L’histoire de ma sexualité : du drama au tantra
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(Ce texte fait 4299 mots et prend entre 14 et 23 minutes à lire d’après mon logiciel. Donc… installe-toi confortablement 🙂
Cher toi,
Une personne m’a écrit ceci (je paraphrase) : Lyvia, je comprends d’où tu es partie dans ta sexualité, et où tu es arrivée aujourd’hui, pourtant j’ai l’impression que tu n’as jamais expliqué ‘comment’ ? Comment tu t’y es prise ?
C’est vrai que j’ai beaucoup raconté mon parcours professionnel, et pas tant mon parcours sexuel et relationnel. Si tu me suis depuis un moment, tu en connais divers morceaux. Pourtant, je ne me rappelle pas m’être posée pour raconter mon histoire.
Cet un exercice que je n’ai pas beaucoup fait, celui de faire sens de mon passé sur le plan de la sexualité. Et je prends cette invitation avec gratitude, car elle me permet de poser des mots sur ce qui m’a emmené jusqu’ici.
Dans cet article, je vais te raconter mon évolution entre « avant » et « maintenant ». Et je vais aussi te raconter sur quoi je choisis de me focaliser dans le futur.
Je pressens que ce sera une longue lecture. J’espère qu’elle sera fascinante et illumiante pour toi.
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En prenant le temps de me centrer, et de laisser venir à moi l’intuition pour démarrer cette histoire, je réalise que mon ‘éveil’ sexuel est arrivé quasiment en simultané avec mon éveil spirituel.
Les deux ont été intimement liés et continuent de l’être. J’avais 30 ans tout rond.
Chapitre 1 – Avant – En quête de repères
(Cette période dure jusqu’à mes 30 ans)
Adolescence
Avant ce premier moment d’éveil – je me cherchais beaucoup dans ma sexualité.
Quand j’étais plus jeune, j’étais très curieuse. Je lisais tout ce qui me tombait sous la main. J’étais fan des romans d’amour et de temps en temps je tombais sur de la littérature érotique, ou encore mieux, des images !
J’ai cherché à explorer mon corps très tôt. Sans vraiment le comprendre.
Je me rappelle que je me demandais quel était l’intérêt du sexe. Je ne voyais pas vraiment. Pour moi il ne s’agissait que de deux personnes qui s’emboitaient – je ne voyais pas quel plaisir il pouvait y avoir là dedans. Et quand j’ai commencé à ressentir de l’excitation sexuelle jeune adolescente, je l’associais à l’envie de faire pipi. Pas folichon.
Plus tard, j’ai eu envie d’expérimenter. J’étais toujours très curieuse. Avec mon premier petit copain j’ai pu un peu ‘toucher’. Et j’ai fait l’amour avec mon deuxième petit ami avec qui je suis restée en couple 5 ans. Là, je comprenais enfin un peu plus l’intérêt 🙂
Jeune adulte
Sauf qu’à la fin de cette relation – probablement parce que je m’ennuyais dans ma vie, et que la relation ne correspondait pas à ce que je me voyais voir dans mon futur – j’ai commencé à ne plus avoir envie de faire l’amour.
Ma libido a baissé dramatiquement, mon copain de l’époque s’est plaint que je ne venais plus vers lui. Et j’ai connu mes premières douleurs à la pénétration. ET les premières fois où je me forçais à avoir un orgasme. Pour lui plaire, et qu’il soit satisfait. Ça n’a pas duré longtemps. Je me rappelle que ça n’est arrivé qu’à une ou deux reprises.
Pourtant, ça m’a marqué. Nous avons fini par nous séparer. C’était quelqu’un d’adorable et encore maintenant, je me rappellerai toujours de lui comme quelqu’un avec qui je me suis sentie en sécurité.
Après cette relation, j’ai eu une phase où j’avais envie de vivre, et de voir. J’ai eu plusieurs partenaires. Avec certains c’était fun, d’autres moins. Ce que je me rappelle de cette époque c’était le désir de vivre, d’expérimenter, de ressentir.
