[Lettre] Que faire quand on ne fait pas “assez bien”

Je vous répète souvent : tu es assez, tu fais assez, tu es parfait-e, tu n’as rien à rajouter ou à enlever. Être toi suffit.

Je vous le répète souvent, et certaines fois, c’est plus facile à croire que d’autres.

On fait quoi quand, en fait, on a ‘mal’ fait. Que quelqu’un est mécontent de nous, qu’on a déçu ? Qu’on a fait une gaffe ou une erreur ?
Se dire tout haut “je suis parfaite” n’aide pas forcément à se sentir mieux.

Il y a quelques jours, je disais à mes amies entrepreneures : c’est bizarre, j’ai l’impression d’à la fois très bien faire mon travail, et de le faire très mal.
Cette sensation d’être au ‘top de ton game’ et à la fois, pas au top du tout !

Je fais très bien mon job parce que je suis ‘moi’, que je crée, que j’écris, que ça vous parle, que j’ai de bons retours. Qu’il y a des résultats concrets avec mes clients. Le fond est fluide, tout va bien.

Je le fais ‘très mal’ parce que ça va vite (pour tout le monde) et que ça veut dire que certains engagements sont plus difficiles à tenir.
Il est plus difficile de répondre aux emails rapidement.
Il est plus difficile de répondre aux requêtes d’interviews, de rendez-vous.
Il est plus difficile d’être présente dans les groupes d’échanges de mes clients et de les soutenir et les encourager comme je voudrais.

Toutes des choses qui sont importantes pour moi, auxquelles je tiens et auxquelles je me suis engagée.

Que faire alors ?
Que faire quand tout ce que je vois, c’est l’imperfection, quand c’est ce que je ne fais pas ?

Je suis quelqu’un qui a la culpabilité facile. C’est un sentiment qui avait l’habitude de me tordre le cœur, de me faire me sentir moins que rien, et très mal. J’ai pleuré maintes fois de culpabilité. Du fait de me dire : ‘oui, tu es cette personne capable de causer de telles déceptions’.

Aujourd’hui, je ne meurs plus de culpabilité. En vous écrivant, je suis même étonnée de voir que je la ressens très peu et très peu souvent depuis quelques temps.

Voici la phrase qui m’aide à relativiser :

“Oui, c’est vrai, j’ai merdé”.

Admettre qu’on s’est trompé, qu’on a fait l’erreur, tout simplement. Sans s’auto-flageller, sans en faire tout un plat, sans décider que cela veut dire des choses sur notre identité, notre capacité à donner de la valeur et à être ‘la meilleure personne’ pour faire ce que l’on fait. Sans que ça veuille dire qu’on est pas, quand même ‘au top de notre game’ 😉

Apprendre à admettre mes erreurs et à voir mes incohérences, boulettes, défauts comme une simple partie de moi, ‘ni bonne, ni mauvaise’, mais qui est simplement là, me permet de passer directement à autre chose et me dire :

‘Oui c’est vrai, j’ai merdé. A partir de maintenant, je fais quoi ?’

Avec ce que j’ai de disponible devant moi aujourd’hui, que puis-je faire ?
Le passé est le passé, il n’y a que sur le présent que je puisse agir, pour redresser la barre et réparer.

Et ensuite, je peux me tourner vers le futur : qu’est-ce que cette situation m’apprend sur moi et ma façon de fonctionner ? Que puis-je mettre en place dans mon organisation ‘naturelle’ pour que ces choses n’arrivent plus ? À quoi dois-je dire non à partir de maintenant ? Pour quoi dois-je faire de la place ?

La culpabilité n’est pas une émotion très utile, à mon sens. Elle nous ramène à nous, à notre ego, à notre ‘mince alors je ne suis pas parfait-e et le monde va s’en rendre compte’.

Tu n’es pas parfait-e.
Et donc tu es parfait-e.

Eh oui, tu n’es pas un être dénué de défauts. Tout n’est pas lisse chez toi, tout n’est pas beau chez toi.
Et ces aspects font aussi partie de toi.
Tu n’as rien à rajouter, rien à enlever.
Tu as juste à accepter que les parts sombres de toi, sont aussi toi.
Et que c’est parfait comme ça.
Être toi suffit.
Tu me crois ?

Je sais que tu aimerais une formule magique pour que tout le monde soit tout le temps content de toi et que tout le monde t’aime, à chaque instant.
Ça n’existe pas.
Vis avec.

La seule personne qui peut t’aimer malgré tout, c’est toi.

Alors arrête de pleurer,
Arrête de te sentir coupable,
Arrête de vouloir te tordre en quatre juste pour plaire,
Arrête de te plaindre de ne pas être la version ‘magazine’ de toi même.
Et fais quelque chose.
Continue de faire ton job.
Celui pour lequel tu as été appelé-e,
Celui pour lequel tu es au top !!!
Et celui pour lequel on t’attend.

On n’a pas le temps de s’apitoyer.
We all have a job to do.

Lyvia
Débloqueuse, libératrice du FEU 🔥🔥et fervente gardienne de l’authenticité 😉

PS : j’ai recommencé, en secret, à avoir des clients en individuel, et c’est absolument, formidablement, genial. Je prends 3 personnes dans le mois, pour des accompagnements courts, intensifs, créatifs, efficaces et débloquants. Si c’est une chose dont vous ressentez le besoin, et que vous voulez le faire avec moi, écrivez moi à hello@lyviadebloque.com et on regardera ça ensemble. C’est 100% sur mesure.

Initialement publié ici :

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