Ce n’est pas amour et lumière

Je pense à nous.
Je pense à toutes les façons dont nous avons été bridé-e-s. Quand je repense au live d’hier soir (clique ici si tu ne l’as pas encore vu), je me rappelle les anecdotes que j’ai dites, et celles que je n’ai pas dites.

L’autre jour, j’étais encore choquée de la mort des trois personnes lors d’une attaque terroriste à Nice alors qu’elles sortaient d’une Eglise.
Au même moment, les forces de l’ordre déjouent un attentat à l’encontre d’un commerçant maghrébin, par un homme qui se revendique d’extrême droite.
Et quelques jours plus tard des personnes de ce même groupe d’extrême droite manifestaient scandant des propos islamophobes…protégées par la police.

Tu parles d’une confusion…

Tu ne le sais peut-être pas mais nombre de mes clientes sont de confession musulmane.
Et ça m’a fait mal de voir à quel point elles ont eu peur et ont été attaquées les semaines passées.
As-tu vu comment Rokhaya Diallo a été accusée de meurtre à la télé, et qu’aucun journaliste sur le plateau n’est venu à sa rescousse ? On attendait juste de voir comment elle allait réagir.

Naviguer entre la peur d’une attaque terroriste islamiste, qui nous effraie tous, et la peur de représailles islamophobes qui concernent les personnes de confession musulmane, ou qui en ont l’air, est une source d’anxiété supplémentaire qui pour moi dénote d’une profonde injustice.

Ce n’était pas mon habitude de parler de politique sur ma page, dans mes emails.
C’est rarement populaire. C’est encore plus rarement amour et lumière.
Mais plus j’avance, plus je réalise que ce n’est pas de la politique.
C’est simplement un regard différent sur l’humanisme.

Beaucoup de nos pensées, façons d’être, sont empruntées.
Elles viennent d’un conditionnement profond.
Le monde est misogyne depuis des milliers d’années.
Et il est probablement raciste depuis des centaines d’années.

Cela n’a pas à voir avec quel parti politique est en place.
Cela a à voir avec un système qui choisit d’avancer en écrasant certains.
Ça fait mal.

Je te promets , je ne voulais pas venir avec un sujet aussi grave ce matin, mais ce serait te mentir que te dire que je ne pense pas à tout ça.
Que je ne pense pas, plusieurs fois par semaine, au fait que je ne sais pas, précisément, sur quel endroit de cette planète je me sentirais *vraiment* en sécurité.
Je ne dis pas que cet endroit n’existe pas. Je dis juste que je ne sais pas.
Ainsi, le seul endroit que je connais, est en moi. Trouver cet espace de sécurité en moi.

Parfois, je suis en colère, déclenchée par des petites choses.
Et parfois, je suis en colère, déclenchée par de grandes choses.

Je n’aurai jamais les mêmes opportunités qu’un homme.
Je n’aurai jamais les mêmes opportunités qu’un homme blanc.
Et j’aurai les opportunités que j’aurai créées… pour moi.

Et cet état me fait parfois me sentir terriblement… seule.
Qu’il y ait si peu de personnes comme moi, qui veulent les mêmes choses que moi. Qu’il y ait si peu d’exemples bien plus avancés que moi, qui puissent me valider que je suis sur la bonne voie.
Voire m’ouvrir la voie. M’ouvrir un pan du rideau et me faciliter le passage.
Je ne peux pas vraiment compter sur ça.

Alors je trace ma route. J’accumule les informations que je peux.
Je me centre pour écouter ce qui est juste pour moi.
Je me branche à mon intuition. Je canalise les messages que je dois.

Et j’avance, souvent à vue, n’ayant personne qui tient la lanterne devant moi.

« Je ne souhaite ma vie à personne », c’est une phrase que me dit souvent mon amie Céline Boura.
Et je lui réponds à chaque fois : « moi non plus ».

C’est quand même assez dingue non ? De dire ça alors même qu’on accompagne des personnes qui souhaiteraient vivre ce que nous vivons.

Qui souhaiteraient vivre une partie, oui, mais pas tout.

C’est une mission karmique que d’être mis sur cette planète pour mettre des mots sur ce qui n’existe pas encore.
Pour faire un pas de côté et sortir de ce que veut nous dire la masse.
Que d’obéir à son intuition, même quand ce qu’elle nous indique n’est pas ce que l’on veut pour le moment. Même quand ce qu’elle indique nous demande un niveau d’abandon de soi, d’exigence et d’alignement tel qu’un faux mouvement crée un énorme retour de bâton.

J’ai appris à ne pas jouer avec ça. A ne pas tester la vie en lui disant : « ah tu sais quoi, cette fois tu as tort, je vais faire autre chose ».
Non. S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est de faire exactement ce qu’elle me dit.

Aujourd’hui je t’ai emmené dans un de mes sillons de pensées.
Peut-être ici vois-tu un aperçu des interrogations de mon âme, des questions qui l’habitent.
Parfois, ‘être moi’ est plus difficile que d’autres jours.
Et à chaque fois, je dois me rappeler que c’est tout ce qu’il m’est demandé, et alors je me concentre sur cette mission-là, aussi challengeante qu’elle soit.

Voilà pour moi, pour aujourd’hui,

Merci de m’avoir lue 🙂

Lyvia

Ps : on m’a posé une autre question sur ‘Être Moi Suffit l’Expérience’, et je me dis, autant répondre à ces questions dans l’email que j’envoie le matin 🙂
‘Puis-je me désabonner à tout moment, et si oui quelles sont les conditions ?’

Être Moi Suffit est un accompagnement de groupe de 6 mois ou 1 an. 6 mois est la durée minimale afin d’effectuer le travail que nous proposons, en profondeur. Un an est la durée idéale, pour couvrir un cycle entier. Nous travaillons beaucoup avec les cycles lunaires, les cycles des saisons, les cycles de vie, ainsi ce choix n’est pas anodin. Ceci dit, nous comprenons que c’est un profond engagement que de choisir d’entamer ce chemin avec nous, ainsi tu as 21 jours après ton inscription pour te désengager si tu le souhaites. Alors seul ton premier mois sera dû. Il est important pour nous tous que ce soit la bonne aventure pour toi. Plus tard dans la journée je t’en dirai plus sur pour qui est L’Expérience. En attendant, prend le temps de lire la page qui détaille le travail que l’on va faire ensemble : https://lyviacairo.com/etremoisuffit