Lyvia D. Et Antoine Blanchemaison – sur la créativité, la visibilité et la liberté
J’ai découvert Antoine Blanchemaison grâce à mon amie Margaux. C’est d’ailleurs à son networking que nous nous sommes rencontrés. J’ai aimé la simplicite d’Antoine, dans ses vidéos et dans la vraie vie. Pas de chichis, juste un message à faire passer.
Aujourd’hui, dans cette interview, Antoine et moi discutons liberté, créativité, visibilité et dans cette conversation j’ai réalisé à quel point nous avons des choses en commun.
Antoine est l’auteur de la chaîne Youtube Antoine BM que vous pouvez consulter ici.
Je vous laisse découvrir ! (vous pouvez aussi télécharger la retranscription pour la lire tranquillement plus tard)
https://www.youtube.com/watch?v=oXrS3vxO-HE
Et du coup, moi aussi j’ai créé une chaîne pour héberger cette première vidéo –> Lyvia Débloque sur Youtube
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Voici la retranscription de l’interview (merci Mathilde pour ce beau travail !)
Vous pouvez télécharger cette retranscription en PDF pour la lire tranquillement, dans votre canapé, ou dans le métro, quand vous voulez ! Télécharger la retranscription en cliquant ici.
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Lyvia : Bonjour Antoine.
Antoine : Bonjour Lyvia, comment tu vas ?
Lyvia : très bien, en forme, très heureuse de t’avoir avec nous aujourd’hui. Merci à toi d’avoir dit oui à mon interview qui débloque, la première d’une longue série j’espère.
Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, je vais te présenter en 2 mots et je vais surtout te demander de le faire ensuite. Je t’ai rencontré car j’ai plusieurs amis qui te suivent sur YouTube et qui m’ont recommandé ta chaine. Ils m’ont dit « il faut absolument que tu vois ce que Antoine Blanchemaison fait, c’est très sympa, ça va te plaire, c’est un peu dans l’esprit de ce que toi tu transmets ».
Je ne suis pas quelqu’un qui regarde beaucoup des vidéos pour être honnête, je lis énormément et j’écris énormément mais je ne regarde pas beaucoup de vidéos. Je suis quand même allée voir et j’ai beaucoup aimé l’authenticité et la simplicité de tes vidéos. Il y a quelque chose qui m’a touché et quand on s’est croisés, je me suis dit pourquoi ne pas échanger dessus et avoir une discussion. Du coup ma première question pour toi Antoine c’est qui es tu ? et comment tu te définis ?
Antoine : qui je suis, c’est assez compliqué… Souvent je dis que je suis Youtubeur quand on me demande mon métier mais je n’aime pas trop dire ça car les gens ne comprennent pas forcément tout de suite. Ils pensent que je fais des sketchs sur YouTube comme la plupart des Youtubeurs, que je fais ça comme un hobbie alors que moi, c’est vraiment mon métier. J’étais étudiant en école de commerce, j’ai 22 ans aujourd’hui.
Au bout de 3 ans en école de commerce j’en avais vraiment marre et je pense que quand on fait un grand changement de vie il faut qu’il y ait quelque chose qui ne va pas, quelque chose dont on en a vraiment assez. J’en avais vraiment marre, j’avais de plus en plus de stages à faire et je n’aimais pas travailler pour un patron. Je ne me faisais pas à l’école de commerce et ce n’étaient pas les domaines qui me correspondaient le plus.
Donc en parallèle de mon école de commerce, j’ai commencé à développer un blog, à développer une audience, j’ai commencé à parler de sujets qui m’intéressaient beaucoup. A la base, j’étais vraiment axé sur tout ce qui est webmarketing, stratégie d’influence, de persuasion, de vente car ça m’intéressait beaucoup. Et ensuite je me suis élargi un peu à d’autres thématiques comme la liberté et je pense que la plupart des gens qui font ça, c’est avant tout des gens qui sont attirés par la liberté. C’est ma motivation et donc à la fin des 3 ans de mon école de commerce j’ai décidé que j’allais faire une année de césure.
J’ai dit à mes parents que pendant un an, j’allais arrêter l’école, j’allais faire mon projet que j’avais toujours voulu faire avant mais que je n’avais jamais eu le temps de faire. En un an, je décidais de créer du contenu, de développer mon audience et d’essayer d’en vivre et puis si ça ne marchait pas je retournerais à l’école, c’est pas grave. Donc j’ai présenté un truc comme ça avec un filet de sécurité, c’était pas en mode “j’arrête tout”, je n’ai pas pris de gros risques. Et à ce moment là je me suis lancé sur YouTube, j’ai laissé mon blog et j’ai commencé à faire des vidéos tous les jours.
Et donc pendant 1 an j’ai fait des vidéos tous les jours sur ma chaine YouTube ou presque. A la fin je ne faisais plus de vidéos le dimanche. Aujourd’hui je suis passé à 3 vidéos par semaine sur la thématique de la liberté. On me dit toujours que la liberté c’est un peu large c’est un peu vague, c’est vrai que c’est un peu vague. Ce qui m’intéresse c’est la liberté individuelle c’est à dire donner davantage de conseils aux gens pour être libres eux individuellement dans leurs vies. Donc je me suis basé sur ma propre expérience, qu’est ce qui moi me rendait plus libre ou me donner le sentiment d’être plus libre.
