UN ANNIVERSAIRE – lundi 15 octobre 2018

C’est l’anniversaire du jour où j’ai quitté mon job à Londres. 5 ans jour pour jour. Je prenais l’Eurostar avec 1000 euros en poche, et je m’installais à Paris. J’allais ensuite vivre les années les plus mouvementées de ma vie.
Maintenant, 5 ans plus tard, je me retrouve à Porto, dans le nord du Portugal. J’oublie souvent comment c’était avant, et quel genre de chemin j’étais partie pour avoir.

Après mes études, je me rappelle que mon seul objectif était de trouver un bon job, et que ce bon job allait me faire voyager tout autour du monde. Je me voyais avancer sur un chemin bien lisse, grimper tranquillement les échelons, avoir une famille, des enfants, et ne pas avoir à réfléchir à ma vie.

Aujourd’hui, quand je regarde ma vie, je me dis… purée. Ça donnerait quoi si je n’avais pas réfléchi ?
Je pourrais faire la liste de mes accomplissements en 5 ans, les risques que j’ai pris, les montagnes que j’ai dépassées, les merveilleux voyages que j’ai fait, mes passages à la télé, les moments de pur bonheur et les instants de désespoir. Je pourrais vous dire : regardez ce que quitter mon job m’a permis de faire.

Mais ce que je veux dire c’est ceci : je ne regrette pas un seul jour de mes dernières années. 
Car chaque jour, je me suis réveillée en me demandant ce que je voulais faire de mes journées. Et je l’ai fait.
C’est le luxe ultime, la liberté.

La vie que j’avais avant pouvait être dorée, mais je n’étais pas libre. Tous les matins je devais me réveiller, me trainer au bureau et faire ce que l’on attendait de moi. Ma vie était entre les mains d’inconnus qui n’en avaient rien à faire de mon bien-être. Et je me forçais à rester jusqu’à 18h-19h. Et je me forçais à prendre des verres avec des collègues. Et je me forçais à voyager dans des endroits paumés, tout cela parce qu’au bout du compte, on me donnait un salaire.

La mise de mon corps entre les mains de personnes qui n’en ont rien à faire de lui, de son intégrité, de mon bonheur, de si je suis mes passions et mes envies.

Aujourd’hui je me réveille et je peux décider chaque jour de ce que va être ma vie.
Si je gagne de l’argent, c’est ma décision.
Si je n’en gagne pas, c’est ma décision aussi.
Si j’écris des bouquins, c’est ma décision.
Et si je n’en écris pas, c’est ma décision aussi.

Si j’ai envie de sauter dans un train, aller à Lisbonne, ne pas voir Lisbonne et regarder Netflix dans mon Airbnb à la place, je peux.

Si je veux écrire sur le business, je peux. Si je veux écrire sur l’amour, je peux. Si je veux écrire J’AIME LE SEXE en grand sur internet, je peux.

Et cette liberté là, ce n’est pas de la chance. Ce n’est parce que mon berceau a été béni par des bonnes fées (quoique peut-être, comment savoir ?).
C’est parce qu’un matin je me suis réveillée en me disant : plus jamais.

Tout commence par une décision. Nous n’avons dans notre vie que ce que nous tolérons.
Et tout est absolument possible, une fois qu’on l’a décidé.

J’oublie parfois, que cette vie que je vis n’est pas banale.
Que de décider à chaque minute de ce que je fais, et de où je suis, de pouvoir changer de cap, changer d’avis, de pouvoir m’exprimer publiquement… j’oublie parfois que ce n’est pas la norme.

Et ça m’attriste. Car je sais que de nombreuses personnes vivent beaucoup mieux encadrées, et c’est tant mieux.
Et je sais aussi que plein d’autres, comme moi, deviennent folles à être enfermées. Se sentent mourir à petit feu de ne juste pas vivre la vie dont ils ont envie.

Mais on n’est pas sur Terre pour souffrir. On n’est pas sur Terre pour être des martyrs.
Tout cela n’a aucun sens car tôt ou tard, nous allons mourir, nous ne serons plus là.

Nous choisissons la souffrance et l’inconfort pour une chose qui est de toute façon temporaire. Ça n’a absolument aucun sens.
A quoi sert d’avoir ton salaire de 2000 euros en allant dans un boulot que tu détestes quand tu sais que demain tu peux te faire faucher par une voiture. C’est incompréhensible pour moi.

Aujourd’hui, demande-toi : que puis-je faire pour que si je devais mourir demain, je serais vraiment satisfait de ma vie ?
Que puis-je faire pour que je regarde les heures, les jours passés, et que je me dise : oh j’ai bien vécu !

Car ‘bien vivre’ ne veut pas dire aller bien tout le temps, avec un verre de champagne à la main sur un yacht à Monaco.
Bien vivre c’est choisir de vivre tout. Tout ce que la vie prévoit pour nous. Le bien, comme le moins bien. Les amours, et les déchirements, la confiance, et la trahison. C’est explorer au maximum le spectre de que représente le fait d’être humain.

J’ai 31 ans, et j’ai bien vécu. Et je compte continuer à bien vivre.

Et toi ? Où en es-tu ? Quand commences-tu ?

Mon message pour toi en ce 15 octobre. De temps en temps il faut bien que quelqu’un te rappelle… que la vie est importante. Ne passe pas à côté.

Lyvia

PS : si tu ne sais pas par où commencer, j’ai écrit un livre sur ce sujet, ‘Créer sa vie en étant soi’, publié aux éditions Eyrolles. 

Photo : Nathalie Sapin

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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