La procrastination, ça n’existe pas

Au dernier atelier que j’ai fait, on m’a posé cette question : comment savoir dans notre corps que quelque chose n’est pas bon pour nous, ou que c’est simplement qu’on a la flemme et qu’on procrastine ?

Tout d’abord, cela sous-entend qu’avoir la flemme ou procrastiner est une mauvaise chose. Or je ne vois aucun problème à ça.

Quand on a profondément envie de faire quelque chose, on le fait, pas vrai ? 

Tu n’as pas la flemme de manger une belle part de ton gateau préféré, je crois ? 
Tu ne procrastines pas regarder la dernière saison de Bridgerton dès qu’elle vient de sortir, pas vrai ?

Alors, si tu as la flemme, c’est qu’il y’a une raison. 

Si tu procrastines, c’est qu’il y’a une raison également. 

Et plutôt que te demander : « qu’est-ce que je peux faire pour faire le truc quand même », tu devrais écouter cette information. 

Pour moi, la flemme est un très bon indicateur, et la procrastination… ça n’existe pas vraiment. C’est un non-sujet. 

Je t’explique.

Si j’ai la flemme, c’est que j’ai pas envie.
Si j’ai la flemme, il me faudra un effort herculéen pour faire le truc.

Donc, ce n’est pas efficace.

Là où quand j’ai ENVIE mon énergie passe de 0 à 100 sans aucun effort. 
Et bien quand j’ai la flemme, je passe de 0 à genre… 5 en y mettant teeeelllement d’énergie.

Ce n’est pas une bonne utilisation de mes ressources vitales, franchement.

Quand j’ai la flemme, soit ce n’est pas le bon moment, soit ce n’est pas la bonne action. C’est tout.

>>>Mais comment tu fais alors, Lyvia, pour faire avancer les choses dans ton entreprise ?

Eh bien, il y’a un principe fondamental assez important : j’adore ce que je fais !

Mon entreprise, dans son fond et dans sa forme, est faite pour me convenir à moi. 
Et pas l’inverse. Je ne m’adapte pas à elle. Elle s’adapte à moi. 

Alors quand quelque chose est cohérent et va dans le sens de mon envie, de mon désir, de mon corps, je le fais. 

Et quand ce n’est pas cohérent ou que ce n’est pas le moment, ben je le fais juste pas.

>>> Mais Lyvia, tu n’as pas peur que ton business s’effondre si tu fais seulement ce qui te fait envie ?

Avant, oui. 
Avant, j’avais vraiment la sensation que si je laissais ma flemme être mon guide, je risquais de ne jamais rien foutre.

Mais en vrai, ça n’arrive pas.

Non seulement tôt ou tard je finis par bouger naturellement, mais en plus, ce temps de flemme est souvent très bénéfique pour prendre du recul, pour avoir de la clarté, pour pivoter légèrement, et faire l’action qui sera la plus fluide me demandera le moindre effort.

Ça peut faire peur de prendre ce temps, mais jusqu’à maintenant, ça m’a toujours été bénéfique.

>>> Et la procrastination alors ? Quand on procrastine, faut bien se secouer et finir par se bouger non ?

Ehhhh… naaaah. La procrastination c’est un concept qui n’existe pas vraiment pour moi. 

En gros, procrastiner, c’est dire que tu es *censé.e* faire quelque chose, mais tu le repousses dans le temps et tu ne le fais pas.

Pour moi, c’est l’indicateur encore une fois que ce n’est peut-être pas la chose à faire, ou peut-être pas maintenant.

Et si « procrastiner » c’était juste prendre son temps ? Et si c’était juste faire confiance au timing divin ?

J’ai « procrastiné » la sortie de mon podcast, Sacrée Sexualité, pendant un an.

J’ai avancé, reculé, avancé, reculé, j’ai eu des peurs, de la résistance, mon perfectionnisme me sortait par les trous de nez… 

Et au final, je l’ai lancé quand c’était le bon moment pour moi, avec le bon concept et en étant sûre de moi, et maintenant on a des milliers d’écoutes par mois même pendant les périodes où on ne publie pas.

Je ne regrette pas d’avoir attendu un an. 

Parfois, on a de la résistance. 

Et dans ce cas tu peux te dire : « ok, je dois absolument dépasser cette résistance et y aller.

Mais ça veut dire qu’au fond, il y’a du désir. S’il y’a résistance, c’est qu’il y’a envie, et naturellement, peu à peu, tu trouveras ton chemin vers le passage à l’action. 

Il y’a peut-être certaines pièces du puzzle qui doivent se mettre en place avant.

Aparté : je suis consciente que c’est un privilège de pouvoir vivre comme ça. Que certains d’entre nous ont des métiers pénibles qu’ils n’auraient pas nécessairement choisis. Et c’est un problème collectif – cette norme qu’on est censés aller à l’encontre de son corps, de ses talents, de ses envies pour ‘gagner’ sa vie. Ce n’est pas juste. 

J’ai l’espoir, ceci dit, qu’on peut toujours améliorer notre condition. Je pense aussi que c’est la responsabilité des entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain de proposer des environnements de travail respectueux et écologiques à leurs collaborateurs. 

Si nous avons les ressources pour le créer, faisons le de façon à participer à un changement collectif.

>>> quand est-ce que tu dois t’inquiéter (un peu) de ne pas te mettre en mouvement ?

Là où tu peux peut-être te questionner, c’est quand tu te sens paralysé.e dans l’inaction, en freeze.

Ça peut ressembler à la sensation de ne pas avoir d’option.

Ou à un manque général d’élan dans ta vie, qui la plupart du temps ne se cantonne pas à un seul aspect.

Si tu as du mal à te lancer depuis non pas des semaines ou des mois, mais depuis des années…
Si tu as tendance à avoir des pensées intrusives négatives du style : « je suis nul.le », « j’y arriverai jamais », « je ne suis pas à la hauteur ».

Et si tu sens que cette énergie basse ne ressemble pas à ton énergie de repos ou de contemplation (comme ça peut être le cas quand on a juste la flemme), alors peut-être qu’en effet, tu es en freeze.

L’erreur qu’on fait souvent dans ces cas là, c’est de vouloir tout secouer en se disant que parce que justement on est en paralysie, pour changer les choses, il faut faire « beaucoup ». 

Or si tu fais trop, trop vite, trop tôt, ça risque de créer un choc dans ton système, et tu sais quoi ? Tu peux te retrouver pile au même endroit, voire encore plus en freeze.

Pour résoudre un freeze, comme son nom l’indique, il faut de la chaleur. Et cette chaleur peut venir du fait de faire un tout petit mouvement pour que l’énergie circule de nouveau – il ne s’agit pas de mettre un glaçon dans un four à 200 degrés – mais plutôt de le laisser fondre tranquillement a température ambiante.

Ce qui marche pour une sortie de freeze :

  • Le mouvement physique – bouger lentement, marcher danser
  • Les toutes petites actions – quelle est la prochaine petite étape sécurisante que tu puisses faire ?
  • La chaleur physique – un feu de cheminée, la lumière du soleil sur le visage. La chaleur humaine – passer du temps avec des gens qui nous font du bien, qui nous rappellent qui nous sommes.

Tu peux choisir de faire un tout petit pas aujourd’hui, vraiment minuscule, 1%, puis voir comment tu te sens, et continuer, ainsi de suite.

En résumé : 

  • la flemme est un excellent indicateur que ce que tu désires, ou pas 
  • la procrastination, ça n’existe pas 
  • si tu es en freeze, un peu de mouvement, un peu de chaleur, peuvent t’aider à repartir
vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.