C’était le voyage, l’indépendance géographique, de pouvoir me déplacer et travailler où je veux, le fait de savoir gérer mon temps, le fait de savoir faire preuve d’auto discipline, je pense que c’est important. Pour moi la liberté c’est se créer soi même ses propres règles car c’est assez difficile quand t’as pas de patron et personne qui te met un coup de collier et que c’est à toi même de le faire pour être efficace. Pour moi ça passe aussi par plein d’autres concepts comme le minimalisme, le fait de ne pas trop s’entourer d’objets pour rester détaché de tout ça, finalement. J’ai commencé à parler de tous ces concepts sur ma chaine, et parallèlement je vendais des formations en vidéos là-dessus.
L’idée c’était vraiment de vivre de ma chaine et j’ai toujours été transparent là dessus. J’ai commencé à vendre des formations sur les thématiques que j’abordais, la productivité, le webmarketing, le voyage et j’ai commencé à gagner un peu d’argent, ce qui m’a permis de partir en voyage. En décembre 2015 je suis parti au Sri Lanka tout seul. C’est la première fois que je voyageais vraiment à l’autre bout du monde.
Au début j’avais un peu peur et puis finalement je me rends compte que c’était pas si compliqué que ça. En Asie du Sud la vie n’est pas compliquée, tu peux réserver un hôtel le jour même, tu peux te déplacer quand tu veux, il y a des cars, des bus, des trains, c’est pas cher, c’est vraiment pas compliqué. J’ai fait le tour du Sri Lanka pendant 3 semaines et ensuite je suis allé en Malaisie où je suis resté 3 semaines environ puis je suis allé 3 semaines en Thaïlande, aux Philippines, je suis revenu en Thaïlande et puis je suis rentré en France.
J’ai voyagé en tout pendant 5 mois d’affilée et il s’est passé plein de choses pendant le voyage. D’abord je documentais tout mon voyage sous forme de vlog, je me filmais tous les jours en expliquant comment cela se passait.
Par exemple au début j’avais un très gros sac, je me suis rendu compte pendant le voyage que c’était mon boulet principal, quelque chose qui m’empêchait d’avancer, qui m’empêchait de faire ce que je voulais. Donc j’ai trouvé un ami en Thaïlande qui a accepté de me le garder et j’ai continué mon voyage pendant 2 mois et demi avec un petit sac cabine.
A chaque fois que j’apprenais quelque chose – car c’était vraiment la première fois que je voyageais – je partageais ça avec mon audience et je pense que ça a plu et cela m’a permis de la développer. Je suis ensuite rentré en France et j’ai continué à voyager un petit peu. Cet été je suis allé à Montréal et à New York. Ensuite je suis revenu et je reste un peu à Paris. Mon but c’est vraiment de fédérer une audience autour de ces thématiques et de faire un truc sérieux. Il n’y a pas assez de chaines sérieuses sur YouTube, des chaines de conseils.
Je veux continuer à gagner ma vie avec et à inspirer les gens même si cela peut paraître un peu prétentieux de dire ça. Pour moi, inspirer c’est très simple, ça veut juste dire donner envie, c’est à dire que quand je dis que j’ai envie d’inspirer les gens, je veux que les gens en me voyant faire, sachant que je ne suis ni un expert, ni un génie, ou que je n’ai pas une expérience de malade, montrer que j’ai pu me débrouiller et créer mon propre job qui me permet d’être libre, se disent que c’est possible et qu’il y en a beaucoup qui peuvent faire la même chose.
Lyvia : Merci c’est très inspirant, j’ai noté plein de choses car il y a plusieurs points sur lesquels j’ai envie de revenir. Pour les personnes qui ont envie de passer à l’action et de faire quelque chose qui les motive et qui les stimule vraiment, cette notion de liberté c’est un peu celle qui, je trouve, regroupe l’idée de faire ce que tu as envie de faire et c’est l’une de mes valeurs très importantes : la liberté. Tu as parlé de liberté individuelle, il y a vraiment l’idée de « moi j’ai le droit de faire ce que j’ai envie de faire » et tu as parlé aussi de se créer soi-même ses propres règles et c’est ce que je trouve très difficile.
Je pense par exemple à l’une de mes lectrices qui se lance dans l’aventure entrepreneuriale et qui va créer son projet. Elle m’a parlé du vide : “une fois que je n’ai plus les barrières et que je peux tout faire, je me sens complètement perdue”. Quand tu as fait ta césure, comment as-tu géré le vide ? Le premier jour c’était comment ? Comment as-tu géré cette nouvelle liberté ?
Antoine : Je sais que je suis quelqu’un qui à la base n’a pas beaucoup d’autodiscipline. Tu vas me demander de choisir entre aller travailler et regarder une série, je vais aller regarder la série. Je ne suis pas plus discipliné que les autres. La première chose à faire c’est de bien se connaître, savoir quelles sont ses faiblesses et se fixer soi-même des barrières, des limites et se les imposer. Le premier mois, je travaillais dans un espace de coworking.
C’est quelque chose de payant donc c’est quand même un investissement. J’ai fait ça car je savais que si je restais tout seul chez moi je n’arriverais pas à bosser. Comme ça tous les matins je mettais mon réveil à 8h, je partais à l’espace de coworking, je revenais à 18h et j’essayais vraiment de travailler, d’avancer. C’était pas facile, le premier mois c’était septembre, je faisais pas de vidéos, je travaillais surtout sur le blog et j’écrivais beaucoup de formations. Je travaillais beaucoup dessus mais elles ne se sont pas très bien vendues, donc c’était un peu difficile.
