Elle l’a fait! A 23 ans, Claire a créé son entreprise
J’ai entendu l’histoire de Claire pour la première fois à la radio. Puis, j’ai eu l’occasion d’assister au TedXChampsElyséesWomen, où Claire a raconté son histoire. Coïncidence? Synchronicité? Aucune idée… Mais je l’ai contactée, et ai passé un moment à discuter avec cette jeune chef d’entreprise de 24 ans. Elle nous raconte l’histoire de la création de LuckyLoc, un système de location de véhicules à 1 euro.
Claire, qu’est-ce qui t’a poussé à devenir entrepreneur?
A la fin des études, j’avais envie d’un emploi polyvalent. J’avais surtout un attrait pour le métier d’entrepreneur en lui-même. Je voulais avoir un impact, faire les choses à ma façon et de manière originale.
J’avais fait un stage en consulting, et j’ai réalisé que je n’aimais pas me cantonner à une tâche. J’avais du mal à voir l’impact, et je me disais que si je travaillais dur, autant que ça serve à une cause plus intéressante et plus utile.
Je trouvais plus valorisant de mettre mon énergie au service d’un projet personnel qui a du sens, plutôt que dans une société qui n’a ni âme, ni cœur.
Au début, j’avais l’idée de créer une société de collants de couleur, mais je n’avais pas l’impression que ça rendrait tellement service!
D’où t’es venue l’idée de Luckyloc?
Luckyloc est un service de location à 1 euro. Les loueurs de voitures payent en général une société de rapatriation pour ramener les véhicules loués. Nous leur proposons le même service à 50% du prix, et les voitures sont rapatriées par des particuliers qui eux payent 1 euro.
L’idée m’est venue alors que je faisais un échange de six mois en Nouvelle Zélande. J’avais 21 ans. On se déplaçait souvent gratuitement, dans des vans Wolkswagen à rapatrier, et je me suis dit ‘pourquoi ne pas importer ce principe en France?’.
Aujourd’hui je m’occupe essentiellement de la relation avec les loueurs, et Idris, mon associé, s’occupe de la partie utilisateurs.
Comment s’est développé le projet une fois que tu es rentrée en France?
Je faisais un Master Entrepreneuriat à HEC, et ils nous poussaient vraiment à entreprendre.
Je n’ai pas trouvé très risqué de commencer en étant étudiante, justement.
J’ai fait un emprunt étudiant de 20 000 euros, et je risque au pire de perdre cette somme. C’est vrai que j’aurais pu faire autre chose avec, mais c’est trop bien de construire une entreprise, on rencontre énormément de monde!
Les entrepreneurs attirent les entrepreneurs. On a la chance de rencontrer de nombreuses Directions Générales pour parler de notre projet. Ils nous considèrent comme des leurs et on se sent vraiment inclus. C’est génial.
Beaucoup de personnes sont prêtes à aider: Nous nous sommes fait accompagner par un incubateur, Paris Pionnières, et nous avons reçu du financement de la Mairie de Paris. Nos locaux nous sont prêtés par Accuracy, un cabinet de conseil, et les consultants nous aident de temps en temps.
Quand t’es tu vraiment sentie ‘entrepreneur’?
Ça a commencé comme un projet d’école, puis j’ai beaucoup bossé, et hop j’étais entrepreneur. J’ai rendu ma thèse le 30 septembre 2012 et la boite était créée le 16 octobre. Mais je me suis vraiment sentie entrepreneur quand j’ai signé mon premier contrat, pour le site web par exemple.
Comment réagissent les loueurs face à ton jeune age?
Au début ils sont tous un peu surpris, mais je fais comme si de rien n’était.
Je me sens assez légitime pour ce genre de projet, car LuckyLoc répond a un besoin que j’ai moi-même.
C’est le nouveau principe qui leur fait peur, le changement d’usage.
Mais je dois répondre aux questions, et me donner à fond. Et puis j’apprends un peu à lire les personnes, à les comprendre. Ce sont les gens qui font les sociétés, pas l’inverse, et je fais attention à leur psychologie, à ce qui les rassure, à ma façon de communiquer avec eux.
Quelle différence entre toi et tes amis d’école, qui ont suivi des voies plus ‘conventionnelles’?
Eh bien la plupart gagne bien mieux leur vie que moi, travaille beaucoup, et sont stressés. Mais je préfère quand même mon stress au leur!
Tu parles de stress… quels ont été les moments les plus difficiles?
On a hésité plusieurs fois à arrêter, mais il y avait toujours une bonne nouvelle qui nous faisait continuer. La boite a été créée en 2012, et a donc tout juste un an, mais j’ai hâte qu’elle soit rentable, pour enfin atteindre la sérénité.
On essaie de garder le cap, de continuer à coacher les équipes. On se relève.
Et tu te vois entrepreneur toute ta vie?
J’adore le coté ‘développement’ de mon poste, faire que les choses fonctionnent, le fait de coacher les équipes et la communication qu’il y a autour. Si un emploi me donne tout ça, cela me conviendrait, je ne suis pas anti-salariat!
J’aime beaucoup les gens dans toutes leurs fonctions.
Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui voudraient également entreprendre?
Tout d’abord de se faire aider. C’est difficile de tester les choses dans le vent, de savoir s’il faut y aller ou pas. Parfois nous n’étions pas surs, mais nous avions toujours quelqu’un derrière pour nous encourager.
Pour ceux qui hésitent, si c’est parce qu’ils n’osent pas, ils peuvent se faire accompagner. Si c’est parce qu’ils ne savent pas si ça marchera, il faut se lancer, mais dans de bonnes conditions en se disant qu’on tente le tout pour le tout.
Nous nous sommes fait financer et donc je me paye un petit salaire, mais pour moi l’argent n’occupe pas du tout une position importante. Et j’ai besoin de peu pour vivre.
Donc avant d’ouvrir, il faut honnêtement se poser la question de l’importance de l’argent dans sa vie.
C’est vrai que ce n’est pas toujours facile financièrement, et je me dis que si je perds tout, je chercherai un boulot. Mais je suis consciente que c’est une situation qui n’est pas possible pour tout le monde.
A regarder absolument: La vidéo de Claire au TedxceWomen
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=J-vERw91aHc[/youtube]
Retrouvez mon compte rendu du TedXChampsElyséesWomen ici, avec un petit passage sur Claire.
Et pour louer des voitures à 1 euro, rendez-vous directement sur LuckyLoc!
Crédit photo: Claire Cano
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Je suis Lyvia Cairo
Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.