Au point où je n’étais pas vraiment à l’écoute de mes besoins et envies sexuelles. J’étais partante et je disais rarement non à quelqu’un qui s’intéressait à moi ou qui voulait aller plus loin.
C’est durant cette période que j’aurais aimé être guidée dans mon exploration sexuelle et relationnelle. Que j’aurais aimé avoir des repères sur ce qui était un ‘oui’ et ce qui était un ‘non’.
Cette phase a duré quelques années. Parmi ces partenaires il y avait aussi celui avec qui j’aurai une relation plus longue après, cette relation qui s’est avérée plutôt compliquée.
Je prends du bon et du moins bon de cette période. Je me sentais libre, je vivais, et j’honore la partie de moi qui souhaitait expérimenter. Et en même temps je cherchais quelque chose, une réassurance, que je n’arrivais pas à trouver.
Il y a un homme que j’ai rencontré, cependant, avec qui la relation a peu duré, quelques semaines, et qui m’a fait me sentir vraiment bien. Il avait une vision de la sexualité très ouverte et libérée, et avec lui je me sentais respectée pour mon esprit, pas seulement pour mon corps. Je me suis souvenue de lui plus tard, quand j’ai quitté mon ex. Parce que je me rappelais qu’avec lui la sexualité était fluide et je n’avais pas à performer.
Une relation… compliquée
Après cette phase, j’ai commencé cette deuxième relation longue, qui s’est avérée être compliquée, puis toxique.
Au début, le sexe entre nous était magnifique. On était connectés, en symbiose. Je vivais la vie excitante que j’avais envie de vivre. Et peu à peu, en fait très peu de temps après qu’on choisisse d’être un couple, les choses ont commencé à être plus difficiles.
Ça a commencé par de la confusion. On avait des moments d’incompréhension, des disputes, et je finissais en larmes, parfois pendant des heures. Et puis ça allait mieux, jusqu’à ce que ça n’aille plus. La relation sexuelle s’est dégradée.
A la fin, je n’avais plus de libido du tout. Je n’arrivais à faire l’amour que quand on avait passé énormément de temps ensemble et qu’on avait eu un bon moment. J’ai compris plus tard que c’était lié à mon besoin de sécurité.
Quand je me sentais en sécurité, ça allait. Sauf qu’il m’en fallait beaucoup. Je me sentais critiquée, rabaissée dans la relation, et jamais assez bien. Quand on faisait l’amour, je performais beaucoup. Je me mettais dans la peau d’une autre, et cet ex avait tendance à me pousser fortement à l’orgasme. Et pas dans le bon sens. A même me dire que le fait que je n’ai pas d’orgasme était blessant pour lui. Or…je n’arrivais ni à m’en donner, ni à en recevoir de lui à l’époque.
J’essayais d’écouter mon corps, et dire non quand je n’avais pas envie de faire l’amour, mais ça le vexait, l’attristait, et parfois le mettait en colère. Encore une fois, j’étais très confuse sur le chemin qu’il fallait prendre. Sa conclusion était que moi j’avais un problème. Car lui n’en avait pas.
Et j’ai cherché sur internet des ressources. Je suis tombée sur une femme qui disait qu’il fallait se forcer. Bref. C’était la merde.
Au final je me suis rendue compte que la relation était le problème. J’étais confuse, malheureuse et je me sentais petite. Je sais aujourd’hui que c’est la raison pour laquelle faire l’amour était impossible.
En quittant cette relation, j’ai pris la décision que plus jamais j’allais vivre une sexualité comme celle-ci.
Chapitre 2 – La transition – La spiritualité pour alliée
(Cette période dure 2 ans environ)
Spiritualité
Après cette relation, j’ai fait mon fameux voyage à New York. C’était mon rêve d’y aller. J’y suis restée trois mois, et j’y ai appris à m’aimer. Faire le choix d’y aller c’était faire le choix d’avoir une aventure qui me fait du bien, rien que pour moi.
