Quand tu fais l’amour parce que ‘Arf, pourquoi pas ?’ – Consentement, partie 1

Récemment, avec les diverses révélations sur les abus sexuels qu’ont vécu les femmes, on a également davantage parlé de zone grise.

Cette zone dans laquelle tu fais l’amour sans que ce soit un oui franc, et sans que ce soit un ‘non’ franc non plus. Tu dis pas non, mais tu dis pas oui.

Je n’avais jamais fait attention à cette ‘zone grise’ avant d’avoir bien compris ce qu’était le consentement. Le consentement pour moi est un oui franc. Pas un ‘Oui pourquoi pas’, pas un ‘puisqu’on y est, autant y aller’ mais un ‘OhMyGod Oui Oui Oui Oui A POIL !’

J’ai eu ma belle part de relations sexuelles qui ont

eu lieu sur un malentendu.
Dans lesquelles : ‘je préfère y aller doucement’ a été confondu à ‘tu veux des préliminaires, cool’ et oú c’était un poil trop tard pour reculer. Du coup tu te mets dans l’ambiance, tu te laisses aller et puis hop, ça y va.

Souvent comme j’étais déjà ‘trop’ avancée dans le processus je me disais ‘ok bon, why not ça va être bien’. C’est horrible à écrire comme ça mais en même temps c’est tellement courant.

Que ce soit un nouveau partenaire ou le compagnon que tu as choisi pour la vie, tu peux avoir ce moment de haussement d’épaules en te disant : ‘j’ai pas ‘particulièrement’ envie, mais bon, j’imagine que ce sera bien alors… pourquoi pas ?’ Sans compter le ‘eh puis comme ça c’est fait et je suis tranquille’

Shocking, I know. Et aussi tellement répandu.

J’ai réfléchi à comment je pouvais moi, éviter cette zone grise. Quel engagement je pouvais avoir avec moi-même pour savoir si je devais y aller ou pas, et comment trouver le courage de dire stop en plein milieu.

Car oui, j’ai remarqué que c’est parfois l’embarras qui nous fait continuer. Ou l’inconfort de devoir expliquer que finalement ‘oh non, j’ai pas trop envie’ alors que deux minutes avant tu étais à fond dans l’action. Ou bien simplement des calculs mentaux de ‘ce sera bien, alors j’y vais’.

En fonction de nos expériences, de notre self control, de notre estime de soi, on a plus un moins de facilité à dire ‘stop’ quand c’est un ‘bof’ et pas un oui franc. On a plus ou moins de facilité à trouver le courage et de prendre la décision pour soi que c’est assez. On se sent presque mal d’avoir ‘chauffé’ l’autre et de le ‘laisser en chien’.

Alors j’ai mis en place une règle non négociable que j’applique simplement :

Si je ne sens pas mon coeur ouvert, c’est non.

Je peux sentir que mon corps veut l’action, qu’il est dedans. Je peux sentir que ma tête veut l’action, car il n’y a aucune raison de ne pas.
Mais si je n’ai pas le coeur ouvert, je n’y vais pas.

Et ce qui me motive à appliquer ? Et bien je me rappelle que si je n’ai pas le coeur ouvert, alors je ne vivrai pas le genre de relation sexuelle dont j’ai envie, fluide et connectée. Je la vivrai dans mon corps, en superficie, mais je ne lâcherai pas prise donc ça ne sert à rien.

Je précise que cela n’a rien à voir avec le temps que l’on a passé à fréquenter la personne.
Tu peux avoir un partenaire depuis 10 ans, et ne pas avoir le coeur ouvert au moment de faire l’amour.

Ou tu peux avoir rencontré une personne le jour même, et sentir ton coeur tellement ouvert que tu ne sais même plus oú te mettre.

De mon côté, ça a à voir avec le degré de vulnérabilité qui précède.

On pense souvent que les femmes ont moins de libido que les hommes. C’est faux.

Je crois que les femmes ont simplement davantage besoin de se sentir en sécurité, physiquement, émotionnellement et physiquement avant d’être complètement libérées au moment de faire l’amour.

Pour que mon oui soit franc, je dois avoir vu au moins un bout de ton âme, et tu dois avoir cherché à voir un bout de la mienne.

Je dois pouvoir avoir un accès à ce qui se passe à l’intérieur.

Si quand nous discutons nous ne parlons que de concepts extérieurs à toi et pas de… toi, alors je ne te ‘sens’ pas.

Et c’est ainsi très facile pour moi de voir tôt oú un rendez-vous va mener, dépendant du niveau de vulnérabilité que j’ai observé et que je me suis autorisée à donner.

Et j’accepte que parfois il faut du temps pour avoir le coeur ouvert avec quelqu’un. Mais c’est okay. Juste pas de crac crac !

Et donc je vérifie cette sensation à répétition à l’intérieur de moi : mon coeur est-il ouvert ? Est-ce que je me sens en sécurité ? Et ça influe chaque décision qui a trait à l’intimité.

Je n’essaye de mentaliser le truc en me disant ‘ça se passe bien, pourtant’ ou ‘c’est quelqu’un de bien’ ou ‘ça fait longtemps, tu devrais en profiter’.

Non : coeur ouvert ou pas ouvert ? C’est binaire. Il ne peut pas être à demi ouvert.

Même si mon corps et ma tête en on envie, si le coeur ne suit pas, je n’y vais pas. Et je me sens beaucoup plus légère comme ça.

C’est mon astuce à moi.

Et vous, comment placez-vous vos limites ?

Comment sentez-vous que OUI vous avez envie et que ‘oh bof non mais pourquoi pas’ ?

Que peut on faire pour ‘ouvrir’ votre coeur ? Vous faire vous sentir en sécurité ?

Pour moi il s’agit des mots. Parlons et discutons, montre moi qui tu es et je te montrerai qui tu es. Et là seulement nous pourrons aller plus loin

Partage ce message à ceux qui ont besoin de le lire.

Bises sur les deux joues.

PS : Es-tu prêt-e pour mon offre 30 jours, 30 vérités ? Je t’en dis plus ici !

Lyvia

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.