Je reviens de loin – pour toi si tu as des choses à naviguer

Ces derniers jours j’étais anxieuse.

Je me suis observée à tourner en boucle sur plusieurs sujets, à travailler beaucoup trop d’heures d’affilée, à être intéressée par dix-mille projets. 

Ça ne me ressemble pas. Je suis une personne très concentrée qui en temps normal sait s’écouter.

Et finalement quand je me suis posée pour écrire, j’ai réalisé que tout ça venait du fait que… en ce moment pour moi ça va bien, et je ne suis pas habituée.

Tellement que j’essayais de trouver des choses à faire, réparer, m’occuper. 

Je cherchais des feux à éteindre car le sentiment d’urgence que j’ai toujours connu à l’intérieur de moi, et bien il n’est plus vraiment là. Alors quelque part je le manufacturais à l’extérieur.

Et en même temps, je viens de loin. Je viens de très loin.

Voici 3 des points qui aujourd’hui vont bien, mais pour lesquels ce n’était pas le cas avant 

#1

Il y’a seulement 6 ans, j’étais endettée à plus de 100 000 euros (130 000 il me semble) à cause de mauvaises décisions administratives dans mon entreprise. 

J’ai ressenti honte, tristesse, colère, envie de disparaître, peur de ne plus être en sécurité, toutes les émotions fortes que tu peux imaginer. 

Aujourd’hui, je suis à un paiement d’avoir soldé toute cette dette. Un paiement que j’aurais pu déjà faire d’ailleurs. Mais bon je le savoure 🙂

Ne plus être cette personne est étrange. Ça a défini tellement de mes décisions.

Alors que tous les mois, l’un des focus c’était de décider combien de notre revenu irait en direction de solder… ce n’est plus une question. Et plein d’autres questions s’ouvrent : épargner, investir, créer.

Quasiment tout mon parcours d’entrepreneur était teinté de cette dette, et maintenant j’accueille qu’elle ne fait plus partie de ma vie. 

Wow.

#2 

Il y a seulement 5 ans j’étais célibataire.

Et très sincèrement, j’en souffrais. 

C’était difficile pour moi de sortir avec des personnes qui ne me « voyaient » pas, qui étaient incapables d’accueillir mon amour. 

C’était difficile pour moi de me respecter dans ça, d’exprimer mes besoins, poser mes limites. 

J’étais prête à tout pour avoir enfin cet amour.

J’ai eu des moments tristes, résignés, oú je pensais que ça n’allait jamais arriver. Que je n’allais jamais avoir quelqu’un qui m’aime, que je n’allais jamais avoir une famille. 

Aujourd’hui, j’ai un chéri que j’aime vraiment beaucoup. 

À chaque fois que je le dis une part de moi veut préciser que tout n’est pas parfait. 

Mais en fait, ça donnerait la fausse impression qu’il y’a des choses qui ne vont pas entre nous alors que ce n’est pas le cas. 

À part qu’on se chamaille parce que je suis bordélique et qu’il est parfois en retard, tout va vraiment bien.

Je me sens vue, aimée, reconnue. 

Et j’adore être cette personne pour quelqu’un aussi, la voir, la reconnaître, l’aimer.

C’est exactement ce que j’avais rêvé. Quelque chose de simple et de paisible et en même temps de fun et d’excitant. 

#3

Il y’a seulement deux ans j’avais peur de ne pas pouvoir avoir d’enfant.

Je me demandais si je devais faire la paix avec ça. Si finalement ce n’était pas mon chemin.

Une part de moi trouvait ça aberrant, que je puisse ne pas avoir d’enfant alors que j’en voulais tellement.

Et une part de moi savait qu’il pouvait exister une version de moi qui n’en aurait pas.

Et là je suis en train d’écrire alors que j’ai ma fille qui dort contre moi. 

Je la vois chaque jour grandir, elle a le plus grand des sourires, elle est hyper sociable et joviale, et je me dis que tout de même…elle est là quoi. 

Wow.

Parfois c’est dur de juste accepter que j’en suis là maintenant.

J’ai peur que quelque chose de grave se passe et que je perde ma vie de maintenant.

Je te le dis honnêtement.

D’où la course à chercher ce que je peux faire, corriger, après quoi je peux courir plutôt que de juste être présente.

Et en même temps, quand je prends le temps de rester dans cette peur, ce que je vois c’est l’amour.

L’amour si présent que oui, on a peur de le perdre.
Oui, il est précieux et on veut s’y agripper et ne jamais lâcher. 

Alors je fais un exercice.

Je m’imagine que mon amour et ma joie débordent.

Qu’ils vont bien au delà de moi.

Et je les distribue au monde.

Je me dis que si je rassemble tout ce bonheur et cette joie et que je les laisse déborder de moi, c’est une meilleure énergie que la peur que ça s’en aille.

C’est là et je distribue.

J’apprends à rester dans l’appréciation de ma vie sans qu’il y ait de fuite sous mes pieds.

En fait, je réalise que j’avais fait le deuil de plein de choses, et que finalement la vie m’a apporté ce que je désirais vraiment. 

Comment j’ai fait ?

Je n’ai pas de cours par étape bien ficelé.

Juste que j’ai avancé un pas devant l’autre en regardant devant et en ayant la foi.

En ayant une vision claire et ne pas hésiter à prendre le temps de la clarifier quand elle ne l’était pas.

J’ai cherché les ressources dont j’avais besoin pour entretenir cette foi et m’apaiser.

J’ai beaucoup, beaucoup bossé sur moi. 

Sur ma spiritualité et mes traumas. 

Et honnêtement tout cet état d’esprit je le mets dans mon programme. 

Parfois je me dis que c’est un programme de manifestation sous prétexte de sexualité 

Parce qu’il permet de se rapprocher chaque jour un peu plus de son essence et de sa vérité.

Et d’avoir du courage.

Maintenant, ma vie n’est pas parfaite, mais encore une fois le dire, ce serait minimiser à quel point ça va bien dedans. 

Je dirais qu’elle roule. Elle est régulée, avec ses hauts et ses bas, comme une petite houle sous la cale d’un bateau. 

Mais ce ne sont pas les tsunamis que j’ai pu vivre par le passé. Loin de là.

J’imagine que ce que je veux te dire c’est que…

Peu importe la saison dans laquelle tu es en ce moment, si elle a des grands hauts et des grands bas, il y’a une version de ta vie qui ressemble à de la régulation.

Il y’a une version de ta vie qui est riche, douce, abondante avec un petit rythme de croisière bien sympa.

Et je souhaite ça pour toi 🧡