« Mais pour qui je me prends ? » – Un partage sur la peur de l’humiliation

Hello !

Tout d’abord, un peu de contexte

Hier, j’ai décidé de réouvrir les portes de mon programme sur l’argent. C’est un programme que j’ai décidé de lancer il y a un peu plus de mois, sur un coup de tête, en imaginant aider 1000 personnes dans leur rapport à l’argent pour un investissement de…22 euros. Une vraie folie sachant que ce serait un programme hyper complet. Et plus de 1700 personnes s’y sont inscrites en première vague. Wow.

Depuis une semaine environ, j’ai eu une intuition qui a persisté, de réouvrir les portes plusieurs jours, pour atteindre un deuxième palier que je m’étais fixée (2200 inscrits). 

Let’s go, donc.

J’ai envoyé un email, partagé en story, et là… une vague d’émotions m’a envahie. Je me suis dit :  « ah, Univers c’est que tu as envie de me faire regarder ? Eh bien, allons-y ! »

J’ai noté en vrac toutes les peurs et pensées qui m’ont traversés :

  • Et s’il n’y a personne de plus ?
  • Et si j’ai déjà épuisé toute l’énergie de ce lancement ?
  • Et si je me vautre lamentablement et que je n’atteins pas l’objectif ? 
  • Et si quand je partage les chiffres en story, les gens réalisent qu’ils n’avancent pas si vite ?
  • Mais…pour qui je me prends ?


Et la peur sous-jacente à cela m’est venue en grand : Peur de l’humiliation totale !

Ah. 


Tu la connais cette peur ? C’est d’elle qu’on va parler aujourd’hui. 

La première fois que j’ai lancé ce programme, je n’avais pas vraiment d’attache ou d’attente. Au pire ça plantait, et c’était une chose de plus que j’avais essayé et qui n’avait pas réussi. Dieu sait que ça m’est arrivé plus d’une fois cette année. Et c’est ok, ça fait partie du chemin.


Mais là c’était différent. J’avais explosé les scores une première fois, de manière fulgurante, et assez fluide. Si jamais je m’y remettais, ‘on’, un ‘on’ qui représente une masse de personnes inconnues et sans visage – me verrait comme une nullité, et j’effacerais totalement mon premier succès. 

(C’est la part de moi de moi qui a peur qui parle, bien sûr).

La peur de l’humiliation est une peur très profonde chez les humains.

On l’a quand on n’ose pas lancer un projet de peur qu’il échoue et que deux ou trois personnes nous disent : on te l’avait dit, que ça ne marcherait pas !

On l’a quand on doit faire un post sur Instagram et qu’on a peur qu’il y ait zéro ‘j’aime’, zéro commentaire, et que personne ne montre le moindre intérêt à ce que l’on met du coeur à faire.

On l’a quand on n’ose pas communiquer à une personne notre ressenti, notre vécu, nos émotions, de peur que cela soit invalidé totalement. 


L’humiliation, c’est le : « oh, la hoooonte ! » que les gamins se lancent dans la  cour de récré.

C’est horrible, désagréable, comme sensation. Et pourtant nous la vivons tous. Et elle nous empêche de nous exprimer pleinement. 



D’où vient cette peur panique de l’humiliation ?

Quand on est enfant, surtout entre 0 et 3 ans, nous n’avons qu’un objectif : s’assurer d’appartenir à un groupe pour notre sécurité et notre survie.

Point.

Nous sommes dépendants des personnes qui prennent soin de nous, ainsi nous allons faire tout le nécessaire pour continuer d’appartenir au groupe. 

Imaginons un bébé.

Quand les choses vont bien, et qu’il a par exemple une routine du soir qui lui assure de la nourriture et des câlins, alors il reçoit toutes les hormones de l’amour qui font du bien, juste en existant et en étant mignon. C’est top. Bébé est régulé et content.

Quand les choses ne vont pas forcément bien, et qu’il y a certains challenges qui font que bébé n’est pas nourri ou câliné de façon consistante, il va quand même ressentir toutes les bonnes hormones de l’amour quand on le nourrit et qu’on le câline et…… il va adapter son comportement aux personnes autour de lui de façon à continuer de recevoir ce dont il a besoin.

La suradaptation est un processus ancré en nous depuis très, très tôt.

Et l’humiliation dans tout ça ?

L’humiliation c’est une des expressions de la peur du rejet par le groupe. C’est la peur de ne pas appartenir. Plutôt que d’être simplement qui on est, s’exprimer pleinement tel que l’on est, on va plutôt s’adapter un peu à ce qui est attendu de nous pour être sûr de ne pas être exclu. 

Et cela vient d’une peur bien ancrée dont on n’est pas forcément conscient.

Prendre des risques : hors de question. 

S’habiller différemment des copines : ça va pas non ?!

Relancer quelque chose avec aucune certitude que ce sera un succès : euh… nope.

Du coup, comment fait-on pour naviguer cette peur panique de l’humiliation ?

