Mais je ne suis pas morte

Ici je te partage plusieurs réflexions. Prends ce qui résonne, laisse le reste

Aujourd’hui, je lis un roman où l’auteure raconte l’histoire d’une jeune femme.

À la fin du premier chapitre, la personnage principale fait un choix, et tout le reste du livre, on lit les deux versions de l’histoire. Avec deux scénarios qui suivent le choix numéro 1 et le choix numéro 2. C’est un très beau livre.

Dans l’un des scénarios, la jeune femme a un accident de voiture. Elle se fait renverser alors qu’elle est sur un passage piéton. Elle se retrouve à l’hôpital, avec plusieurs os cassés, dont le bassin. 

Et commence pour elle une longue période de récupération. Elle célèbre, par exemple, le jour oú elle peut marcher en fauteuil roulant et se déplacer. Et en même temps, c’est frustrant, de réapprendre à faire des choses qu’on savait déjà faire avant.

Et il y’a une pensée qui me trotte en tête depuis la scène du fauteuil roulant.

Cet accident, c’est une énorme interruption dans sa vie, comme un retour en arrière. Comme si tu grimpais une montagne et que tu te retrouvais à dévaler une falaise et que tu devais recommencer.

J’avais l’impression qu’elle avait dévié du chemin. Mais en lisant son autre scénario parallèle, je me rends compte que ce n’est pas un ralentissement, ce n’est pas un détour, ce n’est pas un échec ou une punition de la vie.

Tant qu’elle est en vie, c’est simplement un autre chemin. Comme si tu dévalais la falaise et que tu tombais sur un sentier qui va encore ailleurs. Il ne serait pas nécessairement plus facile. Mais il serait différent. Juste différent.

Hier (samedi) j’ai passé une sale journée. Je me sentais mal à l’aise dans mon corps, dans mon esprit, notamment dû à des moments compliqués à naviguer dans la semaine. 

J’ai eu des montagnes russes émotionnelles, et j’ai dû faire des efforts pour apaiser mon système nerveux.

Et ce matin, j’étais en colère. D’avoir perdu du temps, que telle ou telle chose soit arrivée. Que telle ou telle chose soit arrivée cette semaine, et telle autre chose il y’a 5 ans.

Parfois j’ai l’impression d’avoir été déviée de ma route. Tu ressens aussi ça, toi ?

Et puis en lisant ce livre je me rends compte qu’il n’y avait jamais *une* route ou un chemin ou une possibilité. Que l’objectif n’est pas de revenir dessus, et de tout redémarrer exactement comme on l’avait commencé. 

Mais de suivre le chemin qui est devant nous. 

Comme on doit réapprendre à marcher après un accident de voiture. 
On a l’impression qu’on revient en arrière. Mais en fait, on va de l’avant.
Tant qu’on n’est pas mort, on va de l’avant. 

Voilà.

C’était le message du jour 🙂

Dans mes stories aujourd’hui j’ai partagé quelques mots sur la spiritualité, et mon rapport avec l’ombre, et la noirceur. Je m’interrogeais sur le fait d’enseigner la spiritualité.

Je te mets des extraits ici : 

« Je pense que le plus dur, c’est de réaliser la noirceur que je traverse parfois. 
Je vais si profond dans le néant. 
Personne ne peut savoir, comprendre, ce que je plonge chercher là bas et que je ramène.
Parfois c’est dur d’être moi parce que je suis très solitaire.
Je suis sur un chemin qui n’est clairement pas classique. 
Et je n’ai aucun mode d’emploi. De la guidance, des ressources oui. 
Mais dans ces moments, personne ne peut m’aider.

Et c’est pour ça que je me demande dans quelle mesure je peux aider les autres dans leur spiritualité.
C’est une question ouverte. Je me la pose à haute voix ici. 

Je crois que ma connexion à l’Esprit est proportionnelle à l’ambition de la vie que j’ai choisie. Si j’avais une vision moins grande, j’en aurais moins besoin. 

Je peux coacher, guider, tenir l’espace, être dans la pièce. Je peux accompagner sur le chemin.
Je peux être un exemple aussi. Être un modèle de ce qui est possible quand on écoute et qu’on obéit. 
Ça je peux. 

Mais je ne peux pas enseigner comme on enseigne quelque chose de technique. Il n’y a pas de ‘technique’. C’est une exploration totale… »

Une exploration qui demande foi et courage.

Pour moi la spiritualité c’est la plupart du temps visiter les ombres, et ensuite ça nous donne les ressources pour aller vers la lumière, être plus fortes. Cette ombre c’est celle qui nous permet ensuite d’accéder à la joie, pour de vrai. Sans elle notre joie est superficielle, je pense…

Je pense… je pense que je suis faite pour aller profond dans la noirceur, et ramener la lumière. Je pense que ces deux faces, c’est moi. La noirceur ne me fait pas peur. La lumière un peu. Mais je m’habitue à elle. Mes yeux s’y habituent.

C’est peut-être pour ça que j’ai choisi un chemin où il y a autant d’ombre que de lumière. C’est aussi vrai en sexualité – il y a des peurs, des blessures, des traumas, de la violence, des choses horribles. Et à un moment donné, j’ai dû accepter leur existence.

J’ai dû accepter que ces choses arrivent. Et que je ne pouvais pas les empêcher d’arriver, mais qu’une part de mon rôle était d’accompagner vers la lumière.

Vers une joie, un apaisement, qui sont ancrés, qui sont bien là. Avec rien (ou en tout cas moins de choses) sous la surface pour nous surprendre. Puisqu’on a été regarder.

J’ai écrit plusieurs bribes de texte et je me sens mieux.
En écrivant encore ce soir, j’ai réalisé que cette semaine, j’ai en fait fait des choses énormes. Traversé des moments compliqués, oui, mais aussi fait des choix énormes.

Alors je vais finir en célébrant ça !

• J’ai lancé ma première offre d’accompagnement individuel pour entrepreneur.e qui mêle tous les sujets qui me tiennent à coeur – spiritualité, sexualité, soin de traumas, tout ça pour atteindre tes ambitions d’entrepreneuriat. J’ai dû apaiser de nombreuses choses pour arriver à la publication de cette offre.

• J’ai écrit la moitié du roman sur lequel je bloquais depuis des semaines. Mardi soir, j’ai passé 7 heures non stop dessus. Et j’en suis à plus de la moitié. Je suis sûre de lui, je suis sûre de son début. Il est profond, sexy, merveilleux.

• Je me suis reconnectée à mes visions, mes rêves, mes ambitions. J’ai pris la décision de prendre ma manifestation encore plus sérieusement. Ça m’excite et me secoue en même temps.

Les autres choses, les choses qui m’ont tracassées, chamboulées, elles trouveront leur chemin de résolution.

Mais moi, je ne suis pas morte. Je vais bien. 
Je continue juste sur le chemin. 
Celui sur lequel tous mes choix m’ont emmenés.

Voilà pour moi.