Je ne sais pas quoi faire de mes poils !

On parle de vérités cette semaine n’est-ce pas ? Alors il est temps que j’en partage une. Bon pas aussi croustillante que celles que je peux partager en temps normal mais tout de même assez importante : cela fait deux mois que je ne me suis pas épilée… et je ne sais pas quoi faire !

Je suis arrivée à Hawaï ce soir. Je suis absolument défractée ! Après un vol de 11 heures de Londres à Los Angeles, une nuit à LA, un vol de 6 heures de Los Angeles à Hawaï , je suis à moitié morte. Et pourtant la préoccupation numéro 1 dans mon cerveau est… oú trouver un salon d’épilation un dimanche sur une île comme Hawai.

Parce que vous comprenez, tant que je portais des pulls et des collants à Londres, tout allait bien. Personne à part moi n’était au courant de ma situation épilatoire.

Mais maintenant, entre la plage et les différentes activités sportives… eh bien, c’est beaucoup plus visible.

Je me fais épiler d’habitude des pieds à la tête. Bon, ok, des orteils aux sourcils.
Et alors que j’ai raté l’opportunité de le faire à LA, je me pose cette question : dois-je vraiment m’épiler ???

C’est une question qui est loin d’être anodine, attention !

Il y’a toute une réflexion philosophique derrière.

Pourquoi je m’épile ?
Pour ne pas avoir de poils visibles. Voir… pour ne pas avoir de poils tout court. Surtout ‘down there’.

Pourquoi ne pas avoir de poils ?
Parce que ce n’est pas très joli les poils.

Pourquoi ce n’est pas très joli les poils ?
Hmm… je sais pas moi.

Ah !
Piquée !

Cette question d’épilation vient du fait qu’un jour, on a décidé – je sais pas qui – que les poils étaient dégueulasses. Pourtant dans les pornos des années 80, elles en nous bien partout les femmes, des poils, et pas qu’un peu !

On ne peut même plus crier à l’injustice – plus tellement – parce que même les hommes s’y mettent !

Je ne peux m’empêcher de penser…
Quand ne pas avoir de poils est-il devenu plus important que de ne pas avoir… mal ?

Parce que concrètement, si me faire épiler n’était pas douloureux, ça irait. Je m’en foutrais. Mais ça fait un mal de chien !

Vous réalisez la barbarie !!!

Je me fais épiler à la cire car c’est le moyen le plus respectueux que j’ai trouvé pour ma peau.
Et aussi le plus douloureux !

M’épiler les jambes c’est comme une brûlure.
Surtout comme maintenant en hiver, quand je ne suis pas super hydratée. Ça pique.

M’épiler les aisselles me met les larmes aux yeux. C’est le pire pour moi. Je sers les dents quand ça fait ‘tchaaaa’ et je n’attends qu’une chose, la main douce de l’esthéticienne posée sur ma peau meurtrie.

Et le maillot. Ou plutôt le maillot brésilien semi intégral qui est ma préférence.

On vous épile les lèvres ! Les lèvres ! Si c’est pas une attaque de l’intime ça !!! (Je parle de celles du bas hein)

Comment puis-je associer autant de douleur à un acte d’amour de soi ?
Comment puis-je me dire que les yeux qui piquent et la peau qui brûle et les lèvres qui rougissent peut être quelque chose de bon pour moi ?

Ça n’a aucun sens logique !

Et pourtant quand je vois ces poils flotter sous mes bras, je me dis que c’est pas super ragoûtant.

Mais…
Est-ce vraiment moi qui suis dégoûtée ?
Ou est-ce la société qui m’a appris que ‘les poils c’est moche’

Comme à l’époque quand on disait ‘un Afro ce n’est pas propre’

Ah cette histoire de poils me met dans une impasse philosophique.

Car à la fois je veux respecter mon corps, l’aimer et le chouchouter. Et à la fois une partie de moi veut qu’il soit tout lisse tout beau.

J’imagine cette scène où je rencontre ce superbe surfeur hawaïen qui me fait de l’œil et quand nonchalamment, je lève les bras au dessus de la tête, part en courant parce que je lui ai fait peur.

Et je ne peux pas le blâmer, il vit dans la même société que moi, une société dans laquelle les poils sont pas très beaux, et dans laquelle même si ses jambes ne sont pas épilées, il aura probablement les poils des aisselles et du pubis taillés.

Je sais qu’un engagement militant et féministe voudrait que je laisse mes poils vivre.

Surtout étant donné que s’ils sont là, c’est pour une raison et que je suis 100% pour la beauté au naturel. #nomakeup #nappy

Mais en même temps, mon conditionnement est vachement ancré sur ce truc (oui je suis consciente que c’est dans ma tête) : ça me fait un peu bizarre d’en avoir.

Alors que faire ?
Avec ou sans poil ?
Mon coeur balance encore.

Mais j’ai choisi de me balader quelques jours sur la plage avec. On verra combien de surfeurs hawaïens partent en courant.

Et vous, quel est votre positionnement par rapport aux poils ?

Bisous

Ps : j’écris ce message alors qu’il 21h30 à Hawaï et 7h30 du matin à Paris. La veille j’ai d’ailleurs fait un live à Santa Monica avec Laure. Juste que vous sachiez que toute incohérence est due à un cerveau explosé.

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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