Être zen et le rester… ou du moins essayer

Il y’a quelques temps, une lectrice, qui n’est clairement pas fan de moi, m’a diagnostiqué bipolaire. En gros, ‘cela se voyait’ que j’avais tendance à passer de phases euphoriques en phases dépressives en passant par des pics d’irritabilité.

Oui c’est choquant que les gens se permettent de dire ce genre de choses (surtout quand il y’a des personnes qui en souffrent vraiment), Oui ça arrive plus souvent que vous croyez (quelqu’un s’est permis de dire à ma sœur qu’elle avait l’air d’avoir des tendances skyzophrenes) et non je ne souffre pas de troubles de l’humeur. Et j’en suis très reconnaissante.

En fait, c’est l’inverse. J’ai l’humeur la plus égale de la Terre ! Je suis la zenitude incarnée. Si si je vous jure !

Il faut en faire beaucoup pour m’énerver, ou me déprimer ou même me choquer.

Si vous me voyez d’un jour à l’autre, je serai probablement la même : paisible  Okay j’oscille entre très calme et franchement excitée par la vie. Mais je peux être excitée par la vie en étant calme ! Et être calme en étant excitée par la vie !

Si j’étais comme ça de nature, je n’aurais rien à vous raconter. La vérité c’est qu’au fond, il m’arrive d’être angoissée. De moins en moins, mais par le passé ça a été difficile.

En gros : quand les choses ne se passent pas – ou passaient pas – exactement comme je l’avais prévu ou envie, je paniquais ! Et ça peut être que les événements semblent s’acharner autour de moi, que je n’arrive pas à communiquer pour qu’on me comprenne, que x ne fait pas ce que j’attends de lui, et que finalement je le prends personnellement.

Cette sensation de serrement dans le coeur oú tu te dis : quand est-ce que les choses seront enfin ‘normales’ ??

Cette panique par le passé s’est caractérisée par des cris, des pleurs, des portes qui claquent, des décisions radicales, mais surtout une souffrance intérieure. Une perte de pied et une peur presque maladive de ce qui allait se passer, ou de ce que cela signifiait pour moi.

Il n’y a que quand je n’ai plus été angoissée que j’ai compris ce qu’est l’angoisse.

L’angoisse vient souvent d’une incapacité à lâcher prise sur le futur et ce qu’il réserve.

Tu aimerais que les choses soient d’une certaine façon, pour l’harmonie, et quand l’harmonie n’est pas là, tu paniques.

Et il y’a quelques années, j’ai peu à peu décidé – plutôt inconsciemment – que l’incertitude du futur n’aurait plus de prise sur moi.

C’est simple, la clé de ma zénitude – et de la zenitude en général c’est….

Accepter ce qui est.

‘Accepter ce qui est’ est LA pratique qui permet de laisser de côté l’angoisse, le stress et la déprime qui peuvent émerger quand la vie ne se passe pas telle que l’on a envie.

Accepter ce qui est c’est comprendre que…
nous n’avons de contrôle sur RIEN.

L’angoisse vient de cette sensation qu’on perd le contrôle. Comprendre qu’on ne l’a jamais eu permet de laisser tomber cette angoisse.

Accepter ce qui est c’est vivre dans le présent.

Car l’inverse c’est : ‘j’aurais voulu que ce soit différent.’

Oui, c’est bien mignon mais c’est passé. Tu ne peux rien y faire. Les choses sont comme elles sont.

Le passé n’existe plus, et le futur pas encore. Tout ce que l’on a c’est le présent.

Accepter ce qui est c’est observer une situation, même chiante, avec curiosité, et décider à l’instant présent de comment on souhaite agir étant donné ce qui est en notre pouvoir.

Accepter ce qui est c’est entretenir la croyance que tout est toujours parfait. Tout est comme cela doit être. Et même l’absence d’harmonie a une leçon à nous apprendre.

Rien n’est grave, sinon tout est grave.

À partir du moment oú on traverse la vie en considérant des événements comme étant graves – une dispute, un avion raté, un accident – alors on ne sait plus oú mettre le curseur. Et on panique, s’énerve, se plaint pour la moindre chose.

Rien n’est grave.
Tout EST.
Et c’est tout.

Il s’agit de prendre les choses comme des faits, et avec les émotions que cela réveille en nous, CHOISIR comment l’on souhaite agir dans le présent.

Comment intégrer cela dans sa vie ?

Il faut s’entraîner.

Je panique encore un peu quand je suis sur le point de rater un train. Et je me rappelle que paniquer ne va pas m’aider à aller plus vite. Alors je me calme, et quand je peux, j’accélère. (Et en général les trains m’attendent #manifestation)

Je panique encore quand la planification de certains projets ou événements ne se passe pas comme prévu et que mes attentes ne sont pas remplies. Et je me rappelle que ce n’est pas grave, que c’est ce qui est, et qu’on peut faire avec et au mieux en faire un apprentissage pour plus tard.

