Pourquoi tu fais ce que tu fais ? Quel est le sens de tout ça.
Cette dernière semaine, j’ai été plus silencieuse que d’habitude.
Les trois dernières semaines m’ont chamboulées.
De nombreuses choses sont remontées, et cela a pris du temps à digérer.
A un moment, je n’avais plus envie d’écrire, de vous écrire.
Car l’une des choses qui m’a le plus touchée, c’était de voir à quel point, dans cette communauté, je pouvais avoir des personnes qui 1/ ne résonnaient pas avec mes valeurs 2/ n’avaient aucune empathie pour la souffrance que moi ou les miens peuvent ressentir.
Il est temps de descendre de ton nuage ma petite Lyvia.
Alors une part de moi n’avait pas envie d’écrire. De proposer mes mots, mes réflexions, à des personnes qui – selon mon jugement – ne les mériteraient pas.
Et j’avais beau penser à toutes les superbes personnes qui m’ont agréablement surprises, qui m’ont fait du bien durant cette période, pour qui j’ai de la gratitude, ce n’était pas assez pour me faire basculer.
Mon compagnon s’est un peu moqué de moi. Il m’a dit : « on dirait que tu croyais que le seul endroit dénué de racisme serait ta communauté. Mais le racisme est partout, à divers degrés. Quand tu vas à la Poste, même si la personne au guichet est super sympa avec toi, tu ne sais pas quelles croyances elle a. »
En fait le racisme est un système tellement ancré, un tel lavage de cerveau, que même lorsqu’on n’est pas ouvertement, consciemment raciste, on peut l’être inconsciemment. Les biais sont intégrés. Et ce sont ces biais là qu’on veut enlever.
Et c’est cela que j’ai dû accepter.
Qu’il est absolument inévitable que parmi les personnes qui me suivent, il y ait toutes les opinions, tous les ressentis différents, tous les biais inconscients différents. Simplement parce que nous sommes humains.
Et est-ce que si un commentaire qui ne me plait pas émerge, je vais l’adresser ? Bien sûr.
Mais une chose que je ne vais ‘pas’ faire, c’est tenter de contrôler ceux qui suivent, ceux qui lisent, ceux qui écoutent.
Plus ma communauté grandit, moins c’est possible. Et c’est ok.
Maintenant, cela m’a poussé à réfléchir à ‘pourquoi’ je fais ça, de nouveau. Réflexion que j’ai eue plusieurs fois cette année.
Si mon ‘pourquoi’ c’est servir, alors oui, je peux porter en moi une certaine déception qui m’empêche d’offrir ce que j’ai à offrir.
Si mon ‘pourquoi’ c’est changer le monde, clairement, je peux porter en moi un certain découragement, une fatigue, un épuisement.
Mais mon ‘pourquoi’ ce n’est pas ça.
Je fais ce que je fais car cela me fait du bien de m’exprimer.
Et c’est tout.
Je lâche encore plus les attentes que j’ai envers les autres, envers les personnes autour de moi, ma communauté, mes clients. Ce n’est pas toujours facile car on a envie de contrôler son petit monde, son environnement. Mais nous ne contrôlons rien. Surtout pas les humains. Et plusieurs événements dans ma vie m’ont montrés ça, et me le montrent encore.
Pourquoi je fais ça ? Parce que écrire me fait du bien. Parler me fait du bien.
Est-ce que l’une des conséquences est que je suis de service. Oui.
Est-ce que l’une des conséquences est que je change le monde à ma façon. Aussi.
Est-ce que du coup je me soucie de ce que peuvent penser les gens ? Pas vraiment.
Qui m’aime me suive.
Si mon expression – que je fais pour moi – ne plait pas, alors chacun est tout à fait libre de partir.
Toute cette année m’a apprise ça.
Avant le Corona, je partais en voyage et je réalisais qu’à trop vouloir ‘bien’ faire, je m’étais déconnectée du pur art d’écrire.
Pendant le confinement, confuse, comme beaucoup, j’ai compris que le seul centre que je puisse trouver était de m’exprimer. Exprimer ce qui est. Tel que c’est.
Et dans la crise sociale qui a suivie, quand le monde il semble, a pris conscience de ce qu’était le racisme (nous on savait, mais c’est fou le nombre de personnes qui l’ont réalisé à ce moment là), il m’a fallu du temps pour encaisser mes émotions, faire mon deuil de tant de choses, et savoir quoi dire.
Et c’est là, je pense, la dernière bascule aujourd’hui.
Je ne veux plus essayer de savoir ‘quoi’ dire. Comme s’il y avait une chose juste à dire.
Je vais juste dire.
Ce qui est présent au moment où j’écris. Tout simplement.
Mon intention, à partir d’aujourd’hui, est d’honorer cette écriture qui me fait du bien, en écrivant tous les jours.
Je ne vais pas attendre d’être calme, ou d’être claire.
Je vais juste le faire. Pour moi d’abord.
Et toi, pourquoi tu fais les choses ?
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Je suis Lyvia Cairo
Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.