Pourquoi ne pas se contenter … de moins ?

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Pourquoi ne pas se contenter de…moins ?

Aujourd’hui, ces mots sont sortis de mon corps. Avec des larmes, plein de larmes. J’écrivais simplement mes pages du matin… je ne sais pas ce qui m’a pris… mais en attendant voici, tel quel :

“Il est 07:17. Hier n’était pas une journée facile. Mais je démarre aujourd’hui avec force, et courage et amour.

Tous les jours, je me recalibre. Je dois.

La plupart des gens vivent sur pilote automatique. Pas moi. Plus moi.

J’ai vécu sur pilote automatique sur de nombreux aspects de ma vie, et peu à peu, j’ai pris la main sur chaque aspect.

Un jour, j’ai pris les rênes de ma vie professionnelle, eh puis j’ai quitté un job qui ne me ressemblait pas.

Quelques années plus tard, alors que j’étais sur un long fleuve tranquille avec mon activité, j’ai décidé de tout faire basculer. J’ai repris la conduite à la main.

Et pour ma vie privée, amoureuse, pareil, j’ai repris les rênes, de multiples fois…

C’est beaucoup plus facile de rester en pilote automatique. Pas de décision à prendre. Pas de doutes. Pas d’inquiétude. De toute façon, “c’est comme ça”. Alors pourquoi essayer de remettre les choses en question ?

Sauf qu’on a cette part insatisfaite de nous.

Cette petite part qui crie de sa petite voix : “eh, toi là, ce n’est pas ça qu’il nous faut. Ce n’est pas ‘juste’ ça. Ne vois-tu pas ? Ne vois-tu pas que tu dois créer autre chose avec cette vie qu’on t’a offerte ?”

“Mais pourquoi tout remuer quand tout va ‘parfaitement’ bien ?”

“Ne vois-tu pas ? Tout ne va PAS parfaitement bien !”

Voici ce qui se passe : en apparence, tout est en ordre. Pas de vagues. Pas d’aspérités. Que du lisse.

Et sous la surface, un tourbillon fait rage. Et tu ne sais pas le laisser sortir parce que :

– Tu résistes

– Tu ne t’autorises pas

– Tu te dis que tu n’es pas assez bien

– Eh puis franchement, pour qui tu te prends ?

– Pour qui tu te prends de ne pas te contenter de ce que tu as aujourd’hui ?

Tellement de gens voudraient avoir ça, tellement ?

Ma vie est parfois inconfortable parce que… je suis exigeante, soyons honnêtes.

Je veux du beau, du grand, de l’exceptionnel, du formidable.

 

Car une partie de moi, dans chaque aspect de ma vie, se dit…

“Il y a un truc super cool que tu peux faire, qui va t’arriver… ne sens-tu pas que ça approche ?”

 

Et ce que ça fait, c’est que tu ne peux pas ‘juste’ te laisser porter par la vie.

Car ça veut dire te laisser porter par autre chose que la vraie TOI. Ça veut dire te laisser porter parce que ce que veulent la société, ta famille pour toi. Ça veut dire les laisser décider à ta place. Ça veut dire te laisser porter par la bienséance, et le raisonnable.

 

Avancer en auto pilote, sans jamais prendre les commandes, c’est comme accepter qu’on guide ta vie à ta place, vers un endroit sûr, protégé, et à la fois terriblement et sournoisement dangereux.

Il y a une voix dans ma tête qui crie par moments : POURQUOI tu en veux autant, Lyvia ? POURQUOI tu ne te contentes pas de moins. D’une vie paisible ? Tranquille ?

Alors… peut-être que tu serais mariée aujourd’hui, avec des enfants en route. Peut être que tu aurais un job sympa. Peut être que tu te prendrais moins la tête. Ce serait pas l’extase, mais ça te plairait.

 

Alors… pourquoi tu ne te contentes pas de moins ?

Pourquoi tu te réveilles le matin tôt pour affirmer, deviser, décortiquer ton passé dans ton carnet ?

Pourquoi tu t’es engagée à écrire tous les jours ? Tu pourrais te reposer…

Pourquoi tu veux gagner autant d’argent ? Tu pourrais rêver un poil moins grand, tout de même…

Pourquoi tu veux une relation amoureuse exceptionnelle ? Ça se trouve ça n’existe même pas….