Et ensuite j’ai commencé à mettre en place plusieurs mesures, quand j’ai commencé à faire les vidéos. Je me suis engagé publiquement à faire une vidéo tous les jours. Ça, je pense que c’est très puissant, tu n’as pas besoin d’avoir une grosse audience pour le faire. Il s’agit de s’engager clairement vis à vis des gens et c’est quelque chose que j’ai répété assez souvent, se lancer des défis publiquement pour m’inciter à les faire jusqu’au bout.
Je pense qu’il y a 2 choses qui fonctionnent très bien pour moi : c’est la carotte et le bâton.
D’un côté d’avoir une récompense à court terme quand tu fais les choses, par exemple quand je publie une vidéo, il va y avoir des vues, des commentaires, donc c’est ma récompense à court terme. Si tu n’as pas de récompense à court terme, tu peux t’en créer une, par exemple tu fais du sport tous les jours, tu peux t’accorder le droit de regarder une vidéo que tu adores, ou te détendre. Se fixer soi même une récompense. Et la deuxième chose c’est le bâton, se fixer soi même une ‘menace’, moi j’ai beaucoup de mal à travailler si je n’ai pas de menace. Ce qui m’a pas mal posé problème d’ailleurs car à un moment je sortais des formations uniquement quand je n’avais plus d’argent donc c’est pas forcément le meilleur plan.
Il faut être capable de trouver une structure, par exemple si tu vends des formations en ligne comme moi, mettre en place un système d’abonnement par exemple et faire en sorte qu’il y ait des gens qui vont l’attendre tous les mois, qui auront payé pour et que tu seras obligé de le faire. Se mettre en place des limites, créer s’il y en a pas des récompenses pour te forcer à travailler et essayer de combler le vide. C’est vrai que l’on se rend pas compte quand on est salarié ou quand on est étudiant : on est beaucoup encadré, on nous dit toujours quoi faire.
Quand on est tout seul, il y a plus personne qui nous dit quoi faire. Donc c’est à nous de structurer nos journées. Moi par exemple , j’ai instauré quelque chose dans ma vie depuis pas longtemps que j’appelle le Smart café, que je fais presque tous les matins. Cela consiste à descendre au café juste en bas de chez moi avec juste un carnet et un crayon et parfois un livre mais c’est tout. Je ne prend pas mon téléphone portable ni mon ordinateur. Je connais mes faiblesses, je connais mes limites et je sais que je suis énormément tenté par le fait d’aller sur internet et quand on génère des idées, il faut prendre le temps de se poser et de se concentrer uniquement sur les idées. J’ai fait ça, c’est extrêmement efficace, je reviens avec pleins d’idées et un plan vidéo.
Si tu as un ordinateur, si tu as un smartphone, cela va être un échappatoire finalement parce que trouver des idées c’est inconfortable, c’est se retrouver face à toi même. C’est plus facile de se mettre devant son ordinateur, faire une recherche Google, mais c’est finalement plus pour se rassurer que pour trouver des idées.
C’est un peu comme la salle de sport, le meilleur moyen de le faire c’est de soit t’inscrire à un cours avec un ami, soit d’aller à la salle tous les matins, mais de faire un truc qui, une fois que tu es sur place, t’oblige de le faire. Une fois que je suis en bas à mon café, j’ai payé mon jus de citron ou peu importe, je ne vais pas remonter, je le fais. Je pense qu’on n’est pas si fort que ça. Il faut se traiter comme un enfant en fait.
Lyvia : C’est intéressant ce que tu dis parce que je le vois, j’expérimente les mêmes choses. Par exemple, pour moi ce qui marche bien, c’est de m’être engagée. Si je dis je vais faire une vidéo tous les jours, je vais la faire parce que je n’ai pas envie de décevoir, sinon c’est la honte et pleins de choses comme ça ! Finalement c’est une menace entre guillemets qui est dans le sens de t’encourager à faire quelque chose. Parce que c’est vrai que décider de créer quelque chose de nouveau ce n’est pas facile, c’est pas confortable.
C’est beaucoup plus confortable de ne rien faire. Je dis souvent aux gens qui me suivent : “ce que vous avez choisi de faire, c’est clairement pas la voie facile. Vous avez choisi ce qui est difficile”. Quand tu dis que tu t’es engagé à faire une vidéo tous les jours, ça me parle, ça peut aider d’avoir cet engagement envers ma communauté. C’est double bonus parce que non seulement je crée mais en plus je fais grandir ma communauté. C’est très intéressant. Ce que je trouve aussi intéressant c’est ton habitude du matin qui consiste finalement à te concentrer sur tes idées et ta créativité avant tout.
J’ai une activité similaire. Tous les matins j’écris 3 pages d’écriture et j’écris dans plusieurs carnets différents qui ont chacun une fonction différente. Un pour mes pages d’écriture libre, un pour faire le point sur comment je suis aujourd’hui, un où chaque jour je réécris mes objectifs, et ce moment là va déterminer ce qui va suivre ensuite dans ma journée. Je trouve ça super intéressant de voir quelqu’un comme toi qui, finalement prend le temps tous les matins de se connecter à sa créativité car on pourrait se dire, que créer des vidéos c’est facile.
