De l’agriculture à l’écriture, Morgane l’a fait!

J’ai eu la chance de discuter avec Morgane, une personnalité positive et motivante! La voir rayonnante, heureuse et épanouie donne vraiment envie de se casser et de faire ce qu’on aime. Morgane a deux enfants, et son interview contient des perles de sagesse qui aideront ceux qui souhaitent se casser, qu’ils veuillent entreprendre ou pas:

 

Morgane, parle-nous un peu de ton parcours

J’ai fait des études pour devenir ingénieur en horticulture. J’ai commencé comme journaliste pour la presse écrite professionnelle. J’ai ensuite enchaîné des métiers plus techniques, en commerce et marketing dans le milieu agricole.

Après trois ans en CDD, d’un secteur à l’autre, je suis passée en CDI sur un poste de commerciale. Finalement, on m’a dit que je n’étais pas ‘faite pour ça’, et c’était vrai !

J’ai alors intégré le service communication où je suis restée pendant six ans.

Et là ça a été le début des ennuis.

J’avais envie de changer, de rencontrer de nouvelles personnes, et au travail, c’était toujours la même chose. J’ai commencé à poser des questions autour de moi, à dire que je voulais essayer des choses différentes, puis je suis devenue maman pour la première fois.

J’étais tiraillée entre l’envie d’évoluer professionnellement et celle de m’occuper de mon fils.

Je suis passée à temps partiel, et je savais que je n’allais plus évoluer dans cette entreprise.

J’ai essayé de changer de poste plusieurs fois, mais il y avait toujours une « bonne » raison pour que ça ne fonctionne pas…

Je ne pouvais pas rester comme ça et je me suis dit qu’il fallait que je trouve autre chose.

 

J’étais à l’époque déléguée du personnel, et j’ai participé à une conférence sur le stress. L’intervenante a créé un déclic en moi, lorsqu’elle a expliqué qu’en tant qu’indépendante, elle pouvait choisir de travailler comme elle le souhaitait. J’ai eu envie de vivre la même expérience !

Au bureau, j’avais l’impression d’avoir des autoroutes autour de moi. Tout le monde avait l’air occupé et marchait à pas pressés. Moi, à neuf heures, j’avais fini tout mon boulot pour la journée et je devais tenir jusqu’à 17 heures. Sans parler des regards désapprobateurs en partant à cette heure-là…

Je me disais: “C’est une perte de temps. Je vous propose quelque chose de différent et vous gâchez mon talent!”

J’avais une super responsable, des super collègues, mais j’avais l’impression que mon cerveau allait mourir.

En parallèle, la boite a mis en place un plan social, dont j’ai pu en bénéficier. Et je suis de nouveau tombée enceinte.

Je suis partie en congé maternité, je suis revenue travailler deux mois, puis je me suis cassée.

Cela fait maintenant presque trois ans et mes anciens collègues me demandent si je ne regrette pas, si je m’en sors, etc.

La réponse est : Oui ça va, non je ne regrette pas, et oui, je gagne ma vie!

 

Comment as-tu pris la décision de te casser?

Au départ, je me suis posée trois questions:

  • Qu’est-ce que j’aime faire?  – Dans mon cas c’était écrire, c’était mon rêve
  • Qu’est ce que je sais faire? – J’avais beaucoup travaillé dans la communication
  • Qu’est ce que je pourrais vendre? – Je me suis renseignée, et j’ai découvert le métier d’écrivain public.

Grâce au plan social, j’allais avoir des entrées financières pendant 1 an et demi / 2 ans. C’est alors que j’ai créé Mo’ pour mots, écrivain public.

Peu à peu, j’ai développé mon réseau avec d’autres écrivains publics et dans la communication.

Au fil des rencontres, j’ai eu ma première demande, dans le domaine de la rédaction web. D’autres personnes m’ont fait confiance et mon activité a évolué.

Finalement, je ne travaillais qu’avec des professionnels (les écrivains publics travaillent avec des particuliers) et j’ai développé mon activité dans l’accompagnement d’entrepreneurs pour leur communication éditoriale.

 

Comment te sens-tu aujourd’hui?

J’essaie de ne pas le dire trop souvent, de peur d’agacer, mais j’adore ma vie !

Au quotidien, je suis vraiment heureuse d’être là.

Quand je vais à mon bureau, je suis super contente. Par exemple, à Noël, tout le monde parlait de la reprise du boulot. Ce n’était pas agréable pour eux. Moi je n’avais qu’une hâte, retourner sur l’ordi!

Quand on est salarié, on a la boule au ventre le dimanche soir. Je ne connais jamais ça.

 

Quels ont été les moments les plus difficiles pour toi?

Au début, je me posais beaucoup de questions. Comment trouver de nouveaux clients? Comment pratiquer des tarifs ni trop hauts, ni trop bas? Comment être sure que je serai payée?

J’avais aussi peur de ne pas être à la hauteur

Entre savoir qu’on écrit bien et en faire un métier, il y a une différence!

Pour les tarifs, il fallait trouver un équilibre entre ne pas se brader, et le fait d’être trop cher.

Il faut être convaincu de la valeur qu’on offre.

Ce qui a été le plus important pour moi, ça a été de développer mon réseau, ainsi que le retour de mes clients. Les clients ne mentent pas, et s’ils me recontactent, ce n’est pas pour me faire plaisir. Quand on est recommandé, c’est vraiment top.

 

As-tu trouvé difficile de monter ton réseau?

Monter mon réseau était un peu comme un jeu. J’ai contacté les gens sans y mettre aucune pression commerciale, juste pour les connaître. Les choses se sont faites naturellement et progressivement. Les rencontres amènent de nouvelles rencontres.

