Une voiture m’a percuté à l’arrière

Hier matin, une voiture a percuté l’arrière de la mienne.

J’étais partie une petite heure, bébé laissée allègrement avec son père, et j’avais prévu une chouette balade : faire un tour dans un magasin et échanger une robe que j’ai acheté, petit tour à la patisserie pour m’acheter des gâteaux, et peut-être un saut en quincaillerie pour voir si je trouve de nouvelles étagères pour mon bureau.

Alors que cela fait cinq minutes que je cherche à me garer, j’arrive à un rond-point.

Arrêtée au rond point, je laisse passer pas mal de voitures – je suis prudente dans les rond points – et quand je m’apprête à m’engager, quand ‘bam’, je sens un coup à l’arrière de ma voiture.

Sur le coup, j’étais en freeze total. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé : « est-ce que c’est moi, est-ce que j’ai fait une erreur ? », puis après « est-ce que je vais bien ? » (je tourne la tête pour vérifier), puis après un peu de colère est montée : « est-ce que cette personne sait que je suis la maman de quelqu’un !!! Et si ma fille était dans la voiture ! »

Ce moment a duré 15 secondes et ça m’a semblé 5 minutes. 

Puis j’ai pris une grande respiration et j’ai avancé pour aller me garer plus loin. 

Heureusement, la personne m’a suivie. 

De savoir que je pourrais échanger avec elle m’a un peu apaisée.

J’ai pris encore une grande respiration. Je ne voulais pas être en colère. Je voulais juste constater et discuter.

L’homme est descendu de sa voiture et il n’avait pas l’air en forme. Je lui ai demandé : 
« C’est vous qui êtes entrés à l’arrière de ma voiture ? » et il s’est excusé. Il m’a dit qu’il ne s’en est pas rendu compte. 

Il n’avait pas l’air en forme. J’ai froncé les sourcils : « tout va bien pour vous ? Qu’est-ce qui s’est passé ? », il m’a dit qu’il revenait de chez le médecin. Qu’il rentrait chez lui se reposer et qu’il ne se sentait pas très bien. 

J’ai regardé et il n’y avait rien sur la voiture. Après un échange de quelques minutes, je l’ai remercié de s’être arrêté et d’avoir pris le temps de faire le point, puis il est parti.

(J’ai appris après qu’il faut faire un constat même si la voiture n’a rien, juste au cas où il y a des conséquences plus tard, sur la voiture ou sur soi, je saurai pour la prochaine fois !).

C’était mon premier ‘accident’ en voiture. 

Et faire un accident était l’une de mes plus grosses hantises.

J’ai le permis depuis longtemps, près de 15 ans, mais je ne conduis vraiment que depuis un peu plus d’un an.

J’avais très peur sur la route en reprenant. 

Peur de mourir. Peur de tuer quelqu’un. Oui, toujours très dramatique.

Après le départ du monsieur, j’ai appelé mon compagnon pour réguler mon système nerveux – faire un peu de co-régulation. 

J’étais un peu secouée et je savais que je ne pouvais pas juste reprendre le volant comme si de rien n’était.

A part l’histoire du constat, il m’a rassuré que tout allait bien et que j’avais bien tout fait et puis… « oooops le bébé a fait caca partout je dois y aller ». Haha.

Ensuite j’ai essayé de faire une manoeuvre pour sortir du parking, mais ça m’a soulée. 

Du coup j’ai abandonné la manœuvre et je suis sortie de la façon la plus simple qui m’a aussi fait faire un long détour, mais c’était une route longue droite et et ça m’a fait du bien.

Pourquoi je te raconte cette histoire ?

Parce qu’il y a un an, je serais en larmes après cet événement.

Mon esprit aurait spiralé de toutes les possibilités.

J’avais tellement peur en conduisant que mon système nerveux serait parti en complète dérégulation.

Mais là, j’ai réussi à le réguler.
Et ça nous apprend plusieurs choses :

  • On ne recherche pas l’absence de réaction. C’est normal d’avoir une réaction quand quelque chose de soudain arrive. Dans mon cas c’était un freeze, un peu de colère, un peu d’impatience. Sans ces réactions on ne serait pas humains. Imaginons que la personne en face soit de mauvaise foi, j’aurais eu besoin de ma colère pour m’affirmer, par exemple. 
  • On recherche la régulation. Une fois qu’un événement nous fait sortir de ce que l’on appelle notre fenêtre de tolérance, eh bien le tout c’est de trouver le chemin de revenir dedans. Dans mon cas ça a été de passer un coup de fil, et faire un grand tour pour me calmer
  • La capacité à se réguler vient avec le temps. C’est parce que j’ai conduit plus souvent, et que j’ai été confrontée à certaines situations qui m’ont mises en alerte, que mon corps a appris à se réguler au volant. Pour enseigner de nouveaux ‘codes’ à notre système nerveux, on doit le confronter à un peu d’intensité, pour que le jour où un événement qui demande d’être réellement sur le qui-vive arrive, on ait la réaction appropriée.

La régulation du système nerveux est un sujet fascinant.

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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