Cela m’amène à une question que j’avais pour toi : d’où vient ton inspiration ? qu’est ce qui t’inspire parce que tu crées beaucoup de contenu ? Si tu as fait une vidéo par jour pendant un an, tu as puisé beaucoup de contenu. Quelles sont tes sources ? Et finalement, tu m’as parlé du fait que tu voulais partager ce message de liberté, sous quels angles tu le véhicules ? Est ce qu’il y a des moments où tu sèches ou est ce qu’il y a toujours quelque chose qui vient ?
Antoine : Bien sûr, il y a des moments où je sèche, ce n’est pas toujours facile de trouver des idées. Je pense que la créativité est un muscle, et qu’il faut le travailler. Je pense que l’on a une fausse vision des artistes. On les voit un peu comme des vagabonds, bohêmes, qui se baladent et qui ont des idées géniales qui viennent. Le mythe de l’idée géniale, je pense que l’idée géniale n’existe pas, qu’elle ne vient pas comme ça.
C’est un cheminement de trouver des idées et une habitude. Souvent si tu t’intéresses vraiment à la vie des grands artistes, tu remarques que c’est des gros bosseurs avant tout. Souvent ceux qui ont un gros succès, une grosse œuvre aussi, c’est avant tout des bosseurs. Ce sont des personnes qui avaient une très bonne routine, des grosses habitudes, une forte auto discipline et qui travaillaient tous les jours. Je pense que la créativité ce n’est pas du tout quelque chose de mystique ou de génie. A mon avis, c’est un peu comme tout, c’est une question de travailler dur et de s’entrainer.
C’est vraiment comme le sport, il faut s’entrainer. C’est un peu cette vision que j’avais quand j’ai commencé à faire des vidéos quotidiennes. Je me suis dit si je fais des vidéos tous les jours, j’aurais plus d’idées. En fait j’ai pas eu beaucoup de mal, le plus difficile c’est pas tant de trouver des idées, mais de trouver le temps pour tout faire. Trouver des idées finalement ça venait car quand tu as une routine où tous les jours il faut trouver des idées, tu t’habitues, et tout devient plus facile et plus rapide.
C’est beaucoup moins inconfortable de chercher des idées, c’est beaucoup moins inconfortable de faire le plan de tes vidéos, de tourner la vidéo. Tout est beaucoup moins inconfortable parce que cela devient une habitude. Regarde les journalistes, ils écrivent plusieurs articles par jour parce qu’on le leur demande. On retrouve pas mal la créativité dans la contrainte. Un journaliste qui doit écrire 5000 mots parce que son boss lui demande, il a cette contrainte, il va le faire. Et il y a pas mal d’auteurs qui recommandent ça, il y a même des techniques pour cibler sa créativité grâce à la contrainte.
Par exemple j’ai essayé de faire ça, j’écrivais une lettre tous les dimanches, j’envoyais une newsletter et j’ai essayé dans ma dernière lettre de faire une liste de mots – il y a une vingtaine de mots que j’utilise très souvent, trop souvent. Et je me suis dit « tu écris ta lettre sans utiliser aucun de ces 20 mots ». Et ça c’est un exercice qui, je pense, peut te permettre de stimuler ta créativité. C’est efficace et j’ai écrit.
Je pense que c’est une question de vision, si tu perçois la créativité comme quelque chose de mystique ou d’inspirationnel, c’est compliqué et tu ne vas pas y arriver. Si tu perçois la créativité comme autre chose, comme un muscle, comme si tu devais faire du sport tous les jours pour te muscler, tu dois t’entrainer tous les jours. Je trouve que ce que tu fais c’est génial d’écrire tous les matins. C’est un des meilleurs moyens.
Je ne sais plus quel auteur, Stephen King je crois, s’obligeait tous les matins à écrire 2000 mots et c’est comme ça qu’il a eu une production énorme.
Je pense que quand tu crées du contenu, tu n’as pas le choix, il faut faire entrer du contenu. Le but c’est évidemment pas de lire un bouquin puis de répéter exactement la même chose ou de regarder une vidéo YouTube et de la plagier. Le but c’est à mon avis de faire rentrer plein de contenus mais de sources très différentes, qui toi t’intéressent, puis ensuite de faire un peu confiance à ton cerveau pour recréer du bon contenu à partir de toutes tes sources d’inspiration.
J’ai plein de sources de contenu qui m’intéressent, j’ai des vidéos YouTube, j’ai quelques podcasts, je lis des bouquins aussi, je vais voir des films et je pense qu’à partir de tout ça, ça se mélange dans ma tête et je peux recréer du contenu qui moi me paraît cohérent. Sinon c’est aussi beaucoup basé sur mon expérience, je teste beaucoup de choses. Il y a énormément de contenu où je parle de moi, pas uniquement pour parler de moi mais pour expliquer quelque chose en parlant d’une expérience qui m’est arrivée ou que j’ai vécue.
Lyvia : On a une vision de la créativité qui est assez similaire. C’est un exercice que je fais faire beaucoup à mes clients, il y en a un qui est de trouver 3 idées par jour pendant 3 semaines. Parce que quand tu ne prends pas l’habitude de faire attention au monde autour de toi, tu ne les trouves pas les idées. Mais si, comme tu dis, tous les jours tu dois en trouver une, finalement elles apparaissent plus clairement. Tu m’inspires beaucoup et j’espère que ça inspirera les gens qui nous regarderont de comprendre que c’est à leur portée, que c’est accessible, que ce n’est pas facile mais c’est possible.
