“Vivre ce n’est pas choisir. C’est décider.” : ce que j’écrivais à 20 ans

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J’ai retrouvé dans mes affaires un carnet qui date de… 2007. J’avais 20 ans. Il s’est glissé dans une pochette, et n’est pas resté dans les cartons à Paris comme les autres carnets. Ce minuscule carnet a tenu 3 ans, jusqu’en 2010. Il couvre donc une grande partie de ma vie universitaire.

Quand j’en relis les pages…
Je réalise qu’en fait ce que je dis depuis quelques temps n’est pas nouveau. Ça a toujours été là.

Je réalise aussi… que je souffrais. C’est un carnet très mélancolique, qui me met les larmes aux yeux en le lisant. J’y parle d’amours déçues, du manque d’argent, de moi qui sait déjà que la finance ne sera qu’un métier ‘alimentaire’ pour moi. Je savais tout ça… et pendant les années qui ont suivi, j’ai oublié…

J’écrivais peu dans ce carnet, à des mois d’intervalles parfois. Et souvent, quand j’étais triste.
Ce qui me fait le plus bizarre, c’est que près de 10 ans plus tard, mes sources de mélancolies ont souvent été les mêmes. Et ce n’est que maintenant que cela change. Comme si ces seuls derniers mois j’ai appris des leçons que je tentais d’apprendre depuis des années.

Il y a de l’espoir dedans pourtant…
Le fait de voir que l’écriture avait autant sa place me rassure.
Le fait de savoir que j’ai toujours eu cette ressource de me retrouver grâce aux mots me rassure.
Je suis surprise de voir que le côté philosophe analytique est déjà là, et bien présent.

Et surtout, le 11 février 2010 – à 23 ans – est la première fois que j’écris que j’aimerais être entrepreneure. À l’époque j’étudiais la finance et ce n’était pas pour moi. J’ai rajouté des * pour mes notes à aujourd’hui.

Tout était déjà là, même si j’ai passé les années suivantes à l’enfouir. Extraits :

” Après réflexion, j’en viens à la conclusion que peu importe le métier que je fais dans la finance, ce sera un métier alimentaire. Je vois très bien ceux que je ne veux pas faire. Je ne vois pas ceux qu’il me plairait de faire. En fait, du moment que ce n’est pas trop barbant, ça me va…
Bon, vous direz, ce n’est pas une vie, ça.

Idéalement j’aimerais un métier qui me laisse le temps de lire… d’écrire peut-être.
Mais je veux aussi apporter ma contribution à ce monde de m…. . Et être MAITRE DE MON DESTIN (en capitales), en arrêtant de me laisser porter par les vagues, par ci, par là. J’ai besoin d’un objectif…

La première idée qui me vient en tête : être un ENTREPRENEUR (en capitales).
Avoir sa propre boîte, mener à bien ses propres projets, être le BOSS, ça c’est mon truc….(*j’étais mignonne )

Après… en quoi ? Je n’en ai aucune, mais alors aucune idée. Je voudrais faire quelque chose d’UTILE, qui me RAPPORTE et qui me PLAISE.

Bosser dans la finance, c’est juste un moyen pour moi d’amasser des sous et d’arriver à ça, faut pas se leurrer… (*ça n’aura même pas servi à ça)

Ce n’est pas très grave si je me trompe de chemin. Vu qu’à long terme, je veux créer MON truc.
Voilà, j’ai cette révélation. Ce n’est pas grave si je me trompe. Rien n’est tracé. Rien n’est écrit.

Le tout est de garder en tête et se développer mon objectif de long terme….
Je peux peut être lancer un truc de mode, j’en sais rien. Des chaussures 

*pas trop tard pour les chaussures

*point_rightla vérité c’est que, après cela j’ai oublié pendant des années que je voulais être entrepreneure. En septembre 2010 je commençais mon premier job de consultante et je me disais que mon avenir etait tracé et que je n’avais plus besoin de penser à rien.

