A partir de quand est-on adulte ?

Quand j’étais enfant, un adulte était toute personne assez ‘grande’ pour avoir des enfants. Je voyais les parents à l’école, et les grands frères de mes camarades. C’était ça des adultes pour moi.

Aujourd’hui, je rencontre des personnes qui à 18 ans sont adultes, et qui à 50 ans ne le sont pas. J’ai la sensation qu’à 31 ans, je commence tout juste à comprendre ce qu’adulte veut dire. J’écris cet article comme un rappel pour moi. Je vous le partage ici en espérant qu’il vous aide aussi.

On est adulte quand…

1/ on prend ses responsabilités

🔥On prend la responsabilité de sa propre vie
Cela ne veut pas dire être 100% indépendant, cela ne veut pas dire n’avoir besoin de personne. Cela veut dire que l’on est conscient que tout ce qui se passe dans notre vie nous appartient, et est issu de choix que nous avons fait.

Tout n’est pas notre faute. Nous avons pu subir des abus physiques, verbaux, dans notre enfance ou plus tard. Mais la façon dont on choisit de vivre après cela nous appartient. Parfois cela semblera insurmontable. Mais quelle est l’alternative ? Lever les mains au ciel en attendant qu’un miracle arrive ? Non. Nous avons l’entière responsabilité de ce qui nous arrive. Il n’y a personne à blâmer. Notre situation ne va jamais changer si nous ne la changeons pas nous-mêmes. Être adulte commence par réaliser ça.

🔥On prend la responsabilité de qui on s’entoure
L’une des choses qui nous influence le plus, sinon tout le temps, sont nos relations. Les non-adultes que je vois autour de moi sont embourbés dans des relations toxiques et abusives. Cris, insultes, abus, manque de reconnaissance, rien ne semble suffire à les faire quitter cette relation. On n’est pas adulte tant qu’on laisse de la merde nous arriver au quotidien.

Ça fait peut être mal d’entendre ça, mais je le dis à moi-même aussi. Tant que tu laisses les autres te traiter comme de la merde, alors tu es un enfant apeuré. Grandir c’est savoir dire stop. C’est quitter cette addiction au drame et arrêter. Et on a parfois besoin d’aide, de soutien, d’encouragement pour ça. Mais prendre la décision pour sa propre vie commence par là.

🔥On laisse à l’autre ses propres responsabilités – et on le traite en adulte aussi
On a vite fait de traiter l’autre en bébé. Evidemment qu’il ne pourra pas s’en sortir sans nous. Evidemment qu’il a besoin de notre aide. Evidemment que sans nous c’est la fin. Si je suis adulte, je traite les autres en adulte. A part s’ils sont des enfants. Point.

🔥Conséquence – on prend la responsabilité de ses conflits
Si j’ai appris une chose ces dernières années, c’est de laisser tomber la peur du conflit, et de foncer dedans. Si quelque chose ne va pas, que je ne suis pas satisfaite, pas heureuse, et que je veux que les choses changent, je demande une conversation. Voire j’appelle au téléphone. Or je déteste parler au téléphone. J’ai cette responsabilité de communiquer mes ressentis.

Quand je ne le fais pas, j’accepte le fait que la situation restera telle quelle et n’évoluera pas. Ne pas rentrer dans la confrontation est mon choix de rester dans le statu quo ou de laisser passer les choses. Mais si j’ai envie de parler, je parle.

🔥On prend la responsabilité de nos erreurs
Il n’y a pas plus adulte que de dire : j’ai merdé. Cela rejoint le premier point. ‘J’ai merdé’ est d’ailleurs la phrase la plus efficace lors d’une résolution de conflit. Comme je prends la responsabilité de la situation, je prends la responsabilité du fait que oui, quelque part, j’ai fait un choix qui n’était pas le bon. Cela ne veut pas dire que je t’enlève ta responsabilité. Mais je prends la mienne. Dans 100% des conflits, j’ai merdé aussi. C’est obligé.

🔥On prend la responsabilité de nos limites
Savoir dire oui. Savoir dire non. Et se faire passer en premier.
Etre égoïste est probablement le trait d’adulte qui me surprend le plus et qui pourtant fait le plus sens. On a été éduqué dans une société de sacrifice, de ‘prends-moi tout mon bras, c’est pas grave, j’ai l’autre’ et où on se retrouve sans énergie pour nous-mêmes, parce qu’on a tout donné. Non. C’est noble de voler au secours de la Terre entière. Mais cela ne sert à rien si tu es toi-même une loque humaine.

Être adulte c’est réaliser qu’on n’est pas tout puissant, et qu’on n’est pas là pour sauver la planète. C’est aussi respecter l’intégrité de qui l’on est, de notre corps, de notre âme, de nos émotions. Si on ne protège pas ça, personne ne va le faire à notre place.

