Vivre de sa passion pour le yoga, Guillaume le fait !

Interview menée et rédigée par Aurore

Je vous invite à découvrir Guillaume, qui a décidé de vivre de sa passion pour le yoga. Installé dans le nord de la France, il a quitté un travail trop stressant pour donner des cours particuliers de Viniyoga à temps plein depuis septembre 2013. Un processus qui s’était enclenché des années auparavant et qui s’est révélé payant grâce à sa détermination.

Comment en es-tu arrivé à créer ton activité?

En 2005, cela faisait 3 ans que je pratiquais le yoga en tant qu’élève. A l’époque, je travaillais dans la formation et le web pour un groupe de grande distribution, ce qui était enrichissant mais assez stressant.

J’ai quitté la société en bénéficiant d’un bilan de compétences  et j’ai eu la chance de tomber sur une super coach. On a fait un état des lieux de tout ce que j’avais envie de faire, ce pour quoi j’étais fait. Nous somme arrivés à la conclusion suivante : “Tu fais du yoga, tu aimes bien transmettre. Pourquoi ne pas l’enseigner?”

A la suite du bilan de compétences, je me suis rapidement inscrit à une formation de 4 ans pour devenir prof de yoga. Ça a été long et engageant mais il est vraiment nécessaire de prendre le temps pour ce genre de formation. Une formation sérieuse, c’est 500 heures qui sont nécessaires pour apprendre, tester, ressentir, devenir plus mature, remettre en question ta discipline de vie et ton ego.

Quand j’ai commencé à me former, j’en ai profité pour faire un break de quelques mois côté boulot et je suis parti faire du surf en Angleterre et un voyage à Bali.

Ensuite, j’ai repris un job dans le web. Et puis il y a eu des changements dans ma vie personnelle. Avec l’arrivée de deux p’tits loulous, ces années ont été assez intenses entre le travail, la vie de famille et les formations le weekend. J’ai eu mon premier diplôme en 2008 et j’ai commencé à donner des cours dès 2009. Souvent, j’attendais ce seul cours parce que c’était ce que je trouvais le plus enrichissant dans ma semaine.

J’ai aussi voulu me spécialiser pour enseigner le Viniyoga en cours particuliers et j’ai fait 3 ans de formation en plus. Le viniyoga est un yoga adapté à la personne, c’est-à-dire que tout le monde peut pratiquer, que vous soyez en situation de handicap, future maman ou encore en plein burn-out.

Quand il y a eu une réorganisation dans mon dernier job, je me suis aperçu que j’avais perdu l’impression de contribuer à quelque chose. Ce qu’on me proposait ne m’emballait pas et je n’y trouvais plus mon compte. Donc j’ai préféré négocier mon départ. Après réflexion, j’étais formé, j’avais testé, pourquoi ne pas me lancer ? Tout était prêt et je me suis inscrit en tant qu’auto-entrepreneur en septembre 2013.

Qu’est-ce qui t’empêchait de te lancer avant?

Au début, j’avais l’impression que je ne pouvais pas tout lâcher.

Je n’osais pas affronter mon rêve.

Pendant longtemps, c’est resté une idée un peu vague. Je ne viens pas d’un milieu d’entrepreneurs et je pense qu’il faut se sentir soutenu. Souvent, les gens te font un effet miroir et vident leurs craintes sur toi, ce qui fait que tu te questionnes beaucoup.

Et puis je n’ai pas un tempérament “je me casse”, je suis plutôt du genre “je réfléchis, je prends mon temps puis je re-réfléchis!”. J’avais aussi des responsabilités familiales, les emprunts de la maison, de la voiture. Mais le but du yoga, c’est aussi de mettre des choses en place, d’essayer de se connaître pour évoluer.

Comme j’avais un peu d’argent de côté, j’ai décidé de me lancer, même dans un contexte de crise.

Tout était prêt et c’est devenu comme une évidence.

Comment as-tu développé ton business?

Je me suis rendu compte que le démarchage, qui consiste à téléphoner à une liste de personnes ou d’entreprises et leur proposer mes services, n’était pas pour moi. Donc j’ai décidé de mettre en avant ce que je sais faire: activer les réseaux.

Depuis un an, je suis inscris dans des groupes de réseaux professionnels locaux. Même si je fais aussi des annonces Google et que le web est un moyen génial, je dirais que la plupart de mes clients (environ 95%) vient du bouche à oreille.

Et puis je provoque des rencontres par hasard. Si quelqu’un me voit dans la rue avec mes tapis de yoga et m’aborde, je lui donne ma carte de visite.

Je vais également à des rencontres avec d’autres praticiens de bien-être pour tisser de nouvelles relations. Souvent je propose spontanément un cours pour faire découvrir à quelqu’un ma spécialité, et l’autre personne fait de même. Puis on écrit chacun un article sur nos blogs respectifs afin de permettre à de nouvelles personnes de nous connaître.

Grâce à cela, le nombre d’élèves a monté crescendo jusqu’à une quinzaine de cours par semaine. Je donne un tiers de cours à domicile, un tiers de cours en entreprise et un dernier tiers dans des salles privées ou des associations. Mais, comme parfois certains élèves arrêtent, il faut toujours en trouver d’autres.

Dirais-tu que tu as trouvé un équilibre, aujourd’hui?

Quand je me suis lancé, j’avais une grande envie de liberté et aussi de faire du qualitatif.

Évidemment il y a une nette amélioration dans ma qualité de vie par rapport à avant et c’est génial. J’essaie beaucoup de déculpabiliser par rapport à cette évolution. On entend toujours qu’il faut travailler dur dans la vie, mais c’est ridicule.

Et puis retrouver l’équilibre, ça fait partie du yoga. Entre l’activité professionnelle, la vie de famille, les loisirs, le développement personnel, je suis super satisfait. J’ai choisi de ne pas travailler plus de vingt-cinq heures par semaine. Même si ça demande des adaptations parce qu’il faut vivre plus simplement. Il a fallu faire le tri pour voir de combien j’avais besoin pour vivre honnêtement et ne pas être dépendant financièrement.

Pour cela, j’ai entre autres beaucoup lu, notamment La semaine de 4 heures de Tim Ferris ou Rebondir en temps de crise d’Hervé Bommelaer.

Quels sont désormais tes objectifs?

M’amuser !

Tenter de nouvelles expériences, essayer de voir jusqu’où je peux aller. Il faut aussi pérenniser mon business et trouver de nouveaux clients.

Et puis garder cet équilibre et la répartition entre mon activité et le temps libre. Dans une journée, je donne 3 à 4 heures de cours mais j’ai du temps pour moi, je peux préparer mes séances, pratiquer, communiquer, conduire mes enfants à l’école, cuisiner, aller à la piscine.

Un message aux gens qui pensent à se casser mais qui hésitent?

Même quand l’entourage vous en dissuade, il faut croire en la petite voix qui dit de se lancer. Et si tu as une passion, pourquoi ne pas te former à côté? On essaie tous de chercher un super concept alors qu’on a souvent une idée à portée de mains.

On n’est pas obligé de se casser du jour au lendemain, ça peut être progressif.

Et aussi un message pour les plus jeunes: éteignez la télé, prenez votre sac à dos et tentez de nouvelles choses !

Vous pouvez retrouver Guillaume sur le site www.guillaume-yoga.fr

Des questions pour Guillaume ? N’hésitez pas à les poser dans les commentaires.

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