Ce que le film ‘500 days of summer’ (500 jours ensemble) m’a appris sur l’amour et l’attachement.

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La première fois que j’ai vu ce film, je ne l’ai pas aimé. La preuve, c’était que dans mon souvenir, il finissait mal. Je n’avais simplement pas compris.
Dans l’avion, Oraline avec qui je voyage me dit que c’est l’une des comédies qu’elle a aimé. ‘Ça finit mal, c’est nul !’ je lui dis. Elle me répond : ‘mais non ça finit bien !’. J’ai vu ce film il y a au moins 5 ans. Ma mémoire pouvait me jouer des tours. Alors j’ai décidé de le regarder de nouveau.

Si vous comptez voir le film, ou si vous ne l’avez pas vu, sachez que vous serez spoilés dans les phrases qui suivent. Je vous aurai prévenu.

C’est l’histoire de Tom et Summer. Tom tombe complètement amoureux de Summer. Summer lui dit dès le début qu’elle ne recherche pas une relation sérieuse, et Tom ne l’entend pas. Quand Summer lui annonce, après plusieurs mois de romance dont il ne retient que les bons côtés. Il est dévasté et prend un long moment à s’en remettre. Et un encore plus long moment à comprendre et à passer à autre chose.

L’attachement.

Aussi étrange que cela puisse être, je comprends de plus en plus que l’amour comprend un certain détachement. Ce n’est pas aimer quelqu’un que de s’y accrocher comme une bouée de sauvetage. Ce n’est pas aimer quelqu’un de projeter ses fantasmes et envies, sans entendre les siens. C’est vivre dans ce que l’on croit être un amour, qui peut ne pas être réciproque, et donc faire mal.
Combien de fois je me suis fait des films sur des relations qui n’existaient pas, au point de m’en rendre malade de stress et d’inquiétude. Combien de fois j’ai projeté quelque chose qui n’était pas là, au point d’inventer des réalités parallèles : si seulement il se passait x, y, z, alors… On a presqu’envie de manipuler un peu la réalité : si seulement il-elle se rendait compte.
On dit que la plus grande preuve d’amour est de savoir laisser partir. Je pense que c’est vrai. Je pense que c’est une gigantesque preuve d’amour que de laisser son ego de côté et d’accepter… ‘je ne suis pas la personne pour toi’. C’est une encore plus grande preuve d’amour de soi (même si c’est difficile de le comprendre, et franchement beaucoup plus long à admettre) – tu n’es pas la bonne personne pour moi.
Ce ‘détachement’ (qui ne signifie pas un manque d’affection, bien sûr), on peut l’appliquer à plusieurs niveaux de la relation.
Comment elle commence (‘c’est ok si ce mec avec qui je vais boire un verre pour la première fois n’est pas l’homme de ma vie’ ‘c’est ok si on ne se plait pas’ et ‘c’est ok si il me plait)
Comment elle finit (‘c’est ok de le-la laisser partir, merci purée, comment ça fait mal’ ‘c’est ok pour moi d’être avec quelqu’un d’autre’ ‘c’est ok si (omg) il-elle est avec quelqu’un d’autre’).
Comment elle se déroule (‘c’est ok si on ne veut pas la même chose là tout de suite maintenant’ ‘c’est ok si il-elle part en vacances sans moi’).

Dans ma conception de l’amour, nous sommes deux personnes qui 1-font tout pour être encore plus elles-mêmes chaque jour 2-sont présentes pour aider l’autre à être encore plus lui-même / elle-même.

Et ça demande de laisser la place pour respirer et décider.
Cela demande aussi d’avoir la fois que la façon dont les choses se déroulent, même si ce n’est pas ce que l’on avait rêvé sur papier, est juste du moment qu’elle est juste pour chacun (voire l’un des deux).

Et ça n’enlève pas l’amour. Au contraire. J’ai compris qu’on peut passer beaucoup de temps ensemble, être triste l’un sans l’autre, et pourtant laisser de la place à l’autre pour respirer.
Une relation très proche, laisse aussi la place à chacun d’être qui il-elle est. Sinon… de qui est-on amoureux, cela n’a aucun sens.

J’écris de façon relax et détachée ici, mais l’attachement dans les relations, c’est LE truc sur lequel j’ai eu beaucoup de mal. Je blâme les comédies romantiques, même si je les adore.
Je me suis fait des films pas possibles à partir de bribes de phrases, de petits éléments. J’ai interprété un futur entier, à partir d’une conversation de dix minutes. Je me suis accrochée comme une moule à certains espoirs et situations. J’ai manipulé ma vérité, pensant inconsciemment manipuler celle de l’autre. Dans toutes mes relations (surtout la plus récente) et toutes mes non relations, j’étais attachée à tellement de choses qui n’existaient pas… c’est fou non.