Pourquoi AUTANT ? Pourquoi pas… moins ?

Parce que… parce que…. (avalanche de larmes)

 

À l’intérieur de moi, ça bouillonne. Il y a tellement, tellement à sortir.

Je ne peux pas NE PAS le sortir !

Je ne peux pas vivre à moitié. J’aurai l’impression de mourir à petit feu.

Parce que j’ai vu, aux premières loges, ce que ça fait de se contenter de moins, de ce que la vie accepte de te donner. Et si ça nous apaise au moment T, je te jure que ça revient plus tard te hanter. Et c’est pire. Car c’est tard, si tard…

Tu te demandes… Et si… ?

Si seulement je n’avais pas vécu à moitié ?

Si seulement j’avais essayé de pousser un peu plus loin ?

Si seulement j’étais allée voir ce dont j’étais capable.

 

Je descends d’une génération de femmes qui ont souffert. Tellement souffert… dans leur âme, dans leur corps. Dont les rêves ont été étouffés, les rires, la joie, ont été bâillonnés, dont le cœur a été brisé, et qui n’avaient pas les moyens que j’ai aujourd’hui, de créer leur vie…

 

Et la vérité, c’est que je ne me sentirai pas digne d’elles TANT que je ne leur aurai pas donné tout ce qu’elles n’ont pas eu. Et tant que je n’aurai pas brisé le cercle de sacrifice et de lutte.

 

Ma mère s’est sacrifiée et a souffert.

Sa mère, ma grand-mère, mariée à 16 ans et mère de 15 enfants, dont seulement 10 ont survécu, s’est sacrifiée et à souffert.

 

Sa mère, mon arrière grand-mère, probablement victime du ‘droit de cuissage’, vous savez, celui qui autorise un maitre de plantation à violer ses esclaves / employées, s’est sacrifiée et a souffert.

 

Sa mère, mon arrière-arrière grand-mère, probablement amérindienne, s’est vu arracher sa vie et ses terres. Elle s’est sacrifié et a souffert.

 

Alors je n’ai pas le DROIT de ne pas utiliser ce que la vie m’a donné. Et ce que, finalement, ces femmes m’ont donné. Surtout ma mère. Ce serait ça, l’ingratitude.

 

Mes mots, mes talents, mes dons, internet.

 

Je DOIS dire tout ce qu’elles n’ont pas pu dire, su dire. Je suis LEUR voix. Et cette mission ne me pèse pas. Elle ne me fait pas souffrir. C’est juste que… alors que tout le monde peut traverser la vie ‘insouciant’, je sais ce que ça fait de ne pas avoir de voix.

 

Et j’ai un Feu qui brûle en moi, et l’éteindre serait me tuer.

 

Si je ne fais pas ce pour quoi je suis faite, je meurs à petit feu. C’est aussi simple que cela.

 

C’est la vie ou les mots.

 

Je l’ai déjà vu arriver, croyez-moi. J’ai vu ces moments où des petits morceaux de moi s’écharpaient et disparaissaient. Chaque moment où je me tais, ou je me retiens de créer, où je ne suis pas moi, où je fais semblant, où je me contorsionne, où je ne rêve pas grand, où je ne dis pas la vérité… eh bien, je meurs.

 

Et je tue l’âme de mes ancêtres par la même occasion.

 

Lyvia, libératrice du Feu 🔥

(Et vous, pourquoi vous ne pouvez pas vous contenter de peu ?)

PS : je ne sais pas ce que cela vous fera de lire ce texte… aucune idée. Mais moi j’ai pleuré en gros sanglots en l’écrivant… parce que c’est ça… la réponse que je cherchais de puis un moment, sur pourquoi je suis comment je suis, pourquoi je n’arrive pas à traverser la vie comme ‘les autres’… eh bien je l’ai enfin touché du doigt… à force de regarder ce qui est inconfortable à regarder…

Tous les jours, j’écris. Et tous les jours, ma vérité émerge. Et chaque jour, j’écris ma vie. Je la dessine, je la construis et elle devient réalité.

Si vous voulez faire ça aussi… rejoignez-moi ici 😉 https://lyviacairo.com/jecrismavie

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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