Hier, on a violé une petite fille

Cela te choque que je te le dise. Mais c’est vrai.
Elle avait 16 ans. Non, attends, 11. Non attends, 5.

Hier soir on a violé une petite fille. Et si la petite fille a un nom, le ‘on’ sera toujours un peu masqué.

Elle s’est faite violer on dit. Ah bon ? La grammaire est violente, car elle la met en actrice.

Mais non, on l’a violée. Un homme sûrement. Le voisin, le cousin, l’oncle ou peut être même le père.

Ça fait mal de lire ça ?

Eh bien hier on n’a pas violé une petite fille.
On a violé des petites filles.
Dans ta ville. Dans ta campagne.

Elle était en train de jouer. Ou de rire. Ou même de dormir. Et ‘on’, cette ombre sombre, l’a violé.

Hier on a violé des centaines de petites filles.

Et hier, on a aussi violé des centaines de femmes.

Certaines grinçaient des dents en silence alors que leur mari s’agitait sur elles.
Certaines ont suivi un homme charmant qui est devenu subitement insistant.
D’autres dormaient paisiblement et ne savent pas distinguer la vérité de la réalité.
Et d’autres, en plus d’être violées, on les a battues. Et d’autres on a tuées.

Mais quand on en parle au pluriel, ça devient vite distant, pas vrai ? Comme si le nombre, subitement, minimisait l’impact. C’est devenu le genre de choses pour lesquelles on hausse les épaules en se disant… ohlala…ça devient vite inconfortable. On a envie de penser à des choses moins graves.

Alors ne pensons ni aux centaines, ni aux milliers.

Pensons à elle.

Hier, on a violé une femme.
Hier, on a violé une fille.
Hier, on a violé un petit garçon.
Hier, on a violé un homme.

Et contrairement à de nombreuses choses qu’on voit à la télé et face auxquelles on se sent impuissant, parce que c’est trop loin, parce que c’est trop gros, ce fléau, eh bien nous pouvons y faire quelque chose. Nous pouvons, car… tristement, il est très proche de chacun d’entre nous.

Nous pouvons :
– nous éduquer sur la sexualité et le consentement, pour transmettre autour de nous une nouvelle façon de voir la sexualité : consciente et joyeuse
– éduquer nos enfants, petites filles et petits garçons, à se protéger et à protéger
– élever la voix, dire non, dire stop, quand il s’agit de nous, quand il s’agit d’autres
– apprendre à connaître le corps des femmes, apprendre à connaître le corps des hommes
– ne plus rire des blagues qui attaquent et fragilisent
– écouter – les personnes qui ont souffert
– ne pas juger d’autres sur leur sexualité
– travailler sur notre propre rapport à la sexualité pour se libérer de la honte et de la culpabilité.

Cela commence par nous, par créer un environnement sain et respectueux autour de ce sujet. Nous ne sommes pas sans pouvoir face aux agressions sexuelles. Tout, même un geste, aide.

C’est mon message pour vous aujourd’hui.
Partagez-le à ceux et celles qui ont besoin de le lire 🙏🏽

Lyvia

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.