que reste-t-il quand tu enlèves tout le reste (un partage difficile pour moi, mais important)

Il est 15h15 quand j’écris. 

Ce que j’ai à écrire n’est pas facile, alors on va y aller doucement 

Ces derniers jours, j’ai découvert, ou j’ai compris, que j’avais vécu des situations traumatisantes pendant l’enfance.

J’étais dans le déni de ça (mais non, ce n’est rien, il y a tellement pire), mais aujourd’hui ça remonte.

Je célèbre le fait de me sentir assez en sécurité et entourée dans ma vie pour que ça remonte.

Je n’ai pas envie de rentrer dans le contexte de ces événements, qui feront l’objet d’un travail personnel profond en parallèle.

Ceci dit, je peux partager avec vous les apprentissages, et émergences qui y sont liées.

Ce qui a émergé pour moi ces derniers jours, et que j’essaie de naviguer c’est…

Une forme de culpabilité. Une forme de culpabilité de ne pas avoir vu plus tôt, compris plus tôt que cela se jouait. Et d’avoir par la même occasion négligé mon enfant intérieure.

J’ai beau mettre beaucoup d’amour sur moi, sur ce que je fais, sur la façon dont je le fais, l’adulte que je suis se sent profondément aimée, mais l’enfant, que j’avais, je l’admets, complètement mise de côté, se sent encore négligée.

Elle a envie de se sentir vue, entendue, reconnue. 

Elle a envie qu’on se soucie d’elle, au moins un peu. 

Elle était tellement parfaite que tout le monde supposait qu’elle allait bien. 

Personne ne questionnait.

Aujourd’hui encore, il reste des réflexes de cette époque, dans mes façons d’être, et le sentiment d’insécurité est encore présent.

Donc là, ce qui est vrai pour moi, c’est que je me sens coupable de n’avoir pas été là pour cette enfant, tout ce temps.

Et en tant qu’adulte, d’avoir voulu encore pousser, et forcer…

Et je me sens en même temps en profonde compassion pour elle, pour sa force, pour ce qu’elle a eu à traverser.

Elle ne savait pas. 

Je ne savais pas.

Dans beaucoup de ce que j’observe, sur l’amour, sur les relations, et sur la sexualité, je réalise à quel point on manque de repères sur ce qui est acceptable ou pas.

Et souvent parce que nos parents n’ont pas eu de repères avant nous.

Cette petite fille n’était pas au courant que ça ne se passait pas comme ça pour les autres petites filles.

Et c’est à l’adulte que je suis maintenant de lui dire, et de lui expliquer. Et d’arrêter de la négliger. D’en faire une priorité.

La deuxième chose qui émerge est une profonde remise en question, ou je dirais plutôt, de re-connaissance du travail que je fais. 

Et de pourquoi je le fais.

Je vous disais récemment que mon « pourquoi » c’était la Joie. Et j’en suis tellement heureuse. C’est tellement assez

Pas la peine d’aller chercher plus loin que le sentiment que nous avons envie de vivre à l’intérieur. C’est ce dont l’enfant en nous a besoin.

Je n’ai jamais été insouciante, et ainsi, et pourtant, mon pourquoi aujourd’hui, c’est la joie.

Et bien sûr, tout ce temps, peu importe le sujet que j’aborde, le fil rouge reste toujours le même : c’est l’amour.

Peu importe le sujet que j’aborde, l’amour est toujours au centre.

Un profond amour de soi, pour la personne que l’on est. 

Et de nouveaux repères pour être en lien avec les autres.

C’est tout ce que l’on fait par ici.

Et pour être honnête avec toi, Aurélia, je ne pense pas avoir profondément assumé ça, que l’amour soit mon sujet. Même s’il s’infiltre partout.

Parce que j’en ai tellement d’autres qui sont importants, et qui me fascinent. 

Mais quand on enlève tout, quand on enlève le superflu, on ne parle que d’amour. 

J’ai la sensation que dans les jours à venir, rien ne va changer, et en même temps, tout va changer.

Je vais continuer à faire le même travail, écrire des textes, vendre des programmes, faire des lives et t’inspirer à t’aimer et t’accepter + 

Et en même temps, en moi, une compassion nouvelle pour la personne que j’ai été, et qu’on a si longtemps négligé.

Je sens depuis quelques jours une carapace qui se brise. Comme si enfin je laissais une part vulnérable de moi émerger.

Je pensais avoir déjà fait ça. 

Sous la carapace, il y a de la carapace. Et chacune est plus délicate à enlever.

Ça aura pris plusieurs dizaines d’années, mais je suis heureuse d’être arrivée à ce stade de ma vie où je peux soigner des blessures profondes. 

Où je suis entourée pour le faire. Et aussi où j’ai une audience avec qui partager le chemin. 

Doucement, doucement. 

Je t’envoie plein d’amour.

Lyvia

PS : J’ai écrit ce petit texte tout à l’heure.

Quand tu enlèves tout le reste, qu’est-ce qui reste ?

Il reste l’amour.

Celui qui tu voues aux parts de toi que tu voudrais transformer,

Celui que tu donnes enfin aux parts que tu as négligées 

Celui que tu offres à l’enfant que tu as été.


Il reste l’amour,

La main que tu tends à ton prochain, même si tu ne comprends pas tout ce de qu’il est,

La compassion que tu donnes sur ses parts d’ombres à lui, qui ne correspondent pas à ce que tu connais.



Il reste l’amour,

Les câlins, les baisers, et la joie.

La douceur, la légèreté et les bras qui enveloppent.

Les souvenirs, les rires, et les moments enchantés. 

Il reste les soupirs et la gratitude dans un cœur chaud et léger.


Quand tu enlèves tout le reste, il ne reste que l’amour.

vague-tiret

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.