Il l’a fait: Frédéric est passé de banquier à ‘Coach Rebelle’!

Frédéric, le Coach Rebelle, vit en Guadeloupe (Home sweet home…). Dans une très longue conversation, il m’a raconté comment il s’est justement rebellé et a finalement trouvé sa voie. J’espère réussir à vous transmettre son énergie dans ces quelques mots:

 

Frédéric, raconte-nous comment tu es passé de banquier à ‘Coach Rebelle’

Ce qui est marrant c’est que je m’étais promis de ne jamais travailler dans une banque. Mais il se trouve que j’y avais fait des stages et donc ça n’a pas raté: j’ai fini par y travailler car à la fin de mes études c’est dans ce secteur que j’ai trouvé du travail.

J’habitais à St-Barth à l’époque et j’habitais dans une superbe villa de fonction avec vue sur mer. Je gagnais correctement ma vie. En théorie j’avais tout pour être heureux: un super bureau, une bonne équipe (même si tout n’était pas rose pour autant), de supers clients. Pourtant je ne l’étais pas.

Je ne me sentais pas à ma place.

 

Par exemple, j’avais tendance à traiter tout le monde de la même façon. Si ma supérieure me disait de faire quelque chose pour un client VIP j’avais tendance à le faire pour tous, et si nous ne pouvions pas faire une chose pour le client lambda, j’avais tendance à ne le faire pour personne (je manquais de la logique du métier!).

Et j’avais du mal à être passionné par le fait qu’un client mette son argent chez nous plutôt qu’à la concurrence (même si j’essayais d’être consciencieux dans ce que je faisais).

 

En tout je suis resté 6 ans à la banque, un peu plus de 4 à Saint-Martin et un peu moins de 2 ans à Saint-Barth.

Mais je m’étais toujours dit que quand j’aurais eu une expérience significative je partirais. Et à un moment ma frustration était telle qu’il fallait que je m’en aille.

 

Un jour, je me suis inscrit à un séminaire de développement personnel (d’ailleurs j’ai quelques réserves depuis, mais c’est un autre sujet), et j’ai demandé à déplacer deux jours de congés par rapport à leur date initiale, pour pouvoir y participer.

Cela m’a été refusé parce que j’avais une inspection à la même date.

C’est à ce moment que j’ai réalisé que mon temps appartenait à la banque.

Je n’étais pas propriétaire de mon temps.

 

Ça a été malgré tout une décision extrêmement difficile à prendre. J’étais déchiré entre mes engagements de directeur d’agence et la perspective de vivre mes rêves.

D’ailleurs le séminaire s’intitulait “Va au bout de tes rêves” et l’animateur nous avait prévenu qu’aussitôt que nous nous serions engagés nous risquerions d’être tentés de renoncer.

Finalement je me suis dit que je ne pouvais pas abandonner avant d’avoir commencé.

 

J’ai donc pris ces jours de congés! Je pensais naïvement que je perdrais simplement 2 jours de salaire. Mais les choses ont été plus complexes.

Quand je suis revenu, j’ai été suspendu provisoirement. A l’époque, je ne comprenais pas pourquoi avoir pris deux jours sans autorisation était si grave, et selon mes patrons justement, le plus grave était le fait que je ne comprenne pas ce qui posait problème! Ils avaient sans doute raison…

 

Quand j’ai été suspendu, j’ai tout d’abord pensé quitter Saint-Barth. Je n’avais plus envie d’y rester parce que je me sentais complètement discrédité.

Mais finalement, à la fin de ma suspension j’ai décidé que je n’avais rien fait de criminel, et je suis revenu. Les choses ne se sont pas améliorées pour autant.

Au travail, tout allait de travers. Je voulais négocier mon départ, mais la situation était délicate.

Finalement, je me suis dit ‘Je me casse’!

Après avoir passé une matinée à me motiver dans mon bureau pour surmonter mes peurs (j’essayais de me souvenir de toutes mes lectures de développement personnel et comment on peut créer sa propre réalité), j’ai finalement appelé la direction des ressources humaines. Bref, “to make a long story short”, j’ai pu négocier mon départ.

Mais ma décision était prise avant de savoir si ce serait possible ou pas.

 

Comment es-tu devenu coach suite à cela?