Tu as parlé du mythe de l’idée géniale, pour moi on a chacun cet accès à la créativité, on a des moyens pratiques, techniques d’y accéder et on peut. Ce que tu as dit m’inspire énormément donc merci à toi.
Il y a une chose dont j’avais envie de parler avec toi, c’est lié au fait de se montrer. Une des difficultés ou des blocages que l’on peut avoir c’est se montrer sur internet, affirmer son identité, affirmer ses valeurs et faire passer un message personnel, ce n’est pas évident. Je sais que même moi au début, je me montrais très peu, j’écrivais sous un pseudo. J’ai beaucoup de mes clients qui sont à ce stade et qui ont envie de faire passer un message mais qui ont très peur de se montrer, peur du regard des autres, peur de ne pas faire assez bien, peur qu’on se moque. Il y aussi l’idée que « il y a tellement de gens qui font déjà ça, pourquoi moi on m’écouterait ? » Est ce que tu as eu un moment où tu as dû dépasser ça et si oui comment tu as fait ?
Antoine : oui alors moi à la base je suis quelqu’un d’assez timide. Je pense d’ailleurs qu’il y a beaucoup de personnes qui travaillent sur internet qui sont dans ce cas là. Parce que quand tu recherches un boulot d’indépendant, travailler tout seul et que tu as une liberté totale, à mon avis c’est quand même que tu n’es pas fan de travailler en groupe avec tes collègues à la pause café. Moi j’aime voir des gens, mais quand je travaille, j’aime travailler seul. Et donc au début c’est pour ça que j’ai choisi le blog, c’est un format écrit, ce n’est pas un format où tu te montres beaucoup.
Je faisais déjà des vidéos mais pas souvent et je n’en étais pas satisfait. J’avais 18 ans, je n’étais pas à l’aise et je parlais très très mal. J’avais même un pseudo à l’époque, pour te dire ce n’était même pas mon vrai nom, car je voulais séparer vie privée de « vie publique ». Et j’ai eu une sorte de déclic en septembre. J’ai eu une discussion avec un ami qui m’a fait comprendre qu’Antoine Blanchemaison c’était moi, il m’a dit « assumes qui tu es, amuses toi. Si tu as vraiment fait le choix de ne plus être salarié, tu ne devrais plus avoir de peur »
Puisque ma principale peur c’était de ne plus me faire embaucher parce que j’ai un passif sur Google. C’est vrai que le problème de Google c’est que tout reste tracé et que l’on retrouve ton nom avec des articles négatifs. Forcément ton employeur ne sera pas content s’il tombe dessus. Alors j’ai décidé de prendre le risque jusqu’au bout, j’ai décidé de faire à fond ce que je faisais. Du coup j’ai bifurqué totalement, du jour au lendemain. Je suis passé d’articles un peu sérieux avec un pseudo à des vlogs c’est à dire des vidéos où j’ai une caméra dans la main, où je me filme à 20 cm, où je raconte un peu ma vie.
Vraiment à l’époque je racontais ma vie, je racontais mes journées, comment je faisais mon sport, comment je mangeais, c’est un peu extrême justement dans la façon de se montrer mais ça m’a permis de beaucoup plus me lâcher devant la caméra, de beaucoup plus me détendre et surtout apprendre à gérer le regard des autres car ce qui est difficile au début sur YouTube c’est que tu vas surement avoir des haters. Alors il y en a qui en ont pas forcément au début mais ça vient toujours à un moment. Il y a des personnes qui font des remarques désagréables dans les commentaires, il y a des gens qui mettent des pouces rouges, j’en ai eu pas mal au début et ça fait toujours mal à l’ego car on a pas l’habitude de ça dans la vraie vie.
Dans la vraie vie, les gens te disent les mauvais commentaires dans le dos mais pas en face, sur YouTube il n’y a pas de filtre. Mais il faut comprendre quelque chose : c’est que sur YouTube, tu parles avec ton vrai nom, ton visage, tu dis des trucs sur toi, tu es tellement dans l’action dans l’interaction, tu t’ouvres beaucoup. Et en face tu as quelqu’un qui est derrière un pseudo, qui n’a pas de photo de profil et qui écrit 3 mots juste pour t‘insulter.
On n’est pas du tout au même niveau et il faut bien comprendre ça, c’est à dire que les gens qui t’insultent sur Youtube sont souvent des gamins et pas des gens comme toi. En plus ce sont des personnes qui n’oseraient jamais te le dire dans la rue en face à face. Moi j’ai fait plein d’événements, j’ai rencontré beaucoup de gens. Jamais personne ne m’a fait une remarque comme sur YouTube, ça n’existe pas en vrai ou c’est très rare. Il faut bien comprendre qu’il y a un décalage et que YouTube c’est pas forcément la vraie vie. Il faut gérer ça et c’est pas grave. Ce qui est important c’est ce que pensent les gens qui te suivent et qui t’apprécient.
Lyvia : et il y a une question qui revenait souvent aussi, et si ma famille et mes amis me voient et qu’ils ne comprennent pas ?
Antoine : c’est vrai mais je pense qu’il faut l’accepter. Faut pas essayer d’avoir l’air le plus pro possible parce que ça, ça ne marche pas sur YouTube. Il faut être authentique, moi j’essaye d’être authentique. Même si au début c’est un peu maladroit, même si ce n’est pas parfait même si on parle pas très bien. Forcément ta famille et tes amis vont te voir, vont peut-être se moquer de toi. Moi j’ai eu la chance d’avoir des gens assez bienveillants autour de moi, qui m’ont plutôt soutenu parce qu’il faut quand même un certain courage pour le faire je pense.
