Une vie sans lundi #1: Table pour une personne svp!
J’avais jusqu’à peu de temps un blocage à l’idée de manger seule au restaurant. Le fait de demander une “table pour une” me paralysait. Je trouvais un tas d’excuses: “Les gens vont me regarder, qu’est-ce qu’ils vont penser?”, “Le restaurant, c’est une expérience à partager”. Ça vous fait ça à vous aussi?
J’ai eu la chance de passer deux jours à Stockholm pour le boulot. C’était la premiere fois que j’y allais, et je me suis un peu baladée dans les rues. Seule. Et j’avais faim. Il y avait plusieurs restaus à l’air appétissant, mais évidemment, je n’allais pas y entrer. A la place, je cherchais un endroit où prendre un sandwich vite fait.
C’était un peu dommage: Parce que je ne suis pas accompagnée, je n’aurais pas le droit de me faire un bon repas chaud dans une ville que je découvre? Je suis passée au ralenti devant plusieurs restaurants, et me suis arrêtée devant un restaurant italien. Ça avait l’air bon, mais j’hésitais: “j’y vais, j’y vais pas?”.
Il y avait un homme à l’entrée, et il a commencé à me parler. Il a adoré que je sois française et m’a dit “bonsoir mademoiselle, I have the perfect table for you”. Je lui ai répondu “une table pour une personne, c’est ça?” – une façon de m’excuser d’avance, et de montrer que je suis bien consciente que je suis pathétique, et que d’habitude, je ne fais pas ce genre de choses.
Mais ça n’a pas eu l’air de le perturber. Il m’a en effet placé à une jolie table près de la fenêtre et les serveurs ont été aux petits soins avec moi. Je l’avais fait, j’avais pris une table pour une personne!
J’ai commencé à penser à des stratégies pour m’occuper parce que je ne voulais pas avoir l’air d’être venue manger seule au restau par choix! Je griffonais sur une feuille, ou je textais mes amis pour leur raconter (oui, c’était un exploit à ce point là!). Au final, j’ai décidé d’en profiter et de manger tranquillement en observant les passants. Tout était délicieux. J’ai pris vin et dessert pour la peine.
À ce moment là, je me suis sentie libre. J’étais fière de moi, et j’avais l’impression de pouvoir tout faire.
J’ai failli passer à coté d’une expérience juste parce que je ne voulais pas m’aventurer au-delà de ma zone de confort. C’est pareil pour le ciné. Pendant longtemps je ne voulais pas y aller seule, jusqu’au jour où il fallait absolument que j’aille voir Bradley Cooper dans Limitless. Je n’allais pas rater ça juste parce que personne n’était dispo!
C’est fou comme on peut aller à l’encontre de ce qu’on a vraiment envie de faire juste par peur d’être seul ou d’être jugé. Maintenant, je n’ai plus peur de manger seule au restaurant. Si j’ai envie de me faire plaisir, je le fais, et mes pensées sont suffisantes à m’occuper. Aller au ciné seule n’est plus aussi terrifiant non plus.
Ce que j’en ai appris:
- En attendant trop des autres (leur compagnie, leur approbation) et en donnant trop d’importance à leur opinion (“que vont dire les gens?”), on peut passer à côté de certaines choses. Notre liberté commence quand on agit vraiment pour soi-même.
- Ce qui nous parait effrayant n’est en général pas si dramatique que ça.
- Il y a du bon à s’éloigner de notre zone de confort, où tout est cosy et familier. On a accès à de nouvelles expériences, à de nouvelles opportunités.
Cette semaine, c’est ma derniere semaine à Londres, et j’ai un peu peur de ce que cette nouvelle vie me réserve. Être entièrement libre d’organiser mes journées, c’est en dehors de ma zone de confort. N’avoir personne pour m’aiguiller, c’est en dehors de ma zone de confort. Etre responsable à 100% de ce que je produis (ou que je ne produis pas), c’est en dehors de ma zone de confort. Et je suis décidée à m’y aventurer.
Et vous, quelle est cette mini-phobie qui vous bloque parfois? Comment la dépasser?
Crédit Photo: Capture d’écran, Saison 2, Épisode 3 de la série Girls. Extrait:
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=N8C4V8x7RZ0[/youtube]
P.S.et H.S. : Le jour où j’ai mangé seule, je me suis rappelée cette scène de Sex and the City (Saison 2, Episode 4, “They shoot single people don’t they”) où Carrie dépasse sa peur de manger seule en public alors qu’elle est de nouveau célibataire. Transcription:
As for me, after I was recycled…
I decided instead of running away from the idea of a life alone…
I’d better sit down and take that fear to lunch.
-Waiting for someone? -No, it’s just me. Thanks.
So, I sat there and had a glass of wine…alone.
No books, no man, no friends, no armor…
…no faking.
L’épisode suivant d’une vie sans lundi, c’est ici!
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Je suis Lyvia Cairo
Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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