La fois où une maison d’édition m’a rejetée (+la suite de l’histoire)
(Attention, long message :D)
Il y a quelques semaines, j’ai été très triste.
J’avais reçu la réponse d’une maison d’édition, la seule à laquelle j’avais envoyé mon premier roman.
Ils m’ont envoyé une lettre me disant que le roman était refusé.
En particulier, avec cette lettre, un mot, qui si je paraphrase, m’expliquait que l’histoire d’Ella n’était pas à la hauteur.
Ce n’était que la succession de faits et sentiments de quelqu’un, et ils souhaitaient plus (de l’intrigue, davantage de profondeur ? Je ne sais pas), en me recommandant « d’aller voir d’autres maisons d’éditions qui n’auraient pas cette exigence-là ».
Traduction – dans mon esprit en tout cas : tu nous as envoyé quelque chose qui n’est pas à notre hauteur, comme oses-tu ?
Avec la lettre, une page avec entourée toutes les erreurs des premières pages du livre, là où j’avais répété des mots, d’un paragraphe à l’autre. Mise en avant d’un de mes défauts d’écriture : je me répète souvent.
Lire cette lettre m’a fait me sentir…sale.
J’avais l’impression qu’on m’avait craché à la figure.
J’ai l’habitude qu’on ne soit pas d’accord avec moi.
J’ai moins l’habitude qu’on me dise : « tu n’es pas à la hauteur. »
J’ai créé une vie, un entourage, où ce ne sont pas des choses que j’entends.
J’étais dépitée, pendant plusieurs heures. Je sentais en moi une lourdeur que j’avais très rarement ressentie avant. Et sont remontées des phrases que je ne m’étais pas dites depuis longtemps : peut-être que c’est vrai… peut-être que je ne suis pas faite pour ça ?
Je n’arrivais pas vraiment à me résonner, j’étais simplement triste, et je me sentais attaquée par l’aigreur des mots. Je me répète (ha !) mais autour de moi je n’ai pas de personnes qui s’adresseraient à moi comme ça.
Alors oui, je ne suis pas immune au regard des autres.
J’ai beau tracer ma route, j’ai beau avancer, j’ai beau faire comme je le sens, il y a toujours une part de moi qui veut faire bien, être validée, et qui quand elle n’a pas cette validation, est triste.
En tant qu’humain-e, c’est l’un de nos besoins les plus profonds : appartenir à un groupe.
Le lendemain de cet épisode, j’ai réussi à faire la part des choses : ce qui était ‘de moi’, et ce qui était ‘de l’autre’.
Ce qui est de moi : je peux être meilleure écrivaine, dans le style, et dans la forme.
Ce qui est de cette personne : son opinion sur ce qu’est un ‘bon’ livre et le fait que narrer des faits et émotions ne suffit pas (c’est une opinion), et son manque de bienveillance dans son expression. Il y a 1000 manières de rejeter quelqu’un, et elle n’a pas choisi celle qui pourrait passer en douceur. Aussi son choix.
Je choisis donc de prendre pour moi une amélioration de la forme, du style, de la technique. Et je choisis de laisser de côté toute attente sur le fond. Je raconte l’histoire que je souhaite raconter. De la façon que je souhaite la raconter. Elle ne plait pas à cette personne en particulier, mais elle plaira (et d’ailleurs plait beaucoup) à d’autres.
Et puis ce n’est même pas la raison. Je crois profondément que chaque histoire mérite d’exister.
Je ne pense pas qu’on puisse faire comme si ça ne piquait pas : les remarques, les critiques, les reproches même. Alors à nous de vivre l’émotion qui s’y rapporte, et une fois qu’elle est traversée, décider : qu’est-ce qui m’appartient, et qu’est-ce qui appartient à l’autre ?
Et on poursuit.
Car le plus important n’est pas d’être validé par l’extérieur.
Le plus important est de se faire du bien 🙂 Et de créer ce que l’on a envie de créer.