Note bien qu’ici, tu as peur non pas que quelque chose de ‘tangible’ arrive, mais tu as peur de ressentir une émotion. Dans ce cas, l’humiliation. 

Et comme tu as peur de ressentir cette émotion, tu vas tout faire pour t’assurer de ne pas être dans une situation qui te pousserait à la ressentir. 

Et ça consiste soit à ne rien faire (immobilisme) soit à te suradapter pour être accepté.

Maintenant, la magie du corps est telle que tu peux lui apprendre des choses différentes. Tu peux lui apprendre que poster sur Instagram n’a rien à voir avec le fait de ne pas être nourri et aimé par les parents.

Et tu peux lui apprendre… en vivant l’émotion. 

Reprenons l’exemple : peur panique de lancer quelque chose, d’être humiliée, et de me vautrer. Peur qu’on rie de moi, qu’on se demande pour qui je me prends, etc.

Je me donne l’espace de ressentir cette peur dans mon corps. Je ressens l’humiliation.

Là, quand j’écris, je sens une boule qui se forme dans ma poitrine, et comme une nausée, exprimant du dégoût qui me monte à la gorge. 

Je m’imagine aussi la tristesse de devoir annoncer que mon objectif n’a pas été atteint. Qu’est-ce qui se passe en dessous de cette émotion, au niveau du corps même ? 

C’est intéressant. Les larmes montent aux yeux, et en même temps mon corps se relâche… comme un soulagement. « Au moins c’est fini. J’ai échoué, mais au moins je n’ai plus rien à prouver ». Intéressant, je m’arrête là pour l’instant et je prends des grandes respirations pour m’ancrer et me ressourcer.

Et je peux continuer comme ça, à sentir les couches de vérité qui se passent en dessous pour moi. C’est dur d’écrire en scannant mon corps du coup je vais continuer le process plus tard 🙂 

Mais je vois qu’en fait ce dont mon corps veut me protéger, c’est de réaliser que je ne suis peut-être pas à la hauteur de certains objectifs que je me fixe. Il veut que je le comprenne par toutes ces sensations, ces peurs, afin que je ne me mette pas en danger de sentir une émotion plus forte – celle d’être humiliée / rejetée / ne pas avoir été à la hauteur.

Tout ce qu’il veut c’est me protéger.

Ici je peux emmener autre chose, une réassurance. 

Peut-être une présence bienveillante qui me dit : « mais on n’attend rien de toi, Lyvia, peu importe ce qui se passe, ça ne remet pas en question qui tu es ». 

Peut-être que je peux amener une vague de reconnaissance : woaa, regarde ce que tu as accompli. 

Ou peut-être que je peux simplement être dans la sensation de tristesse, et me dire que c’est ok.

En le vivant maintenant, je vois que tout va bien, je ne suis pas morte, et ça me donne le détachement nécessaire pour simplement continuer. 

Autrement, j’aurais continué le coeur un peu serré, avec cette inquiétude sous la surface, sans l’avoir explorée.

Maintenant, je me sens un peu plus relaxée et détachée. Je me dis que ce qui va arriver arrivera. 

J’adore le corps, il est tellement intelligent. 

Ce que je te partage c’est un exemple de ce qui peut se passer quand tu te sens exposé-e, ou un peu hors de ta zone de confort.

  • Qu’est-ce qu’on va dire de moi ?
  • Et si j’échoue ?
  • Et si je suis incompris-e ?
  • Et si on ne m’aime plus ?

D’ailleurs, la peur de l’échec est rarement ce qu’on ressent à un niveau physiologique. Ce que l’on ressent c’est généralement une peur de perte de sécurité (ex : si j’échoue, alors je vais manquer), une peur d’être rejeté-e (ew : qu’est-ce que mes parents vont dire ?), ou une peur de ne pas pouvoir être pleinement qui on est (ex : si je n’arrive pas à faire ce qui me tient à coeur, quelle est ma place ?).

En résumé :

  • ce qui nous fait peur plus que tout, c’est l’idée même de vivre une certaine émotion ;
  • La sensation d’humiliation est l’une des plus inconfortables dans le corps et (pense à Carrie de Stephen King). 
  • Et le meilleur moyen de dépasser cette peur, c’est de laisser cette émotion pleinement s’exprimer, et de réaliser qu’au fond, tout va bien 🙂

J’espère que cette newsletter t’a fait du bien. 

Pour ma part elle m’a permise de processer 🙂

Je donne plusieurs outils pour traverser les blocages, peurs et traumas dans le programme sur l’argent (qui, comme tu peux le deviner, va beaucoup plus loin que l’argent.

Il contient tout ce que j’ai envie de transmettre pour vivre une vie plus prospère et apaisée). Tu peux nous retrouver jusqu’au 22 novembre en cliquant ici, à 22 euros au lieu de 997 parce que c’est bientôt Noël et que la vie est belle 🙂

Voilà ! Bisous !!!

Lyvia 

PS : tu peux commenter cet article et partager ce qui émerge pour toi ici.

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Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
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