Histoire d’un changement de marque : Comment jemecasse.fr est devenu Lyvia Débloque

En un peu moins d’un mois – tout a changé. Tout a changé, et beaucoup plus que ce que j’aurais imaginé.

Pourtant, ce n’est que le début.

 

1 – En quête de fluidité

Cela faisait des mois que je tournais autour du pot, que le nom jemecasse.fr ne résonnait plus. ‘Je me casse’ C’était un cri de guerre, et de souffrance. Trois ans après, je ne voulais plus me battre, et je ne souffrais plus. J’étais déjà au ‘moment d’après’ – celui après s’être cassé, celui où l’on crée.

Et c’est ce que je faisais le mieux : apprendre à créer, permettre de créer, et créer moi-même.

Pourtant, on venait vers moi pour ‘jemecasse’. Et c’était soûlant.

Je me rappelle ce jour de début septembre, la dernière fois où j’ai dit : je suis la créatrice du site ‘jemecasse.fr’ – la frustration à devoir expliquer dans le détail que je n’aidais en fait pas, les gens à se casser. Au contraire – je ne parle presque jamais de la bascule d’un ancien boulot à un nouveau boulot. Ce que j’aide les gens à faire, c’est à construire une vie – professionnelle, dans un premier temps – en phase avec leurs valeurs, leurs talents, qui ils sont – et à s’autoriser à affirmer leur identité.

Ce n’était ni simple, ni fluide à expliquer en partant d’un nom aussi évocateur.

Et pourtant, le nom allait rester, je m’y étais engagée, jusqu’à ce que…

 

2 – La décision est venue hors de moi

Un lundi matin – peut-être celui qui a suivi cette conversation, je ne sais plus – je me suis réveillée frustrée. C’était la rentrée, il allait falloir lancer de nouvelles choses, ‘surfer sur la vague’. Et rien de ce que j’avais prévu ne m’emballait vraiment. J’avais toujours l’impression que ce n’était ‘pas juste’. Que ce que je proposais n’étais pas en phase avec qui j’étais, ‘aujourd’hui’ et que je me trainais mon identité d’avant comme un boulet.

Ce qui se passait dans ma tête était tellement en avance sur ce que je montrais !

J’ai réfléchi à de nouvelles offres – notamment à ces retraites à la campagne qui me faisaient rêver depuis des années – et on allait les proposer !

Appel d’équipe avec Corinne et Mathilde, on discute, on échange, on décortique et vient cette question très judicieuse : « qu’est-ce que tu veux vraiment apporter aux gens ? ». On creuse, on met des mots dessus, on formalise.
Et là l’ange de Corinne lui souffle : “Lyvia, tu es une débloqueuse”. Elle me le dit, et on rigole. C’est trop drôle ! Ha ha ha ! On poursuit la conversation sur ces nouvelles offres jusqu’à ce qu’en rigolant, je sorte : “« Lyvia Débloque » ce serait trop marrant comme nom !”

On rigolait. Eh puis on ne rigolait plus. Mais oui, évidemment. Ça prend tout son sens ! Les filles sont euphoriques. Je suis pétrifiée.

Et je me rappelle comme jemecasse.fr était né : sur une idée venue de nulle part, une fulgurance, un coup de tête.

Et peut-être que les meilleures décisions viennent de là : une idée venue de nulle part, une fulgurance, un coup de tête.

Elles y croient à fond. Elles qui me connaissent si bien, cela semblait si évident.

Alors j’ai promis que j’essaierais.

 

3 – Une fluidité retrouvée.

Et pour moi, essayer, ça veut souvent dire écrire. Cela faisait 3 semaines que je travaillais sur un nouveau site pour jemecasse.fr. Trois semaines pour moi, c’est long. Je savais que quelque chose coinçait.

Alors j’ai repris la page à propos, j’ai tout effacé, j’ai ouvert une page blanche, et j’ai tout recommencé.

Et là, tout était simple. Tout était fluide. Je n’avais pas à expliquer ce que ce n’était pas. Ou même qui je n’étais pas. Je n’avais juste qu’à expliquer, simplement, qui j’étais et ce pourquoi j’étais là.

La facilité fait peur. ’Trop facile’ on se dit. Pourtant, ne devrait-ce pas à être ce à quoi on aspire ?

J’écris et c’est clair, et je me sens bien, et je me retrouve. Moi qui m’étais perdue sous des couches de personnalités que je ne suis pas, je me révèle. Et à partir de ça, tout est plus clair…. sauf que…

 

4 – Je panique !

