Elle l’a fait, Virginie est passée de prof d’anglais à Mam’Preneur!

Virginie, initialement prof d’anglais, a décidé qu’il était temps de donner un autre tour à sa carrière. Elle a créé un accessoire de mode, le “clipshirt“, inspiré par ses propres besoins. Elle nous raconte ici son histoire, et où elle en est aujourd’hui:

 

Petite j’adorais bricoler. J’étais aussi passionnée de photos et de scrapbooking. J’aimais faire des choses manuelles.

J’étais également passionnée d’anglais, et je me suis finalement orientée vers l’enseignement.

 

J’ai été professeure d’anglais pendant 12 ans. Et pendant tout ce temps, je créais.

 J’étais admirative des personnes qui vivaient de leur créativité et de leurs inventions.

 

Aujourd’hui je suis maman de trois enfants, de 3, 5 et 7 ans. Après que ma dernière soit née, je me suis retrouvée avec une grande garde-robe à trier.

Elle comprenait de nombreux vêtements que j’affectionnais. J’ai pensé les coudre pour les resserrer au niveau de la taille car j’avais perdu du poids, mais cela aurait pris un temps fou.

J’ai cherché un moyen de resserrer mes vêtements, mais de façon jolie. Pendant mon congé parental, j’ai fait une recherche approfondie et rien n’existait.

 

Alors j’ai créé mon premier accessoire de mode pour resserrer les vêtements trop grands et je l’ai appelé «clipshirt ».

 

J’ai créé un premier modèle, puis j’en ai créé d’autres, et je me suis dit: “si j’en ai besoin, c’est forcément le cas d’autres femmes comme moi”. Alors pourquoi ne pas en faire un business?

 

 Clipshirt | Je me casse

 

 

 

J’adore enseigner, mais je ne me voyais pas faire cela toute ma vie.

J’avais trouvé l’invention que je cherchais, j’avais trouvé quelque chose d’utile.

 

Rapidement, j’en ai parlé à mon mari et il m’a complètement soutenu. C’était il y a 2 ans.

Après mon congé parental, j’ai repris mon poste d’enseignante, à mi-temps.

J’avais toujours été dans le public, et je venais de parvenir à intégrer un lycée privé (ce qui est assez difficile!). Le directeur a très mal pris qu’une fois arrivée je demande un mi-temps!

 

Ainsi j’ai monté mon auto-entreprise, et pendant un an, j’ai fait les deux, créé mon entreprise et enseigné.

 

J’ai organisé des ventes privées à domicile, je suis allée sur les marchés de créateurs, j’ai fait des galeries de métiers, et le concept plaisait.

 

J’ai pris la décision de ne pas reprendre de poste à l’année scolaire suivante.

Pour l’année scolaire commençant en septembre 2013, je devais me décider en janvier 2013. Il fallait que je les prévienne 9 mois à l’avance, et cela faisait seulement 6 mois que j’étais entrepreneure.

 

Dans cette démarche, mon père m’a vraiment comprise, même s’il était inquiet. Lui a quitté l’armée juste avant l’âge de la retraite pour faire pilote de ligne.

Nous avons trois enfants, et mon mari venait de se trouver au chômage pour la première fois.

 

Le reste de ma famille n’a pas réagi de la même façon. J’entendais: “Pourquoi tu n’attends pas deux ans, tu n’es pas à deux ans près?”. Et je répondais: si!

 

J’ai affronté une deuxième fois le directeur d’école pour lui dire que je quittais l’enseignement. Il m’avait convoqué pour me dire qu’il était très content de mon travail et souhaitait me proposer un poste à temps plein.

Je lui ai répondu que je ne voulais pas de poste du tout. Que je voulais arrêter.

“Mais vous êtes inconsciente!”, il a dit, ” Je n’appuierai pas votre demande auprès du rectorat”.

 

En effet, il n’était pas obligé d’accepter ma demande.

Aujourd’hui je suis en “disponibilité pour création d’entreprise” pour une durée de 2 ans, mais en décembre 2014, je devrai prendre une décision.

 

Clipshirt 2 | Je me casseDepuis septembre 2013, je suis pleinement sur mon projet.

Je fais des marchés de créateurs, des expos, et j’ai monté une stratégie avec une professionnelle d’accompagnement des entrepreneurs, Catherine Debord-Soulié, de la société Cathsol et Benoît Hamon de la société Horizon, Conseils et Management. Ils ont été formidables!

Nous avons fait une étude de marché, et la conclusion était que si je voulais à un moment vivre de mon entreprise, je devrais monter en gamme.

