Hello du Costa Rica

Je suis au Costa Rica ! 

Et…la vie n’est pas très glamour pour moi en ce moment.

Je suis arrivée au Costa Rica il y’a quelques jours pour une retraite de sexualité sacrée. 

J’ai pris 4 vols différents – dont un petit avion survolant le pays, trop bien ! 

J’ai eu deux premiers jours dans un hôtel magnifique (si tu suis mes stories sur Instagram, tu as dû voir). 

Puis samedi je suis arrivée sur le lieu de la retraite où j’ai revu ma bonne amie Devla que je n’avais pas revue depuis début 2020 (avant que le monde bascule).

Je ne dirais pas que la retraite a super bien commencé pour moi (j’ai eu une contrariété qui m’a miné l’esprit). 

Et puis dimanche matin : migraine, fatigue, je me retrouve à m’endormir par terre tellement je ne peux plus suivre.

J’ai prévenu les organisateurs et le verdict est tombé : j’ai testé positif au Covid.

C’est la première fois que je teste officiellement positif au Covid.

Résultat, je me retrouve en quarantaine 7 jours dans ma chambre d’hôtel. Loin de chez moi. 

Pas de retraite pour moi. 

On m’a demandé comment je vivais de ne pas participer à la retraite. Si j’étais déçue ou triste.

Honnêtement ça ne m’a pas touché plus que ça. Je me suis dit que peut-être que je ne devais pas la faire, et voilà tout. J’imagine que ça devait se passer comme ça.

En plus, le premier jour j’avais tellement mal partout que je ne pensais qu’à une chose: aller bien. 

J’ai lu cette phrase récemment :

« Une personne en bonne santé veut mille choses. 
Une personnes malade n’en veut qu’une. »

Et moi j’étais cette personne malade. Je voulais seulement aller bien. 

Ma migraine était horrible, j’avais l’impression qu’on m’écartelait le crâne, j’avais mal dans tout le corps, j’avais envie d’envoyer ma tête par la fenêtre pour que ça s’arrête. 

Je n’arrivais pas à parler à part pour prier : « faites que ça s’arrête, faites que ça s’arrête ». 

Peu à peu les symptômes se sont apaisés. 

J’ai de la chance – l’hôtel me livre trois repas par jour (et j’en saute toujours un parce que pas d’appétit), et je suis en contact avec un médecin qui m’a donné des prescriptions.

Aujourd’hui mes symptômes sont assez stables. J’ai des courbatures, un peu de fatigue, et une légère toux. Je suis de l’autre côté.

Et maintenant je n’ai envie que d’une autre chose : rentrer chez moi. 

Je n’ai aucune idée de si l’Univers a un message pour moi. Parfois les choses arrivent juste parce qu’elles arrivent.

Je ne sais pas si Dieu avait besoin de me montrer à quel point j’aime être chez moi. 

Mais je pense que c’était quelque chose d’assez clair pour moi 🙂

Mais là je compte juste les jours pour rentrer. 

Le voyage retour va être long, j’ai une étape de mon voyage qui n’est même pas encore 100% validée au moment où j’écris, mais je sais d’avance que je vais m’effondrer en pleurant quand 1/ je vais retrouver mon chéri à l’aéroport 2/ je vais arriver à la maison.

Ce matin, alors que j’allais physiquement mieux, j’ai eu mon premier moment un peu dur moralement. 

Tu vois, quand ce genre de choses arrive, on se dit parfois qu’il y’a un miracle qui va en sortir, que ce n’est pas pour rien. Qu’il y’a des forces magiques qui font que ça valait le coup. De tomber malade, loin de chez soi, dans une chambre avec certes une jolie vue.

Je pense que ça fait du bien à notre esprit de penser qu’il y’a forcément quelque chose de magique de l’autre côté.

Je suis restée là, avec ces pensées.

Et j’ai fait une prière.

J’accepte. 

J’accepte que j’ai eu le Covid 
J’accepte que je loupe la retraite 
J’accepte que je suis loin de chez moi 
J’accepte que j’ai investi beaucoup d’argent et de temps dans ce voyage

Et puis au fond j’ai du accepter à haute voix ce qui me trottait en tête :

J’accepte que ça se trouve rien de magique ne va se passer. 

Et ça m’a fait du bien. Ça m’a mis en paix.
De me dire que c’est ce que c’est et que ça se trouve y’a un miracle derrière ça, et ça se trouve il n’y en a pas. 

Sauf que j’ai à peine pu penser ça qu’autre chose est venu : 

Je me suis dit : 

« Mais c’est impossible. Il y’a forcément de la magie parce que… je suis magique. »

Et j’ai commencé à me dire des affirmations :

« Je suis magique. 
Je suis créative. 
J’ai de la ressource. 
J’ai de la compassion. 
Je suis un être humain merveilleux »

Revirement de situation, ha. 

Ça m’a fait me rendre compte aussi que je compte souvent sur la magie de forces plus grandes que moi – ma foi, ma spiritualité. 

Et que de temps en temps j’oublie ma force d’humaine à moi. 

Que j’ai de la magie en moi. 

Alors si c’est ça le miracle du jour, si le miracle c’est me rappeler que je suis moi-même magique, je prends. 

Je compte les jours oú je serai chez moi et oú je reprendrai ma vie normale. 

C’est sincèrement le plus gros vœu que j’ai pour moi. 

Retrouver ma maison, ma famille, mon travail, mes clientes.

Et je t’avoue que je ne vais peut-être pas voyager pendant un moment.