En 2013, quand j’ai quitté ce job, ce n’était pas pour être entrepreneure. C’était pour en trouver un autre qui conviendrait mieux, en me donnant le temps de trouver en quoi.

C’est seulement en 2014 que j’ai décidé que j’étais entrepreneure.

C’est fou, la moi de 2010 ne sait pas que…. j’ai oublié un temps mais j’y suis finalement arrivée 

Comme quoi, il y a des choses qui font partie de notre identité….
Wow réaliser ça m’émeut car parfois je me perds, je me questionne, comme tout le monde.

Et là je réalise que moi il y a 7 ans, voulait les mêmes choses :
– lire,
– écrire
– avoir un impact
– être la boss…

Well done Lyvia. Je ne me suis pas laissée tomber… je ne me laisserai pas tomber.

Plus tard dans le carnet…

5 mai 2010


On construit des barrières, on érige une forteresse de principes qui nous protège. Car on a peur… on a peur d’être libre.

Qu’est-ce qui serait si nous n’avions pas cette morale et nos principes qui nous freinent ? Alors il faudrait décider par soi-même, oser.
Entre la sécurité et la liberté, on choisit souvent la première… “

6 mai 2010

“S. dit que ceux qui ont le plus de pouvoir, ce sont les artistes. Si je veux avoir un impact, si je veux donner une contribution au monde, ne dois-je pas plutôt écrire, aider les gens à ouvrir les yeux sur certaines choses pour rendre le monde meilleur, le sensibiliser… ?”

(* : je n’arrive pas à croire que je savais déjà ça… et je n’ai pas écouté… pas tout de suite… c’est fou les limites qu’on se met…)

“Je reviens d’entretien. Il s’est bien passé. Sauf une gaffe considérée comme impardonnable par certains car voulant dire que je ne suis pas l’actualité financière. Et c’est vrai qu’au final j’en ai rien à battre…”

Et là ça devient bien dark…


Je pense qu’il faut sérieusement que je commence à écrire un bouquin. Je ne me lance pas, et c’est mal. C’est peut-être quelque chose comme ça qui donnera du sens à ma vie. M’otera l’envie de carresser mon poignet d’une lame de rasoir à chaque fois que je dis ou fais quelque chose qu’il ne faut pas…

(*Je ne vous mens pas quand je vous dis que si je n’écris pas, je meurs…
Et surtout, il semblerait que c’est le seul moyen que j’ai trouvé d’être moi tout en me protégeant….je me suis souvent sentie inadéquate, à ne pas dire ou faire ce qu’il fallait. Avec cette plateforme aujourd’hui, je peux vraiment m’exprimer)

“En écrivant, je suis libre. On ne peut pas me juger sur mes opinions ou sur ce que je suis. Il n’y a rien que je sois obligée de faire quand j’écris…”

(*Et 7 ans plus tard, je finissais enfin mon premier livre. Well done.)

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Eh bien… il est 1h du matin quand j’écris… et je ne sais pas trop quoi penser de tout ceci à part…

Gratitude envers moi-même d’être restée fidèle à moi-même et à mes aspirations…
Ravie de voir que tout ceux qui ont tenté de m’éloigner du chemin ont échoué car tout était déjà là… (‘tu n’es pas faire pour être entrepreneure’… je l’ai entendu souvent)…. Aussi ravie de voir que personne ne m’a donné l’idée joy
Indulgence envers moi-même pour les fois où j’ai la sensation de devoir faire tellement plus…Je me suis déjà bien honorée. Je peux être fière.

Je n’ai ni à forcer, ni à lutter.
Je suis née pour ça.

L’autre grand chantier de ce carnet, c’est l’amour. Mini-moi a bien galéré sur ce plan. Je m’engage à ne pas la laisser tomber sur cela 

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Et vous… qu’est-ce qui a toujours été là, quelque part au fond de vous, et que vous avez étouffé, consciemment ou inconsciemment ?
Qu’est-ce que cela donne si vous vous arrêtez de vous retenir… ?

Lyvia, un poil sonnée…❤️fire

 

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vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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