La lette de Florian #3 – 6 conseils pour bien s’intégrer dans un pays émergent

Après s’être expatrié en Côte d’Ivoire, Florian vit aujourd’hui au Bangladesh. Une fois par mois, il vient nous raconter son expérience.
 
Bonjour à toutes et à tous, ravi de vous retrouver!

Quand on part s’installer dans un pays émergent, la première chose à savoir c’est que souvent ce n’est pas comme à la maison.

L’histoire du pays, la culture, le climat, les transports, le mode de vie, les gens sont autant de choses qui changent par rapport à notre bonne vieille et confortable France.
 
Alors pour vous éviter les boulettes ou les malentendus si jamais vous deviez vous installer dans ce type de pays je vous ai listé quelques astuces basées sur mon vécu et qui sont toujours bonnes à savoir. C’est parti!

 

1 – S’adapter aux coutumes locales : les repas

 
À l’étranger vous aurez à vous adapter aux coutumes locales. Dans certains recoins du globe, cela pourra vous amener à revoir votre façon de manger par exemple.

Si vous vous retrouvez dans un restaurant de brousse (maquis africain) ou encore dans une cérémonie religieuse (Akika pour les nouveaux nés au Bangladesh) oubliez tout ce que vous avez appris chez papa et maman.
 
Acceptez donc ce joli sceau d’eau qui vous est proposé avec du savon ou la lessive Omo, lavez-vous bien les mains genre tout va bien.

Une fois cette étape passée, pas de quartier.

Utilisez votre main pour manger, en gardant à l’esprit que dans certains pays la main gauche est considérée comme impure (soyez donc observateurs).

Où que vous soyez dans le monde vous aurez de grande chance de retrouver du riz à table. Pas de panique, il est votre meilleur ami!
 
S’il est déjà collant c’est parfait, roulez le en boule et avalez le sans vous faire prier. Si par malheur il n’est pas assez compact, ajoutez cette bonne vieille sauce curry, arachide ou gnangnan et modelez votre riz à souhaits.

Si vous ne vous sentez pas à l’aise vous pourrez évidemment toujours demander des couverts. Il est possible que l’on vous donne seulement une grosse cuillère, mais ça ira.

 

2 – S’adapter aux coutumes locales : s’habiller correctement

 
Il est des pays émergents où il est très important de ne pas sortir habillé n’importe comment. Et malheureusement cette règle est surtout valable pour les femmes.

Alors certes il fait chaud, on pourrait être tenté par un petit short ou un débardeur sans manche. Mais afin de ne pas déranger les locaux qui n’y sont peut-être pas habitués, renseignez-vous sur ce qui peut se faire et ne peut pas se faire.
 

En bref, mieux vaut opter pour un style en accord avec les valeurs locales.

Au Bangladesh par exemple il nous arrive souvent d’être pris en photo dans la rue, autant en profiter pour être bien habillé.

 

3 – Le rapport à l’argent : convoitise et bakchich

 
Comme on le dit souvent c’est le nerf de la guerre. Dans ces pays où les billets circulent à foison, il est également important de rester prudent et se plier, autant que faire se peut, aux habitudes locales.

En tant qu’étranger vous pourrez être considéré comme un gros portefeuille ambulant. En cas de soucis et si vous sentez que la situation peut dégénérer il est évidemment impératif de donner tout l’argent que vous avez sur vous sans discuter.
 
Évidemment ceci est un cas extrême. Dans un registre beaucoup plus light, mais tout aussi pénible, vous aurez sûrement à faire face au bakchich.

Le petit café demandé gentiment par les soldats ivoiriens, le « little bonus » réclamé par les rickshaws (pousse-pousse) bangladeshis, ou tout autre type de pourboire où que vous soyez dans le monde pourra vous faire sourire un temps mais finira sûrement par vous agacer un jour.
 

Donnez ou déclinez c’est à vous de voir mais il est dans tous les cas fortement conseillé de ne pas offenser votre interlocuteur.

 

4 – Négocier tous les prix

 
Dans la vie il y a des « injustices » et sachez qu’avec votre gueule de métèque pas du coin vous pourrez être amené à payer le double du prix normal pour les dépenses quotidiennes.

Vous voulez prendre le rickshaw pour faire 300 mètres? Cela vous reviendra 70 centimes. Ce n’est pas cher pas vrai? Eh bien un local n’en payerait que 30!

Alors à cette échelle de prix vous me direz qu’on s’en fout et que ça reste raisonnable. Mais quand vous souhaitez prendre un taxi par exemple, payer le double du prix normal commence à devenir un peu plus embêtant!
 

Face à ce fléau il faut être patient et négocier sur tout et n’importe quoi.

C’est votre seule solution!

Cela peut être fatigant à la longue mais pour l’instant je prends un malin plaisir à négocier avec les locaux, on parle avec les gestes, on se comprend pas, on se marre beaucoup et puis finalement j’obtiens un prix satisfaisant…

Jusqu’à ce qu’on me dise quelques jours après « T’as payé ça combien ? Mais c’est trop cher » …

 

5 – Règles sanitaires et de sécurité : éviter les risques inutiles

 
Il y a des règles à ne pas ignorer. L’Ambassade de France en parle suffisamment à ses ressortissants et il est bon de suivre ses conseils. Cependant il ne faut pas non plus tomber dans la psychose et s’empêcher de vivre.

La plupart du temps il est utile de s’informer auprès des locaux et des expatriés installés sur place afin de prendre la mesure du risque.
 
Souvent il peut exister des problèmes liés à des tensions politiques et sociales, des routes impraticables ou des dangers sanitaires.

Dans ce cas évitez les comportements à risque du type rassemblement de masse, voyage de nuits en transport en commun, eau et nourriture à risque.

Mais encore une fois, n’oubliez pas de vivre et de profiter !

 

6 – Santé : les maladies tropicales

 
Une chose à ne surtout pas faire sous les sunlights des tropiques est de sous-estimer les états grippaux type fièvre ou courbature. Ok, la vie peut vous paraître douce et cool et vous vous direz sûrement que cette petite fièvre passera vite.

Eh bien si je n’avais pas eu mon infirmière attitrée à la maison je me serais un peu laissé aller et aurais eu tendance à négliger mes symptômes. Une prise de sang plus tard il s’est avéré que j’avais le paludisme.
 

Et quand on fait des crises de palu ce n’est vraiment pas sympa, c’est pour ça que je conseille fortement de prendre votre traitement régulièrement et d’avoir tous vos vaccins à jour pour les autres types de maladies tropicales.

Portez des vêtements longs de préférence et n’oubliez pas que le spray anti-moustique est votre ami!

 
 
Voilà, j’espère que cette petite liste d’astuces pourra vous servir pour votre prochain voyage ou lors de votre installation à l’étranger.

Je dirais que l’essentiel est surtout de rester soi-même et de ne pas se croire supérieur dans un pays qui peut donner l’impression d’être en retard par rapport à nos standards occidentaux.

Ne mangez pas n’importe quoi, ne buvez pas d’eau du robinet, respectez les protocoles mais surtout éclatez-vous et échangez le plus possible avec les habitants !

 
Ainsi s’achève mon bulletin mensuel. Si vous avez des questions et / ou commentaires je serai enchanté de vous lire et de vous répondre.
À très bientôt!

Florian

 

Des questions pour Florian? Des remarques? N’hésitez pas à lui laisser un commentaire!
 

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Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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