Une chose intéressante s’est passée, peu de temps après ma rupture. J’ai commencé à avoir des flashs intuitifs. Je sentais les choses arriver avant qu’elles n’arrivent, et ce avec une énorme clarté.
J’étais déjà connectée à mon intuition, je connaissais la loi d’attraction et la manifestation. Cependant la clarté était à un niveau que je n’avais jamais expérimenté avant.
Et plus le temps passait, plus mes capacités à recevoir des informations de l’invisible, de ceux que j’appelais mes guides, s’amplifiaient.
J’ai réalisé plus tard qu’en arrêtant ma relation, j’avais aussi arrêté la pilule. Et sans elle, je me sentais mieux connectée à mon essence, et à qui je suis.
J’ai porté davantage attention à mes intuitions, et je me rappelle avoir fait un live ‘coming out’ sur Facebook, pour annoncer à ma communauté que j’avais des capacité extra-sensorielles. De clair-connaissance, de clair-sentience, et que globalement je canalisais des messages.
C’était un peu étrange au début, mais ça m’a semblé vite évident. C’était moi, cela faisait partie de moi, et je me suis sentie connectée à quelque chose de plus grand.
Tantra et sexualité sacrée
Et c’est pendant ce temps que j’ai commencé des recherches sur la sexualité.
En particulier, je suis tombée sur le tantra. Une pratique spirituelle de la sexualité, qui n’avait rien à voir avec ce que j’avais vécu ou appris jusque là.
Je ne me rappelle plus trop l’ordre des choses, mais j’ai lu des articles, j’ai vu quelques vidéos, et c’était pour moi un autre monde. Un monde où la sexualité était belle, sacrée, humaine. Un monde où le consentement était important et dans lequel il était hors de question de se forcer.
Le premier livre que j’ai lu sur le sujet est celui de Margot Anand (Love, Sex and Awakening, from Tantra to Spiritual Ectasy – Version Originale en anglais – Version française). Et j’ai été fascinée. Elle racontait sa première expérience sexuelle comme étant transformatrice et sacrée, puis détaillait celles qui avaient suivi.
Et je me suis dit : je veux ça.
J’ai identifié que la première source pour moi, pour commencer à me sentir mieux dans mon corps, était de me reconnecter à mon plaisir solo, à la masturbation.
Jusque là je m’étais toujours masturbée avec des sex toys, souvent parce que le besoin se faisait trop pressent.
Et à chaque fois, à la fin je me sentais honteuse et un peu nulle. J’avais la croyance que je me masturbais parce que j’étais seule, sans personne pour m’aimer – pas parce que j’en avais envie. Aussi ma masturbation était souvent liée au porno. D’où peut-être ce sentiment amplifié.
Un jour, je suis tombée sur une vidéo sur un site porno, qui était différente des autres.
Elle était très longue, une heure au moins, et c’était deux femmes qui semblaient s’adonner à une sorte de rituel. J’ai regardé du début à la fin tellement c’était beau. C’était un massage de la vulve – pussy massage.
L’une des femmes avait frôlé l’autre avec des tissus, puis lui avait massé tout le corps, et ensuite avec massé son aine et sa vulve, pour finir par son clitoris. C’était érotique et sexuel, et en même temps je me sentais loin de la sexualité classique.
La femme qui donnait le massage était très ancrée, elle ne semblait rien chercher, ni vouloir recevoir. Et celle qui le recevait, eh bien, elle se laissait simplement aller.
J’ai pris des notes et j’ai décidé d’essayer 🙂 Et c’est ainsi qu’a commencé ma première pratique de sexualité sacrée.
J’ai posé l’intention de me donner du plaisir dans la joie, avec un massage de la vulve. Sans honte ni culpabilité.
Et peu à peu, ça a marché. Je le faisais une à deux fois par semaine, et à chaque fois j’étais hallucinée de voir comme mon coeur s’ouvrait, j’avais moins honte, et moins peur, et je respectais mon corps et l’aimais davantage.
