As-tu peur d’être copié-e ?

Cet article cuve dans un petit coin de mon cerveau depuis un moment. Quel angle, quel message ? – que veux-tu leur dire, Lyvia, bon sang !
Internet, autant utile soit-il, est un espace d’expression libre, tellement libre que l’on peut voir tout ce que tu y fais, tout ce que tu crées, et certains peuvent décider *BOOM* de faire pareil.

Comme j’en a parlé ici, il y a peu d’idées originales, mais ces dernières semaines, j’ai vu des exemples plus ou moins flagrants de copie, qui m’ont mis mal à l’aise. Cela va du plagiat sans scrupule de vidéos – texte traduit presque mot pour mot de l’anglais au français, la mise en scène presqu’identique, j’aurais pu creuser et voir si le contenu était le même –  à la copie subtile sans y toucher, viens que je m’inspire d’un titre de blog, d’un sujet d’événement… ou que je pique une recette de cuisine que tu as créée, en oubliant de changer les liens vers mon site. Ahem.

Je n’ai moi-même pas encore été plagiée texto (pas de jemebarre.fr à l’horizon pour l’instant. Pas que je veux vous donner des idées, hein), mais j’ai parfois vaguement reconnu mon site dans des coins d’internet – par un titre de rubrique, un titre de blog…trop subjectif pour relever, ceci dit.

 

On dit ‘vole comme un artiste’, pourtant ?

J’ai rencontré plusieurs personnes qui admiraient le travail de quelqu’un d’autre, tellement qu’ils n’arrivent pas à s’en détacher et à créer le leur. C’est parfois difficile de voir ce que l’on peut faire de différent, voire mieux.

Les personnes que j’admire, d’autres blogueurs-ses, et écrivain-e-s surtout, partagent des valeurs similaires aux miennes.

Cette personne / cet artiste que vous admirez. Qu’aimez vous chez lui / elle ? Est-ce l’attention au détail, est-ce l’authenticité, est-ce la puissance du message, est-ce la technique? C’est dans cela, dans l’esprit, qu’il faut puiser, remodeler, s’approprier. Pas les couleurs mêmes du tableau, ça ce n’est que la surface !

Il y a des personnes que j’aime et dont je m’inspire : Léo Babauta et Marianne Cantwell par exemple sont deux de mes blogueurs préférés. Chez Léo, je pique l’idée de la simplicité, dans l’écriture, le marketing. Et chez Marianne je pique l’authenticité et le fait de ne pas avoir peur d’exprimer qui on est.

Je vais régulièrement sur leurs sites pour m’inspirer d’eux et voir ce qu’ils peuvent m’apprendre. Je n’applique pas ces principes de la même manière qu’eux, mais ils m’incitent à essayer de les intégrer dans mon travail. Je garde leur enseignement à l’intérieur et je le laisse cuver pour ensuite créer à ma sauce.

 

Et si je me fais piquer mon idée / copier ?

Entre une idée, et son exécution, il y a tout un monde. Il est possible que vous ayez une idée, qui vous semble géniale sur le coup. Mais il est probable qu’une dizaine de personnes dans le monde ait la même au même moment. Ce n’est pas bien grave, c’est l’exécution qui compte.

Alors se faire piquer une idée alors qu’on n’a rien fait pour l’exécuter… ne suscitera qu’un haussement d’épaules de ma part.

Imaginons que vous ayez mis en oeuvre votre idée, que vous ayez mis les choses en place. A part une copie conforme, il y a très peu de chances que votre idée puisse être exécutée à l’identique. Ne serait-ce que parce que la personne en face, n’a d’yeux que pour la partie visible de l’iceberg.

 

Si on vous copie sans chercher à innover : soyez assurés qu’il y a peu de chances qu’on fasse mieux que l’idée originale. Mon intuition est que les copieurs purs et durs sont peu créatifs et auront du mal à continuer d’évoluer avec vous. Ils vous suffira de vous positionner comme le ‘vrai’, le ‘real deal’, montrer que vous étiez là d’abord et que vous avez la source authentique du contenu pour vous placer en autorité.

Cette personne qui a copié à la lettre, en traduisant à peine en français une vidéo américaine, a perdu à mes yeux toute crédibilité. Et probablement aux yeux des personnes qui connaissent sa ‘muse’.

Il existe également des recours contre le plagiat. Déposer votre marque, logo, couleurs, est déjà une bonne première étape.

De qui devez-vous vraiment avoir ‘peur’?

Après une longue conversation avec un ami (eh oui, dans l’écriture d’article, il y a souvent une partie papotage fort utile), j’ai réalisé qu’il y avait des ‘copies’ ou des ‘inspirations fortes’ que je cautionnais ouvertement.

Celles où la nouvelle personne sur le marché s’est appuyée sur une idée, un service, un produit qui connaissait des failles, et a fait mieux. Dans ce cas, on ne parle plus de plagiat, mais de… création fortement inspirée !