En espérant que cela t’aide à sauter le pas sur ce qui te tient à coeur aujourd’hui,
Lyvia
PS : Ohh, plus que 5 jours avant le début de Divine Energie. Je suis tellement heureuse de démarrer ce programme écrit. Je me vois déjà prendre le temps chaque jour de ‘télécharger’ les messages qui te seront destinés. Je vois ce programme comme une aventure dans une fête foraine. Quelque chose de fun, de léger, et qui nous procure une joie intense. Un avant, et un après. Avec beaucoup de pop corn :D. Un moment quotidien où l’on se donne l’espace de prendre soin de nous, et de s’aimer. Et s’autoriser à vraiment vivre la vie qui nous est destinée.
Clique ici pour t’inscrire : https://lyviacairo.com/divineenergie
Voici ce qu’Aline, qui s’est inscrite hier, nous dit :
J’ai tout de suite reconnu en Divine Énergie l’accompagnement dont j’ai besoin maintenant. Donc je me suis fait un beau cadeau en m’inscrivant ! J’accorde une place prépondérante à Dieu dans ma vie quotidienne, en lui rendant grâce avec des petits rituels qui me sont propres, je suis donc impatiente d’en découvrir d’autres. Ça me fait bizarre d’écrire ça, je suis loin de l’image de la grenouille de bénitier…
De façon plus pragmatique, un point essentiel est l’écrit, allié précieux pour moi aussi, qui me permet l’introspection et respecte la solitude dont j’ai besoin. Et paradoxalement, la force du groupe me paraît également essentielle pour que notre taux vibratoire s’élève ensemble, permettant à chacun-e d’avancer, de bondir même ! Je tâcherai donc de pointer mon nez sur le groupe Facebook. Enfin, je peux me le permettre financièrement. Lyvia, je te remercie du fond du cœur de mettre à disposition de ta communauté des programmes comme celui-ci qui permette à des personnes comme moi, pour qui 500€ représente une part non négligeable du revenu mensuel, de s’engager dans l’aventure.
Je souhaite que Divine Énergie me permette de travailler concrètement sur 2 points : apprendre à poser des intentions qui me correspondent vraiment (j’ai l’impression d’être née dans le triangle des Bermudes, je n’arrive pas encore à décoder ma boussole interne !) et poursuivre un chantier de lâcher-prise pour lequel il me faut une aide extérieure.
Note que je fais en effet des programmes à tous les prix, et le prix vient toujours intuitivement. Je suis heureuse de pouvoir proposer des programmes à tous les niveaux d’investissement (on peut commencer à 15 euros, avec les bouquins !)
Et aussi, tu n’as pas à avoir de relation avec Dieu pour t’inscrire, comme je te le disais dans un message précédent, on peut aussi l’appeler le Flow, l’Univers, l’Amour Inconditionnel.
Clique ici pour t’inscrire : https://lyviacairo.com/divineenergie
PPS : j’ai poursuivi l’histoire de Jean et Emeline. Hier une femme qui s’appelle Emeline, m’a demandé comment j’avais choisi le nom des personnages, et honnêtement, je ne sais pas. J’écris ce qui vient. Je sais que certaines choses viennent de moi, je sais que d’autres viennent de mon environnement, et je sais qu’une partie vient de plus grand que moi. Je découvre au fur et à mesure ce qui vient, avec toi.
J’ai hésité à poursuivre l’écriture, car je ne sais pas trop à quoi elle ‘sert’ et à quoi elle nous mène, ha. Elle n’a pas d’autre utilité que de mettre les mots.
Mais on va voir ensemble. Qui sait.
Voici la suite de l’histoire de Emeline et Jean
Tu peux lire la première partie ici : https://lyviacairo.com/2020/07/je-vais-te-raconter-une-histoire/
Jean et Emeline – La Suite
Depuis qu’il la connaissait, Jean était intimidé par Emeline.
A chaque fois qu’il la voyait, son visage était fermé, concentré. Il la voyait rarement rire.
Quand il pensait à elle, de ce qu’ils pourraient être à deux, ce qu’il imaginait le plus souvent étaient des moments de légèreté. Eux qui rigolaient autour d’un pique-nique, lui qui lui tenait la main, elle qui l’embrassait dans la nuque.
Et là, dans la nuit, à deux pas de la clôture du cimetière, Jean réalisait à quel point il la connaissait peu, et à quel point ses idées, presque adolescentes, étaient ridicules.
« Qu’est-ce que tu fais là ? » dit-il, d’une voix plus sévère que ce qu’il aurait préféré.
Emeline plissa les yeux. Elle détourna la tête et recommença à marcher :
Je me balade.
