La question à te poser régulièrement, pour garder ton cap, et ne pas te perdre, toi

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Il y’a quelques temps je vous ai écrit dans un article ‘ce que je sais pour sûr’ que la paix intérieure, celle après laquelle on court quand on veut…. plus d’argent, plus de gloire, plus d’amis, plus de likes sur Facebook…. ce sentiment de pouvoir enfin arrêter de courir, et de pouvoir respirer, eh bien…il ne s’obtient pas avec ‘plus’ de… quoi que ce soit.
Il est à l’intérieur, peu importe ce que vous avez, possédez, vivez. Peu importe là où vous êtes aujourd’hui, vous pouvez ressentir cette paix à l’intérieur.
Inspire, expire.

Je me posais la question aujourd’hui, alors même que j’étais dans un metro bondé à Londres – tout endroit est parfait pour philosopher – je me posais la question de mon intention.

Il est important de se demander pourquoi l’on fait ce que l’on fait. Histoire de ne pas perdre son cap, sa direction. Et surtout, histoire de ne pas se perdre soi-même.

Et alors que je me posais cette question, un passage de lecture m’a rappelé quelque chose… qui m’a rappelé plusieurs choses… et qui m’a poussé à écrire.

Mes ancêtres étaient des esclaves.
On ne parle pas d’ancêtres si lointain qu’on ne sait plus qui ils sont et d’où ils viennent.
On parle des mes arrières grand mères, qui avaient bel et bien un nom et un visage que je connais.

Affranchies les deux, il me semble. Filles d’esclaves, pour sûr. Mère de deux enfants ‘mulâtres’ qui à leur tour on créé la lignée de ma mère.

Il est très possible que dans votre lignée aussi des personnes aient été privées de liberté.
Malheureusement l’oppression et la barbarie ne sont pas l’apanage d’un peuple unique.

Descendante directe de personnes qui ont été privées de liberté donc, je ne peux m’imaginer ce que cela fait.

De me réveiller dans un lieu que je n’ai pas choisi, de manger de la nourriture que je n’ai pas choisie, d’acharner mon corps à faire un travail que je n’ai pas choisi, contre des coups, des humiliations et des dangers que je n’ai pas choisis. Donner ce même corps à un homme que je n’ai pas choisi. Et avoir peur que demain, l’un des miens, l’homme que j’aime, mes enfants peut être, perdent la vie, et moi aussi la mienne.

Une vie sans le moindre choix.
Une vie d’asservissement.
Une vie de souffrance quotidienne.
Une vie dans laquelle mon corps n’est pas le mien.
Et dans laquelle mes pensées sont embuées…
Par la nécessité de survivre…
Tout cela pour un jour d’horreur supplémentaire.

Même ces mots, presque doux, édulcorés, lisibles, montrent à quel point je suis privilégiée de ne pas savoir ce que ça fait.

J’ai beaucoup couru ces dernières années.
On dirait que je suis une femme bien plus âgée que mon âge quand je le dis.. je le sais.
Mais ça n’empêche que l’agitation intérieure a longtemps été mon amie.
La question qui taraude : quand est-ce que je pourrai ‘enfin’ me dire que j’y suis arrivée ? Me relaxer, respirer ?

Je croyais que plus d’argent allait aider : yes ! Du cash ! Enfin je peux vivre la vie que je veux !
Sauf que le cash ça circule, et que tu aies 100 ou 100 000, si tu as peur d’en manquer, tu auras toujours peur d’en manquer ! Si tu ne te sens pas en sécurité avec peu, tu ne seras pas en sécurité avec plein ! C’est le grand mensonge de l’appât du gain.
C’est la désillusion que rencontrent toutes les personnes qui courent après le gain sans y mettre de sens. L’argent sans sens n’a pas de sens.

J’ai cru qu’un homme dans ma vie allait me faire me sentir en paix, en sécurité aussi. Des projets ! La ‘certitude’ que quelqu’un est là pour toi et t’aime ! La vie paisible et tranquille et tracée. Ouaaaais ! Enfin.
Sauf que… si tu n’es pas bien avec toi-même, tu n’es pas bien avec quelqu’un. C’est même en général plutôt catastrophique !

Alors, dans ce métro oú je suis serrée et dans lequel je tape ce message, je réalise que mon intention est claire :

Vivre en paix.
Etre libre.