Je panique encore quand j’ai des conversations difficiles à avoir. Je sens l’angoisse quand je prends le téléphone pour dire des choses qui ne sont pas confortables pour moi. Et je me rappelle que si je me sens appelée à avoir cette conversation, c’est pour une raison, et qu’à partir du moment où je le fais avec amour, tout ira bien.

La différence avec avant : cet ajustement prend une seconde, voire quelques minutes quand ce sont des situations lourdes.

Auparavant, je pouvais vivre avec mon angoisse, cette peur du futur, pendant des jours, et vraiment me sentir mal.

Rien n’est grave, sinon tout est grave.
Accepte ce qui est.
Le passé n’existe pas. Le futur non plus.

Ce sont les phrases qui me permettent de rester zen.

Et puis toujours la même question, celle qui ne donne pas de contrôle, mais qui rappelle que l’on a un pouvoir, une responsabilité dans chaque situation :

Qu’est-ce que je choisis maintenant ?

Accepter ce qui est ne veut pas dire ne rien faire. Il s’agit de vivre dans le présent et d’agir avec ce que l’on a.

Qu’est-ce que je choisis maintenant ?
– je choisis de respirer dans le taxi qui m’emmène à la gare, de faire une petite prière que je ne raterai pas le train et de taper un sprint dès que je peux
– je choisis d’accepter l’imperfection de la mise en œuvre de certains projets, et de noter les apprentissages pour la suite
– je choisis de croire que dans toute conversation difficile, si mon intention est dans l’amour, cela ira.

Pour être zen, il s’agit d’accepter ce qui est, et ensuite décider.

Car la vérité est que même si une situation T ne nous convient pas, nous avons un pouvoir de décision et même de responsabilité envers nous-même quant à comment on choisit de vivre cette situation.

Car commencer à secouer les bras dans tous les sens en disant : ‘haaaaan, ça m’énerve, j’aimerais que ce soit différent’ ce n’est pas prendre ses responsabilités, c’est se plaindre.

Que veux-tu ?
Qu’es-tu prêt à faire pour l’obtenir, le vivre ?
Fais le. Et arrête de te plaindre.

Je sais que lorsque l’on est comme moi, quelqu’un qui a toujours essayé de bien faire, voire de manière parfaite, il peut être déstabilisant que malgré tous nos efforts les choses ne se passent pas comme on le veut.

Mais cette pratique d’être ancré dans le présent et non dans un passé lointain et un futur invisible nous permet de faire face à des circonstances plus graves.

Aujourd’hui, en situation de crise, je suis très calme. Dans la dernière année à deux reprises des proches étaient malades ou blessés et il a fallu les prendre en charge en urgence : l’ancrage dans le présent permet de décider minute par minute les actions à prendre, et de créer un espace pour que les personnes qui ont besoin de toi puissent ne pas avoir de stress supplémentaire.

Quand tu te dis : rien est grave sinon tout est grave – et bien tu es capable d’agir de manière calme quand c’est VRAIMENT grave.

Évidement, je ne dis pas que je suis la pro du zen car comme dit plus haut, c’est une chose qui n’est pas innée, je la travaille.

Et parfois j’ai des petits accès d’angoisse quand je suis à bout et fatiguée, auquel cas je sais qu’il s’agit de se recentrer.

Et c’est justement pour ça : si je peux choisir autrement, cela signifie que vous avez des pistes pour choisir autrement aussi. Là où vous êtes, avec ce que vous avez.

Et pour finir : ne vous en voulez pas à vous mêmes de ne pas toujours y arriver.

Parfois je suis à bout et la vague me prend et je me retrouve encore à crier et puis à pleurer de culpabilité. C’est très rare mais cela arrive.

Et encore une fois, à ce moment tout ce que je peux faire c’est me dire :

Okay, c’est arrivé. Qu’est-ce que je choisis maintenant ?

Accepter ce qui est, et se rappeler qu’on peut toujours choisir et décider, c’est pour moi la clé de la zenitude.

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C’est un sujet important, j’aimerais avoir vos retours dans les commentaires : est-ce qu’il vous arrive d’être stressé, angoissé ? Qu’est-ce qui vous aide à vous sentir mieux ?

Je vous embrasse,

Lyvia

Photo : cette vue paisible de Richmond Park, pour vous relaxer 

PS : je viens d’y penser – j’écris des méditations aussi ! Ça vous dirait une méditation pour laisser partir l’angoisse ?

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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