En quête d’amour
Après mon voyage à New York, je me suis installée à Londres, et je suis partie en quête de manifester l’amour. Je me sentais prête.
J’ai eu quelques relations, et à chaque fois c’était des coups d’un soir, ou de deux soirs. Je ne comprenais pas pourquoi ça ne durait pas. Dans bien des cas je me faisais ghoster, et je n’avais plus de nouvelles de mes prétendants.
Dans ma sexualité, je me sentais beaucoup plus ouverte et libérée.
Pourtant dans la relation, j’avais du mal à être ‘rencontrée’.
En parallèle, j’ai continué mon exploration de la sexualité sacrée. J’ai fait une retraite de shamanisme sexuel et spirituel d’une semaine au Costa Rica, et elle m’a montrée tous les angles morts que j’avais par rapport à mon corps et ma sexualité.
J’étais beaucoup dans la performance, car je voulais être désirée. Et en même temps, j’avais très peur du regard des hommes.
En fait : j’avais peur qu’ils me veulent, et que je ne sache pas dire non.
Et c’est ce schéma qui continuait d’oeuvrer dans mes relations. J’avais des limites bien plus claires qu’avant, et je tolérais beaucoup moins. Pourtant j’ai laissé venir dans ma vie des hommes pour qui ce n’était pas un ‘oui’ franc. Je voulais d’eux car je voulais être désirée, et que j’avais envie d’être vue. Pas nécessairement pour ce qu’ils m’apportaient.
La sexualité était la monnaie d’échange de notre affection. Je croyais, naïvement, que coucher avec eux signifiait qu’ils voyaient mon coeur, et qu’ils apprenaient à l’aimer.
Le fait est que j’ai un grand coeur, et ma seule envie c’était de donner de l’amour à toute personne que je croisais.
Or, tout le monde n’était pas disposé à recevoir cet amour.
J’ai clairement fait des aller-retours à cette époque. Appris à poser des limites d’un côté, et pour complètement oublier d’en poser d’un autre. Appris à communiquer clairement à certaines personnes, sans pour autant être claire avec d’autres.
J’apprenais. Et c’était bien. Je repérais beaucoup mieux mes schémas.
Plan à trois et tantra
A cette époque j’étais aussi plus intentionnelle sur les expériences sexuelles que je voulais avoir.
Par exemple, avant d’être en couple, je voulais vraiment avoir un plan à trois, avec deux hommes. C’était l’un de mes fantasmes. Alors je l’ai manifesté. J’ai rencontré sur Tinder un homme que ça intéressait. On a fait l’amour une ou deux fois ensemble, c’était superbe. Et un jour il a ramené un ami.
Cette expérience n’était pas mémorable pour moi en terme de plaisir. J’étais beaucoup trop distraite et je voulais faire plaisir à tout le monde. Cependant, j’ai appris beaucoup sur le lâcher prise, et la confiance, et plus sincèrement, le fait que j’étais incapable de lâcher du contrôle dans cette circonstance.
Dans cette expérience j’ai appris que je pouvais me relâcher.
Grâce à ma retraite sur la sexualité, j’avais appris de nombreux préceptes du tantra notamment. Donc j’ai continué à lire dessus, à voir ce qui était partagé sur les réseaux.
A cette époque, c’était aussi juste après #metoo, du coup il y avait de plus en plus de comptes sur la sexualité sur Instagram. Et la sexualité devenait un thème plus courant.
Cependant, la sexualité qui m’intéressait n’était pas dans la technique, mais plutôt dans le spirituel. J’ai commencé à appliquer les préceptes du tantra dans ma vie, et dans ma sexualité.
Par exemple : j’ai beaucoup travaillé ma capacité à être présente, à ressentir mes sensations, et à respirer.
J’ai beaucoup pardonné aussi des expériences passées.
J’ai continué à sensibiliser mon corps, avec des façons différentes de me masturber – en changeant la façon de faire, j’apprenais des choses sur moi.
Et peu à peu, j’ai appris à me respecter.
