Tu as peur de vivre ? Tu devrais, pourtant (vivre).

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Hier soir, j’ai regardé un film. C’était une comédie romantique très sympathique, avec celle fille qui avait une magnifique voix. Il m’a fait me sentir bien, j’ai bien rigolé, jusqu’à arriver aux crédits de fin… ‘en mémoire de…’
Quoi ?
Il y avait des photos d’un des personnages principaux du film, cette fille, avec une date de naissance, et… une date de mort.
J’ai fait retour rapide, et fait le calcul. Née en 94, morte en 2016. Elle avait 22 ans. L’âge de ma petite sœur.

Je n’ai pas compris. La sortie du film était récente. Comment, quoi, pourquoi ?
J’ai recherché sur Google, et je suis tombée sur l’histoire.

A 22 ans, cette jeune femme perçait dans la chanson. Elle chantait depuis ses 12 ans, avait fait nombre de vidéos sur Youtube, avait été repérée à The Voice, et quittait l’un de ses premiers gros concerts. Elle était assise et signait des autographes, ses fans faisant la queue, quand un homme de 27 ans est arrivé avec deux pistolets et une arme blanche. Il lui a tiré dessus quatre fois. Elle a reçu quatre balles dans le corps. Elle a été emportée à l’hôpital, où elle et morte de ses blessures.
L’assaillant, lui, a été neutralisé par le frère de cette jeune femme, et s’est suicidé alors qu’on le plaquait sur le sol.

Ma première réaction était le choc et l’incompréhension : pourquoi ? Je ne comprends pas.
C’était comme une fin très morbide de film. Tu te demandes pourquoi on te donne une fin pareil, alors que rien ne la présageait.
Et après, j’ai été profondément triste pour cette jeune femme que je ne connaissais pas. A 22 ans, elle avait de beaux accomplissements… des concerts, un film.. ses parents devaient être fiers d’elle, on devait la dire prometteuse… et tout s’est terminé parce qu’un fan fou a décidé de lui prendre la vie.

Elle faisait tout bien, pourtant. Elle suivait ses rêves, avait l’air de quelqu’un de joyeux et de fun… pourquoi ?

C’est fou comme rien, absolument rien ne te garantit que tu vas gagner la bataille face à la mort.
Je comprends que le premier stage du deuil soit le déni et le choc. Ça n’a sincèrement aucun sens.

Après le choc et la surprise, j’ai été triste. Car elle est morte juste avant le début de la promotion du film que je venais de voir. Quelques mois avant sa sortie en salles…

Et puis j’ai ressenti une émotion qui est ma compagne depuis bien longtemps : la peur.

Je l’ai sentie comme une vague. Cette réalisation que même si je vis la meilleure vie qui soit, rien ne peut me garantir sa durée.
Je ne pense pas à la mort en général avec la peur au ventre. Mais là, j’ai encore plus réalisé que ça pouvait arriver à tout moment.

Et moi qui veux avoir beaucoup d’impact, est-ce que c’est le genre de truc qui peut m’arriver ? Que quelqu’un lise un bouquin ou vienne à une conférence et me déteste assez pour m’attaquer ? Est-ce que c’est ce que vivent les Beyonce, Jay-z et autres stars de ce monde ? Pour eux, pour leurs enfants…

Oh Man..

Je revenais d’une phase un peu léthargique, énergie basse due à deux jours de migraine. Et je crois que ce film m’a réveillé.

La peur.

Elle est vraiment, toujours là, quelque part en sourdine.

Et si tu la laisses te guider… alors tu ne fais VRAIMENT rien. Tu restes enfermé chez toi en espérant que personne n’ait la bonne idée de t’y trouver.
C’est glauque et dark ce que j’écris, mais la vie est dark.

Ok… une fois que je sais ça. Une fois que je sais que plus je suis exposée, plus je cours des risques… qu’est-ce que je fais ?

Eh bien… je fais.
Je fais quand même. Parce qu’au moins j’aurai vécu le maximum de ce que je dois vivre.
Me retenir de vivre parce que j’ai peur de mourir, c’est un peu comme… bon, je n’ai pas de chouette comparaison, mais tu as compris que cela ne fait aucun sens !

Il y a un tas de choses que m’évoquent cette histoire, en vrac.

– Tout d’abord, face à la mort, nos petites peurs quotidiennes sont ridicules.
Tu as peur d’écrire ce que tu as sur le cœur ? Tu as peur de lancer un nouveau projet ? Tu as peur de demander pardon, de dire je t’aime, ou de te rendre vulnérable ? Tu as peur de l’échec ? Tu as peur de la réussite ?
Tu ne fais rien car tu as peur de te tromper et d’être humilié ?
Tu as en somme… peur de vivre ?

C’est absolument ridicule, toutes ces peurs. Mec, meuf, un jour tout cela n’aura vraiment plus aucune importance.
Tout ce qui aura de l’importance sera ce que tu auras laissé derrière toi.
Non seulement ce que tu auras créé, mais aussi l’impact que tu auras eu, et les souvenirs que tu auras créé et laissé.
Et encore…. Si on pousse la réflexion à 100, 200 ans, même ça ça n’en aura pas.