Et honnêtement, c’est impossible et ce serait super bizarre et limite mal sain d’être 100% détaché en amour. Genre ‘ah tu veux partir, ok’ Ce serait aussi faire confiance à 100% que l’autre n’est pas juste en train de gérer des émotions ou une situation. Ce n’est pas ce dont je parle. Pas le détachement en mode ‘je m’en fous’.
Mais plutôt le détachement en mode ‘parlons-en, discutons, ok je comprends ce qui est important pour toi, je l’entends et je le respecte’.

Et purée comme c’est dur.

L’un de mes apprentissages est de ne pas me faire un film de tout et de ne pas m’accrocher à ce que je pense être la vérité (vérité créée dans ma tête).

Et ça m’emmène au deuxième point :

Les attentes vs la réalité

Dans le film il y a une superbe scène oú l’on montre les attentes de Tom vs La réalité. Levez la main si vous vous êtes reconnus dans cette scène (je lève la main).
Quelques mois après leur rupture, Tom et Summer se croisent à un mariage. Ils s’amusent et dansent. Tom allait déjà mieux, mais il a un peu d’espoir de la reconquérir.
Summer l’invite à une fête.

À gauche, les attentes. Il arrive tout heureux dans l’immeuble, Summer l’accueille avec un grand sourire et l’embrasse. Comme par magie, les voilà de nouveaux en train de discuter à deux et à roucouler. Ah… Tom est clairement encore attaché.

À droite, la réalité. Summer accueille Tom chaleureusement, lui présente ses amis, ils discutent en groupe, et un peu plus tard dans la soirée, il voit Summer présenter un homme à ses amis. Un peu après, elle montre une bague. Ohputainmerde, Summer est fiancée.
Alors qu’elle a dit qu’elle ne voulait même pas de petit ami. Tom a le cœur brisé et se nourrit désormais de whisky et de céréales. Dammit. Les femmes sont ignobles.

Nos attentes (aka les films dans nos têtes) nous jouent des tours. On se fait tout un scénario, on a des attentes, et résultat des courses, on est déçu. Alors que rien – en tout cas pas grand chose – ne nous faisait présumer que ce film pourrait être réalité.

Encore une fois, nous ne sommes pas des cyborgs. C’est normal d’avoir des attentes.
Mais en même temps, on peut être tellement emporté dans notre réalité alternative qu’on se prive de ce qui est.

Finalement, on passe plus de temps à être déçu de ce qui n’est pas, qu’a apprécier ce qui est, même si ce n’était pas exactement ce qu’on attendait (vous vous rappelez quand enfant vous étiez déçus d’un super cadeau parce que ce n’était pas exactement ce que vous attendiez… dommage).

Apprendre à gérer nos attentes et éviter la déception est finalement une question d’apprécier le moment pour ce qu’il est. Et de se laisser porter.

Ne pas se dire : ok ça doit être comme ci ou comme ça pour que ce soit valide. Ou cela doit être comme je veux pour valoir le coup. Non, la vie c’est la vie, et même nos moments bien chiants sont là pour une raison.

Le mec en qui tu avais mis tous tes espoirs et avec qui ça s’est avéré ne pas finir comme tu l’anticipais, eh bien il t’a appris quelque chose pour la suite de ta vie. Et ça c’est super valide.

Et c’est justement ce qui s’est passé. Tom a appris. Il a compris que Summer n’était pas la bonne personne (elle lui a expliqué) et que ce n’était pas parce que cela n’avait pas marché avec elle que l’amour n’existait pas. Cela signifiait simplement que cela n’avait pas marché avec elle. Avec son homme actuel – maintenant mari – elle a trouvé une chose qu’elle n’a pas trouvé en Tom. Et ouch ça fait mal de l’entendre. Mais en même temps… c’est vrai. Et c’est ok. Et Tom, bon il lui a fallu 500 jours – pour apprendre à saisir l’instant, vivre les choses dans le moment, et je l’espère ne pas se faire une montagne de ce qui se passe à chaque moment.

Il y a des choses qui sont dites et qui se passent que l’on ne veut pas entendre parce que le fantasme dans notre tête est plus brillant.

Et c’est beaucoup plus naturel de s’attacher comme une moule à son rocher à une personne ou une situation parce qu’on a tellement peur de passer à côté de la chance du siècle.

Mais tu sais quoi… si ce n’est pas cette situation ou cette personne ou cette opportunité, c’est que ce n’est pas ça.

Tout ce qui n’est pas fluide doit partir. Et notre tâche dans ce cas là est de l’admettre, et avoir la foi que même après ça, on ira bien, on ira mieux.

Je vous conseille de voir le film.
Et dans les commentaires n’hésitez pas à me dire ce que vous évoque cette notion d’attachement et d’attentes.

J’ai encore du boulot pour laisser la vie se dérouler sans créer des productions hollywoodiennes dans ma tête. Mais déjà poser l’intention qu’on laisse la vie nous porter, est un premier pas

Bises sur les deux joues,

Lyvia

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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