Tu mérites le meilleur – C’est l’histoire de Louboutin qui me donnaient mal aux pieds…

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En 2011, avec mon premier bonus de consultante en management, j’ai acheté une paire de Louboutin, Very Privé 12cm.

Pendant toutes mes études, j’avais en tête le jour où ENFIN je pourrais me payer ces chaussures d’une marque que j’adore (oui c’était bien avant qu’on fasse des chansons dessus !).

Je me rappèlerai toujours le moment quand enfin, je suis allée au Shoe department de Selfridges – equivalent des Galeries Lafayette à Londres – et que j’ai fait le tour du magasin sachant que sur mon compte, j’avais enfin les sous qui me permettraient de les acheter.

C’était pour moi la marque que j’y étais ‘arrivée’. Que toutes ces années à étudier quelque chose qui ne me passionnait pas avaient payé. Ha ! Comme je me trompais.

Il n’y avait pas dans le magasin la paire que je voulais – j’avais étudié l’affaire – et très peu de paires à ma taille. Il y avait tout de même cette très belle paire d’escarpins de 12 cm, vernies noires et Super sexy.

Il était hors de question que je quitte ce magasin sans acheter de Louboutin, alors même si je les sentais un brin trop hautes pour moi, je les ai achetées.

En 6 ans, je les ai portées 3 fois.

Pas que c’était une erreur – j’adore toujours cette marque et je zieute chaque nouvelle collection – mais parce que… elles n’étaient pas bien pour moi.

Elles me faisaient terriblement mal. J’avais les orteils coincés et la sensation de ne pas respirer. Le cuir était serré et la plateforme à l’avant très fine. Elles étaient tellement hautes et inconfortables que je me sentais mal à l’aise de marcher avec dans la rue. Je vivais dans la peur de tomber.

Comme souvent quand on fait du shopping pour des raisons autres que se faire plaisir à 100%, il s’agissait d’un achat plus compulsif que réfléchi.

Eh oui, je voulais les acheter pour prouver quelque chose, pour prouver que cette nouvelle vie avait un sens.

À l’époque, je me sentais mal de dire non à la vendeuse quand elle m’a proposé 3 paires dont aucune ne m’allaient. Pour ne pas ‘déranger’ j’ai décidé d’au moins partir avec une paire.
Ça semble complètement fou quand on y pense, mais combien d’entre nous ont dit oui à des choses, qui parfois coûtaient une large somme, pour ne pas ‘déranger’

Elles n’étaient pas les chaussures idéales pour moi mais j’ai créé l’histoire dans ma tête que j’allais devenir la personne idéale pour elle (ça vous rappelle quelque chose..dans les relations souvent plutôt que chercher chaussure à son pied on contorsionne le pied pour qu’il rentre dans la chaussure).

J’avais tellement peur de passer à côté du moment où j’allais m’acheter des Loubis que je n’ai même pas pris la peine d’aller dans un autre magasin, ou attendre. La peur du manque. Il me les fallait ici et maintenant !!!

J’avais le cœur rempli d’allégresse, non seulement à la perspective de maintenant les porter, mais parce que enfin, j’avais sauté le pas, je les possédais.

Portées 3 fois donc, j’ai commencé à les laisser au placard. Et un jour j’ai décidé de les vendre.

Je les ai mis sur un site, puis deux, puis trois. Ça ne passait pas. Trop chères on me disait, mais ça ne semblait pas juste de baisser le prix.

Je les ai remises au placard avant, un an plus tard, d’essayer encore de les vendre. Même combat.

Avant de partir à NYC pour trois mois, j’avais pour idée de les laisser – mais à qui, comment, à quoi ? À la place je les ai mises en stockage.

Et à mon retour, j’ai retrouvé les quelques paires que j’avais laissées.

Si vous me connaissez, vous savez que je suis une maniaque du tri : tout ce qui n’est pas fluide doit partir.

Déjà, à NYC je me suis débarrassée d’un bon tiers des affaires avec lesquelles j’étais arrivée, laissant la place avec de nouvelles acquisitions.
Il était hors de question d’arriver à Paris et de me retrouver avec des affaires qui n’étaient pas juste pour moi.

