Elle l’a fait! Comment Tania a tout plaqué pour partir à l’étranger

Cela fait maintenant deux ans que Tania vit à Londres. Un jour, elle a décidé de tout plaquer et de tenter l’aventure à l’étranger. Elle nous raconte ici son parcours, ce qui l’a poussé à partir, ses craintes, et bien sûr toutes les (bonnes) surprises rencontrées en chemin. Vous voulez en savoir plus? Lisez-plus bas.

 

Tu es arrivée à Londres en 2011 – Que faisais-tu avant ça?

J’ai fini mon Master en Marketing et Communications en 2009, à une époque où le marché de l’emploi était dans un état catastrophique. On me disait “prend ce que tu trouves et estime-toi heureuse”. J’étais contente d’avoir trouvé mon premier emploi. Apres un an à Paris, ma boîte m’a proposée de partir à Lyon ouvrir un nouveau bureau de l’entreprise. Les six premiers mois j’ai beaucoup appris. Les six suivants, j’ai commencé à ne plus trop aimer ça.

 

Et c’est à ce moment que tu as pensé à partir?

Pas tout de suite. Mon travail au jour le jour s’éloignait de ce que je voulais faire. Au lieu de faire du développement marketing, je me retrouvais à écrire des fiches de paie. Aussi je n’avais pas confiance en mon patron. Il avait le don de faire des coups fourrés à ses employés, cherchant toutes les failles possibles dans le code du travail pour nous rendre la vie impossible.  J’allais au travail à reculons. J’ai commencé à prendre des arrêts maladie tellement ça me démoralisait.

Au bout d’un moment, je me suis dit qu’à mon age (24 ans à l’époque) c’était dommage de me pourrir la santé pour un travail qui n’en valait pas la peine. Du coup j’ai commencé à regarder les options pour quitter la boite.

 

Tu as tout de suite pensé à l’étranger?

Pendant ma dernière année d’études, je m’étais dit que j’aimerais bien partir et voir autre chose, bosser sur mon anglais qui était indispensable dans mon domaine. J’avais été à Londres plusieurs fois et bien aimé la ville. C’était une idée qui me trottait dans la tête mais je n’y avais jamais réfléchi sérieusement.

J’ai cherché du boulot à Paris. J’ai passé des entretiens, mais de plus en plus je me rendais compte que je passais à côté d’opportunités  à cause de l’anglais. L’idée de partir était là, mais je cherchais quand même encore en France.

 

Qu’est ce qui t’a fait trancher?

J’ai été acceptée à l’un des postes pour lesquels j’avais postulé. J’ai dit oui sans avoir décidé de partir à l’étranger et j’ai posé ma démission ce jour là. J’avais deux mois de préavis, et c’est pendant cette période que j’ai décidé de partir. Paradoxalement sans cette offre d’emploi, je ne serais peut-être jamais partie.

J’ai commencé à calculer combien il me faudrait d’ économies pour rester quelques mois à Londres, le temps de prendre des cours d’anglais. En calculant le prix du loyer, du transport, des courses, j’ai réalisé que je pouvais tenir 3 ou 4 mois avec mes économies. J’ai aussi lu beaucoup de forums d’expatriés et me suis renseignée sur la vie là-bas. Je partais avec en tête de prendre des cours et de trouver un petit boulot, sans l’intention de rester. Le risque financier n’était pas si grand, ma famille m’encourageait. J’ai pris la décision un mois avant la fin de mon préavis

Mon dernier jour de travail, j’étais tellement heureuse! Un poids s’était enlevé de mes épaules. Je me rappelle attendre le bus pour rentrer chez moi avec un grand sourire.

 

Quelles étaient tes craintes en partant?

Je suis très proche de ma famille qui vit à Paris, ça allait être difficile de m’éloigner d’eux. N’étant pas très à l’aise en anglais, j’avais aussi peur de me retrouver obligée à faire des petits boulots que je n’aimais pas juste pour me financer. J’avais peur de la barrière de la langue et d’être complètement perdue. Et surtout, j’avais peur de me retrouver seule et sans amis! Mais c’était sans compter le nombre de français à Londres.

 

Et hop! Te voila partie. C’était comment au début?

Pas terrible pour être honnête. Avant de partir j’avais trouvé une colloc, mais on était quinze dans une maison et cinq à partager une chambre. L’enfer. J’ai aussi commencé à travailler dans un restaurant français. J’ai tenu une semaine. Une semaine à travailler de 16h à 2h du matin, du lundi au samedi avec seulement le dimanche de libre, tout ça pour £200 par semaine. Beaucoup de personnes m’avaient dit que bosser dans un restaurant m’aiderait à améliorer mon anglais. Ce n’était vraiment pas le bon plan. Le peu d’anglais que je parlais c’était toujours pour répéter les mêmes choses. Je n’avais pas le temps de prendre les cours d’anglais pour lesquels j’étais venue et encore moins de rencontrer du monde. Apres une semaine, je suis partie.