Dans le monde agricole, on a un rapport au temps différent. On prend plus de temps pour faire les choses et on est plus tributaire du cycle de la vie.

Une maxime que j’aime beaucoup :

La première année, je sème, la deuxième année, je soigne, la troisième année, je récolte.

Avec le recul, je me rend compte que c’est tout à fait ça. Par exemple, une personne m’a appelée deux ans après le premier contact. Je ne suis pas quelqu’un qui relance, et je pense que s’il doit se passer quelque chose, ça finira toujours par arriver.

C’est un cercle vertueux qui avance en permanence. En ce moment, je sème et je récolte à la fois.

Quand on est entrepreneur, on a parfois peur qu’à un moment donné tout s’arrête. Il m’est arrivé d’avoir une semaine / quinze jours sans rien. C’est angoissant, on tourne en rond, on culpabilise.

Mais je me suis rendue compte qu’à ces moments je pouvais agir. Être dans l’action évite l’angoisse. Et puis au final ces moments étaient rares et courts.

C’est aussi important de faire des pauses, pour ouvrir des fenêtres d’inspiration.

 

A 40 ans, j’ai vraiment trouvé un équilibre.

J’apprends plein de choses. J’ai l’impression d’avoir construit quelque chose de solide pour accueillir les choses difficiles de façon plus stable.

J’avais toujours rêvé d’écrire un livre, et j’ai finalement fini par le faire!

Il s’appelle 21h34 – Gabrielle. C’est un roman d’anticipation, apocalyptique, qui se passe dans un futur proche, en 2060. Gabrielle est le premier tome de la trilogie.

Ce fut une révélation incroyable de se dire ‘je l’ai écrit, il existe, les gens l’achètent, et l’aiment’.

 

Comment vois-tu l’avenir?

En général, j’aime bien compter, prévoir, faire des projections. Et aujourd’hui, trois ans plus tard, absolument rien ne s’est passé comme prévu.

La nature des projections a changé. Mes rêves et mes envies aussi.

Cette année, mon rêve est d’écrire un bouquin toute seule. Je veux aussi refaire mon site et élargir mon réseau.

Je recherche des choses plus immatérielles, et je ne mets pas de pression en termes de temps et de moyens.

Je suis ouverte à toutes les choses qui vont arriver, et j’avance au fur et à mesure.

 

Que voudrais-tu dire aux autres personnes qui souhaitent se casser?

Souvent les gens disent ‘C’est génial ce que tu fais, j’aimerais trop faire pareil’. Je leur réponds ‘Mais tu peux, fais-le!’.

La réponse c’est souvent: ‘Oh mais moi tu comprends, j’ai des enfants’, ‘Oh mais moi tu comprends, j’ai le crédit de la maison’, ‘Oh mais moi tu comprends, j’ai un projet de bébé’.

Ecoutez, j’étais enceinte quand j’ai monté ma boite. J’ai des amis entrepreneurs qui ont 4 enfants ou un crédit à rembourser. Comme tout le monde!

On se met parfois des limites pour ne pas admettre qu’en fait on a la trouille!

Mais une fois qu’on accepte de dire ‘j’ai peur’, la peur diminue! Quand on agit, la peur diminue.

Et ce n’est pas forcément ce dont on a peur qui va arriver.

Il n’y a pas non plus de honte à se dire ‘je fais le choix de ne pas me casser’. Mais il faut que ce soit un choix.

 

Des choses difficiles nous arrivent, on le vit. Mais sur ce qui se passe derrière, c’est nous qui en sommes acteurs.

Je décide de ne plus être victime.

La majorité des gens ont vécu des choses difficiles, et on n’est pas obligé de le vivre seul: les familles, les enfants, les amis, le réseau. Tous les niveaux sont importants.

Je me suis par exemple faite coacher toute l’année dernière. Pour d’autres, ce sera aller voir un psy. Ce n’est pas honteux. Il faut le voir comme une aide bienveillante, un cadeau.

Quand on quitte son boulot, on pense souvent au chômage.

Mais quand on fait un changement de vie, on est dans l’action, on va vers les autres.

Si ça ne marche pas, on peut toujours retrouver un emploi, et je me suis toujours dit que, si besoin, je pourrais faire un petit boulot.

 

Quel est le meilleur coté de ta nouvelle vie?

C’est surtout de ne plus avoir personne qui me donne des ordres!

On me demande souvent ‘Et ton mari, il en pense quoi? Il est d’accord?’.

Eh bien mon mari n’a pas son mot à dire!

Il me donne des idées – on a discuté ensemble du nouveau site internet par exemple, mais je suis la seule à faire des choix pour mon entreprise.

C’est comme si, pour les autres, il fallait qu’il y ait toujours un chef ou un patron qui décide pour toi.

Faites confiance aux gens avec qui vous travaillez. Écoutez leurs idées, et remerciez-les!

 

Un dernier conseil?

Mon conseil principal serait ‘écoutez-vous‘. Fermez les yeux et écoutez votre petite voix intérieure. Laissez vos neurones se calmer et écoutez ce qui vous motive.

Faites des tests si vous avez peur. Par exemple, suivez votre intuition pendant un mois.

Mon deuxième conseil serait de savoir s’entourer. Ce n’est évident de savoir si on fait le bon choix, on le réalise souvent après coup.

Et le dernier: Ne pas avoir peur de faire des erreurs.

Il est impossible de ne pas faire d’erreur. Quand on est entrepreneur, c’est en faisant des erreurs qu’on apprend.

 

Allez faire un tour sur le blog de Morgane, Mo’ Pour Mots où elle raconte ses aventures d’entrepreneur. Vous pouvez la suivre sur Facebook, et trouverez les détails de son livre, 21h34, en suivant ce lien.

Des questions pour Morgane? N’hésitez-pas à les mettre dans les commentaires.

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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