Être désirable

Je me rappelle quand j’étais encore célibataire. J’ai passé 2 ans environ à ‘chercher l’amour’. 

J’ai passé ce temps entre New York, Londres et Porto. 

À cette époque, tout ce que je souhaitais, c’était être ‘désirable’. 

Qu’on m’aime, oui. Et même avant d’aller jusque là, qu’on me reconnaisse comme étant quelqu’un avec qui c’était bien de passer du temps, quelqu’un avec qui passer un bon moment.

Et souvent, ma monnaie d’échange pour cela, c’était la sexualité.

« Si je montre que je suis libre, sexy, sensuelle, alors je serai désirée »

J’associais le désir physique qu’on ressentait pour moi à un désir entier de ma personne.

Je me trompais.

Je me rappelle le premier homme avec qui j’ai fait l’amour quand je suis redevenue célibataire.

On a eu un magnifique rendez-vous, on a dîné, marché, parlé. J’avais envie de croire qu’en une fois, j’avais trouvé la personne parfaite. 

On est allés chez lui, et on a fait l’amour. Du superbe sexe, interstellaire. 

Quand le matin est arrivé, il était un peu étrange. Je suis partie de la maison, et il m’a accompagné au bus (on était à Londres, les bus c’était la vie). Il n’a pas marché avec moi jusqu’au bout et il m’a simplement dit au revoir et il est parti.

Bien sûr, étant moi, je n’ai rien capté de la bizarrerie. Dans le bus je lui ai écrit un long message très lyrique, lui disant que nos âmes s’étaient rencontrées pendant cette nuit ensemble. 

Je n’ai plus jamais revu cet homme. 

On a échangé par texto. C’est surtout moi qui lui ai écrit, et il ne me répondait jamais franchement. Il avait toujours l’air content que je lui écrive, et quand je lui ai proposé une ou deux fois de se voir, il a dit « oui bien sûr » sans jamais que ça n’arrive.

J’ai montré les messages à mon meilleur ami. Il m’a regardé perplexe, comme si j’avais débarqué sur Terre avant-hier : « mais Lyvia, il voulait coucher avec toi, c’est tout ».

Et moi : « mais pourquoi il ne me l’a pas dit ? Pourquoi il n’a pas dit que c’était juste pour un soir ? »

Lui : « ben… parce qu’il voulait coucher avec toi ».

Ah. 

J’ai navigué de nombreux moments où je mettais mon coeur sur la table et où j’ai fini par être ghostée. 

J’ai même vécu des moments dangereux parce que c’était important pour moi d’être désirée (une histoire pour un autre partage).

Parce que je me disais que ce désir emmènerait à de l’amour qui emmènerait au fait d’être en couple qui emmènerait au fait que…

Je ne me sentirais 
Plus 
Aussi 
Seule.

Lire, explorer, étudier la sexualité est ce qui m’a aidé à ne plus avoir cette peur de ne pas être désirée. 

Plus je commençais à apprécier mon corps, plus je me sentais bien dans ma peau, moins j’avais besoin qu’on me désire.

Parce qu’à mes propres yeux, j’étais déjà validée. 

Et puis d’ailleurs, le désir de l’autre ne suffisait plus à activer le mien.

Alors qu’avant je me nourrissais de ce désir qu’on avait pour moi comme d’un nectar précieux, au fur et à mesure, les choses ont changé.

La personne que j’étais est devenue plus consciente du cadeau que représentait le fait de donner accès à elle, à son âme, à son corps, à sa douceur, à son intelligence, à ses pensées.

Et finalement, ce n’est pas le désir de l’autre qui me faisait agir et bouger. C’était le mien.

Ce dont j’avais envie, moi. 

Ce changement était subtil, et rapide.

Une décision prise après une brève relation avec un homme à Porto, qui me désirait certes, mais qui ne voyait aucun avenir avec moi. 

Il avait accès à mon corps, à mon intelligence et à mon âme. Et je ne recevais pas l’attention dont j’avais envie et besoin. Alors j’ai arrêté.

J’ai pris le temps de me concentrer sur mon envie, sur mon désir.

Si j’avais envie de coucher avec quelqu’un, alors je le ferais pour ça, pour moi. 

Et si j’avais envie d’explorer une relation avec quelqu’un, alors je prendrais le temps de la connaître et de savoir si c’était la bonne personne pour moi.

Le désir qu’ils avaient pour moi ne me suffirait pas. 

J’étais désirable. Je n’avais plus besoin de me le prouver.

Il a fallu seulement quelques mois après cette décision pour que je rentre dans la première relation stable que j’ai eue depuis mon célibat, relation qui a duré 6 mois. 

Et seulement quelques jours après, j’ai rencontré la personne qui est dans ma vie aujourd’hui. 

Je n’ai pas de conclusion à cette histoire. Je voulais simplement partager. 

Parfois, dans d’autres aspects de ma vie, je ne me sens pas désirée.

Et alors je me rappelle que ma validation ne vient pas de l’extérieur. 

Je n’ai pas à prouver que je suis désirable. Je le suis.

Ce n’est pas la question. 

La question c’est : de quoi j’ai envie, moi ?

Et je vais vers ça. 

Et ce que je désire me rencontrera.

Lyvia 

PS : quand je cherchais à attirer un partenaire de vie, je me suis beaucoup rappelée cette phrase de Rumi : « ce que tu cherches te cherche aussi »

vague-tiret

Continue ta lecture

Commentaires

Es-tu prêt-e à vraiment profiter de la vie ?

Reçois plusieurs fois par semaine un message pour t'inspirer, te motiver, et t'ouvrir à de nouvelles réflexions. Amour, sexualité, relations, argent, spiritualité : abordons tous les sujets, du moment qu'il s'agit de te sentir bien !

Renseigne ton nom et ton adresse et prépare toi à vivre une vie où tu ne tolères que le meilleur !

Je suis Lyvia Cairo

Écrivain, coach en relations et en sexualité, spécialisée en soin des traumas.
Et je suis là pour t'aider à te sentir beaucoup mieux dans ta vie.