Grand coup de panique au moment de prendre la décision ferme de lancer la bascule d’un site vers l’autre. (merci Mylène !)

Jemecasse est une marque qui fonctionnait, qui avait fait ses preuves, qui me ramenait une audience, un revenu. Lui dire adieu, c’était comme faire un grand saut dans le vide.

Et là, je pense parler aux souvenirs de tous ceux d’entre vous qui un jour, on dû faire un changement en affirmant leur identité :

Peur de choquer, peur de décevoir,  peur de l’incompréhension. Peur que ma communauté m’en veuille.
Peur de ne plus jamais gagner d’argent. Peur d’être seule. Peur de perdre toute reconnaissance.

Peurs irrationnelles, bien sûr, mais non moins réelles.

Ce jour de panique, est heureusement tombé un mercredi, jour où j’échange avec de nombreuses de mes “amies-miroir” (Anouk, Morgane, Audrey, Severine, Rayna). – Amies-miroir très utiles pour te renvoyer puissance 1000… de quoi tu as peur !

Et comme je le dis souvent, le meilleur moyen de dépasser la peur, c’est de bien la comprendre.
La mienne tenait en deux mots : les autres.

Et quand j’ai bien compris ça, j’ai pu dire : “je m’en fiche”.

Je m’en fiche de ce que l’on va dire, ou penser, ou de comment on va réagir.

Parce que… eh bien ce nouveau nom m’avait déjà aidé. Il m’avait déjà aidé à mieux me connaître, à me recentrer, mon concentrer, me rassembler. Il avait déjà fait une belle partie du boulot, alors franchement, le regard des autres.. pffffff !

Étape 1 : comprendre la peur.
Étape 2 : se dire : “j’y vais quand même, m’en fous !”

 

5 – Choisir la curiosité

Parce qu’il faut comprendre quelque chose : ce que j’avais connu jusque là ne me convenait plus.

Revenir en arrière n’avait aucun attrait pour moi. Bien sûr, c’était confortable, connu, sûr. Mais cela n’avait plus rien d’excitant. Au contraire, revenir en arrière c’était comme me nier, dépérir.

Une fois qu’on a envisagé l’impossible, qu’on a envisagé l’option qu’on n’osait pas voir. Une fois qu’on se dit ‘pourquoi pas ?’. Eh bien, la peur et les appréhensions s’assourdissent et n’ont plus d’emprise sur nous.

La curiosité et l’excitation l’emportent et on se dit : j’ai vraiment envie de voir ce que cela va donner !

Et j’avais vraiment envie de voir ce que ça allait donner, de prendre ce risque, de faire ce saut, de dire adieu à une marque qui m’avait porté si loin, si longtemps.

Une part de moi s’est dit que si je suis portée avec une telle force, il n’est pas possible de me tromper.

Tout devient possible.

En 5 jours, le nouveau site – celui sur lequel tu es – était prêt.
En 5 jours, jemecasse.fr n’existait plus.
En 5 jours, j’avais complètement changé d’identité et on me connaissait pour autre chose.
En 5 jours, tout a basculé et…

 

6 – Rien n’a changé

Rien n’a changé : ma communauté a compris et est restée la même.
Pas de désabonnement de ma newsletter, pas de message malveillant en mode ‘tu es folle’.
Au contraire : de la compréhension, de l’encouragement, des centaines de messages euphoriques et heureux.

Comme si le changement était déjà là.
Comme s’il était visible pour tout le monde sauf moi, jusque là.

Je n’ai pas eu à faire le deuil de jemecasse.fr. Je l’avais déjà fait quand j’ai eu peur.

J’ai pu me plonger dans cette nouvelle identité, tête baissée. Comme si ça avait toujours été la mienne.

Je n’ai pas eu à changer. J’avais déjà changé.

J’ai commencé à écrire les mails quotidiens du programme ‘sortir du cadre’, mouvant dans cette nouvelle peau, dans cette nouvelle identité. Et c’était bien.

C’est beaucoup moins impressionnant une fois que c’est fait 😉

 

7 – Et tout a changé.

Naïve, que j’étais : je pensais qu’avec ce changement, tout pourrait continuer comme avant. Faux.

A la place, une envie difficile à contenir de : simplifier, simplifier, simplifier.

 

Simplifier mes offres, ma façon de communiquer. Simplifier ma présence sur les réseaux sociaux. Être ancrée sur une seule colonne vertébrale, et me débarrasser de tout ce que je ne veux plus faire.

Enlever des couches, comme à un oignon, jour après jour, parfois dans le bonheur, parfois dans la douleur, souvent dans la peur.