Quand je vois un débutant sur YouTube, même s’il est mauvais, il est souvent jeune, je ne me moque jamais de lui ou le critique parce que je me souviens de moi à mes débuts, parce que je sais que c’est difficile et qu’il faut du courage pour le faire. Donc les gens bienveillants en principe ne vont pas te critiquer pour ça. Les gens qui vont te critiquer sont plutôt des gens qui sont jaloux, qui ne vont pas apprécier le fait que tu fasses ça et pas autre chose mais je pense qu’il faut l’accepter et accepter ce regard des autres. De manière générale dans la vie ça change tout.
Je sais que c’est impossible de s’en foutre à 100% de ce que pensent les autres, c’est un mythe, mais quand j’ai eu ce déclic au mois de septembre où je me suis dit « allez je m’en fous de ce qu’on pense de moi, je fais ce que j’ai envie de faire » ça, c’est libérateur. On parlait de liberté, en fait se détacher du regard des autres et de faire ce que tu as envie de faire, ce qui te fait plaisir et ce que tu aimes, ça te donne une liberté d’esprit absolument énorme et je pense que j’ai pas de recettes secrètes.
Je pense qu’il faut avoir le déclic de se dire que je fais ce que j’ai envie de faire et tant pis si les autres n’aiment pas, tant pis si les autres se moquent de moi. Le ridicule ne tue pas. Ca ne va rien changer dans ma vie, et rien n’a changé aujourd’hui. J’ai toujours des amis, qui regardent absolument pas mes vidéos, qui s’en fichent, ça ne nous empêche pas d’être amis. Les gens se font des montagnes à mon avis pour pas grand chose. On parle juste de YouTube, on parle pas de faire des millions de vues. Au départ tu auras surement quelques vues par vidéo, au pire si t’es pas bon personne le verra.
Lyvia : Merci beaucoup pour ça. Finalement ce qui compte le plus c’est faire ce qu’on a envie parce que qu’on va pas non plus se priver de vivre ou de faire ce qu’on a envie de faire, créer ce qu’on a envie de créer parce que potentiellement quelqu’un peut ne pas comprendre ou l’accepter.
Antoine : On vit aussi dans un monde où tout le monde partage toute sa vie sur internet. Moi je suis sur Instagram, sur Snapchat, les gens partagent chaque petit détail de leur vie sur Snapchat. Je me dis quitte à faire ça autant apporter de la valeur aux gens. On n’est pas dans un monde hyper privé, où c’est grave de partager sa vie. Tout le monde le fait déjà donc on pense souvent que les gens vont nous juger mais ils le font déjà donc ce n’est pas très grave.
Lyvia : Oui autant choisir un message qui te parle et qui a un impact.
Antoine : Exactement
Lyvia : En parlant de ça, tu me permets de faire une belle transition, j’ai regardé quelques unes de tes vidéos notamment une avec les haters qui était très bien et où tu expliquais comment cela te permettait de faire encore du meilleur contenu. Tu as dit aussi au début que tu aimais faire des vidéos sérieuses, ce qui m’intéresse, c’est comment as tu choisi la personne que tu allais être sur YouTube, comment as tu choisi cet angle là de parler de sujet sérieux ? J’ai notamment vu une vidéo où tu disais que les gens ne te trouvaient pas drôle. Comment as tu choisi de faire des vidéos plutôt simples et authentiques avec un beau montage à chaque fois mais qui ne sont pas déjantées, sur lesquelles finalement on peut se concentrer sur ce message ? Comment as tu choisi d’être visible de cette façon, si c’est conscient ?
Antoine : Je pense que c’est assez instinctif, on crée le contenu qui nous ressemble. Sur YouTube il y a des gens qui sont très bons dans l’humour, pour faire des sketchs, pour faire rire, ils le font. Moi je serai surement incapable de faire ça et il y a des gens qui sont meilleurs dans le sérieux. Moi j’adore expliquer des choses, je suis parti du principe que j’adore expliquer des concepts qui me sont chers mais la plupart des gens dans mon entourage, ça les saoule un peu parce qu’ils ne sont pas dans le truc. Du coup je me suis dit « ok ça n’intéresse pas les gens de mon entourage parce qu’ils sont pas dans le délire mais peut être que ça intéresse d’autres gens ».
Au lieu de faire mes monologues de 10 minutes à ma famille ou à mes amis, je les fais sur YouTube et en effet ça intéresse des gens. Je pense qu’il ne faut pas se forcer et quand je dis que je suis sérieux ou que je ne suis pas drôle en fait c’est que j’aime bien partir d’une critique que l’on me fait et me dire ok je vais le faire à fond au lieu d’essayer de me défendre. J’ai beaucoup travaillé sur la réaction à la critique, c’est à dire que quand on te fait une critique, très souvent, tu as envie de réagir émotionnellement et de te défendre.