La dernière ligne droite
J’ai déménagé au Portugal et j’ai eu encore deux relations sexuelles pas cool, avant d’enfin entrer dans des relation plus solides, plus ancrées.
Il y en a eu une qui a duré quelques mois, deux ou trois, qui était plutôt dans la légèreté, dans la sexualité. C’était un chouette partenaire sexuel. Ensemble on s’amusait, il me faisait découvris de chouettes endroits, je me sentais présente avec lui.
J’avais envie de plus, pourtant. Il ne voulait jamais dormir chez moi, par exemple, et j’ai choisi que je ne tolérais plus ça. Lui ne voulait pas d’une relation. Moi oui. Ici tout le travail d’amour et de respect de moi a commencé à payer quand j’ai dit stop.
Ensuite j’ai eu un autre petit ami – que les anciens connaîtront sous le nom de José 🙂 – On est restés ensemble 6 mois. Notre relation était sympa et pleine d’amour. Je l’ai rencontré peu après avoir tracé une ligne dans le sable : je ne voulais plus de partenaires sexuels éphémères. J’étais prête à une relation durable.
Ensemble on a exploré sexuellement, mais on a été vite limités car il était plus pudique que moi. Aussi, plus le temps passait, moins j’étais attirée par oui. Jusqu’à un jour où, après plusieurs semaines sans faire l’amour, on est partis en week-end et il s’est presque jeté sur moi. Je me suis vue spectatrice d’un acte sexuel où cet homme bougeait au dessus de moi sans se soucier une seconde de mon plaisir. C’était non.
Alors je lui ai dit stop. Il était confus. Il m’a dit « c’est que ça faisait longtemps ». Et je le comprends. Ce que j’ai réalisé c’est que le désir était parti en moi depuis longtemps, et que ce n’était que la goutte d’eau en plus.
C’était le signe pour moi que quelque chose n’était plus cohérent, et que je me mentais.
On s’est séparés peu de temps après.
Chapitre 3 – Maintenant
(Ou : les 3 dernières années).
Le chéri
Au moment de notre séparation la sexualité était déjà devenue de plus en plus mon métier. J’avais lancé des programmes, écrit des articles, et j’ai rencontré mon chéri actuel alors que je donnais un atelier sur le lien entre le sexe et l’argent, qui était le pont pour moi, pour passer de coach business, à coach sexo.
Peu après ma rupture précédente, j’ai commencé cette nouvelle relation.
Le lien que nous avions dans notre sexualité m’a beaucoup appris, et soigné. J’ai un partenaire ouvert d’esprit, curieux et partant pour tester de nouvelles choses, très respectueux de mon corps et de mes envies, et c’est le premier homme à m’avoir dit que la priorité c’était que je prenne soin de mon plaisir, que ce soit seule ou à deux.
Pourquoi ? Parce qu’il était (est) très respectueux de son corps, de ses propres envies, et de son propre plaisir.
Je me suis sentie très en sécurité – avec lui je peux faire l’amour de manière primale, en criant à gorge déployée (heureusement on n’a pas de voisins… pour l’instant) et… je peux aussi ne pas avoir envie. On discute beaucoup de notre sexualité, de ce que l’on veut pour nous deux, et je pense que c’est ce qui maintient la tension sexuelle entre nous.
Du coup, dès le début de la relation, je n’avais pas de pression. Ça a laissé beaucoup d’espace pour juste… m’ancrer dans mon corps, dans mes envies et mes besoins.
Devenir coach en sexualité… officiellement
J’ai eu envie de me former plus formellement à la sexualité. Et c’est peu après notre début de relation que je me suis lancée dans une formation que je convoitais depuis un moment.
Une formation de coach en sexualité et en relations, par Layla Martin. Elle durait un an et représentait beaucoup de travail. J’étais prête.
Cette formation a vraiment assis mon éducation sexuelle.
Elle était large, vaste, complète. J’y ai renforcé l’amour de moi, l’importance de mon plaisir, et c’est aussi grâce à elle que j’ai découvert que j’avais des traumas.
