Quand on sait ce qu’on veut, on fonce: Pâquerette l’a fait!

efPâquerette, 26 ans, est une fervente lectrice du blog. Le jour où elle m’a raconté qu’elle avait donné sa démission trois mois après avoir rencontré Denis pour le suivre à Londres, ma première question a été: “Et vous êtes toujours ensemble?” – Quelle incrédule j’ai fait! C’était sans compter la détermination de Pâquerette et de son Denis. Elle raconte son histoire:

Note: Les prénoms ont été changés pour rajouter une touche de mystère à cette histoire…
Tu as quitté Paris en février 2013 pour t’installer à Londres. Raconte-nous comment tu as pris cette décision.

Fin août 2012, j’ai passé le week-end à Londres à l’occasion du Carnaval de Notting Hill. J’ai rencontré un jeune homme chez des amis en commun, Denis. J’étais à Londres pour seulement le week-end, et je n’étais pas du tout dans l’optique de rencontrer quelqu’un. J’avais d’autres priorités professionnelles, diverses opportunités intéressantes que je voulais explorer.

Denis était attentionné, il m’a fait découvrir Londres. Je voyais clairement qu’il était intéressé, mais je ne voulais pas me lancer dans une relation à distance, même si je n’étais pas indifférente aux attentions. Je suis rentrée à Paris, et nous sommes restés en contact par messages.

On se parlait tous les jours. Nos discussions commençaient à tendre vers un début de relation.

Deux semaines après, on passait le week-end ensemble à Paris, et il comptait faire un stage en parachute. Il y avait une décharge à signer, avec mention de la personne à contacter en cas d’urgence, et la relation qu’on a avec cette personne. Il m’a inscrite comme personne à contacter, et bon, on a fini par définir les contours de la relation!

Nos conversations à distance, durant la semaine, continuaient d’être aussi passionnantes. En parallèle, je continuais à affiner un projet qui me tenait à cœur et sur lequel je travaillais depuis de longs mois. Le projet avançait aussi positivement que je le souhaitais. Tant et si bien que je devais confirmer formellement et très rapidement ma participation aux phases suivantes.

On était vendredi, je devais me décider pour le lundi. Ce projet allait m’éloigner de lui.

Je lui ai annoncé dès le vendredi que j’allais continuer sur la lignée de mon projet et qu’on ne pouvait pas être ensemble. Et, de suite ça a sonné faux.

Denis était déçu, mais ne voulait pas interférer dans ma décision. Je lui disais sans cesse: “Dis-moi ce que je dois faire!” et il disait “Non!” (rires). Je voyais clairement qu’il voulait une relation à long terme et qu’il était sérieux. J’ai rapidement rediscuté mon projet de sorte à peser le pour et le contre des deux perspectives. Je voulais vraiment faire ce projet, j’avais passé des mois à préparer ce moment, et il fallait que je sois convaincue que dire non, à ce stade d’avancement, était la bonne décision.

C’était très difficile, et j’étais tourmentée. Tout ça après trois semaines de relation!

Ma réflexion a pris un mois – jours et nuits! (rires), mais une fois que j’avais dit non au projet, je savais que les prochaines étapes incluaient un déménagement à Londres. J’ai donc commencé à chercher du travail à Londres. On avait pris la décision d’être ensemble, et je voulais déjà quitter mon emploi. Pour lui, être ensemble voulait dire dans la même ville, sous le même toit, et il n’y avait plus aucune raison d’attendre. C’était tout ou rien.

Et puis c’était plus pragmatique pour moi de tester la relation sur place, plutôt que d’essayer à distance et de voir ce que ça donnerait.

J’ai cherché depuis Paris pendant deux mois, enchaînant les allers-retours en Eurostar. Je voulais un job avant de partir, par souci de sécurité, mais la recherche était difficile et frustrante. Mon temps de travail a été aménagé pendant trois mois pour faciliter mes recherches. Mais ça ne pouvait pas durer. Fin novembre, trois mois après avoir rencontré Denis, j’ai formalisé ma démission.

Qu’est-ce qui t’a fait le plus peur?

Le plus dur a été d’écrire la lettre de démission avant d’avoir trouvé un emploi. On s’était décidé et il fallait avancer, mais c’était une étape difficile. J’ai préféré qu’il soit présent à mes côtés quand je rédigerai la lettre. Cela m’a rassuré et quand je l’ai remise, je savais que c’était une démarche que l’on faisait à deux.

Les risques: Que ne trouve pas de boulot. Que ça ne marche pas et qu’on ne soit plus ensemble. Que je n’aies nulle part où vivre. Et en plus, j’aurais renoncé à mon autre projet. Gros risque de dépression en somme!