Prenez Uber par exemple. On pourrait voir Uber comme une copie d’un service de taxi. D’ailleurs les taxis n’en peuvent plus, car Uber n’hésite pas à briser des lois anti-concurrence très claires dans nombre de pays, et n’ont aucun scrupule à prendre des parts de marché qui historiquement n’avaient jamais beaucoup bougé de mains. Si je n’approuve pas les méthodes, j’affirme qu’Uber est un service de transport bien meilleur que le taxi normal, et qu’il m’apporte une valeur qu’un taxi ne m’a jamais donnée : le côté pratique, la rapidité, le service, le prix plus bas, l’assurance que dans une grande ville, je saurai comment rentrer chez moi.

De plus, pour ma part les taxis n’ont perdu aucune part de marché, je n’en prenais que très rarement avant.

Pourquoi dans ce cas, est-ce ok de ‘copier’ et pas dans d’autres ? Parce que ce service apporte une valeur qui n’existait pas avant.

Cela m’emmène à dire également que si un service existe et que vous avez une idée similaire, vous avez votre place, du moment que vous apportez une valeur supplémentaire ou différente, peut-être même à une partie de la population qui n’était pas touchée par ce premier produit.

Que faire quand on vous pique une idée pour faire mieux ?

Le même ami m’a affirmé : “Si on pique ton idée pour faire mieux, tu ne peux t’en prendre qu’à toi même”. Arf, c’est dur.

Mais j’y ai pensé davantage. Rien n’empêche quelqu’un de prendre mon concept pour faire ‘mieux’, fournir plus de valeur, être plus en phase avec mon audience, être plus précis, plus efficace…

Dans ce cas, vais-je rester assise à me lamenter? Non. Je vais apprendre de cette perte de terrain, je vais pivoter s’il le faut, changer d’angle, créer, et apporter la valeur dont mon audience a besoin – valeur que je ne lui donnais probablement pas si elle a préféré se tourner vers mon copycat.

Peut-on vraiment me/te copier ?

Si on peut copier une idée, un produit, un concept, il y a quelque chose qu’on ne peut pas copier : l’âme ! Ok ok, c’est un peu dramatique, mais j’ai fait exprès.

L’âme de votre projet, de votre business – vos valeurs, votre vision, votre direction. Ce qui vous propulse. Ce qui vous meut (ouh, ça c’est du vocabulaire). Le ‘Pourquoi‘ de ce que vous faites. Votre combinaison de forces, de talents, de rêves et d’envies aussi. Absolument personne de peut avoir ça. Ou vous piquer ça.

C’est pourquoi je crois sincèrement qu’au coeur d’un business, il faut d’abord s’avoir, soi. – Et mon amie Céline, du Luxe d’être soi, a  créé tout une activité sur le sujet !

Parce que les gens viendront vers vous pour quelque chose de tangible, un produit, un service, certes. Mais également pour une part d’intangible qui ne manquera pas de les attirer si elle est en concordance avec leurs propres valeurs, visions et envies.

Ainsi, cultiver cette unicité est la meilleure façon d’aliéner toute compétition.

De même, si vous comptez fortement vous inspirer d’une idée, rappelez-vous que ce qui fera la différence, ‘at the end of the day’, c’est le supplément d’âme + de valeur que vous lui apportez.

Compétition, quelle compétition ?

Nous sommes plusieurs en France à écrire, parler, accompagner sur le sujet du changement de vie – et le fait d’arrêter de glander dans un boulot qui craint pour se bouger les fesses et contribuer au monde.

Et pourtant, je ne me suis jamais sentie en compétition. Plutôt comme étant bien entourée de personnes avec le même combat que moi, qui traitent le sujet à leur manière, et apportent leur personnalité dans le lot.

Parce que nous avons chacun un public qui nous correspond, qui préféreront travailler avec l’un ou l’autre – et ce n’est pas grave. C’est tant mieux même, parce que cela veut dire que toute personne en reconversion a davantage de chances de trouver chaussure à son pied.

“I’m not interested in competing with anyone, I hope we all make it” – Ericka Cooke

“Cela ne m’intéresse pas, d’être en compétition avec qui que ce soit. J’espère qu’on va tous y arriver”- Ericka Cooke

Même pas peur !

Quand on s’expose comme je le fais, et comme vous allez probablement le faire si vous choisissez d’avoir une présence sur internet – on ne peut pas avoir peur d’être copié-e, ou de se faire ‘manger par la compétition’. Parce que sinon, on ne crée rien.

On peut juste se demander, tous les jours : comment faire pour continuer à être bonne à ce que je fais, tellement bonne qu’on ne puisse me quitter des yeux ? Référence à Maya Angelou :

“Pursue the things you love doing, and then do them so well that people can’t take their eyes off you.”

“Faites les choses que vous adorez faire, et faites-les tellement bien qu’on ne pourra vous quitter des yeux”

Vous avez toujours une longueur d’avance sur les personnes qui voudront vous copier. Vous avez accès à la source. Mais cultiver cette unicité et continuer à servir votre public, est votre responsabilité. 

Clin d’oeil à Morgane pour son article JF partagerait appartement 😉

 

 

 

 

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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