Tout ce qui aura de l’importance sera ce que tu auras vécu à l’instant T. Ton expérience de la vie, en temps réel.
C’est vraiment la seule chose que l’on a : cet instant, celui-ci, maintenant.
Honnêtement sachant ça tu peux techniquement tout envoyer chier… en tout cas tout ce qui ne te fait pas plaisir, tout ce qui ne te fait pas te sentir vivant, vibrer.

Tout cela compte.
On ne peut pas s’empêcher de vivre par peur.
Car la peur ultime, celle qui est au fond de tout, n’est pas liée à une probabilité mais à une vérité : je vais mourir. Pas besoin d’avoir peur de ça, ça va arriver….

‘Je vais mourir, alors pourquoi ne pas tout faire ?’

– Ce qui me fait profondément peur, c’est de mourir ‘avant’….
D’avoir accompli mes rêves, créé, fondé une famille, eu l’impact que je veux avoir.
Et c’est absurde, parce qu’on a toujours des nouveaux rêves et toute notre vie on se dira ‘encore un peu de temps’, évidemment.
Et c’est absurde, parce que cela signifie courir, courir, courir pour avoir la sensation de na pas passer à côté de sa vie.

Et je réalise que…

– Vivre ne se fait pas dans la course. Ça ne se fait pas dans la course aux objectifs, à la réussite.
Vivre ce n’est pas se projeter à très loin dans le futur ni à ressasser le passé.
Vivre, c’est faire de son mieux avec le présent qu’on a.

J’ai une vision à long terme en terme d’impact, c’est certain, mais ma vie n’est pas planifiée à plus de 3 mois.
Simplement parce que… je ne sais pas. Tout est incertain et flou. Je ne sais pas qui je serai dans trois mois. Je ne sais pas si je serai dans trois mois.
Mon focus est à la prochaine heure, la prochaine minute, presque : ‘là tout de suite maintenant, je fais quoi ?’.
J’envoie beaucoup de choses balader à cause de ça, mais comme dit mon amie Morgane, ‘dans 10 ans, cela n’aura aucune importance’.

Ce matin, en me réveillant, je me suis faite une réflexion. Cela fait donc deux jours que j’ai une énergie basse, qui a tourné à l’ennui et à une flemme de tout à plusieurs moments de la journée. Mes maux de tête m’ont beaucoup ralenti, je n’ai pas pu écrire autant que je voudrais, et quand je ne crée pas, je m’ennuie, et quand je m’ennuie, je déprime. Heureusement ça n’arrive pas souvent !

Et ce matin, en ouvrant les yeux, m’est venu ce mot en anglais : ‘AWE’.
Il n’y a pas d’équivalent exact, mais il signifie l’émerveillement, l’admiration, cette sensation qu’on les enfants quand ils découvrent quelque chose de nouveau.

Et je me suis dit : le seul moyen de retrouver l’énergie, de repartir dans une énergie positive est de…
M’émerveiller.

S’émerveiller de ce qui est là, disponible pour nous.
De vraiment voir, regarder, faire attention. Découvrir, admirer, vénérer.
C’est ça la vie. C’est chaque moment, chaque instant. A vivre comme un enfant, qui redécouvre tout.

Pas besoin de grandes démonstrations. Pas besoins de superbes aventures. Pas besoin d’avoir tout compris. Pas même besoin d’être entourée.

Souvent, l’émerveillement suffit à nous ramener…
Dans le présent,
Dans la joie,
Dans la vie.
De la curiosité,
De la découverte,
Et de l’appréciation… de ce qui est là, devant nos yeux.

Aujourd’hui, il s’agit de réaliser… qu’on n’aura pas de deuxième chance de vivre cette journée.

Que l’appréciation du présent, du cadeau que l’on a…commence aujourd’hui.

Pas demain.
Pas demain quand vous serez plus en confiance.
Pas demain quand vous serez plus en forme.
Pas demain quand vous aurez les réponses.
Pas demain quand tout sera bien parfait comme il faut.
Pas demain quand il fera beau.
Aujourd’hui.

En hommage à celles et ceux qui partent trop tôt,
Faites taire la peur et…
Vivez.

#DarkPinkLyvia.
(Carrément Dark.. 😂 )

PS : volontairement j’ai choisi de ne mettre ni le nom de la jeune femme, ni du film, au cas où vous le regardez. Je n’aurais pas aimé savoir ça avant de le regarder…

PPS : vivre au delà de la peur, être qui on est sans s’en excuser, c’est ça pour moi, profiter de la vie. Chacun a quelque chose de spécial à créer, à contribuer. Et si vous en avez marre d’avoir l’impression de passer à côté de la vie, de ne pas être DEDANS, si vous avez l’impression qu’elle vous file entre les doigts – alors venez passer deux jours avec moi en octobre. La peur ne va pas s’en aller…mais vous agirez, et profiterez au mieux de votre passage ici ! https://lyviacairo.com/seminaire

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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