Une milliardaire à Paris

Paris, dans les années 2020s

Ça y est, je l’ai fait. Je suis sur la liste Forbes des milliardaires. Après Oprah. Après JK Rowling. Première milliardaire noire de France. De moins de 40 ans en plus. 

Le téléphone va commencer à sonner avec tous les gens qui veulent m’interviewer. 

Le président de la République demande une audience avec moi. Je représente la France maintenant, tu vois. 

Si j’étais plus pauvre, je ne serais pas acceptable. Je serais vulgaire. A parler de sexe et montrer mes fesses sur Internet. Mais maintenant que je suis richissime au point qu’il est impossible de m’ignorer, on se penche sur mon travail, on décortique mes pensées. Les journaux n’osent plus déformer mes mots. Il n’interprètent plus et se cantonnent aux faits.

Je suis plus puissante que plein. J’aurais aimé ne pas avoir eu à en arriver là pour faire entendre ma voix, mais dans ce monde de pompeux patriarches, l’argent est le roi. Ils ne savent pas ce qui les attend avec une femme riche comme moi : mon magazine, mes chaînes télé, mes livres, mes films, mes plates-formes d’éducation, tous les produits du quotidien que j’ai créés. Toutes les femmes de ma fondation, mes entreprises gérées tellement différemment. 

J’avais 20 ans quand j’ai décidé : je veux rentrer dans le système pour mieux le démanteler. Ils ne sont pas prêts. 

J’ai fait ma montée en douceur, avec mon art et mes mots. Un jour à la fois, une personne à la fois, j’ai aidé des gens à se sentir mieux, réaliser que pour elles c’était possible aussi. Un texte à la fois, une vidéo à la fois, j’ai prôné l’avènement d’une énergie plus saine, joyeuse, aimante, tournée vers la collaboration, l’envie de voir changer le monde. Je suis fière de moi.

Tu sais ce qu’ils nous ont fait croire ? Les hommes à cravate derrière le bureaux ? Que les idéalistes étaient pauvres. Et que les femmes idéalistes seraient tuées. C’est ce qu’ils nous ont fait croire. Tu sais que je n’exagère pas quand je dis ça. Aujourd’hui, ils vont voir, que non seulement les idéalistes peuvent être riches et avoir autant de pouvoir, mais que les femmes idéalistes peuvent être encore plus riches et changer le monde.

On ne peut plus rien nous enlever. Tout nous a été pris pendant des centaines d’années.

Alors que les lits d’hôpitaux pendant La Crise (tu t’en rappelles ?) étaient débordés, que nos personnels soignants n’avaient même pas de masques à porter, Rihanna donnait des millions à son île. Participer à les sauver. Avec du concret. Elle n’a pas choisi Notre Dame, elle a choisi l’humain. 

Ils nous ont fait croire que c’était mal de nous élever au dessus de nos conditions. Ils auraient préféré que je reste à Bouillante et que je tombe enceinte à 15 ans, par manque d’informations dans leurs écoles et leurs institutions. Ils auraient préféré que je me contente de ce qui se disait à la télé, que je n’aille pas fouiller dans les livres et dans les cahiers. Alors ils m’auraient vendu le St-Graal d’être une femme à la maison, heureuse avec enfants et qui n’en demande pas plus, qui ne fait surtout pas chier.

Sauf que je suis une femme, mariée, avec enfants ET ultra-riche.

Quand je suis sortie de leur système, le système hiérarchique de l’entreprise qu’ils ont créé avec une carotte de merde à la clé, monter les échelons pour mieux la fermer, « allez-y ça va vous occuper », ils ne savaient pas que j’allais, en quelques années, gagner en un mois ce qu’ils me promettaient en un an. Que j’allais embaucher des femmes, payer des études à d’autres, sans même les connaître tant que ça de prime abord. 