 

Mais ça s’est amélioré pas vrai?

Oui carrément. La preuve, après deux ans je suis toujours là. Je me suis faite des amis, et durant les premiers mois j’ai fait une superbe rencontre.

 

Oooh…

Non pas comme ça! Je me suis fait un ami dans une association qui aide les gens à s’installer à Londres. Ils aidaient surtout les personnes qui avaient une barrière quelconque qui les empêchait de s’intégrer facilement: Un passé, un manque de qualifications, ou comme dans mon cas, la langue. Yannick m’a aidé à naviguer parmi toutes les aides disponibles pour m’installer, et j’ai pu souffler. J’ai pu commencer à prendre des cours d’anglais avec un petit boulot à coté. C’était assez pour payer mon loyer, me déplacer, et même sortir un peu.

Pendant deux mois j’ai aussi fait du volontariat dans le département marketing de cette même association, ce qui m’a beaucoup aidé au niveau de la langue, et m’a permis d’avoir une expérience de plus sur mon CV.

 

Du coup tu commençais à te stabiliser?

Oui. La période de 3/4 mois était terminée depuis longtemps. Mais il me fallait encore trouver un “vrai” travail, dans le domaine qui m’intéresse. J’appréhendais un peu, de peur de ne toujours pas être au niveau. C’est aussi à ce moment que j’ai rencontré mon fiancé, Adam (sourire). Dans les moments de découragement, il m’a beaucoup motivée.

Je me rappelle que nous étions en juin. Les cours d’anglais allaient se terminer, et mon petit boulot aussi. Du coup juillet allait être complètement vide d’activité pour moi. Adam m’a conseillé d’écrire mon objectif quelque part où je le lirais tous les jours: Le genre de boulot que je recherche, sans trop limiter le champs, le salaire que j’aimerais, en faisant attention à ne pas me sous-évaluer non plus, et surtout la date à laquelle je comptais atteindre mon objectif. Je l’ai écrit dans un livre que je lisais tous les jours à l’époque. Ça m’a remotivée, inconsciemment. J’ai commencé à passer des entretiens et j’ai été rappelée plusieurs fois. Ça m’a rassuré sur le fait que mon anglais n’était pas à blâmer et que je pouvais améliorer autre chose. Finalement, je n’ai pas trouvé un boulot mais deux! Avant la date que je m’étais fixée. Cela fait maintenant un an que je travaille dans ma boite.

 

Comment te sens-tu aujourd’hui?

Je ne m’attendais pas à tout ce que j’ai obtenu. Un boulot dans mon domaine, un fiancé, qui est maintenant mon prof d’anglais à domicile. L’objectif d’améliorer mon anglais est atteint je pense! Je suis partie pour trois mois, je suis restée deux ans. Vraiment, je n’ai aucun regret et je ne ferais pas les choses autrement.

 

Quelle est la prochaine étape pour toi

On part vivre en Martinique dans deux semaines! Mon emploi actuel veut ouvrir une branche en Martinique, et étant française, originaire de là-bas, on m’a proposé le poste. Adam vient avec moi, bien sûr. Pour lui ce sera difficile à cause de la langue – comme c’était le cas pour moi en venant. Il était paniqué au début, mais maintenant il est très excité.

 

Tout es bien qui finit bien alors?

Oui!

Pour finir, aurais-tu des conseils pour nos futurs aventuriers?

N’attendez-pas les dernières limites physiques et mentales pour prendre la décision de partir. Il faut se poser des questions aux premiers signes. Je suis partie quand je n’en pouvais plus, alors que j’aurais pu décider six mois plus tôt de planifier un départ à l’étranger. Faites le choix de partir plutôt que d’y être poussé.

Aussi, mentalement, c’est rassurant d’avoir une garantie financière en partant. Mais ne laissez-pas l’argent être une barrière. Si je n’avais pas assez pour tenir trois mois, je ne serais peut-être pas partie, et ça aurait été dommage parce que j’aurais pu m’en sortir sans finalement.

Pour finir, partir à l’étranger est une expérience superbe qui ouvre l’esprit. Je la conseille a tous!

La fin du séjour à Londres de Tania approche, et c’est le début d’une nouvelle aventure. Un jour elle s’est dit, “je me casse!”, et voila qu’elle se marie l’année prochaine, au soleil! Suivez les conseils de Tania, n’attendez-pas d’être à bout. Cassez-vous!

Notre prochaine interview sera avec Adam, le fiancé de Tania, qui nous racontera comment il a decidé de tout plaquer pour suivre l’amour de sa vie à l’autre bout du monde.

Si vous souhaitez partager votre histoire ou celle d’un(e) ami(e), n’hésitez-pas à laisser un commentaire ou à m’écrire!

 

vague-tiret

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Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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