L’argent, les hommes (‘parfaits’) de ma vie et moi

Inspire, expire.
Je ne pensais pas écrire sur ce sujet un jour.
Pourtant je sais qu’il est nécessaire pour moi de communiquer le message qui me vient, ne serait-ce que pour… passer à autre chose.
Il y a quelques jours, je vous disais qu’en travaillant sur mon rapport à l’argent et mes objectifs financiers, j’ai eu deux réalisations.
La première était cette réflexion : “j’ai toujours été pauvre, alors pourquoi j’ai besoin d’autant d’argent maintenant, qu’est-ce que j’en ferais ?” Cela m’a amené à la réflexion que lorsque l’on a un objectif ambitieux, et bien il faut très tôt se comporter comme si nous étions déjà. De façon à ce qu’il paraisse moins lointain, plus légitime.

Dans ce même message, j’ai mentionné une deuxième réalisation, plus moche, plus profonde, bien plus difficile à partager. Et pourtant… je dois.
J’ai résisté pendant deux jours. Je me suis dit que ce ne serait pas nécessaire, d’en parler. Eh puis ce matin, réveillée trop tard, un peu groggy, j’avais la sensation, que j’ai parfois, que je ne pourrai jamais rien écrire tant que je n’aurais pas écrit ÇA. Que le truc qui m’effraie le plus est le truc qui va aussi me libérer.

Okay.

En creusant mon rapport à l’argent et pourquoi atteindre 100K/mois me semblait laborieux et difficile par moments (alors que TOUT peut être simple et fluide) me sont venues des phrases…
Des phrases que l’ « on » m’a dites au fil du temps, des années. Assez étalées pour qu’elles ne comptent pas, et assez présentes pour qu’elles comptent…
« Tu n’es pas une ‘vraie’ entrepreneure, ton ambition c’est pas d’avoir une vraie entreprise… ou peut-être que si, auquel cas tu ne sais pas vraiment ce que tu veux »
« Tu es égoïste, tu ne penses qu’à toi, en ce moment tu n’as pas la place pour quelqu’un d’autre, il n’y en a que pour toi »
« Tout n’est pas possible… »
Je pensais avoir fait mon deuil de ces phrases, disséminées par ci par là, arrivées dans des contextes précis et entrecoupées d’autres tellement…
…. encourageantes – “tu peux tout faire”,
… rassurantes “bien sur que tu vas y arriver”,
… bienveillantes “c’est normal d’avoir peur, ne sois-pas trop dure avec toi-même”.

Je pensais les avoir pardonnées, ces phrases qui m’ont piquées, mises en contexte, qu’elles s’étaient diluées et je sais qu’elles n’ont de signification que par l’interprétation et la réception que je leur donne.

J’aurais pu m’insurger, envoyer bouler, hausser les épaules, en entendant ces phrases, mais à la place, c’est resté, et je les aies crues un petit peu, au point d’ignorer toutes les autres… Une part de moi s’est dit que c’était peut-être vrai…

Et du coup, que s’est il passé ? Plutôt que d’**affirmer** que tout cela était faux, tout simplement. J’ai préféré tenter de…. **prouver** que tout cela était faux. Prouver à moi-même, à ‘on’, aux autres, que OUI, j’étais ambitieuse, que oui tout était possible, et que oui, moi, Lyvia, j’étais assez bien.

La plupart de mon message vient d’une blessure personnelle profonde. Cette sensation que malgré tout ce que je peux faire, ce n’est jamais assez bien.

Et en écrivant, j’ai réalisé que j’avais un certain schéma avec les hommes. Je les choisis ‘parfaits’. Irréprochables sur papier.
Mes deux ex, avec qui je suis restée le plus longtemps sont des hommes, grands, beaux, charmants, intelligents, drôles, attentifs, généreux, sensibles, prévenants, méticuleux, qui cuisinent et font le ménage. Le gendre idéal qui coche toutes les cases.
Ils prenaient soin de moi, pensaient à moi quand je ne pensais pas forcément à eux, et au fond…..
Me renvoyant, sans le vouloir bien sûr, et en voulant absolument le contraire…. me renvoyant à la sensation que moi, je ne suis pas assez bien. Que je ne fais pas assez.

