7 ans plus tard – 17 mai 2019 – dans les coulisses

Il est 22 heures et j’ai mis de l’eau à chauffer pour un thé. 
Je me sens dépassée par tellement d’émotions, tellement de sensations, que je n’ai d’autre choix que prendre le clavier.
Il parait qu’on est un vrai écrivain quand on a BESOIN d’écrire pour faire sens de nos émotions, du monde qui nous entoure.
Quand c’est une affaire de santé mentale. Pas de passion, pas de hobbie, mais de santé. 
Et c’est le cas pour moi, c’est vraiment vrai.
Je ne sais pas où me mettre. José est occupé ce soir. Je ne peux me concentrer sur rien. Si je m’assieds, mes pensées moulinent.
J’écris. 

Ces trois derniers jours, j’étais à Lisbonne et de nombreux textes sont descendus. 
Un sur comment ‘gagner de l’argent quand on est une femme est un acte activiste’, un sur la puissance de ce à quoi j’ai du dire non, un autre sur comment j’ai arrêter de ‘vouloir des choses’, pour juste être. Des textes importants, sur le moment, que je pensais poster évidemment, mais qui n’arrivent pas à la cheville de ce que je ressens là.

7 ans.

Il m’a fallu 7 ans pour écrire mon deuxième livre et mon premier roman. Ce soir je l’ai eu entre les mains pour la première fois.
J’ai caressé la couverture, j’ai feuilleté les pages, j’ai vu les imperfections qu’on va devoir corriger.
Et je l’ai ressenti, ce sentiment, ma came, ce moment de : j’ai fait mon job, c’est bon. Je peux mourir maintenant.
(Sauf qu’il faut que j’appuie le bouton publication sur Amazon haha, et aussi je prévois déjà les livres suivants !).

Pour toi qui me lit, ce n’est peut-être pas grand chose.
Pour toi je suis Lyvia, j’écris tous les jours, donc bon, un bouquin, ça doit pas être très compliqué.

En fait, et cela te surprendra quand tu le liras, tu m’as très rarement vu écrire comme j’ai écrit dans ce livre.
C’est de la fiction, c’est une histoire, ce sont des femmes.
Ce n’est pas moi. Ce sont des fragments de moi que j’ai du rassembler pour raconter quelque chose. 
Une histoire simple et légère en apparence, qui m’a demandé d’aller chercher tellement profond en moi.

J’ai commencé l’écriture il y a 7 ans.

Je m’en rappelle bien.

J’ai commencé en 2012, Février 2012 je crois.

Tu veux savoir pourquoi ? 

Parce que je passais les ‘épreuves’ de promotion dans ma boite à l’époque, et que j’ai réalisé que si je n’avais pas cette promotion, je ne savais pas quoi faire de ma vie.
J’étais tombée dans ce job car il était pratique, il ne me demandait pas de choisir.
Et là, un choix s’est présenté à moi. Et je ne savais pas.

J’ai ressenti une mélancolie. Un ‘mais qu’est-ce que tu fais Lyvia ?’. 
A cette époque (ou c’était l’hiver avant je ne sais plus), j’ai commencé ‘The Artist’s Way’ de Julia Cameron – ‘Libérez votre créativité’ en français. 
Et cela à libéré des choses. Dont une sensation que je n’osais pas avoir : la colère. 

Ce n’est que plus tard que j’ai compris à quel point la colère avait été un thème de ma vie. Une espèce de fil rouge de tout ce que je n’ai pas dit.

J’avais des bribes d’histoires dans un carnet qui datait de mes années d’études. Des scènes par ci par là, mais pas d’histoire, pas de personnage.

Ça, c’est venu en 2012 à peu près.

Le livre, je l’ai écrit par morceaux. Je l’ai abandonné plein de fois. Je n’en ai parlé à quasi personne. 

Pourtant quand j’ai quitté mon job en 2013, je me disais que c’était pour le finir.

Je ne l’ai pas fini. A la place j’ai couru après ‘le sens de ma vie’. A la place j’ai essayé de prouver ma valeur dans un tas de relations. A la place, j’ai appris.

Ce n’est au’en début 2017 que j’ai ‘assumé’ son existence. Quasiment personne ne savait qu’il était là, quelque part. Et je n’avais pas prévu de continuer. 

Je m’étais dit : ah cela ne vaut pas la peine. Et je n’en étais qu’à la moitié (en fait le tiers vu sa taille maintenant ha!). 

En juillet 2017, sur un coup de tête, j’ai vendu la première partie ! C’était 22 euros je crois. En 48 heures, 50 personnes l’ont acheté ! Je me suis dit que les gens étaient fous.

Alors j’ai choisi de le continuer. (Note : il a énormément changé depuis)

J’ai terminé la première écriture en décembre 2017. Il avait un mot ‘fin’. C’était disons, le premier jet.