J’ai doublé mes prix, et j’ai également amélioré les matières premières, la confection, la couture, le packaging.

J’ai contacté des marques haut de gamme qui ont adoré! SMUGGLER a même été partenaire des tenues hommes pour le dernier shooting.

 

Le problème est que mes clients d’avant ne peuvent pas tous me suivre. Je voulais que le prix reste accessible, mais pour l’instant ce n’est pas possible.

 

Initialement, je faisais tous les clipshirts à la main. Aujourd’hui j’imagine, dessine et confectionne les prototypes mais je sous-traite la production avec plusieurs couturières,

 

J’ai également créé une collection mariage. Les clipshirts sont très jolis et pratiques montés en ceinture sur les robes des petites filles, ou en nœuds papillons pour les petits garçons et les hommes.

 

La montée en gamme implique de nombreux frais: un nouveau packaging, une stratégie plus coûteuse, et la participation à des salons tels que le salon  “Who’s next” à Paris. Il s’agit d’un salon international de mode et d’accessoires qui présente un  gros potentiel.

[Note: A l’heure de la publication, le salon vient tout juste de passer, et Virginie a reçu de bonnes nouvelles!]

 

En réponse à tout cela, j’ai créé un projet sur My Major Company, qui est ouvert aux dons jusqu’à la fin du mois de juillet.

Je suis également passée d’auto-entrepreneur à EUR. Cela rassure les partenaires commerciaux: un auto-entrepreneur peut plus facilement disparaître qu’une EURL! De plus cette structure donne la possibilité de récupérer la TVA.

 

Niveau financier, j’ai trouvé une banque super motivée pour m’accompagner. J’ai également présenté un projet à l’Association Limousin Actif, qui me soutient avec le FGIF, le Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes.

 

 

Aujourd’hui, et depuis deux ans, je suis une mam’preneur (association nationale). Je suis entrepreneur, et j’ai des enfants.

Les gens pensent: “c’est super d’être maman et entrepreneur. On peut garder les enfants en travaillant!” Ou bien “tu peux bosser quand ils font la sieste!”

Eh bien ce n’est pas possible!

En étant prof, j’avais beaucoup de boulot. Et je ne pensais en avoir autant en plus.

Aujourd’hui, plutôt que de récupérer mes enfants à 16h30 comme avant, je les récupère à 18 heures, après la garderie, sauf le mercredi où je les ai l’après-midi.

 

J’étais loin d’avoir imaginé ma vie ainsi.

Ma mère était mère au foyer, et étant petite je m’étais toujours dit que je ferais pareil.

Même si travailler était indispensable pour moi financièrement, il était important de ne pas avoir une activité qui empiétait sur ma vie de famille.

Je me disais au début, “quand t’étais prof tu pouvais leur donner à goûter”, mais je réalise que c’est aussi important qu’ils aient une maman épanouie!

Aujourd’hui, je me suis déchargé de cette culpabilité. J’adore travailler.

Quand mon mari me dit qu’il passe la soirée à regarder le match, je me réjouis! Cela veut dire que je vais pouvoir bosser!

Je travaille aussi le soir quand les enfants dorment.

 

Je vois également un changement dans mon comportement avec les enfants depuis que je suis à mon compte.

En étant prof, je faisais beaucoup de discipline, et je continuais cette discipline le soir avec les enfants à la maison.

Aujourd’hui, je ne ressens plus cette tension continuelle, et maintenant, quand je les récupère, je suis tout simplement heureuse de les avoir!

 

 

Au tout début, j’ai eu des moments de doute. Parfois le soir, j’avais des réflexions négatives: “mais dans quoi tu te lançes? tout ce qui était solide autour de toi, tu le fous par terre!” – Nous voulions construire une maison à l’époque.

 

Un autre soir, j’ouvre le journal, et je vois une publicité d’une banque avec un dessin de montagnes russes qui dit:

“Le plus dur, c’est de se lancer!”.

Il n’y a pas de hasard.

Il y a quelques mois, j’ai eu de nouveaux doutes quand les choses sont devenues “sérieuses”, mais c’est passé.

 

Pour me motiver, j’ai écrit des citations positives sur des post-its au dessus de mon bureau. Attends, je t’en lis une:

“La vie est un risque. Si tu n’as pas risqué, tu n’as pas vécu” – Soeur Emmanuelle

 

“Jugez-moi sur le nombre de fois où je suis tombé et que je me suis relevé” – Nelson Mandela

 

 

Retrouvez les clipshirts de Virginie sur son site: clipshirtspirit.com et si vous aimez le concept, n’hésitez pas à faire un tour sur My Major Company et à l’encourager sur son projet!

vague-tiret

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Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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