Je suis l’imperfection incarnée.
Je suis bordélique, je parle très fort en compagnie, je ne suis pas très prévenante car tête en l’air, j’oublie souvent des choses, je ne suis pas celle qui a tout sous contrôle, qui pense à tout le monde et en détail. Je suis un volcan de créativité bordélique.
Et je me rends compte que ce qui a fait que ma-mes relations n’ont pas fonctionné, ce n’est certainement pas le fait d’être avec des hommes ‘parfaits’ sur le papier.
Ça été de croire, constamment, à répétition que JE n’étais pas assez bien.

Qu’aurais été ma relation si j’avais su plus être moi, et dire ‘c’est à prendre ou à laisser’ ? Qu’aurais été ma relation si j’avais su être moi, sans m’excuser ou essayer de me contorsionner ? Qu’aurais été ma relation si je m’étais autoriser à m’énerver, m’insurger… et non pas à essayer de convaincre et de me défendre ?

J’ai choisi des hommes tellement ‘bien’ que je me sentais flattée qu’ils veuillent de moi. C’était comme si moi j’avais de la chance d’être avec eux.
Et honnêtement, je ne leur laissais aucune place de me laisser croire l’inverse. Je ne les croyais pas quand ils me disaient ‘c’est moi qui ai de la chance’. La petite voix dans ma tête se demandait ce qu’ils pouvaient me trouver, franchement.

Les phrases que j’ai citées plus haut, qui ont été dites, je sais que j’ai créé les situations pour qu’elles existent. Je sais que j’ai laissé la place pour que ces mots soient dits.
Car je les ai demandé.
J’ai demandé l’avis et l’approbation tant de fois. J’étais à l’affut de validation, qu’on me dise : bien sûr que tu es géniale.
Et le truc c’est que tout être humain est comme ça. Tu lui poses une question, il te donne une réponse, qui est aussi en regard de ses propres peurs, blessures, croyances. Et parfois tu n’aimes pas la réponse. Mais ça ne veut rien dire sur TOI.
Et je n’ai pas su voir et comprendre ça.
Alors tout ce que j’ai senti c’est cette absence de validation, plutôt que de me tenir droite et de me dire ‘pff, tu n’y connais rien’, je me suis laissée croire que c’était la vérité.

Dans tous les cas, ce désir de plaire à un homme ‘parfait’, il vient de moi.
Et j’ai creusé pour comprendre.. pourquoi ?
Pourquoi ce besoin de prouver à un homme que je suis valide et que j’existe ?

Eh bien… mon père.

Mon père et ma mère se sont séparés quand j’avais deux ans.
Mon père a été absent pendant la plupart de mon enfance, et comme tant d’enfants ‘sans papa’, je l’ai idéalisé.
Je l’ai idéalisé et il m’a beaucoup déçu. Je me rappelle toutes les promesses non tenues, tous les cadeaux que je n’ai pas eus, toutes les fois où l’on ne s’est pas vus.
Et la petite fille en moi à voulu prouver (encore prouver) que malgré tout je m’en sortais très bien.
Il était hors de questions que j’ai des sales notes parce que j’étais élevée par ma mère seule. Au contraire, je voulais qu’on puisse la féliciter. Alors j’ai moi aussi été irréprochable.
J’ai bien bossé, je n’ai pas fait de crise d’adolescente. J’ai été calme et ‘parfaite’.
Pourquoi ? Pour prouver à mon père que j’étais assez bien. Pour lui prouver que je pouvais être sa fille.
Mon père est un homme éduqué, calme, patient, à l’écoute. Il est apprécié de ses amis et de sa communauté. Il est honnête. Ce ne sont pas les traits que j’ai expérimenté de lui, mais je suis persuadée que c’est sa personnalité ‘de base’, hors situation personnelle compliquée (enfant illégitime tout ça).
Mon père, c’est l’homme ‘parfait’ sur papier.