Regarder en face tout ce que j’ai empilé comme conneries qui ne me servent plus. Comme croyances, comme façons de faire, qui au fond ne sont pas ‘moi’. Et arriver au coeur du coeur de ce que je veux offrir.

J’ai proposé un exercice dans le cadre de mon cours gratuit : ‘sortir du cadre’ et je l’ai fait moi aussi.

 

Il s’agit de l’exercice de la page blanche. Tu prends une page blanche, et sur celle-ci, tu choisis à nouveau qui tu veux être et ce que tu veux faire à l’instant présent, comme s’il n’y avait ni présent ni futur. Tu le représentes par l’écrit et/ou par le dessin.

Tu le fais en ayant conscience de ce qu’est selon toi, ta zone de génie – là où tu es le plus épanoui, et là où tu as le plus d’impact sur le monde.

Et en faisant cet exercice, j’ai établi que m’engager à vivre dans ma zone de génie veut dire deux choses :

• Écrire (ce blog, des livres, ma newsletter)
• Animer et débloquer ‘en direct’ (lors d’expériences uniques, d’ateliers, de retraites).

Je le savais bien, tout cela.

Le plus déroutant, c’est de voir que rien d’autre n’y a sa place. C’est d’admettre que beaucoup de choses que j’ai faites jusque là avec plaisir, et croyant qu’elles étaient les ‘meilleures’ choses que je puisse faire, ne l’étaient pas.

Adieu formations en ligne : vous n’êtes pas là où j’apporte le plus de valeur.

Adieu lancements avec tonnerres et trompettes : vous n’êtes pas ce qui m’apporte le plus de bonheur.

Simplifier, simplifier, simplifier jusqu’à ce que l’on arrive au coeur de qui l’on veut être et ce que l’on veut offrir.

Et c’est flippant, car inconnu : qui sait si ça va marcher ?

 

8 – Affronter la peur de se montrer

Le chemin dont je vous parle est un chemin vers plus de visibilité, et plus d’affirmation de soi. Ce n’est pas un chemin facile.

L’un des seuls commentaires mitigé lors de mon changement était de l’ordre de : “eh bien moi je ne la connais pas Lyvia, pourquoi Lyvia Débloque m’intéresserait ? Alors que jemecasse.fr, ça parle à tout le monde”.

Justement.

En changeant de nom, j’affirme que si tu ne t’intéresses pas à moi, à mon histoire, à ma façon de travailler, je ne peux pas t’aider.

Pourquoi ? Parce que ce que je ‘vends’, c’est ‘moi’. Je ne peux rien te proposer d’autre que ça.

Ce n’est pas une méthode qui puisse être répliquée. Ce n’est pas un modèle qui puisse être rassurant et mis en boîte.

C’est un talent, une personnalité, une façon de faire, unique. Qui est ma façon à moi d’apporter ce que j’ai de meilleur au monde.

Ici c’est mon coin pour contribuer. Mon lieu d’expression, de création, et de transformation.

Et si tu ne te connectes pas à MOI – entre nous, ça ne peut pas fonctionner.

C’est fort de dire ça, ça peut paraître présomptueux même, mais que te dire d’autre ? C’est la vérité.

 

Toi dans tout ça

Cette question de s’affirmer en étant soi, d’être visible, d’oser se montrer tel qu’on est de proposer cette personnalité et pas une autre est une question que je vois souvent, et qui est difficile à appréhender.

Tant de personnes parmi nous se cachent derrière les ‘il faut faire comme ci’, ‘il faut faire comme ça‘ – alors qu’au fond c’est d’elles qu’on a besoin, c’est de leur identité qu’on a besoin. De ce qu’elles ont à offrir elles. Le monde n’a pas besoin de clônes, il a besoin de vous !

Mon prochain ‘atelier confidentiel’ aura lieu sur le thème : “Visibilité, valeur et vente” – en petit comité (4 personnes, 3 places encore disponibles).

Si tu as envie de t’exprimer en étant TOI (par l’écrit, la vidéo ou autre) et attirer l’audience qui te ressemble, clique ici pour accéder à toutes les informations.

Les inscriptions ferment dimanche 16 octobre et il reste 3 places.

 

As-tu vécu ou es-tu en train de vivre une transformation de ce genre ?

Si c’est le cas, dis-le nous dans les commentaires : de quoi as-tu eu peur ? qu’est-ce qui t’a permis de la dépasser ? qu’est-ce qui est maintenant possible pour toi ?

 

Épingle cet article sur Pinterest :