qu’apprend-ton aux enfants quand l’argent n’est plus une raison de dire non ?

Je ne sais pas pour toi, mais j’ai grandi en entendant ‘non’ très souvent. 

« Non, c’est trop cher »
« Non, on n’a pas les moyens pour ça »
« Non, l’argent ne pousse pas sur les arbres ».

Ma mère était célibataire avec 5 personnes à charge, donc comment dire… le budget était serré. Et j’ai vite compris qu’on ne pouvait pas tout avoir et qu’on ne pouvait pas tout se payer.

Aujourd’hui, je n’ai pas d’enfant, mais j’ai la chance d’évoluer avec des enfants autour de moi, et je me pose souvent la question de ce que je leur enseigne, par rapport à l’argent.

L’argent n’est pas la raison pour laquelle je dis non, c’est sûr. Et parfois je me surprends à dire ‘c’est trop cher’ juste pour qu’ils aient un certain sens des mesures. Je veux dire, je ne veux pas non plus créer des monstres gâtés privilégiés autour de moi non plus. Mais ‘c’est trop cher’ n’est pas « vrai » dans mon vocabulaire. 

Comment trouver le juste milieu entre enseigner une façon saine de voir l’argent ET ne pas tomber dans le privilège à outrance ?

Je n’ai pas la réponse. Mais j’ai la question. Et voici mes premières pistes de réflexions.

Aujourd’hui, j’ai passé la journée avec la fille de mon amie Celine. Sienna et moi nous sommes comme deux âmes sœurs qui nous sommes retrouvées un jour, on s’adore. 

Aujourd’hui c’était journée shopping, et nous avons mangé un tas de bonnes choses (on adore bien manger toutes les deux). 

Et à plusieurs moments de la journée je me suis questionnée sur les bons repères financiers à donner.

Il y’a eu moment en particulier –  J’ai acheté un manteau. Je le trouvais beau, doux, j’aimais la couleur, alors je l’ai essayé et j’ai décidé de l’acheter. 

Quand je l’ai essayé, Sienna m’a demandé combien il coûtait. Je lui ai dit. Elle m’a dit : « ah c’est cher ». Et c’est vrai, selon les repères de la plupart des personnes, c’est un manteau cher. 

Alors je lui ai expliqué qu’un manteau en temps normal coûte plusieurs centaines d’euros, que celui ci avec la marque + la matière était plus cher, et que je l’avais en + en solde. 

Elle a compris. 

À un autre moment, alors qu’on regardait pour lui acheter un haut, elle m’en a montré un (dans le budget qu’on s’est fixé pour elle, je me suis dit que ce serait une bonne idée), et je lui ai expliqué… qu’il n’était pas assez bien. Que la qualité de la matière n’allait et qu’elle méritait mieux 🙂 (comme une autre pièce qu’elle a trouvé et adoré)

Il y a eu aussi le moment où je lui ai appris à ranger son argent dans un portefeuille (billets bien défroissés, classés dans l’ordre avec le plus gros devant), ou quand je lui ai appris à appeler les taxis dans Paris (quand c’est vert tu lèves le bras).

A chaque moment je me demandais : « est-ce que je lui montre assez que cette vie est un peu différente de la norme ? Que tout le monde ne mange pas les desserts de chef, et saute dans un taxi alors qu’il y’a une grève de transports ?»

Et je lui ai dit à un moment : c’est super, on se fait une vraie journée de princesse ! Et elle m’a dit : merci merci Lyvia c’était une trop bonne journée.

Au final, on transmet ce qu’on incarne, on ne peut pas vraiment faire autrement. 

J’aime la qualité plutôt que la quantité, c’est pourquoi on a toutes les deux fini notre journée shopping avec deux pièces qu’on aime beaucoup et pas des bras débordants de paquets.

J’aime aussi bien manger et les bonnes expériences culinaires, et elle a pu découvrir de nouveaux goûts, comme la truffe et la poire givrée (« j’ai découvert que j’aime la truffe » me dit-elle – Ah !)

Et… je suis aussi très consciente du privilège que j’ai et qu’on a. Alors forcément ça s’infuse. Je n’oublie pas que même s’il y’a des privilèges que je n’ai pas, il y’en a que j’ai, et si moi je ne les oublie pas, les personnes qui vivent avec moi ne peuvent pas vraiment les oublier non plus.

Au final, tout ce que nous pouvons être, c’est nous-mêmes, en conscience, sans se censurer. Se questionner, s’éduquer, avoir en nous l’humilité de savoir que d’autres n’ont pas ce que nous avons. Et transmettre ça en existant. 

On ne sait jamais quel impact on peut avoir sur les personnes autour de nous – surtout les enfants – et je me suis demandée plusieurs fois comment mes enfants vivraient la vie que j’ai créée. 

Je n’en sais rien. 

J’espère pour eux qu’ils vivront une réalité riche et opulente. 

ET aussi que ce seront des personnes très conscientes de leurs privilèges et qu’ils l’utiliseront à bon escient.

Car il ne s’agit pas de se priver de vivre ou d’être. Et surtout pas demander à nos enfants de vivre différemment de nous. Mais c’est toujours une question de quelle conscience on pose sur les choses. Quelles intentions. Quels choix.

Je n’ai aucune idée de ce que cela fait d’être parent. 
Je n’ai certainement aucune idée de ce que ça fait d’être un parent riche. 

Mais j’imagine que c’est comme tout, ça s’apprend 🙂 

Voilà. C’était la chronique de la maman riche.

Nouveau blog à venir 😂 

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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