On a passé deux mois à préparer mon départ. On se voyait tous les week-ends à Londres ou à Paris et j’ai déménagé mes affaires petit à petit. Quand je me suis installée à Londres, j’étais bouleversée. J’ai été super émue quand j’ai réalisé qu’une nouvelle vie commençait. Mais les risques étaient toujours là parce que je n’avais pas encore de boulot. Je me suis dit, « en tout cas, ça, c’est fait! ».

A la base, je n’avais aucun intérêt à aller à Londres. J’en avais un peu “marre” de l’Europe. Mais s’il avait été ailleurs je l’aurais suivi.

Même au Kazakhstan?

Oui! (rires)

Les choses se sont arrangées à ton arrivée à Londres?

C’était plus simple de chercher sur place. J’étais en CDI avant. J’aimais bien ce que je faisais, c’était plutôt confortable et j’avais une vie pèpère.

Je suis arrivée en février, et j’ai trouvé en avril. J’ai commencé par bosser en free-lance avec un pool d’entrepreneurs, mais il y avait peu de financement pour les projets. J’ai décidé de quitter la boite, même si elle m’avait aidé à mettre un pied dans la culture professionnelle anglaise. J’ai trouvé un nouveau job en mai en tant que consultante en politiques énergétiques. C’est un contrat qui peut se terminer bientôt, donc je reste à l’écoute du marché.

Un an après, quel est le bilan?

Je suis heureuse d’avoir pris cette décision. On n’a pas souvent l’opportunité de faire des choix comme celui-là.

Aujourd’hui, je n’ai aucun regret. Je ne me demande pas “ce que ça aurait été si”.

D’un point de vue personnel, ça m’a donné la force d’avancer. Je peux enfin dire “je l’ai fait!”. J’ai pu laisser tomber un CDI à Paris pour partir à l’aventure, donc si aujourd’hui une situation ne me rend pas heureuse, je sais que je peux la quitter et passer à autre chose.

Je suis contente d’être à Londres. J’aime la ville, j’aime la culture. C’est bien mieux que ce que je pensais!

Denis est présent au quotidien, il s’implique personnellement dans tous les domaines mais garde une certaine distance pour ne pas m’influencer et décider à ma place. J’apprécie beaucoup cette réserve. Je sais que je peux vraiment compter sur lui et que je ne pourrai pas l’accuser de mes éventuels mauvais choix. Au final, je n’ai pas «entièrement » le sentiment d’avoir tout plaqué pour un mec!

C’était la première fois que je faisais quelque chose comme ça. Je suis très rationnelle, et le travail passait toujours avant, mais le fait qu’il soit impliqué dès le début, avec cependant une certaine réserve, m’a encouragé.

Qu’en a pensé ton entourage?

Mes parents ont respecté mon choix, mais préféraient que j’aie un travail avant de partir, pour leur propre tranquillité d’esprit. Ils étaient au moins aussi inquiets et angoissés que moi quand j’ai donné ma démission, mais ils m’ont toujours soutenu, même en n’ayant jamais rencontré Denis!

C’était un choix délicat que je ne voulais pas avoir à négocier avec trop de personnes.

Donc je n’ai pas spécialement ébruité mes préoccupations. Mes amis proches me soutenaient, et je savais que les autres auraient la réaction rationnelle que moi j’aurais eu (“mais tu es folle!”). Ça a limité la pression. Sinon, les gens étaient un peu étonnés (“Ah oui, aussi vite?”) mais personne ne m’a dit “Ne le fais pas!”

Quels conseils donnerais-tu à nos lecteurs dans une situation similaire?

Peser le pour et le contre. Définir ses issues de secours : pas forcément un plan A ou un plan B – je n’avais pas de plan B – mais avoir une idée de ce qu’on ferait au pire, plutôt comme un plan Y ou Z (rires). Croire à ce que l’on ressent, et se fier au cœur. Bien analyser ce à quoi on est prêt à renoncer et être sûr que l’on n’aura pas de regret.

Aujourd’hui, l’avenir est encore un peu flou, mais je me sens plus apte et plus mûre à prendre des décisions. Je sais mieux me préparer à des choix de ce genre. Le fait que j’avais un projet initial, que je m’étais imaginé une vie et que ça ait changé du jour au lendemain a changé ma façon de me projeter.

Il y a un an je n’aurais pas imaginé la vie que j’ai maintenant.

Aujourd’hui, je pose des garde-fous à chaque étape, et je re-rationalise au fur et à mesure.

Chapeau à Denis et Pâquerette! Quand on sait ce qu’on veut, pourquoi ne pas foncer?
Si vous avez aimé cette histoire, n’hésitez pas à l’aimer et à la partager avec vos amis qui se disent “j’y vais, j’y vais pas?”

 

PS: Vous vous rappelez cet épisode de Big Bang Theory, où Sheldon a choisi Amy comme personne à contacter en cas d’urgence? Ben voilà!

 

photo credit: martinak15 via photopin

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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