J’ai pratiqué des dizaines de pratiques sexo, qui sont celles que je transmets à mes clients aujourd’hui, j’ai été coachée 30 heures dans le cadre de la formation, et j’ai coaché des dizaines d’heures aussi.
C’était une année hyper intense – 2020, celle du covid aussi ! – durant laquelle je devais gérer mon business, avancer sur la formation, créer des programmes, et gérer mes crises d’angoisse liées à l’incertitude de la situation sanitaire – Mon chéri et moi on ne s’est pas vus pendant les 3 mois du premier confinement. J’en ai profité pour beaucoup déconditionner ma tendance à la dépendance affective, et on a conçu ensemble un lien encore plus sain.
Cette formation a changé ma vie. J’ai encore plus appris sur la sexualité sacrée et spirituelle, sur le fait d’écouter et respecter son corps, sur la capacité d’être en présence avec ce qui est, et sur la puissance qu’il a à accéder à des couches profondes de plaisir.
J’ai décidé de me spécialiser en sexualité féminine, en tantra, et plus récemment en sexualité masculine.
Bon : j’ai encore beaucoup à faire pour être certifiée. J’ai encore des dizaines d’heures de vidéos à regarder et de documents à remplir. Cependant j’ai fait quasiment toutes les heures de coaching nécessaire. Donc c’est bon, je suis ‘ledit’, comme on dit 🙂
Ensuite, en 2021 je me suis lancée dans ma certification en soin des traumas, qui a transformé ma vie sur d’autres plans. Notamment j’ai encore plus compris l’importance de mes besoins, qu’ils comptent, et que je mérite qu’ils soient remplis. (Sur celle-ci je suis un peu plus à jour, si tout va bien je serai certifiée dans 1 mois !)
Tu sais comme je t’ai dit l’autre fois qu’on ne sait pas ce qu’on ne sait pas.
Et bien là clairement, je ne savais PAS ce que je ne savais pas. J’ai découvert un monde très vaste et différent de la sexualité. Son lien avec le corps, les neurosciences, la puissance de l’énergie, son pouvoir de soin.
Et c’est ce que je choisis de partager avec mon travail. Tout ce que j’ai appris.
Ma sexualité aujourd’hui
Aujourd’hui, ma sexualité est comme suit :
- Elle est monogame, j’ai un seul partenaire sexuel, le chéri. On discute parfois d’ouvrir notre couple mais pour l’instant je crois qu’on a mis l’idée de côté car aucun de nous ne s’y fait vraiment.
- Je fais l’amour avec beaucoup de présence, beaucoup de respiration, et le coeur très ouvert. Je fais beaucoup de bruit aussi 😀 – parfois après l’amour mon chéri me regarde avec cet air de ‘est-ce vraiment nécessaire ?’ – mais grâce à toutes mes pratiques je ressens énormément de sensibilité dans le corps. Je ressens tout, alors j’exprime.
- Ma libido est toujours là. Presque trois ans en couple et pas de perte de libido. Touchons du bois. Après j’ai envie par période, en général c’est très connecté à mon cycle menstruel. Un thème pour un autre article peut-être.
- On a une sexualité plutôt vanille avec un peu de ‘kink’, et quelques pratiques tantriques – (vanille = plutôt classique / kink = peut aller de l’anal au bdsm en passant par le jeu avec les sex toys / pratiques tantriques = massage de la vulve, du pénis, eye gazing, etc.) – on expérimente pas mal de choses différentes, et mon intention ce n’est pas forcément la diversité des expériences, mais comment je peux ressentir mon corps encore plus profondément à chaque moment.
- Ma sexualité solo est un peu plus au ralenti. Je fais une ou deux pratiques rituelles par mois. Ou de temps en temps je me masturbe comme ça pour le fun.
- J’ai aussi énormément d’imagination. Je n’en ai pas parlé ici mais en parallèle de tout cela j’ai recommencé – au moment de mon éveil sexuel et spiritual 🙂 – à écrire de la romance, avec des scènes érotiques. J’ai un imaginaire très vaste en terme de sexualité, ça me nourrit beaucoup.