Ensuite, l’été 2018, en déménageant à Porto, j’ai rencontré Ella qui allait être la graphiste pour l’intérieur du livre. 

Elle a travaillé sur l’intérieur et en novembre 2018, j’avais une maquette. 

J’ai commencé à relire la maquette, sur papier cette fois, et des incohérences me sont sautées aux yeux. S’en est suivie une période de grande correction et de réécriture (pas vraiment agréable pour être honnête) qui a duré jusqu’au 2 février. 

Depuis le 2 février, je n’y ai pas touché. Il a été corrigé, mis en page de nouveau.

Puis re-corrigé parce qu’il restait encore de nombreuses fautes.

A la dernière minute j’ai contacté l’illustratrice pour la couverture. Elle a fait un magnifique travail en un temps éclair. 

Et voilà, j’ai officiellement le livre entre les mains.

Cela peut ne pas sembler grand chose.
De nombreuses personnes écrivent tout le temps. J’ai moi-même écrit un livre avant.

Mais ce livre a une saveur particulière car c’est à la fois le livre de mon passé, de mon présent et de mon futur.

C’est le livre de mes réveils à 7 heures du matin à Londres pour aller dans un boulot que je n’aimais pas tant que ça.

C’est le livre de l’utopie, celui de la nana qui rêvait d’être écrivain.

C’est le livre dont je parlais à l’époque et pour lequel quelqu’un m’a dit : ah ok, tu n’es pas du genre à finir ce que tu commences toi.

C’est le livre qui a failli ne pas exister.

Et je me sens toute chose car il compte tellement pour moi.

J’aimerais le garder au chaud rien que pour moi, ne pas le confronter au monde presque, car je ne sais pas ce que le monde lui fera.

Mais ces personnages, ils m’ont accompagné. Ils ne sont pas des être humains parfaits, au contraire. Ils sont bourrés de clichés, et on pourrait lever les yeux au ciel en les lisant.

Mais ils sont vrais.

Ils sont la personne que j’étais avant, et celle que je deviens maintenant. 

Je suis tellement émue.

Et je me dis : mais tout le monde s’en fout meuf, c’est bon, c’est qu’un livre.

Mais encore une fois je veux pouvoir revenir sur cet article et me rappeler comment je me sentais.

Comment je me sentais de ne pas m’être laissée tomber sur ça, tu vois ?

Comment je me sentais d’avoir mené à bien une chose qui va peut-être réchauffer le coeur de temps de gens ?

Tu te demandes le titre du livre, de quoi il parle, à quoi il ressemble ? 

Je te le dirai tout bientôt.

Quand je t’en parlerai, je veux que tu sois en mesure de le prendre pour toi, entre tes mains. 

Pour l’instant on a quelques modifications avant d’appuyer sur le bouton ‘publication’.

J’aimerais tellement retourner voir la Lyvia d’il y a 7 ans dans sa petite chambre du South Bank de Londres et lui faire un câlin et lui dire : meuf, t’as vu, c’était pas la peine de vouloir te casser la jambe dans l’escalier pour ne pas aller bosser. Un jour il y a des gens qui vont ouvrir leurs emails et te lire le matin. Il y a des gens qui vont aller dans des librairies et sur Amazon et mettre leur carte bleue pour lire ce que tu écris. Ça va arriver meuf, je te promets.

C’est trop tard pour que je lui dise, mais je te le dis à toi : ne casse pas ta jambe dans l’escalier s’il te plait. A la place, prends une feuille de papier tous les matins avant d’aller bosser, et écris.
Et peut-être que personne ne lira. Et peut-être que ce ne sera que pour toi. Et aussi peut-être que tu toucheras le coeur d’une autre personne par ta simple existence. Et cela suffira.

A tous ceux et celles d’entre nous qui ont des boulots de merde et qui pourtant croient en leur rêve.

C’est à vous que je pense, car moi j’étais vous.

Plein, plein, plein d’amour.

C’est grâce à vous que j’accomplis mes petits rêves de fou. 

Lyv.

PS : avec un peu de chance, tu pourras pré-commander le roman le jour de mon anniversaire, le 21 mai. 
Pour être sûr-e de ne pas rater la date je t’invite à t’abonner à ma liste : https://lyviacairo.com/sabonner

PPS : il y aura des bonus hyper cool pour toutes les pré-commandes. Et c’est SÛR que le livre sera en vente début juin, donc tu l’auras pour les vacances.

PPPS : BIEN SÛR que je veux des selfies de plage, et de montagne et de maison. Si tu me suis depuis un moment, tu sais que rien ne me fait plus chaud au coeur que de voir un de mes livres sur ta table basse 

🙂 C’est genre, le privilège quoi 

😉

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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