Qu’est-ce que le trauma ?

On parle beaucoup plus de traumas ces temps-ci, et c’est une très bonne nouvelle! 

Notamment, avec les divers confinements, nous avons été nombreux à nous retrouver face à nous mêmes et à avoir comme priorité… d’aller bien. 

Qu’est-ce qu’un trauma. Il y’a deux définitions simples que tu peux retenir.

Définition 1 : le trauma arrive quand quelque chose arrive trop fort, trop vite, trop tôt. 

Un accident de voiture peut causer un trauma. Comme le fait d’avoir cru que nos parents nous ont abandonné quand ils nous ont perdu 5 minutes dans un supermarché.

C’est juste ‘trop’ d’un coup pour notre système nerveux, et pour gérer ce trop plein d’information, il se saisit et il la stocke quelque part. Et ça devient un trauma.

Définition 2 : le trauma est une peur de mourir emmagasinée dans le corps.

Cela veut dire que ce n’est pas l’événement qui fait le trauma. C’est la réaction de notre corps à l’événement qui va causer le trauma. Et cette réaction vient de nombreux facteurs, on ne peut pas la contrôler – notre génétique, notre histoire personnelle, etc – . 

Dans tous les cas, sachez que c’est toujours la réaction que le corps estime la plus sûre pour le moment. Il fait toujours de son mieux dans l’instant. 

Par exemple, si je suis perdue par mes parents, je peux être traumatisée car j’ai peur de ne plus les revoir et donc de mourir (cette peur de mourir n’est pas consciente) ainsi je me freeze et je ne bouge plus. 

Ou… je peux ne pas du tout être stressée et me dire que tout va bien et profiter de ma liberté.
Dans le premier cas, je vais peut-être développer une peur de l’abandon. Dans le second cas, c’est mes parents que je vais retrouver morts de peur alors que moi je ne me suis doutée de rien 🙂

Conclusion : 

À retenir : ce n’est pas l’événement qui fait le trauma. C’est notre réaction à ce qui est perçu. La façon de notre corps de se protéger.

Pour résoudre le trauma – car oui, le trauma se résoud et se soigne – on va utiliser plusieurs techniques dont : 

• le fait de ‘compléter le cycle du stress’ – à savoir compléter la réaction qui a été stockée. Par exemple, ça peut être se battre, ou fuir ou même pleurer. On peut imaginer avoir cette réaction sans pour autant la vivre physiquement.
• donner de nouvelles informations au corps. Le rassurer, lui montrer que la menace n’est plus là, que tout va bien etc.

On est à peu près tous traumatisés. Ne serait-ce parce que les systèmes dans lesquels nous vivons peuvent être traumatisants. Mais pour certains ça va affecter notre quotidien, d’autres pas du tout. 

Comment on sait qu’on a un trauma qui mérite notre attention ? (c’est la question qu’on me pose le plus souvent).

En général, on ne sait pas avant d’avoir travaillé dessus. Et on commence à travailler dessus quand on se sent bloqué dans sa vie, coincé, sans trop savoir pour quoi. On a souvent tout essayé (notamment des techniques qu’on appelle cognitives, par l’esprit / le cerveau) et ça n’a pas suffit. Alors on s’interroge et on peut tomber sur la notion de trauma et vouloir explorer par là.

L’intérêt même du travail sur les traumas c’est de parvenir à vivre pleinement !

Même si le travail sur les traumas peut être intense, il se passe en général en douceur, par le corps, via des visualisations, des ressentis, la libération des émotions.

J’adore ce travail car l’avant – après est vraiment bluffant. Rien n’est plus jamais pareil. 

Et je l’applique à la sexualité car malheureusement une grande partie des femmes / personnes non binaires ont des traumas sexuels, et que je sais le potentiel de joie, de plaisir, et de VIE qui est possible pour elles en passant de l’autre côté.