La paix, j’apprends de mieux en mieux à la sentir à l’intérieur. Il s’agit simplement de me connecter au présent. De l’apprécier pour ce qu’il est. Dans le présent, je connais la paix.
Ma sœur et moi avons déménagé à Londres hier et loué un airbnb deux semaines, le temps de trouver notre maison ‘permanente’. Celle que l’on a louée en attendant est simplement magnifique. Magique.
Une partie de moi, celle qui va vite et va bien trop loin dans le futur se disait : wow, cette maison est tellement chouette, arrivera-t’on à en trouver une aussi bien voire mieux oú nous installer pour de bon ? Je nous voyais déjà dans quelques jours, à louer de nouveau un airbnb… alors que je n’ai qu’une envie : planter mes pieds et m’installer.
Cette pensée, j’ai refusé de la laisser durer. Encore moi qui cours. Encore moi pas en paix.
Je me suis assise sur la grande table en bois de la salle à manger, quelques secondes et j’ai regardé la pièce. J’ai respiré. Et je me suis dit merci.
Merci à moi-même d’avoir travaillé assez dur pour me permettre dans une maison comme celle-ci. Aujourd’hui, maintenant.
Merci à moi-même d’avoir écouté l’appel et d’avoir aidé assez de gens pour pouvoir vivre maintenant ce moment.
Merci à moi-même de m’avoir écouté.
Merci à la vie de m’avoir guidée.

Tout ce qui compte c’est la journée d’aujourd’hui. Ce moment, maintenant.

Et dans le présent. On trouve toujours la paix. Le monde est fait ainsi. Le passé n’existe pas et le futur est un mirage. Demain aura le temps de se charger de lui-même.

Paix.

La deuxième intention.
La liberté.

….
Je descends du metro.
….

Me voilà de nouveau sur la même table qu’hier soir. L’eau du thé est en train de chauffer et après une journée à courir, je suis au calme, enfin.

Ma deuxième intention : la liberté.

Je ne sais pas si c’est la servitude de mes ancêtres qui fait qu’aujourd’hui il m’est intolérable que des personnes – moi, vous – qui avons la liberté de vivre… ne la saisissions pas.

Toutes les fois où nous n’allons pas dans le sens de nos envies et désirs alors qu’on peut…
Toutes les fois où l’on choisit d’être esclaves d’un système qui nous fait du mal – on CHOISIT de se réveiller et d’aller à un job que l’on ne veut pas, à rentrer à la maison retrouver un partenaire que l’on aime pas, et à vivre une vie qui ne nous convient pas !!!
Toutes les fois où l’on choisit de ne pas honorer notre corps, notre âme…
Alors qu’on peut !
Alors qu’on a l’espace, les ressources, les moyens…
Haaaan un petit bout de moi fuit.

Aucune des excuses n’est ni acceptable, ni tolérable pour moi.
À moins d’être en chaîne, un couteau sous la gorge, ou ta vie ou celle de tes enfants en danger…
À moins d’être tellement préoccupé par ta survie que ton cerveau ne peut penser à rien d’autre…

Tu peux.
Tu peux choisir d’être libre.
C’est un privilège.
Et c’est surtout une responsabilité.
Et choisir la servitude alors que la liberté est à portée… wow, c’est l’une des pires choses que l’on puisse faire à l’humanité.

La liberté, donc.
La mienne. Et par extension, parce que ma vie n’est ma vie que parce que j’ai un rôle à jouer : la votre aussi.

Plus de liberté pour moi signifie plus de liberté pour vous signifie plus de liberté pour les autres.
C’est égoïste, si on y pense. Je veux un monde oú JE me sens libre. Et inspirer d’autres à le devenir, qui inspirent d’autres à le devenir, et inspirent d’autres à le devenir me donne l’espoir de vivre et continuer à vivre dans des environnements oú je peux être moi, et vous pouvez être vous…

On ne peut pas vouloir sa propre liberté sans vouloir celle des autres. Quel serait le sens de ça ?
Pourquoi aurais-je le droit d’être qui je suis content, et tu n’aurais pas le droit d’être qui tu es ?

Toutes fois où je me sens intolérante à la différence, je fais une pause : attends une petite minute.
Tu veux etre toi mais que les autres soient eux-mêmes te gênent ?
Okay…

Alors je dépasse mon inconfort et je me rappelle mon combat principal :
Que chacun puisse vivre la vie qui lui plait, dans SA vérité, sans être ni jugé, ni menacé, ni violenté….

La paix, tu la trouves à l’intérieur.
La liberté, tu la choisis.

Avec ces deux choses, principales, je pense que nous sommes tous capables de vivre une belle vie.

Voilà mon message pour toi aujourd’hui, écrit dans le calme, dans un metro bondé. Écrit dans le calme, dans une maison silencieuse.

Je t’embrasse et je t’aime.
Un peu plus d’amour pour nous et les autres… cela fait du bien ❤️

Lyvia

PS : et toi, quelle est ton intention ? Pourquoi tu fais ce que tu fais ? Dis-le moi dans les commentaires.

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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