Quand tu te défends, tu nourris la personne qui te critique et tu te rabaisses, tu te mets en position de faiblesse et je pense qu’au lieu de se défendre il faut prendre le contrepied de ça. Accepter totalement la critique qu’on te fait et dire « oui tu as raison et ce n’est même pas au niveau que tu dis, c’est bien pire que ça ». Quand on me dit que je ne suis pas drôle, répondre « oui je ne suis pas drôle et t’as même pas vu ma vie, c’est pire ». L’exagérer en fait. Moi j’aime bien faire ça, et le message que ça fait passer c’est : on est tous différents, c’est pas grave, tu as le droit d’exister sur YouTube malgré tes différences, même si t’es pas drôle, même si t’es pas sérieux, même si t’es pas beau.
Ya pas de règles et c’est pas parce que les gens te le disent qu’il ne faut pas le faire. C’est pas parce que tu n’es pas comme les autres que ce n’est pas bien. La différence c’est une force. J’ai toujours considéré les différences comme une force. C’est vrai que quand on est jeune c’est plus difficile car au collège, au lycée, il faut se conformer. Il y a une sorte de loi où les mecs différents ils sont exclus mais je trouve que ce qui est bien c’est que plus tard les gens murissent et ça s’inverse, c’est à dire que les gens qui sont un peu différents sont ceux qui arrivent à se démarquer.
Tu regardes les geeks par exemple les Mark Zuckerberg, les Steve Wozniak. A la base c’était des geeks, surement des mecs pas très populaires à l’école mais leur différence est devenue leur principale force. Et je pense que si tu as une différence, soit c’est une différence qui t’handicape personnellement et là tu peux travailler dessus pour t’en sortir, moi j’ai beaucoup travailler sur pas mal de mes faiblesses, soit c’est une différence qui ne te dérange pas trop mais qui a l’air de déranger les autres et tu vas te dire « bon ben finalement c’est peut être pas si grave ». Si je l’acceptais à 100% et si j’en faisais mon capital principal, si j’en faisais une force ?
Ce que j’essaie de dire dans la vidéo « comme je suis pas drôle », c’est pas que je ne suis pas drôle, ça on s’en fiche, ce que j’essaye de dire c’est que peu importe ta personnalité, peu importe tes différences, tu as le droit d’exister, tu as le droit d’être sur YouTube, tu as le droit de créer du contenu et surtout ça va mieux marcher sûrement si tu es différent car tu vas attirer les gens qui sont comme toi.
Lyvia : Excellent, est ce que tu trouves que tu es un Youtubeur qui sort du lot ?
Antoine : Je ne sais pas si c’est à moi de le dire, c’est ce que j’essaye de faire. Je ne sais pas si j’y arrive très bien. Souvent on me reproche un peu de faire la même chose que d’autres youtubeurs. Il y a d’autres youtubeurs qui ressemblent un peu à ce que je fais mais c’est sûr que par rapport à la majorité des youtubeurs, qui sont souvent dans des thématiques liées au divertissement, je suis différent. C’est plus sur la thématique. Je pense que n’importe qui peut sortir du lot. A partir du moment où tu as un discours qui sort du lot, tu peux sortir du lot.
Lyvia : Merci c’est très intéressant je trouve parce que tu parles du fait que tout le monde a le droit d’exister sur YouTube et moi je pense à toutes ces personnes qui se disent « je suis pas assez bien, j’ai pas le matériel qu’il faut, mon discours n’est pas assez appuyé, qu’est ce que je vais raconter », des personnes qui trouvent tellement de raisons et de faiblesses pour ne pas le faire et toi, ce que tu leur dis, c’est peu importe comme tu es, tu as ta place sur YouTube, tu peux faire des vidéos, tu peux être suivi, tu peux avoir des personnes qui aiment ce que tu racontes et tu n’as pas à souffrir pour mériter cette place. Tu peux juste la prendre et être présent.
Antoine : Je voudrais nuancer un tout petit peu ça. Si quelqu’un n’est vraiment pas fait pour YouTube c’est à dire qui a vraiment beaucoup de mal à s’exprimer devant une caméra, je pense que c’est extrêmement formateur. Evidemment en faisant une vidéo par jour pendant un an j’ai appris énormément, rien que pour ça je conseille de le faire. Malgré tout si ce n’est pas ton truc et que tu as un gros retard par rapport à la moyenne des gens sur YouTube, tu seras jamais le meilleur donc ça va être compliqué. Tu n’es pas obligé, il y a d’autres formats.
Il y a le podcast par exemple. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui ont énormément de mal à montrer leur visage en parlant, ça les bloque. Mais par contre en podcast se débrouillent beaucoup mieux ou alors d’autres à l’écrit. Je pense qu’il y a un format un peu pour tout le monde mais que la vidéo ça reste très formateur surtout pour les timides, pour les gens qui ont du mal à s’exprimer ou à faire passer leurs idées, parce que ça t’oblige un peu à répéter quelque chose et surtout la puissance de la répétition. Il ne s’agit pas d’en faire une mais le fait d’en faire 10, 30, 100, tu vas forcément progresser, moi ça m’a beaucoup aidé en tout cas.
Lyvia : Finalement tu affrontes ta peur à 110%. Si tu es timide et que tu te mets sur YouTube c’est Wouaw ! Tu as été complètement de l’autre côté de la peur. Tu as raison, je suis d’accord avec toi, que chacun a son format de prédilection. Moi c’est l’écriture, c’est clair. Ça ne m’empêche pas de faire des vidéos parce que j’aime faire des vidéos mais je sais que si on devait me faire en choisir entre les deux, ça serait écrire parce que c’est là où c’est le plus facile pour moi. Je trouve la vidéo très formatrice aussi, quand j’ai commencé à en faire, ça m’a permis de m’affirmer.