Tu sais, quand le journaliste viendra, quand il arrivera dans mon hôtel particulier dans le 6ème, qu’il lèvera les yeux sur la place que j’ai créée pour moi, ma famille, et mes entreprises, quand il demandera ce qui a payé tout ça, je lui dirai : «  les hommes ont les couilles de prendre des risques, moi j’ai la CHATTE de vivre ce que j’ai à vivre ! J’ai l’énergie de toutes mes ancêtres qu’on a baillonné et qu’on a violé. Toutes celles à qui on a dit :  ‘tu vois ce temple-là, ce n’est pas pour toi. C’est pour l’homme. Et si tu veux ça, tu te maries avec, tu lui donnes ta chatte, et il t’hébergera.’ Pourquoi donner ma chatte à un homme contre de la richesse, quand c’est ma chatte la richesse elle-même ? Quand son énergie est puissante et forte. Quand elle déplace des montagnes et explose des portes ? »

Je lui dirai ça, et il ne comprendra pas. Il trouvera le mot CHATTE vulgaire. Il dira que ça ne se fait pas. Ça ne se fait pas de dire ces mots-là. Ça ne se fait pas d’être riche comme ça. Et je lui dirai : « dites-le à tous les hommes à cravate qui sont devenus riches en violant des filles de 15 ans sous leur bureau. Allez leur dire à eux que c’est vulgaire et que ça ne se fait pas. » Tchip.

Ah, je m’emballe, mais tu vois, sur le chemin de mon milliard, on m’a dit plein de fois : ça ne se fait pas. Ça ne se fait pas de vouloir tant de choses. Ça ne se fait pas d’être riche comme ça. Que je dois redistribuer tout tout tout AVANT le milliard. Sinon : « tu feras partie de ce groupe-là, ce groupe de personnes que tu n’aimes pas. »


Je les ai regardé et je me suis rappelée qu’ils ne savaient pas. Ils ne savaient pas tout ce qui était possible quand on le décide. Et j’ai aussi écouté. J’ai étudié. J’ai fait mes calculs. Et j’ai décidé. 

J’ai décidé de devenir ENCORE PLUS riche, pour pouvoir redistribuer ENCORE PLUS que prévu, et tout de même finir sur la liste.

C’est de l’ego. On ne va pas se mentir. Clairement, je ne suis pas la personne la plus pure et noble de cette planète. J’ai été méchante. J’ai eu peu de tact sur le chemin. Et j’ai parfois regretté certains choix que j’ai fait.

Mais je n’ai jamais regretté d’avoir continué sur mon chemin.

Je sais au fond de moi, très profond en moi, qu’il fallait qu’une femme en France finisse sur cette liste. Et que si elle était noire c’était un bonus non négligeable. Histoire de donner des syncopes à quelques uns. 

Je savais que si je ne le décidais pas, je ne pouvais pas attendre que quelqu’un d’autre y aille à ma place. Je savais que je devais me préparer à avancer sur un chemin complètement inconnu, absolument pas balisé, sur lequel je me ferais amis, faux amis, et un tas d’ennemis. Et j’étais ok avec ça. Car mon centre a toujours été constant.

Je le fais pour les enfants. Ceux qui viendront après ma génération. Je le fais pour toutes les femmes, avant moi et après moi et aussi pour moi. Certains sont devenus milliardaires par accident. Pour moi c’était une mission.


Comment aurait-il pu en être autrement ?

Le journaliste arrive, le téléphone va sonner, les activistes vont se ruer sur les réseaux, des personnes vont me découvrir et m’adorer. D’autres vont me détester. 

Je me suis préparée à ça toute ma vie.

Allons-y.

——

OSER. 

Oser rêver grand. Oser recevoir. Dépasser les diktats d’une société qui veut nous garder par terre. Utiliser l’énergie que nous avons en nous, dans notre chatte, dans notre vagin, notre corps, et être NOUS pleinement, peut importe ce qu’on a pu nous mettre dans la tête au fil du temps. Détruire les barrières et construire des tours et des ponts, créer un monde différent. Nous avons ça en nous : la force, le courage, la détermination.

En Vie ! Pour demander plus, recevoir plus, en restant NOUS, sans nous travestir et entrer dans un système qui a été conçu pas pour nous mais contre nous.

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Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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