It’s too much: quand ton perfectionnisme t’empêche de vivre

IT’S TOO MUCH – C’est ce que j’ai écrit tout à l’heure à mon amie Jess. Nous avions une conversation sur le perfectionnisme et à quel point cela peut ruiner ta vie. Pas seulement parce que tu fais pas ce que tu as envie de faire mais parce que… ça te pousse à te faire mal. Voire à vouloir mourir.

Combien de fois, dans mon ancien boulot j’ai rêvé de me casser la jambe pour ne pas avoir à y aller ?
Combien de fois j’ai fantasmé tomber dans le coma pour ne pas avoir à penser à mes dettes ?
Combien de fois j’ai pensé à tracer des traits au couteau sur mes bras juste pour sortir de cette sensation de ne pas être assez bien, de ne pas y arriver. Et qu’on me ‘pardonne’ de ne pas y arriver ?

Il y a encore deux semaines, je me disais : « être humain c’est tellement dur. J’y arrive pas. J’ai toutes ces balles en l’air, et j’arrive pas à les maintenir en l’air. Quand un truc s’arrange, un autre émerge. Et je peux juste pas. C’est trop. C’est trop dur. »

Et le truc c’est que… tu peux pas ÊTRE ça dans la vie. Tu peux pas dire aux gens que juste fonctionner et exister c’est compliqué. Que oui, tu as oublié telle chose, et que tu as laissé passer telle autre chose.
Tu peux pas le dire, que tu t’es juste planté, et que tu y arrives juste pas et que tu es dépassé par les événements.

Tu peux pas le dire parce que ça ferait de toi un MAUVAIS être humain.
Quelqu’un qui laisse tomber les gens.
Quelqu’un qui n’est pas là où on l’attend.
Quelqu’un qui n’est simplement pas à la hauteur.

Gaaaaaaaaaaahhhh !
J’ai envie de crier. On se fait tellement de mal à être parfait.

J’ai eu envie de mourir parce qu’être ‘humain’ c’était trop dur.
Je me suis dit : si c’est ça être humain, franchement, je peux pas. J’abandonne, ça sert à rien.
Et puis j’ai pensé à ma famille et mes amis et je me dis que ce serait nul de leur faire ça.

C’est arrivé plusieurs fois cette année. Ces moments où être humain, ou être adulte, c’est dur.

Mais c’est dur parce que ce n’est pas ‘humain’ qu’on essaie d’être.
On essaie d’être SURHUMAIN.

On essaie de réussir à tout. A notre business, à nos relations, à notre créativité, à avoir un corps qui tient la route.

Et puis à chaque fois qu’on y arrive un peu, un truc nous rappelle que c’est pas encore ça.

Aaaaaaaahhh ! (Oui je crie littéralement)

Mais c’est putain de dur !

Être là pour moi, prendre soin de moi, dormir assez, manger bien, faire du sport, m’écouter.
ET
Être là pour mes lecteurs, mes clients, des personnes pour qui je VEUX être là tous les jours
ET
Développer un business qui est pérenne et qui rapporte et payer mes dettes, et gagner plus
ET
Lire mon courrier et réaliser qu’il y a de nouvelles factures à payer que je savais pas
ET
Ne pas laisser tomber mes bouquins, ceux sur lesquels je travaille et que j’ai tendance à mettre de côté
ET
Voir mes meilleurs amis construire une famille, avoir des enfants et me demander quand ça va arriver pour moi
ET
Avoir le temps pour un homme dans ma vie et être là pour lui et démarrer une histoire d’amour

Comment on EST tout ça, et on FAIT tout ça sans péter un câble ?
C’est trop, c’est tellement trop parfois.

Et la seule façon d’y arriver sans péter un câble, c’est d’accepter que ce sera fait imparfaitement, que des choses vont glisser à travers, et qu’on ne va pas forcément y arriver.

La SEULE façon de traverser la vie sans péter un cable et en restant en bonne santé est d’ACCEPTER que non, on n’est pas parfait, et que non, rien ne sera fait parfaitement.

Et d’accepter (purée, ça me fait même mal de l’écrire, tellement j’aime pas)
D’accepter d’être une ‘mauvaise’ personne parfois.

D’être une mauvaise amie, d’être une mauvaise fille, d’être une mauvaise soeur, d’être une mauvaise écrivain, d’être une mauvaise chef d’entreprise, d’être une mauvaise coach.

D’accepter que oui, il y aura des choses à redire sur nous, et que oui, parfois on est… un peu nul, en retard, incompétent, pas présent, égoïste, un peu con, débile même, méchant, et malveillant.

Comment on dépasse ça ? Comment on dépasse les demandes d’une vie, d’une société qui attend de nous que l’on gère tout, que l’on arrive à faire jongler toutes les balles parfaitement ?

Comment on fait pour arriver à vivre, littéralement – sans se rendre malade, sans se droguer, sans se soûler, sans déprimer, sans se faire du mal – sans trouver des BONNES raisons de ne pas être parfaite ?

Pfffff… j’ai pas la réponse franchement.

Hier soir, j’avais rdv avec quelqu’un que je commence à voir, la soirée s’est finie tard, et je me suis réveillée à 9h du matin et je m’en suis voulue. Tu réalises ? Je m’en suis voulue d’avoir eu un bon moment.

Et j’ai dû me FORCER à m’autoriser à glander au lit jusqu’à 11h et à me dire que c’est pas grave. Que j’ai le droit moi aussi de profiter un peu de la vie. Que je ne suis pas un putain de robot.

Je suis au bord des larmes quand je t’écris ça car je vois, je vois les dégâts que ça fait de vouloir tout faire bien : anxiété (comme je t’en parlais avec l’histoire du pain), maladie (comme je te racontais avec ma propre maladie) et parfois juste l’envie de disparaitre pour qu’on nous laisse tranquilles enfin.

Je parle beaucoup de perfectionnisme dans mon livre ‘Créer sa vie en étant soi’, ‘être toi suffit’, c’est un peu le message de ma vie, celui qui m’autorise à être comme je suis. Et chaque jour j’apprends un peu plus.

Et mon amie Jess a décidé de faire de l’anti-perfectionnisme son combat. Je t’invite à la suivre sur Instagram @thejessicajohansen – elle a beaucoup à dire sur le sujet – notamment prochainement le lien avec perfectionnisme et addiction/

Comment on fait pour ne pas être perfectionniste ?

J’ai réussi sur certains plans – notamment créativement – j’arrive à créer sans trop me retenir ou me censurer, parce que je vois l’impact de ce que je fais, même imparfaitement, et aussi parce que je sais que plus je crée plus je m’améliore – alors bon, le perfectionnisme n’est pas loin.

La prochaine étape c’est d’arriver à être imparfaite dans les interactions avec les autres. Transformer cette ‘bonne petite fille’ en grande fille qui fait des boulettes mais c’est pas grave.
Ça avance doucement. Un jour à la fois

Voilaaaaaaaa,
Ce message sorti tout droit de mon coeur, vers le tien.

Et si tu veux tuer ton perfectionnisme créatif et que tu veux ENFIN sortir un projet qui te tient à coeur, je lance un atelier pour démarrer l’écriture de ton premier ou prochain livre – il suffit de remplir ce petit questionnaire et je t’en dirai plus. https://lyv.typeform.com/to/y8hxWK

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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