Justement ça m’amène à ma dernière question qui est : si quelqu’un a cette envie de communiquer sur YouTube, de lancer une chaine, si cette personne sent que c’est le moyen pour elle de faire passer son message, qu’est ce que tu lui conseillerais pour démarrer ? Quels seraient tes premiers conseils ?
Antoine : Le premier conseil ça serait de savoir ce que tu veux faire avec cette chaine YouTube parce que ça dépend vraiment de ton objectif. Est ce que ton objectif c’est comme on disait, de te challenger, te sortir de ta zone de confort, t’entrainer ? Dans ce cas, fais ce que tu as envie de faire, parles des sujets dont tu as envie de parler. Si tu as un objectif un peu plus business, si tu as envie de développer une audience qualifiée pour ensuite développer ton activité ou vendre des produits et vivre de ce que tu fais, je donnerais le conseil de chercher à se démarquer vraiment volontairement.
Tu peux te démarquer de plusieurs façons, soit en faisant un format particulier, par exemple rien que de faire un podcast tu te démarques parce qu’il y a très peu de personnes qui font ça en France, soit par une thématique. Je conseille souvent aux gens de se mettre dans une niche, c’est à dire une thématique très ciblée. Je sais qu’il y a beaucoup de gens dans notre domaine qui se lancent dans la thématique du développement personnel, qui est une thématique trop large pour moi parce que il y en a 50 000. Il y en a déjà quelques uns qui sont très très bons, mais c’est trop large.
Toi par exemple, ce qui est bien dans ce que tu fais, c’est que tu as vraiment ciblé ta thématique. Tu t’adresses aux gens qui ont des peurs, qui ont des blocages, donc les gens voient tout de suite à qui ils s’adressent en te parlant. Et quand tu commences quelque chose, soit tu es le meilleur, soit tu es le seul. Et quand on démarre c’est très difficile d’être le meilleur, moi j’étais loin d’être le meilleur et aujourd’hui je suis encore loin d’être le meilleur donc il vaut mieux commencer à être le seul quitte à après élargir sa thématique. Essayer de trouver un problème, ou alors une envie qu’ont les gens.
Apporter de la valeur ça veut dire résoudre un problème, donner aux gens ce qu’ils ont envie d’avoir donc trouver un problème à résoudre qui touche vraiment les gens et s’adresser uniquement à ces gens là.
Par exemple, moi j’ai le vertige, c’est le truc qui m’handicape totalement dans la vie. J’ai 2 choix : soit je vais voir quelqu’un qui parle de développement personnel et qui une fois tous les 6 mois parle de vertige, soit je vais voir le spécialiste du vertige qui est peut être pas le meilleur, peut être pas le plus charismatique, mais qui parle que de ça, qui lui a affronté sa peur du vertige, je vais aller voir lui.
Donc même si tu as une petite audience dans une niche, il vaut mieux avoir une petite audience, mais une petite audience qualifiée qui est intéressée par ce que tu dis et qui va potentiellement prendre du coaching chez toi et acheter tes formations plutôt qu’avoir 20 0000 personnes qui te suivent, qui sont intéressées par des trucs différents et qui vont te lyncher le jour où tu vas essayer de gagner un peu d’argent. Surtout si tu es timide, il vaut mieux avoir une petite audience et au moins avoir une audience qui te comprend vraiment et qui est vraiment comme toi.
Lyvia : v’est comme si tu choisis d’avoir une salle avec 10 personnes mais 10 personnes que tu vas vraiment pouvoir impacter plutôt qu’une salle avec 100 personnes, où tu n’as aucune idée de qui sont les gens.
Antoine : exactement. moi je conseille toujours de démarrer petit et viser haut. Commencer petit sur YouTube, ça veut dire commencer dans une niche ou alors avec un concept très particulier. Chercher volontairement à toucher peu de gens. Ce qui est exactement l’inverse de ce que font la plupart des gens, même les entreprises. Je pense qu’une entreprise qui peut marcher c’est une Start up qui commence vraiment à s’adresser à un marché de niche. Aujourd’hui, la première question que se posent la plupart des gens qui veulent lancer une Start up ou se lancer sur YouTube, c’est comment je peux toucher un maximum de monde. A mon avis ça devrait être comment je peux toucher un minimum de monde mais les toucher à fond.
Lyvia : Commencez petit et viser haut, j’adore. Merci Antoine. Est ce que tu as une dernière chose à partager avec nous avant qu’on clôture ?
Antoine : Allez voir ma chaine YouTube : Antoine BM. Maintenant je publie 3 vidéos par semaine, le lundi, le mercredi et le vendredi et je parle toujours des thématiques qui me sont chères comme la liberté et le voyage parce que je vais bientôt repartir en voyage.
Lyvia : Génial, moi j’ai hâte de voir tes nouvelles vidéos. Je suis sûre que toute mon audience va adorer te suivre. En tout cas merci beaucoup c’était très enrichissant et je trouve que finalement la vidéo et la façon dont tu l’abordes nous apprend énormément sur la liberté, la créativité et aussi le fait de dépasser sa zone de confort donc Topissime. ! Merci beaucoup Antoine.
Antoine : Merci à toi pour cette interview, continue ce que tu fais je trouve ça super aussi.
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Je suis Lyvia Cairo
Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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