Alors j’ai pris la petite boîte de chaussures que j’avais laissées, 6 ou 7 paires en tout, et j’ai décidé de toutes les donner. Y compris les Louboutin.

J’ai pensé à essayer de les vendre. Mais la perspective de devoir encore passer des étapes me pesait.

J’avais réalisé que je me retenais d’acheter une nouvelle paire de Loubis qui elles me plairaient parce que j’avais celles ci et que je ne les portais pas. Je me disais : regarde, tu ne profites pas de celles-ci, alors qu’est-ce qui te fait dire que ce ne sera pas pareil avec d’autres.

Eh puis, finalement, je les ai regardées une dernière fois et je me suis dit : tu pars.

N’étant pas sûre qu’un magasin de charité arriverait a les vendre, j’ai demandé à ma sœur de voir si une de ses amies – jeune et qui n’a probablement pas encore les moyens de s’en payer, les voudrait.

Ça m’a fait bizarre de faire ça. Tu te rends compte, tu vas les donner, comme ça, des chaussure que tu as payées 600 euros ! Tu n’essaies même pas de gagner un peu de sous avec.

Et la réponse en moi était : non.

200 ou 300 euros, ça ne vaut pas pour moi le fait de mettre une annonce sur le bon coin et négocier et prendre du temps et ne pas réussir à vendre encore une fois peut être.
C’est peut être un luxe que j’ai, mais bon.

À la place, cela apporte beaucoup plus de valeur à ma vie de savoir que :
– d’une, je vais m’alléger de cette paire qui mine de rien m’encombre (energetiquement, mentalement)
– une personne qui n’y aurait peut être pas eu accès va en bénéficier
– Je vais enfin avoir la place de m’acheter une nouvelle paire !!! Qui ne fait PAS 12 cm.

**Ce que cette histoire nous apprend**

Bon, j’aime les chaussures mais pas au point qu’elles m’empêchent de dormir la nuit.

Je réalise à quel points on s’accroche à des choses, des projets, des personnes parce que :

– 1. Le jour où elles sont entrées dans notre vie, nous étions si heureux
– 2. Ils-elles représentent un symbole d’un passage, d’un nouveau niveau
– 3. Sur papier, ils-elles semblent parfaits
– 4. On a investi dedans, alors cela semble triste de ‘gâcher’ cet investissement.

Or, le passé est le passé.

Ce qui compte est le présent.

Si aujourd’hui vous avez dans votre placard de belles pièces, mais qui ne vous vont pas : laissez les partir. Vendez-les si c’est fluide, donnez-les si c’est fluide. Mais tout ce qui n’est pas ‘juste’ pour vous prend de la place, et pas que de la place physique

Si aujourd’hui il y a des projets, des activités, des actions qui vous pèsent et ne vous mettent plus en joie, même si vous y avez mis du temps, de l’énergie et de l’argent, laissez-les partir. Car il est fort probable que vous perdiez encore plus à les garder.

Si aujourd’hui dans votre vie vous avez des relations qui sont bien sur papier, dans lesquelles vous avez mis du temps, et qui vous font souffrir : laissez-les aussi. Ou transformez-les. Mais en tout cas, ne vous y accrochez pas dans l’espoir que l’énergie change subitement.

On passe beaucoup de temps à souffrir et à laisser des choses nous peser car elles ont signifié des choses par le passé.

Mais la question c’est : que veux-tu maintenant ?

Que veux-tu maintenant pour ta vie ?

**S’autoriser au meilleur… pour nous**

Il est facile de se contenter de peu, ou que les choses nous conviennent à moitié.
C’est encore plus difficile à voir quand ces choses semblent objectivement, superbes !!!

Ces chaussures sont canon !
Ce projet est Super !
Ce mec est parfait !

Oui….
Mais pas pour moi.

C’est une chose que l’on doit apprendre à dire je pense : c’est bien, mais pas pour moi.

J’exige le meilleur.

Et le meilleur ne veut pas dire plus clinquant, plus impressionnant, plus beau.

Le meilleur veut dire, ce qui est ‘juste’ juste pour moi.

Tout autre chose que cela ne passe pas.

Par le pouvoir de la semelle rouge,
Je vous embrasse

#DarkPinkLyvia

PS : oui je suis capable d’écrire un article sur tout 😂

vague-tiret

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Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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