Pour tout l’or du monde
Je viens d’ouvrir les yeux quand j’écris ce message. Il fait sombre dans la pièce, il est 8:30, et je reviens d’un étrange rêve. Et dans le rêve j’ai pris une décision. C’est bizarre mais tu vas voir.
Je me retrouvais dans un parc d’attraction un peu médiéval. J’avais pris une route pour me balader, et je suis arrivée dans un endroit charmant et assez décalé. Il y avait une parade d’un faux cheval qui fait le fou, c’était drôle, puis de vrais chevaux, qui faisaient tout le tour autour de moi. Il y avait une sculpture étrange au milieu.
Et là un homme assis sur une table plus loin m’a appelé. Ça semblait être un ancien boss. Il me dit : « Lyvia, on a besoin de toi dans la société, on a besoin d’éléments comme toi. Le bureau de Paris fonctionnerait tellement bien si tu étais là ». J’étais consultante dans un très grand cabinet avant, et il voulait que j’y revienne.
J’étais flattée, et en même temps, « oui je sais que je suis excellente, donc normal qu’on vienne me récupérer ».
Avance rapide, je me retrouve dans une réunion de travail dans un boudoir parisien. Deux hommes en costume cravate qui parlent d’un nouveau contrat. C’est avec une maison de chocolat qui veut redorer son blason. Hmm, intéressant.
Dans cette pièce j’écoute, et je me projette dans un monde où je n’aurais pas à penser à mon chiffre d’affaires, où je serais payée 6 chiffrés de salaire, où j’aurais des accolades et ferais partie d’un certain groupe.
Deux petits détails ceci dit :
Une femme dans la pièce me montre son faire-part de mariage.
C’est comme une feuille pliée en 4. Il y a l’instruction du sens dans laquelle la lire. Je me dis que si c’était du bon design il ne nécessiterait pas d’explication. Mais bon.
Il y a aussi plus bas écrit : désolée nous n’avons pas trouvé de vin rouge-blanc pour les personnes trans. Je n’ai pas compris, c’était comme si dans ce monde les personnes trans étaient offensées de devoir choisir une couleur de vin, et que par politesse on leur offrait du rouge-blanc. Il doit y avoir une métaphore derrière, qui sait.
Autre chose, une petite fille avec ses parents, c’est une jeune indienne, ils viennent de loin. Elle a à peu près 4 ans, et elle fouille dans le sac de sa mère en disant : « je veux écouter Migos ». Qui est un groupe de rap américain. Le mari de Cardi B en fait partie.
Plein de mes mondes se mélangeaient.
Je retourne à ma réunion et je suis émoustillée à l’idée de travailler sur ce projet de chocolat.
Et puis j’ai comme un moment dézoomage et je me vois :
Aller tous les matins, à la même heure, au même endroit.
Sortir de chez moi systématiquement, prendre le métro et voir des gens.
Mettre un réveil. Argh.
Mais pire, j’ai vu mes bras tatoués.
Je me suis dit : « attends, faudra-t-il les couvrir pour aller travailler ? »
Je n’ai jamais eu à me poser cette question.
Et mon afro ?
Et le fait que je ne me maquille jamais ?
Et les talons ? Que j’ai arrêté de porter il y a des années car il me faisaient mal aux pieds.
Je me suis imaginée être moi dans la salle de bureau, avec un simple tee-shirt, mes bras à l’air, pas de maquillage et mon afro qui fait sa vie,
Et la phrase qui m’a réveillée c’était : « Non. Pas pour tout l’or du monde. »
Je ne donnerai pas ma liberté, mon temps, je ne penserai pas à ma tenue vestimentaire, je ne conformerai pas ainsi pour faire partie d’un groupe, aussi flatteur qu’il soit qu’on m’ait choisie, aussi relaxant qu’il soit d’avoir un salaire qui tombe à la fin du mois.
Ma liberté n’a pas de prix.
Et si elle en a un, c’est le prix de moi me réveille tous les matins, après mes 8 heures de sommeil, peu importe quand je me suis couchée, et qui me demande : qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ?
Quelle décision, quel ajustement ?
Si elle a un prix, c’est celui d’être le pilote de ma propre vie, plutôt que de l’avoir en pilote automatique.
Si elle a un prix, c’est celui de la stimulation intellectuelle, qui me demande de me dépasser chaque jour, et d’accomplir des choses que je n’aurais jamais pensé être capable d’accomplir.
Si ma liberté a un prix, en fait ce prix c’est simplement le fait de vivre pleinement la vie, avec tous les hauts et les bas, tous les inconforts et les moments de clarté, tous les blocages à dépasser, toutes les réflexions et les célébrations… en étant pleinement moi.
Je choisis cela mille fois, plutôt que d’être enfermée.
Pas pour tout l’or du monde.
C’est ce que je voulais te partager.
Lyvia
PS : vous êtes nombreux à me demander si EMS vous aidera à trouver votre mission de vie – oui, parce que votre mission c’est simplement de revenir à qui vous êtes et d’aller dans la direction qui vous est indiquée 🙂 Or revenir à soi est un chemin profond de déconditionnement, et c’est sur celui-ci que nous allons vous accompagner. Nous fermons les portes dimanche, hâte de vous retrouver : https://lyviacairo.com/etremoisuffit
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Je suis Lyvia Cairo
Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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