J’ai réalisé que ‘tout quitter’ ne veut rien dire. Le vrai développement personnel est dans la compréhension de la complexité, de la frustration.

Après la banque, j’ai été associé chez meilleurtaux.com. Je n’étais plus salarié, et je l’ai pris comme une évolution.

J’étais mon propre chef, même si je n’étais qu’associé minoritaire, et nous bénéficions de l’appui d’une marque respectée et bien connue.J’y suis resté 2 ans.

Mais j’avais fui quelque chose en quittant la banque, et j’étais en train de revivre la même chose, la même frustration.

Je me souviens encore de ce matin ou j’étais arrivé très tôt, comme souvent, pour pouvoir avancer sur les dossiers et mon corps a dit stop.

Il refusait purement et simplement de m’obéir. J’ai su après que c’était un burn-out.

J’ai pris des vacances sur le conseil de mon associée, et à mon retour, je lui ai cédé mes parts. J’ai ensuite pris une année plus ou moins sabbatique.

 

Je me suis demandé ce que je voulais vraiment faire.

Il m’était physiquement impossible de faire des choses qui n’étaient pas vraiment importantes pour moi.

Au cours des années précédentes je m’étais plongé avec passion dans le développement personnel et j’ai lu pas mal d’auteurs. C’était une passion ancienne (j’avais acheté ma première méthode de développement personnel à 17 ans) mais je la vivais avec encore plus d’intensité.

Finalement je me suis dit: “Oui! C’est ce que j’ai envie de faire. Je veux être constamment dedans!”

J’ai décidé de suivre une formation au coaching professionnel, rigoureuse (car je voulais me protéger, et mes futurs clients aussi de certains travers des approches en développement personnel), avec Agile Coaching, et me suis lancé après ça.

 

As-tu trouvé difficile de monter ton business?

A vrai dire, je savais ce qui m’attendait. J’étais comme Santiago à la recherche de son trésor (NdL: Référence à l’Alchimiste, de Paulo Coelho). Je me voyais dans la peau du héros!

Je savais que le chemin ne serait pas facile, mais ce n’était pas important. L’important était que je poursuive ma “légende personnelle”.

Quand il y avait des obstacles, je les apparentais à des brigands que je devais vaincre!

Et puis quand il m’arrivait des choses compliquées, je me disais: “Dans mon histoire, ce sera du plus bel effet!”

C’était comme une propre renaissance personnelle. Je savais que c’était ce que je devais faire. “Whatever it takes” – Quelque soit le prix, je ne laissais pas de prise aux difficultés.

Tu veux savoir mes dernières pensées sur ces questions ?

 

Oui, bien sûr!

A la fois, il est important de traverser les situations difficiles, et en même temps, à un certain moment, il faut chercher un moyen d’accélérer le processus. Il n’y a pas de raison de tester indéfiniment dans le désert.

Le tout est de savoir où s’arrêtent les difficultés liées à l’obstacle, et où commencent les difficultés liées à soi.

Dans son modèle du changement, Frédéric Hudson explique qu’il y a quatre étapes. L’enthousiasme, l’action, une période pendant laquelle on est un peu blasé, et une période à ne rien faire, si je me souviens bien.

Cette période durant laquelle on ne fait rien est bonne! Elle fait partie du cycle. Malheureusement souvent les personnes qui vivent cela ne l’acceptent pas et veulent forcer l’action.

 

Où en est le Coach Rebelle en ce moment?

J’en suis au moment où j’ai trouvé ma voie, et où je suis mon chemin personnel. C’est le bon chemin pour moi.

Une fois qu’on est sur la bonne voie, le fait qu’il faut continuer devient une évidence. Quand Santiago était à la recherche du trésor, Il a juste continué, jusqu’au bout.

 

Notre conversation avec Frédéric a été bien plus longue que cela, et je me suis même faite coacher moi-même!

Et vous savez quoi? Vous en lirez bientôt davantage sur Le Coach Rebelle. Il a accepté de contribuer quelques articles à Je me casse.

En attendant, vous pouvez le retrouver sur son site (avec les beaux paysages de Saint-Barth et de Guadeloupe en fond de ses vidéos) ici: Le Coach Rebelle.

 

vague-tiret

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