Je dirais que la clé de mon évolution ça a été :
- Une capacité à être présente dans les relations sexuelles, à me connecter à mes sensations, et à mon plaisir ;
- Une capacité à connaître mes besoins, désirs et limites dans les relations amoureuses, et à respecter mon corps comme un temple sacré ;
- Connaître beaucoup mieux mon corps (connaître bien l’anatomie, c’est utile ! Cela fait partie de ce que je transmets à mes clientes aussi)
- Le fait de lier la sexualité à une pratique spirituelle, et non à une pratique mécanique. Je me sens très connectée au Divin quand je fais l’amour et c’est une dimension importante de mon expérience sexuelle.
Chapitre 4. Et ensuite
Mon évolution sexuelle n’est pas finie ! Et tant mieux, c’est tellement fascinant.
Voici ce sur quoi je porte mon attention en ce moment :
- Incarner encore plus l’érotisme et la sensualité.
Au fond, je suis une geek, la bonne élève avec des grosses lunettes. Il n’y a rien de mal à ça, mais je sens qu’une autre partie de moi veut émerger, celle qui transpire l’érotisme et la sensualité. J’ai envie d’amplifier encore plus la circulation de l’énergie sexuelle en moi, être encore plus dans le mouvement et dans la sensualité. Qui sait, apprendre à séduire 😀 (mon chéri adorerait) et me connecter encore plus à cette énergie Shakti qui circule dans tout le corps. Ça correspond aussi à me laisser davantage aller dans mon énergie Yin, plus fluide, plus lunaire, un peu comme l’eau qui coule d’une rivière. Encore plus d’abandon et de lâcher prise. A suivre.
- Aller plus profond dans ma dévotion spirituelle
Depuis ce fameux été à New-York, la spiritualité a toujours été une ressource pour moi. A chaque fois que j’ai une question, la réponse est de me connecter encore plus au Divin, au sacré, à l’Esprit. C’est une chose que je désire faire beaucoup plus intentionnellement. Je sens qu’il y a des profondeurs à explorer, et la sexualité fait partie de cette exploration.
- Soigner mes lignées ancestrales
Il vient de plus en plus à mon attention que certains de mes blocages et traumas sont transgénérationnels. Qu’ils soient sexuels ou non. Ainsi je pose l’intention d’avoir encore plus accès à des informations de mes ancêtres, et à laisser partir le poids qui me pèse encore et qui ne m’appartient pas.
On m’a posé des questions sur Instagram, j’ai intégré la réponse de quelques unes à cet article. Et pour les autres j’écrirais d’autres articles je pense (il y a de quoi !).
Si TU as des questions : écris-moi en commentaire. Qu’est-ce qui te parle dans tout ce récit, et qu’aimerais-tu savoir ?
Bien sûr, ceci est mon chemin à moi. Le tien sera sûrement différent. L’essentiel est de t’écouter, et d’apprendre au fur et à mesure les leçons que la vie veut te transmettre.
Et si à un moment tu souhaites être accompagné-e, sache que je suis là pour ça :)
Plein d’amour, Lyvia
PS :
Déjà – MERCI d’avoir lu cet article jusqu’ici. Tu es vraiment une star !
Dans mon atelier, je vais partager certains des concepts que j’ai évoqués ici. Nous allons parler du plaisir à deux, avec l’angle de la présence, de la conscience et une sexualité plus axée sur le plaisir, et non la performance.
Rejoins-nous ici. Cela va être bien, et si c’est article t’a plu, tu pourras avoir accès à encore plus d’informations en te joignant à nous.
Pour rappel : l’atelier sera enregistré, ainsi si jamais tu ne peux pas être là en direct, tu auras accès au replay quelques jours après qu’il lieu.
Si tu as des questions, n’hésite pas à m’écrire à hello@lyviacairo.com
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Je suis Lyvia Cairo
Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.