De l’aéronautique aux biscuits, Shanty l’a fait!

Shanty ne s’est pas cassée une fois, mais trois, et à chaque fois, avec sang-froid et sérénité. Elle a récemment créé Shanty Biscuits, de délicieux biscuits personnalisés. Son histoire ici:

Shanty, parle-nous de l’histoire de Shanty Biscuits

Pour mon anniversaire en 2012, on m’a offert un tampon à biscuits, avec dessus le texte ‘Approuvé par le chef’! Ça m’a intrigué, et j’ai cherché sur le net un moyen d’écrire sur des biscuits.

L’idée m’est venue d’écrire des textes personnalisés sur les biscuits, pour des occasions par exemple, car je n’ai vu personne le proposer sur internet en France.

J’avais fait l’année d’avant une formation de wedding planner pendant trois mois, et j’ai réalisé qu’il y avait une vraie demande pour les mariages.

J’ai commencé à lancer le concept pour le fun. Je n’avais pas vraiment fait beaucoup de pâtisserie avant ça. J’ai passé 6 mois à tester des recettes, à faire et à refaire tout en réfléchissant au site internet.

Le premier critère est que je dois les trouver vraiment bons, et l’ensemble de mes cobayes aussi!

Ensuite, il faut que le texte s’imprime bien, que je trouve toutes les astuces etc…

En avril, je me suis lancée.  Je travaillais à mi-temps à ce moment-là, et c’est en décembre que je me suis cassée de mon travail et que j’ai décidé de m’y mettre à plein temps.

Que faisais-tu avant? 

Je travaillais dans l’aéronautique. J’ai commencé avec un poste assez technique, où j’assemblais des rétroéclairages de haute technologie, destinés aux écrans LCD.

L’ambiance était géniale. Une partie de mon poste consistait également à faire de la communication et de la gestion informatique des stocks.

Mais je m’étais déjà cassée avant. Après le bac, je suis entrée en fac de maths. Deux mois plus tard, j’ai réalisé que ça ne servait à rien et que ça ne me plaisait pas.

Du coup je suis partie trois mois aux Etats-Unis, dans une petite ville près de Tampa en Floride.

En revenant je ne savais pas trop ce que je voulais faire, et je savais que la fac n’était pas faite pour moi. J’ai trouvé mon travail un peu par chance. Il fallait des compétences assez précises, et ils m’ont formée.

En 2008-2009 j’étais à plein temps, puis j’avais envie de voyager de nouveau, donc je suis partie.

Mais au final, je n’ai pas du tout voyagé!

Je suis passionnée de cheval, et il y avait un centre équestre à coté de chez moi. Monter coûte cher, alors je j’ai décidé de les aider gratuitement en échange de monter quand je le souhaitais.

Ça a duré un an et demi, et pendant ce temps je vivais sur mes économies. Puis mon employeur d’avant avait encore besoin de quelqu’un. J’ai décidé de revenir à mon ancien métier, et j’ai négocié un mi-temps.

Et en décembre dernier, tu t’es cassée, pour la troisième fois…

Oui! Au travail, on m’a proposé d’être de nouveau à plein temps.  Les biscuits commençaient à marcher, et j’ai préféré ne pas accepter, et de me lancer complètement. J’en ai parlé à ma boss, qui a été super. Ils m’ont même donné 2000 euros à mon départ, pour m’aider!

Qu’est-ce qui t’a fait le plus peur au moment de sauter le pas?

Essentiellement de ne pas avoir assez de commandes! Mais au final j’en ai eu beaucoup à Noël. Les gens viennent surtout par le site, et j’ai contacté des blogueuses qui ont par la suite fait des articles sur Shanty Biscuits.

L’autre angoisse, c’est que ça marche trop bien et que je n’arrive pas à suivre!

Je fais tout à la main. Ma plus grosse commande a été de 1000 biscuits, à Genève. Dans ce cas là, je l’ai livrée moi-même. Mais je m’imagine bien me développer et avoir un pâtissier qui confectionne les biscuits alors que je gère l’ensemble.

Quel est pour toi l’aspect le plus excitant de cette aventure?

Le fait que ce soit mon projet, et d’avoir des retours positifs des clients sur ce que je fais. Quand on n’a pas de boss, on peut se laisser aller. Le problème par contre, quand on est tout seul est qu’on a pas beaucoup d’interaction sociale!

Tu sembles très sereine. Tu n’as jamais eu peur de te casser?

Pas vraiment. Les fois d’avant j’avais soit envie de voyager, soit je faisais quelque chose qui ne me plaisait pas.

Je me dis que si les biscuits ne marchent pas ici, je peux toujours aller ailleurs. L’avantage, c’est que je vis encore chez mes parents, même si l’objectif est d’avoir mon chez moi bientôt.

Je suis vraiment confiante. Je crois beaucoup en mon produit, et je pense de toutes façons qu’on ne peut pas vendre un produit que l’on n’achèterait pas soi-même!

Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui souhaitent se casser?

Mon père me dit souvent:

Quand on veut, on trouve une solution. Quand on ne veut pas, on trouve des excuses.

La première étape est surement de réfléchir à ce que l’on veut vraiment.

Bonne chance à Shanty pour les Shanty Biscuits!

D’ailleurs, elle en a fait de délicieux pour Jemecasse. Faites un tour sur ShantyBiscuits pour commander les vôtres!

Vous avez des questions pour Shanty, écrivez-les dans les commentaires!