Il la suivit et se retrouva en quelques secondes à côté d’elle.
Tu te balades ? A minuit, près d’un cimetière ?
Et alors ?
Elle ne le regardait toujours pas.
C’est étrange.
Et donc ? Elle haussa les épaules.
Il marchèrent côte à côté jusqu’à leur immeuble, dans la petite impasse calme du 19ème.
Cela faisait des années, cinq, six ans qu’ils étaient voisins. Leurs parents se connaissaient bien, et eux, dans leur vingtaine, vivaient encore avec eux. Parce que Paris c’était cher pour prendre son propre appartement. Et parce qu’aucun des deux n’avait réussit à s’insérer dans le moule du métro-boulot-dodo.
Jean faisait des travaux par ci par là, ses parents étant tous les deux riches et médecins. Emeline elle avait commencé une école de graphisme, sans la finir. Son quotidien était de dessiner des logos et des visuels, en se faisant payer à chaque fois quelques centaines d’euros. Sa mère célibataire travaillait souvent tard. Elle était couturière pour plusieurs marques de luxe. Couturière très douée, assez pour leur payer un appartement parisien, mais pas assez pour qu’elles se sentent largement confortables à deux.
Ils avaient une chose en commun, Jean et Emeline : cette sensation d’un futur flou, et d’un présent qui consistait à marcher à tâtons sur des galets, au milieu d’un lac plus ou moins calme.
Jean se dit que c’était l’occasion où jamais. Dans la nuit, seuls, peut-être qu’ils pouvaient se parler, peut-être qu’il pourrait se rapprocher d’elle, peut-être que… quelque chose pouvait se passer. Emeline semblait agacée. Que pouvait-il dire pour lui permettre de se relaxer, et de simplement l’écouter.
Il tenta le coup :
Tu fumes ?
Elle se retourna ?
Fumer quoi ?
Ben.. de la weed. J’allais juste me poser là pour fumer. T’en veux ?
Emeline le regarda d’un oeil dubitatif. Elle n’avait jamais fumé de sa vie. Sa mère deviendrait folle si elle savait. Et puis elle était surprise que ce soit le genre de Jean. Elle se demandait souvent où les gens se procuraient de la drogue. Est-ce qu’ils avaient des contacts ? Oui, sûrement.
A cet instant précis, en Emeline, se confondit deux personnes : la bonne petite fille en elle, et la rebelle excitée qui avait juste envie que quelque chose se passe de différent cette nuit. Juste quelque chose de différent. Juste pour que l’électricité dans son corps aille quelque part.
Elle hocha la tête.
Okay.
Il l’emmena dans un petit parc, avec une barrière bien plus basse, comme pour les enfants, et assez proche du cimetière.
Emeline se demanda ce qu’il penserait du sang qu’elle avait mis au pied de la tombe. Que penserait-il de ses prières ? Est-ce qu’il y croirait ?
Ils habitaient sur le même palier mais n’avaient pas la même réalité. Qui était elle à ses yeux ? Comment la voyait-il ? Qu’est-ce qu’il voyait ?
Dans le parc ils trouvèrent un banc légèrement éclairé. Ils s’essayèrent.
Jean roula le joint, et Emeline regarda, fascinée. Il l’alluma, et lui tendit.
Elle ne savait pas fumer.
Alors elle aspira légèrement mais ça ne lui fit rien.
Il fit un sourire en coin et lui montra le geste. Regarde : inspire, gonfle bien tes joues, aspire. Et voilà.
Elle fit ce qu’il dit, mais alors une toux la prit.
Elle reprit son souffle et essaya de nouveau. Cette fois elle se sentit se relaxer et se détendre.
Relaxée, quelle étrange sensation.
Il prit le joint à son tour, et aspira, bloqua sa respiration, plus souffla.
Tes parents savent que tu fumes ? elle lui demanda.
Il s’en doutent.
Ils regardèrent droit dans la nuit, sans rien dire.
Quelle était la prochaine parole censée ?Lui : je t’aime bien, j’aimerais apprendre à te connaître.
Elle : je viens de finir un rituel puissant et j’ai une énorme charge sexuelle.
C’est elle qui osa :
Dis-moi l’un de tes secrets.
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Je suis Lyvia Cairo
Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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