Ma mère, c’est un volcan, comme moi. Et avec le temps je lui ressemble de plus en plus.
Ma mère parle fort, rigole fort, vit fort. Elle est joviale, aimée, et appréciée. Elle est débrouillarde et fait tout à 10 000 kms heures.
Elle fait peur aux hommes, je pense, parce qu’elle est tellement forte et indépendante.

Et je me rends compte que moi, je suis ma mère. Et que je ne l’ai juste pas accepté, en fait.
J’ai été tellement calme et sage, que maintenant ça ressort, puissance 10.

J’ai choisi des hommes qui allaient ‘tempérer’ mes ardeurs, en me disant que c’était mieux. Que c’était ainsi que les choses doivent être.
Or non, je peux simplement être moi.
Et encore une fois, je me demande ce que ça aurait donné si je m’étais laissée aimer en étant moi. A méditer…

Le rapport avec l’argent dans tout cela ?

Eh bien j’ai compris que tout ce temps, à chaque objectif, à chaque dépassement, je tentais de prouver que j’avais capable de me dépasser, et d’y arriver.
Je voulais prouver que malgré ma folie et mon imperfection, ou ‘avec’ ma folie et mon imperfection, je pouvais « réussir », et dépasser les limites, au delà de ce qui pourrait paraitre raisonnable ou possible. Montrer que je peux y arriver en étant moi. Que je suis assez.

« Etre moi suffit » c’est un cri de douleur que je crie fort dans les oreilles de tous les hommes qui semblaient trop bien pour moi.
Envie de crier fort, fort, fort : REGARDE ! Regarde comme je suis bien comme ça.
Sauf que ces hommes, ceux qui semblaient trop bien pour moi, ils ne m’ont pas choisi pour ce que je ne suis pas, mais pour que je suis.
Je sais que mon père m’aime, même si on se parle peu. Et je lui ai pardonné tellement de choses, presque tout je crois.
Et mes ex, eh bien c’est justement la personne que j’étais qui les intéressait. Et j’ai l’impression de m’être cachée. Et de ne pas avoir laissé voir…
Enfin je ne suis pas quelqu’un de nostalgique. Je n’ai pas de regrets. J’apprends en avançant.

Aujourd’hui, je dois me poser sérieusement la question de quelle part de mes objectifs viennent de moi, et quelle part vient de prouver des choses aux hommes de ma vie, quelle part vient de prouver à un homme bien sous tout rapports que je suis assez bien…
Est-ce que cela va faire évoluer mes objectifs ? Je ne sais pas trop.
Est-ce que cela me rapprochera de ce qui est juste pour moi ? Très certainement.

Voilà, maintenant que c’est écrit, je vais me cacher sous une pierre.

A demain. Ou à dans 3 mois.

Lyvia, Libératrice du Feu 🔥 et apprentie volcan

 

PS : IMPORTANT – ‘J’écris ma vie réouvre ses portes’

L’écriture est tellement importante dans ma vie et vous me l’avez tellement demandé que nous avons décidé de réouvrir les portes de mon programme “J’écris ma vie” pour SEULEMENT TROIS JOURS. Cela signifie que jeudi soir (23 juin) nous fermons.
J’écris ma vie est le programme où je partage avec vous ma pratique d’écriture qui permet de creuser (comme je l’ai fait aujourd’hui) de se réaligner et de manifester dans vos vies ce que vous désirez vraiment. Ce programme est un programme indispensable pour créer la vie que vous voulez vraiment, et vous débarrasser des schémas qui vous empêchent de vivre comme vous l’entendez.
Pour vous inscrire, c’est ici, pour TROIS JOURS SEULEMENT —> lyviacairo.com/jmv

 

PPS : j’ai une video super marrante de ma mère, si vous commentez assez (qu’est-ce qu’assez, je ne sais pas) je la mettrai sur mon Facebook perso (facebook.com/lyv.cai)

Photo… un ciel, plein de promesses et de possibilités…

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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