🔥On prend la responsabilité de nos échecs
Blâmer l’autre pour nos échecs est facile, surtout quand c’est quelqu’un en qui on a mis de la confiance et qui était censé nous aider : de la famille, un partenaire business, un ami proche. Tellement facile de dire : c’est à cause de toi si je ne réussis pas. Mais très dangereux aussi, car votre réussite est entre les mains de cette personne aussi. Je l’ai écrit dans un autre post :

« Si tu donnes à quelqu’un d’autre la responsabilité de ton échec, tu lui donnes aussi la responsabilité de tes réussites. Si c’est la faute de l’autre si tu échoues, tu es aussi dépendant de l’autre pour réussir.
Où est ta liberté et ton autonomie dans cela ? Si l’autre ne te donne pas permission / ressources / tape dans le dos / solutions miracles qui te font réussir, alors quoi ? Tu ne fais rien ?
Prendre l’ensemble de tes responsabilités c’est prendre le pouvoir sur ta propre vie. La prochaine fois que tu veux blâmer quelqu’un pour tes échecs, rappelle-toi qu’au final, c’est toi-même que tu affaiblis »

🔥On prend la responsabilité de nos réussites
Je suis tout à fait pour le fait donner du crédit aux personnes qui nous soutiennent et nous encouragent, mais tant de fois j’ai vu des personnes s’effacer et se rapetisser derrière d’autres en minimisant nos réussites et accomplissements. Histoire de rester petit et caché. Non. Un adulte sait ce qu’il accomplit et sait sa valeur.

🔥On prend la responsabilité de notre propre bonheur, de nos rêves et de nos désirs.
Tout comme nous ne sommes pas responsables du bonheur des autres, les autres ne sont pas responsables de notre bonheur. On ne peut pas attendre d’eux qu’ils nous sauvent, nous câlinent, nous fassent nous sentir bien. Autant nous sommes notre propre priorité, autant les autres sont leurs propres priorité. Un conjoint, un ami, un membre de notre famille est là pour nous accompagner, mais pas pour nous rendre heureux à notre place. A nous de nous rendre heureux nous-mêmes.

Me dire : ‘je suis responsable’ est l’une des choses les plus libératrices et ‘empowering’ comme on dit en anglais. Si je suis responsable, alors je peux complètement changer ma réalité : c’est génial !

2/ on se fiche du fait que des gens nous détestent

🔥J’allais écrire : on se fiche du regard des autres – mais ça, cela dépend, et cela se travaille, et on ne s’en fiche jamais vraiment. Par contre, il y a une chose qui a changé pour moi, c’est que je m’en fiche de plus en plus qu’on ne m’aime pas. Quelqu’un peut me détester, pester, dire du mal de moi derrière mon dos : je m’en fous. Mais royalement ! Si notre relation doit s’améliorer, on s’appellera. Sinon, tandis.
Pourquoi ? Parce que je suis égoïste, que je me fais passer en premier, et que pendant que tu me détestes, je suis bien. Je vais mourir d’ici quelques dizaines d’années au mieux. Si quelqu’un n’a pas mieux à faire que mettre son énergie à ne pas m’aimer, ça c’est lui. Moi je me concentre sur ma propre vie.

🔥Être adulte, c’est finalement réaliser qu’on est un être entier, et que la seule personne qui peut nous protéger sans faute, c’est nous-mêmes. On arrête de compter sur les autres pour nous protéger et nous sauver. Et on arrête de passer notre temps à sauver les autres. On prend nos putain de responsabilités.

On regarde tous les choix qu’on a fait et on réalise que c’est NOUS qui les avons faits. Pas les autres. C’est vraiment puissant, ça peut tout faire basculer.

J’ai envie d’avoir des enfants un jour, et je me rends compte que tout cela fait sens. Je l’observe avec des parents autour de moi : quand tu as une famille avec de ‘vrais enfants’, que tu veux protéger, ton esprit a l’air de s’affiner : tu laisses de moins en moins de conneries et de merdes rentrer parce que tu réalises qu’il en vient de l’intégrité de ta famille. C’est en étant adulte qu’on peut protéger les personnes qui en ont vraiment besoin. Des vrais enfants, ou des personnes qui sont sur le chemin.

Je connais ceci dit de nombreux parents qui ne sont pas adultes, loin de là. Et ce sont finalement eux qui créent des enfants qui ont du mal à être adultes plus tard. Ceci est une autre conversation que je vais poursuivre tranquillement dans ma tête.

En attendant voici ma question pour vous :

👉🏽Peu importe votre âge, peu importe là où vous en êtes, peu importe votre situation de vie : comment pouvez vous être adultes aujourd’hui ? Une action.

🔥Et aussi… partage aux personnes qui ont besoin de lire ceci !

(Merci à Jessou pour sa contribution de quelques punchline pré-publication haha)

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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