Le conseil d’écriture que j’aurais aimé qu’on me donne…

Et qu’on a du me donner et que je n’ai pas écouté, à l’époque.

J’ai écrit deux livres ! DEUX ! Ce soir de décembre, j’ai terminé l’écriture du manuscrit de mon deuxième livre, et de mon premier roman.

J’ai commencé à l’écrire… wow, je ne me rappelle même plus. Il y’a des années. À l’époque où j’avais encore un boulot ‘classique’. Je me levais à 6h du matin et j’écrivais pendant une heure. J’écrivais des bribes d’histoire. Des scènes de rencontre, des scènes de sexe, Les préférées.

Mais je ne l’ai pas pris au sérieux, ce bouquin. C’était pour rigoler. Jusqu’au début de cette année. J’en ai parlé davantage, du fait que j’écrivais des histoires érotiques, et la première partie du livre était sur mon ordinateur.

Je l’avais lue, relue et re-relue. Écris plusieurs fins alternatives. Et plusieurs fois la phrase d’un de mes anciens managers, à qui j’avais dit à l’époque que j’écrivais, me revenait en tête.
À la question : tu en es oú de ton bouquin ?
Je répondais : euh, j’avance doucement.
Et il m’a dit : oh, you’re not a compléter-finisher, are you?

En d’autres mots : tu es le genre de personne qui commence des choses et qui ne les finit jamais.

Ah, ça pique, et il avait raison.

Ce manuscrit était dans le placard, avec des morceaux de scènes disséminées partout, et des années après son commentaire… je n’avais toujours pas fini. Arf.

En juillet 2017, encouragée par mes amis et mon équipe, j’ai sorti les 60 premières pages du roman, la partie 1. Je l’avais relue, peaufinée, complétée. Pourtant… elle était loin d’être parfaite à mes yeux, mais en serrant les dents très fort, je l’ai envoyé !

Une soixantaine de personnes ont acheté ce premier texte en 2 jours. Oui, un peu comme mon premier livre prélancé 6 mois avant !

‘Les gens sont fous !’ Je me suis dit. Ils ne savent même pas ce qu’ils achètent ! Jamais je n’avais publié de textes érotiques sur ma page. Et pourtant oui, cette première partie de mon livre a été aimée, et j’ai reçu des commentaires.

J’avoue, oui, j’ai pleuré.

Une version romancée de l’histoire voudrait qu’après ça, je fus si motivée que je me suis attelée à écrire la suite, fissa, me sentant pousser des ailes !

Que nenni !

Au contraire…. j’ai procrastiné. Je ne savais pas comment la poursuivre mon histoire. Maintenant que des personnes attendaient la suite, c’était mignon mais… qu’allais-je leur raconter.

Je me suis engagée à avancer dessus tous les jours.
Je n’ai pas réussi.
J’ai été frustrée, agacée, en colère contre moi-même d’être si peu respectueuse de se livre (vous verrez, ce sont des sentiments qui me reviennent souvent).

La sensation de m’auto-saboter en n’écrivant pas.

C’est qu’il y’a toujours tellement d’autres choses plus importantes. De VRAIES choses plus importantes :
Des clients, faire grandir mon business, gagner de l’argent, regarder Jane the Virgin (non je rigole…. pas ).

Parfois, je me demandais à quoi bon. Autant abandonner. Tout le monde s’en fiche de toute façon ?

Et au lieu d’écrire plusieurs heures par jour, comme je me l’étais promis, c’était quelques heures par semaine, parfois pas du tout.

Je pourrais me dire : ce n’est pas grave, c’est mon style. De nombreux auteurs n’écrivent pas tous les jours.

Mais…ce qui m’a fait continuer, et ne pas arrêter, même si c’était écrire 10 minutes tous les dix jours… finalement c’était l’envie de savoir la fin de cette histoire.

La semaine dernière, quand j’ai écrit certaines des scènes les plus importantes du livre, j’ai ressenti un immense plaisir à voir grandir mes personnages.

Et ce que l’on ne nous dit pas, c’est que le meilleur moyen d’arriver à écrire et créer sans souffrir, c’est de le faire pour soi avant tout. D’apprendre à le faire pour soi, et de s’autoriser ce plaisir finalement.

Mais je m’égare, ce n’est pas mon conseil.

Le conseil que j’aurais voulu qu’on me donne, qu’on me martèle, qu’on me dise à foison c’est :

ASSIEDS-TOI SUR CETTE P* DE CHAISE !!!

L’écriture ça a l’air glamour, bucolique, romantique. En mode ‘youplala je suis écrivain’

Mais en fait.. c’est dur ! Je ne sais pas combien de fois j’ai déjà dit que c’est dur, mais en tout cas vous n’entendrez pas de ma bouche que c’est facile

C’est dur parce que TOUT nous empêche de s’assoir sur cette p* de chaise à commencer par nous-mêmes.

Et ce matin, alors que cela faisait une semaine que je n’avais pas touché à mon texte, je suis descendue à la cuisine, j’ai pris une grande inspiration et je me suis dit : assied-toi sur la chaise Lyvia. Ouvre ton logiciel. Regarde la fin de ce que tu as écrit la dernière fois. Et vas-y.

Et moi qui croyais avoir encore plusieurs jours d’écriture devant moi, en une heure, la fin s’est dessinée.

Et je n’avais rien fait d’autre que… m’assoir sur la chaise et taper.

Et c’est tout. Et c’est le plus dur. Et seulement après, ça devient plus aisé. La deuxième difficulté c’est RESTER assis sur la chaise. Mais pour ça il suffit de se donner une deadline, une plage de 30 minutes, ou d’une heure à tenir.

Car c’est presque magique : si l’écriture vous appellent, vos doigts savent ce qu’ils doivent écrire. Ils s’en fichent que ce soit bon ou pas, vos doigts veulent juste que ce soit écrit.

S’assoir sur la chaise, et y rester.

‘Stay in the room’ – c’est le conseil qu’on avait donné à Glennon Doyle Melton, auteure de Live Warrior, quand elle était entrée dans un cours de yoga et qu’elle ne savait pas si elle allait tenir. Reste dans la pièce. Même pas mentalement mais physiquement. C’est l’un des exercices Les plus difficiles à faire déjà.

Et une fois que tu es dans la pièce, que tu as le cul sur ta chaise, alors c’est là que la magie opère.

‘Show up’, disent les Américains. L’équivalent français serait : sois-là. Viens.

Vous pouvez lire tous les livres de conseil sur comment écrire un livre, mais je vous promets que celui-ci est l’un des plus infaillibles :

Assieds-toi sur la chaise.

Lyvia

vague-tiret

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