La différence entre la modestie et l’humilité – et pourquoi je déteste l’un de ces deux mots !

À l’école, j’étais la petite fille moche bonne en classe.

Je portais de grosses lunettes (myope comme une taupe, je suis) avec de gros bords en plastique coloré.

J’avais des amies fidèles, mais je n’ai jamais été très populaire. On me respectait (je pense hein) parce que j’étais plutôt sympathique (je pense hein) que j’avais de bonnes notes et que je ne me la pétais pas trop.

Dans la cour d’école, tu peux pas trop te la peter si tu n’est pas THE star du quartier.

Au collège ça s’est arrangé – nouveaux amis, toujours gentille et plutôt bien appréciée de mes pairs.

Par contre je temporisais toujours. J’étais la faillote de la classe – bien sûr ! Je posais un tas de questions, mais j’essayais de ne pas trop en faire, de ne pas trop me faire remarquer en mode ‘moi je sais et toi t’es nul-le’ pour qu’on continue de bien m’aimer et de m’accepter.

J’étais modeste quoi. Une bonne petite fille. Je faisais ce que l’on attendait de moi, la plupart du temps. Je tachais de ne pas décevoir ma famille, et de continuer d’avoir des amis – c’est chouette les amis !

Ça a continué au lycée.

Mes amis se moquaient un peu du côté blasé que j’avais en recevant mes bonnes notes (oh ça…c’est juste un 18/20, c’est rien), et je n’hésitais pas à donner un coup de main quand je le pouvais.

Jusque là, ma modestie m’avait bien rendu service et m’avait permis d’avoir une enfance plus ou moins normale (malgré les grosses lunettes).

Eh puis… à un moment donné je n’ai plus été la première de la classe.

J’ai été parmi les derniers de la classe !!! En prépa. La honte ! Là j’ai appris l’humilité, et ça a piqué.

J’ai compris que, inconsciemment, malgré ma modestie, dans ma tête, je me voyais la reine du monde et je me demandais pourquoi les autres n’y arrivaient pas aussi bien que moi. Eh oui – je me la petais quand même pas mal à l’intérieur, je savais que certaines choses étaient faciles pour moi, et je minimisais pour ne pas blesser, soi-disant !

Ah.

J’ai continué à apprendre l’humilité quand j’ai été dans une fac oú encore une fois, je n’étais pas la meilleure (mais j’étais quand même parmi les meilleurs phew) – et quand j’ai réalisé que j’avais des facilités dans certaines choses, mais clairement pas pour tout.
Plus j’avançais dans mes études en finances, moins je devenais exceptionnelle.

(Je te jure que cette histoire a un sens et mène quelque part).

Eh puis, tadada ! J’ai eu mon premier boulot dans un BIG4 à Londres ! Et là mon coco, ma modestie m’a filé des coups de dents aux fesses bien comme il faut !

Ma difficulté à me mettre en avant, à m’affirmer, à dire MOI JE SAIS m’a fait passer bien des opportunités sous le nez.

Mon envie de ne pas ‘eclipser’ certaines personnes qui semblaient plus aptes que moi me faisait me faire plutôt discrète.

“Il ne faut pas pousser quand même.”
“Les gens se rendront bien compte de ce que je suis capable de faire.”

Eh bien non !
Les gens ne se rendent pas compte si tu ne leur DIS pas.

Vous savez quand j’ai compris ?

Quand j’ai vu certains de mes collègues se la péter a mort, se mettre en avant avec de belles paroles, se voir ouvrir des portes et des opportunités alors que c’était du pur BULLSHIT. Du vent, que dalle, caca d’oie.

Et moi j’étais là à me demander si je devais m’autoriser à ci, ou si je devais m’autoriser à ça.

Nan mais n’importe quoi !

Alors, j’ai arrêté d’être modeste et j’ai commencé à dire : ça c’est pour moi, je serais parfaite dans ce rôle, oui, je suis le bon choix ! Nan mais oh !

Tout ce temps, j’avais confondu la modestie et l’humilité :

En voulant être humble, j’étais modeste.
En étant modeste, je n’étais plus humble.

Je développe.

Aujourdhui, je n’aime pas la modestie. Je suis anti-modestie. J’ai décidé que la modestie était toujours fausse. Que c’était une apparence qu’on se donnait pour se faire accepter. Pourquoi ? Parce qu’on ne veut pas déranger !

Être modeste ça veut dire tempérer ses talents. Ça veut dire ne pas mettre en avant ce qu’on sait faire, de peur que ça fasse ‘trop’.

Et c’est nul !

C’est nul parce que cela nous empêche nous d’avancer, on se freine soi-même. Et ça empêche d’autres d’avancer : ceux qui auraient pu bénéficier de nos talents et capacités – ils ne savent pas qu’on peut les aider, parce qu’on cache !!!

Alors non à la modestie.
Si vous avez des talents, criez-le haut et fort. Si vous savez faire quelque chose : dites-le !
Car ça vous rapprochera de ce que vous voulez ET vous aiderez sûrement quelques personnes au passage.

Aux gens qui pensent que je me la raconte, ou que vous vous la racontez,
Répondons : ET COMMENT ! je me la raconte bien comme il faut, même !

À ceux qui disent ‘tu ne te prends pas pour de la merde’ – répondons : ‘Bien sur que je ne me prends pas pour de la merde, je suis un putain de diamant, nan mais oh !!!’

La modestie ça sert à rien.
C’est Maya Angelou qui l’a dit.

Au tour de l’humilité maintenant.

L’humilité par contre : JE SURKIFFE
Le jour où j’ai compris ce que ça voulait vraiment dire, j’ai réalisé que je pouvais me la peter sans être une bitch arrogante.

J’explique.

Être humble, c’est se dire : si j’ai un super talent, alors celui ou celle en face a un super talent aussi, différent du mien, qui et trop vraiment super, et je l’admire pour ça. Et j’ai beaucoup à apprendre de lui/elle.

Oui je suis génial-e dans ce que je fais, mais X est génial dans ce qu’il ou elle fait aussi, et je peux apprendre des choses de X, alors quand X parle je fais pas genre ‘j’ai tout compris à la vie’ – je me tais !

Peu importe qui est X : plus jeune, plus vieux, plus expérimenté, plus frais, plus ou moins ce que vous voulez.

Être humble sans être modeste, c’est arriver à dire :

J’ai un talent unique et formidable qui déchire…
Et toi aussi tu as un talent unique et formidable qui déchire !

Kaboom !!!

C’est pas beau la vie ?

Plus de compétition, plus d’envie, plus de jalousie.

Mais de l’entraide, de l’amour, du partage.
De l’affirmation, de l’amour de soi, et des choses saines, bien comme il faut.

Ahhhh

Et ça c’est sans compter l’humilité qu’on peut avoir devant les cadeaux que nous fait la vie (gratitude), la beauté des grands espaces et de la terre (émerveillement) et la réalisation que nous sommes tout petits dans un grand ‘tout’ et que pourtant on a notre place (wow).

Allez-y, osez-vous la péter, encouragez votre voisin à se la péter aussi 🙂 Ce n’est pas de l’arrogance si c’est la vérité, et si vous vous rappelez de la force de l’humilité !

Wooooow…

C’était long à écrire, mais ça devait être dit.
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Lyvia
Débloqueuse, Libératrice du Feu 🔥et fervente gardienne de l’authenticité.

Photo prise dans une rue d’Amsterdam.
I’m perfect / Imperfect – Pas modeste / Mais humble

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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