À une phrase de la catastrophe

L raconte à M :

« C’était comme ça entre nous. Nous étions toujours à une phrase près de la catastrophe. Nous pouvions passer le meilleur des moments, et subitement je disais une chose, ou je posais la mauvaise question, je préparais le mauvais plat à dîner … et c’était terminé. Le moment était parti et à la place une phrase qui pique, un regard déçu, voire dégoûté. Ce n’était jamais violent, tu vois, enfin, pas comme on l’entend. C’était de la violence psychologique, vicieuse et sur le coup, je ne le savais pas. Je croyais que c’était moi. Je croyais que c’était moi, qui n’y arrivais pas, que je ne savais pas être avec lui, l’écouter, l’aimer. Peut-être que j’étais nulle à ça, que j’étais nulle à aimer.

– Mais on ne peut pas être nul à aimer !

– Je sais. Maintenant, je sais. Mais avant, je ne savais pas. Il était tellement gentil tu vois ? Et prévenant, il était juste triste que je sois comme ça, que je n’arrive pas à lui donner ce qu’il fallait. Pour lui, je ne prenais pas soin de lui, je m’en fichais parce que je ne faisais pas assez attention…

– Et pourtant tu faisais attention, tu faisais trop attention. Tu marchais sur des œufs pour t’assurer que ça ne frotte pas dans le mauvais sens et que tout casse. Ce n’est pas censé être comme ça …

– J’avais tellement peur tout le temps, et aussi tellement d’espoir à fois, je vais tout faire bien, je me disais «Je sais faire ce qu’il faut, je vais être parfaite … » mais ce n’était jamais assez … à l’intérieur de moi, tout était comme d’être? Alors je me roulais en boule? Et je pleurais parce que je ne savais pas … je ne savais pas être autre chose que juste moi. Et être juste moi ne suffisait pas … pourtant ça devrait, n’est-ce pas ?

– ce n’est pas ce que ça devrait, ça suffit ! Dans une belle relation … ferme les yeux et imagine … tu t réveilles avec le cœur léger, sans avoir à te demander ce que tu dois faire, dire, ou donner. Tu te réveilles, et tu es toi. Et il te regarde en souriant. Tu peux dire tout ce que tu veux, être tout ce que tu veux? Tu es accepté et aimée comme tu es, tu n’as pas à y penser. S’il a besoin de quelque chose, il te le demande clairement, dans l’amour. Il ne s’attend pas à ce que tu tout soit parfait ou que tu sois parfaite, il t’aime toi. Il t’admire, te fais rire, vous vous épaulez, vous êtes du même côté. Il t’admirent et t’encourage même s’il n’est pas d’accord… J’imagine … la légèreté, la liberté et surtout … la sécurité. Ça ressemble à quoi pour toi, une relation ou tu es en sécurité ?

C’est une relation ou je peux dire et faire les choses comme ça me vient, sans avoir peur de faire une bêtise et me tromper, c’est une relation où tout ce que je suis est accueilli, même quand c’est j’e bêtise. C’est une relation ou je ne marche pas sur les œufs, et où il n’y a aucune passive-agressivité, ou tout est dit simplement avec amour. Alors, dans cette relation, je ris et je danse, je respire et c’est léger. On a de longue conversations et je peux dire tout de moi, tout, en sachant que ce sera accueilli. Je me sens tellement mieux!

– Et tu peux. Autorise-toi à ça. Ouvre ton cœur et dis la vérité, dès le début. Et tu verras, quelqu’un de magnifique saura te recevoir toi. Sans les larmes, sans les drames, juste toi. Tout ton job maintenant, c’est d’y croire. Tu peux faire ça ?

Oui.

—

Selon moi, une relation toxique est une relation ou y a un danger à être soi : physique, mais aussi psychologique et émotionnel. C’est une relation où l’on se sent contraint, et non pas libre. Ce n’est pas la ‘faute’ de l’autre, mais l’union des deux ne collent pas. Pour de nombreuses raisons? Souvent liées à des blessures du passé non traitées. J’ai été dans des relations difficiles? Dans savoir qu’elles l’étaient. Aujourd’hui, je me dis que l’art de mon message est de transmettre, pour vous permettre d’être en sécurité. Il y a beaucoup de choses que j’aurais aimé qu’on me dise.

Certains, on me les a dites mais ça a mit du temps à faire son chemin. Mais le fait qu’on me les dise à aide.

Si ce message peut aider quelqu’un, partagez-le.

Lyvia

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