Avant de quitter un endroit, apprends à l’aimer. Car l’amour attire l’amour
Quand je suis arrivée à Paris il y a quelques semaines, je n’avais qu’une envie : me casser. Je me voyais bougonner à ses rues bruyantes, me plaindre de son manque de nature, et à deux doigts d’acheter un billet pour partir. Un jour alors que je montais au Sacré Cœur (l’un de mes lieux préférés) je me suis assise dans un jardin et j’ai pensé. Je ne peux pas partir en détestant Paris.
On a une ‘love/hate’ relationship. On s’adore et on se fritte régulièrement, Paris et moi.
Je suis arrivée dans cette ville à 17 ans. Toute jeune, toute frêle, toute seule et vraiment frileuse. La première année était difficile. À la fin de mes études, je n’avais qu’une hâte : partir. Alors je me suis installée à Londres quelques temps. Jusqu’à quitter mon job et venir m’installer avec mon compagnon de l’époque à Paris. Nous y avons vécu environ 4 ans, avec quelques séjours à l’étranger. Et à la fois j’adorais notre quartier de Paris, à la fois je m’étais un peu isolée de certaines relations, due à la nature de la nôtre. Quand on a rompu, ni une ni deux, plus aucune raison de rester ici : je pars. Pour être honnête, je n’avais juste pas envie de le croiser. Paris c’était la ville de nous deux, du coup je la lui laissais.
NYC, Miami, LA, Portland, Hawai, le Costa Rica, Londres, Porto et la Guadeloupe plus tard : me voilà de nouveau à Paris.
La base, là où je reviens toujours : Paris qu’as tu à me dire ?
Je me suis dit : avant de quitter Paris, je dois l’aimer. Alors j’ai mis un point d’honneur à aller dans les quartiers que j’aime, à prendre des photos des immeubles contre le ciel, à réapprendre l’amour finalement. Je me plaignais du prix des choses – comparé à Porto, c’est p* de cher ! – et puis je me suis dit : on ne se plaint pas des prix. On monte en vibration. C’est très bien Paris quand on a de l’argent. Alors… ayons de l’argent.
J’ai aussi reconnecté avec de la famille : grand-mère, tantes, oncles, neveux, tous du côté paternel. Des amis aussi, ceux avec leurs enfants, certains que je n’avais jamais vu avant. Ou les amis que je connais depuis 10 ans mais avec qui je n’ai eu que très peu de conversations solo.
Un tissu de communauté, finalement.
Alors que j’étais en ‘vacances’, j’ai eu un grand moment de tristesse et de mélancolie. Au début je me demandais : mais que se passe-t-il ? Et souvent, dans ces cas là je commence à enregistrer un audio et je me mets à parler, et là j’ai identifié une vérité : je me sentais en réussite professionnelle, de tout ce que j’ai construit, en particulier de la création de cette communauté qui me suit depuis 6 ans maintenant. Mais je me sentais en total échec familial. C’est un peu cliché, mais de ce côté là j’avais la sensation de devoir repartir de zéro. Encore. (Ce n’est pas le cas, on ne repart jamais de zéro, on s’appuie sur le passé pour continuer de créer, mais bon).
En ‘vacances’, j’ai décidé de ne plus poster sur les réseaux pendant 7 jours, et j’ai eu la réalisation terrible que… à part mon travail, dans mon quotidien je n’avais rien.
Bien sûr des amis et de la famille avec qui on s’écrit – mais dans le concret, rien. Et partir à l’autre bout de la terre n’allait pas aider ça.
(Pause)
Et une série d’événements pour le moins étonnants dont je parlerai dans le futur m’a poussé à vraiment poser la réflexion : qu’est-ce que tu veux ? Là tout de suite, vraiment ?
Et c’est simplement : construire ma vie personnelle.
Donc Paris, pour l’instant je reste. Je ne suis pas pressée
Écrit à Nice, le 19 août
Publié à Paris le 22 septembre
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Je suis Lyvia Cairo
Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.