Une vie sans lundi #84 – Je suis bizarre

Je suis bizarre. On dit parfois que je suis un peu étrange. Ou un peu intense. Ou encore un peu excentrique.

C’est vrai qu’il m’arrive, en présence d’autres êtres humains, je devoir me retenir de dire ce qui me passe par la tête, de peur de paraître ‘socialement inadéquate‘. Je ne peux pas garantir que tout ce qui sortira de ma bouche aura un sens, ou sera même intéressant. J’ai tendance à dire des phrases qui donnent l’impression que je ne vis pas sur cette planète… (et pourtant!).

Ainsi soit je parle trop – trop en quantité, trop vite, trop fort – ou soit je ne dis rien, et j’observe paisiblement.

Ce n’est pas toujours facile de fonctionner dans la vie courante, quand on est étrange. Par exemple, j’ai grandi en passant beaucoup de temps dans les livres. Ainsi, au primaire et au collège, je ne comprenais pas toujours les blagues que faisaient mes camarades. Je ne m’intéressais pas beaucoup à ce à quoi ils s’intéressaient, et j’avais peu d’amis proches – les mêmes que j’ai aujourd’hui.

J’étais aussi très loin d’être populaire. J’étais ‘geek‘ bien comme il faut, avant qu’être ‘geek’ veuille dire quelque chose et que ce soit marginalement cool. Chez moi, geek était plutôt considéré comme étant ‘snob’.

Le monde tel que je l’expérimentais ‘en vrai’ ne me semblait pas particulièrement fascinant. Le lire dans les livres et le découvrir à travers les yeux d’autres était bien plus intéressant.

 

Aujourd’hui cela s’est amélioré. Mais à part quand je fais semblant (et j’ai beaucoup fait semblant par le passé !) – je ne sais pas toujours très bien la marche à suivre quand il s’agit d’évoluer ‘en société’. J’aime les gens.

J’aime bien écrire pour eux et leur parler. Mais c’est beaucoup plus facile quand ce sont des gens qui me connaissent – ‘en vrai’ ou par mon écriture – que des personnes que je découvre, et que je dois pour ainsi dire ‘charmer’ par ma personnalité – (n’est-ce pas ce que nous voulons tous, charmer la personne qui nous découvre?).

Des gaffes – vous savez, celles qui font qu’on lève les yeux au ciel, en soupirant ‘Ah, Lyvia…’ –  j’en fais souvent.

C’est pourquoi j’aime observer les autres, et voir comment eux, abordent la vie. Certains ont l’air tellement à l’aise dans le monde… Ils évoluent gracieusement, en cercles harmonieux. Je me demande si la vie leur est plus facile, ou s’ils sont aussi étranges à leur façon, de manière invisible.

D’autres ont la même bizarrerie que moi. Parfois ils parlent fort, et subissent l’oeil réprobateur des personnes qui elles, ont compris comment réguler leur volume sonore en public. Parfois ils se taisent, et laissent émaner une aura de sagesse – qui peut être si elle était exprimée en mots, ne sonnerait pas aussi bien.

 

Finalement, que l’on se sente étrange, ou moins étrange, la solution n’est-elle pas de trouver des personnes qui nous pardonnent notre étrangeté, ou notre manque d’étrangeté.

Qui nous pardonnent de préférer un livre au reste du monde. Ou qui nous pardonnent de préférer le reste du monde aux livres.

Qui nous pardonnent d’être un peu trop spontanés. Ou qui nous pardonnent de trop penser et de ne pas beaucoup parler.

Est-ce que ce n’est pas cela que l’on cherche, finalement? Notre tribu? L’endroit où l’on se sentira bien, en sécurité, assez pour évoluer sans réfléchir?

Ou ne devrions nous pas juste être ‘comme on est’ partout, en toutes circonstances, en se disant que le monde s’habituera bien à nous ?

 

Être seule est mon état de fonctionnement idéal. Je peux être dans ma bulle, et créer. Entourée de membres de ma ‘tribu’, je me sens nourrie, reboostée. Et face au reste du monde, soit j’observe, soit je choisis de m’exprimer, malgré les gaffes potentielles.

Dites-moi dans les commentaires :

Avez-vous trouvé les gens de votre tribu? Ceux avec qui vous pouvez être vous-mêmes en toute circonstance? Qu’aimez-vous chez eux? Dites-le nous dans les commentaires.

 

Comme souvent, je n’avais pas prévu d’écrire cet article. En général, les articles que je prévois à l’avance sont beaucoup plus structurés et ‘bien comme il faut’. Et je sais que j’aurai un pincement au coeur en appuyant sur ‘publier’ (“qu’est-ce que tu leur as raconté aujourd’hui, Lyvia??). Mais j’écris toujours au moment T ce qui doit être écrit. Tant pis si c’est un peu étrange.

 

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.